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| UN PEU D'HISTOIRE.... | |
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RAGUS60 confirmé
| Sujet: UN PEU D'HISTOIRE.... Mar 1 Nov 2011 - 18:48 | |
| Bonjour à tous,
Comme le sujet de ce forum est pointu et sensible et qu'il vaut mieux "rester dans les clous", je me contente de vous retranscrire, mot pour mot, le texte que l'on trouve dans l'excellent livre photo de Louis-Frédéric DUMAL; "Au cœur de l'action - COMMANDOS PARACHUTISTES"... Éditions E.T.A.I. LE COMMANDO PARACHUTISTE
Les ″GCP″ sont les héritiers des commandos parachutistes, lesquels, durant la seconde Guerre mondiale, menèrent des actions de destruction et de renseignements en territoire occupé par l’ennemi. A l’époque, la technique aéroportée opérationnelle par équipes n’est pas encore définie avec précision. Les parachutes ne sont pratiquement pas manœuvrables et les équipements ne sont pas adaptés. On ne parle évidemment pas de ″saut opérationnel à grande hauteur″. De plus, le commandement est essentiellement préoccupé par la guerre d’Indochine, puis par celle d’Algérie qui suit. Cependant, à partir de 1960, sous la responsabilité de certains commandants d’unités parachutistes et selon leur initiative, des tentatives effectuées dans une certaine discrétion sont réalisées pour faire évoluer les missions des TAP. C’est alors qu’on voit apparaître à l’ETAP des sauts avec arme, musette ou gaine ″ bricolée ″, exécutés par des moniteurs de l’instruction parachutiste et de l’instruction combat. A la 11ème DBPC, des volontaires encadrés entament à Calvi et Perpignan une progression de chute en charge et en altitude qui permettra de définir une technique de ″chuteurs OPS″ déjà très au point dès 1963. Sur le terrain de la base aérienne d’Orléans-Bricy, des moniteurs de la section de saut en vol sautent au-dessus de la couche nuageuse. Sans aucune visibilité et au moyen d’une balise émettrice. Des équipes de marqueurs-jalonneurs du 2° REP sont préparées à sauter préalablement pour baliser et guider des opérations aéroportées. Le 17 Juillet 1964, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Le Pullach, exprime l’intérêt de la chute libre en opérations et présente le cadre des possibilités qu’offre aux combattants cette technique nouvelle. Les ″chuteurs OPS″, devenus maintenant les commandos parachutistes de nos régiments, étaient nés officiellement par cette décision du CEMAT. Les premiers stages de formation débutèrent à l’ETAP en 1965. Amitiés parachutistes RAGUS60 à suivre...... | |
| | | RAGUS60 confirmé
| Sujet: Re: UN PEU D'HISTOIRE.... Mer 23 Nov 2011 - 21:32 | |
| Bonjour à tous,
Comme le sujet de ce forum est pointu et sensible et qu'il vaut mieux "rester dans les clous", je me contente de vous retranscrire, mot pour mot, le texte que l'on trouve dans l'excellent livre photo de Louis-Frédéric DUMAL; "Au cœur de l'action - COMMANDOS PARACHUTISTES"... Éditions E.T.A.I. La naissance du parachutisme militaire
Si Léonard de Vinci en fit une description détaillée et peut être considéré comme l’inventeur du parachute, c’est au Français André-Jacques GARNERIN (1769-4823), aérostier, qui effectua la première descente en parachute à partir d’un ballon à hydrogène dans lequel il avait pris place le 23 Octobre 1797. Durant la guerre de 1914-1918, de nombreux aérostiers Français obligés de sauter de leur ballon d’observation en perdition durent la vie à un parachute. Contrairement à nos pilotes, équipés tardivement de ce dispositif de sauvetage. Les Soviétiques sont les premiers, au cours des années 1930, à former des unités combattantes utilisant le parachute pour aller au combat. Les réalisations sont à la mesure du pays : en 1937, les Soviétiques sont riches de quatre brigades aéroportées opérationnelles composées de mille deux cents parachutistes chacune. Les grandioses manœuvres militaires faites en présence de nombreuses délégations étrangères démontrent l’avance soviétique dans le domaine de la troisième dimension. Les parachutistes ont une souplesse d’emploi et- démontrent une bonne efficacité dans leur action. Parmi les nombreux spectateurs, deux hommes sont particulièrement séduits par ces démonstrations soviétiques, le jeune ministre de l’air Français Pierre Cot et l’attaché militaire Allemand, le général Student. Si l’état-major Français étudie le problème de l’aérotransport dès 1930, c’est dans le but de déposer des parachutistes par avions légers près des points sensibles, plutôt que derrière les lignes ennemies. En effet, très rares sont les militaires de haut rang à partager l’enthousiasme de leur ministre. Cependant, en 1935, trois officiers partent en Union Soviétique – les capitaines Geille et Durieux de l’armée de l’air, pour apprendre l’art du saut en parachute, et le commandant Péchaud-Chalret du Rieu de l’armée de terre, pour essayer de connaître les techniques d’explosifs et de sabotage soviétiques. On est encore loin de la création d’unités parachutistes. Malgré les rapports élogieux et précis de ces trois officiers ; malgré l’avis favorable au parachutisme du général Loizeau, impressionné par les manœuvres soviétiques de Kiev, malgré encore la volonté du général Denain du ministère de l’air, favorable à la création d’unités parachutistes, l’année 1935 verra seulement la création d’un centre d’instruction au parachutisme à Avignon-Pujaut, dirigé par le capitaine Geille. Il faudra attendre 1936 et le retour au ministère de l’air de Pierre Cot pour que celui-ci impose aux états-majors la création immédiate de deux groupes d’infanterie de l’air, qui montrera très rapidement au cours de diverses manœuvres la qualité des hommes de cette nouvelle arme. Hélas, le scepticisme des armées de terre et de l’air, qui ne croient pas plus l’une que l’autre à la réussite des parachutistes, fait que ces malheureuses unités seront limitées à cinquante pour cent de leurs effectifs et de leurs dotations en matériels dans l’indifférence générale. En 1940, malgré la constitution d’un corps franc, au sein duquel le caporal Baratte sera le premier parachutiste mort au combat, les « paras » Français, contrairement à leurs homologues Allemands, ne seront utilisés que pour des missions secondaires. Dans le même temps où les malheureux précurseurs Français étaient si peu pris au sérieux, les Allemands créaient une Division parachutistes inspirée de l’exemple soviétique, auquel s’ajoutent la science militaire et la puissance de la méthode Allemande. Cette imposante division para est notamment dirigée par le général Student, considéré comme le père du combat aéroporté. Imposés par Hitler, les parachutistes Allemands sont utilisés dès Avril 1941 en Norvège, puis en Belgique et en Hollande. Ainsi, ils montrent à la face du monde l’efficacité des troupes d’élite lancées par les airs dans une guerre éclair. De cette conjonction de l’audace et de la volonté combative allait naitre dans le monde entier, et plus particulièrement en France, le mythe du parachutiste, soldat invincible et terreur des armées classiques. Désormais, toutes les armées du monde allaient se doter d’unités parachutistes. Rapidement, seront mises sur pied de grandes unités Anglaises et Américaines au sein desquelles les parachutistes Français seront présents. Dans l’ensemble aéroporté allié en gestation, les précurseurs Français sont plus déterminés que jamais à prendre place, soit dans les Forces Françaises Libres, soit dans les armées d’Afrique, mais unis vers le même but, celui de prendre leur revanche sur l’histoire dans la libération de leur patrie. En Septembre 1940 est créée en Angleterre, par le capitaine Berge, avec l’accord du général de Gaulle, la 1ère compagnie d’infanterie de l’air. Constituée de parachutistes audacieux, elle sera l’une des premières à reprendre le combat sur le sol de France. Le succès de ces hommes de l’insolite donne l’idée au commandement des Forces Françaises Libres d’utiliser des parachutistes comme combattants de l’ombre ; une trentaine servira le bureau central du renseignement et d’action. Le reste de la compagnie ; sous l’appellation de peloton parachutiste du Levant rejoint le Moyen-Orient. Ces éléments sont à la disposition du major STIRLING, fondateur d’une étonnante formation : le ″Spécial Air Service″ SAS). Le peloton para du Levant devient alors le ″French Squadron SAS″. Après une série d’actions d’éclat qui couteront de nombreuses pertes à l’ennemi, ils rejoindront l’Afrique du Nord, où, en 1943, ils feront jonction avec les forces alliées. Cette campagne ne se fera pas sans pertes, nombreux sont ceux qui le paieront de leur liberté ou de leur vie. Parmi eux l’aspirant Zirnheld, professeur de philosophie ; il s’était engagé comme volontaire pour la durée de cette guerre. Ses camarades retrouveront sur sa dépouille un poème écrit en 1938 ; il est adopté par les parachutistes Français sous le nom de ″Prière du para″. Ramenés en Angleterre, les survivants du French Squadron forment l’ossature des 3ème et 4ème bataillons Français SAS. Le 5 Juin 1944, veille du débarquement allié en Normandie, les SAS Français sont les premiers parachutistes à sauter sur la France. Ils participent activement à la poursuite, à la reddition et à la destruction de l’ennemi. Une nouvelle fois ramenés en Angleterre, ces deux bataillons sont en Avril 1945 parachutés sur le sol Hollandais pour désorganiser, selon leur technique habituelle, les arrières ennemis lors de l’offensive alliée sur la Ruhr. Leurs actions, au cours de cette dernière opération aéroportée de la seconde guerre mondiale, leur valurent la reconnaissance de la reine Juliana. En Juillet 1945, le général Calvert, commandant de la brigade Anglaise SAS, remet solennellement à l’armée Française les 3ème et 4ème régiments Français SAS. Au milieu de cette ″épopée SAS″ se situe la renaissance des parachutistes dans l’armée d’Afrique. Dans le cadre de la mise sur pied par les Américains d’une armée moderne, c’est la création du 1er régiment de chasseurs parachutistes en 1943, à Fès, au Maroc. Entièrement équipé et entrainé par les Américains, il est destiné aux parachutages massifs. Il s’illustrera et gagnera sa renommée dans les neiges des Vosges et d’Alse, au milieu de furieux combats de chars. Les parachutistes Français, désormais approuvés, interviendront sur de nombreux théâtres d’opération comme l’Indochine, l’Algérie ou encore le Zaïre. De nos jours, en France, des unités parachutistes opérationnelles de haute valeur sont présentes dans les trois armées. Outre la 11ème brigade parachutiste composée de plus huit mille trois cent hommes et la brigade des forces spéciales terre constituée notamment du 1er RPIMa et du 13ème RDP, on trouve des commandos de l’air parachutistes, des commandos marins parachutistes et le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, le GIGN. L’ensemble constituant l’un des meilleurs outils d’intervention de notre défense. Beaucoup ont déjà versé leur sang pour la France et tous, aujourd’hui encore, continuent à exposer leur vie pour la patrie. Ne l’oublions pas… LE COMMANDO PARACHUTISTELes ″GCP″ sont les héritiers des commandos parachutistes, lesquels, durant la seconde Guerre mondiale, menèrent des actions de destruction et de renseignements en territoire occupé par l’ennemi. A l’époque, la technique aéroportée opérationnelle par équipes n’est pas encore définie avec précision. Les parachutes ne sont pratiquement pas manœuvrables et les équipements ne sont pas adaptés. On ne parle évidemment pas de ″saut opérationnel à grande hauteur″. De plus, le commandement est essentiellement préoccupé par la guerre d’Indochine, puis par celle d’Algérie qui suit. Cependant, à partir de 1960, sous la responsabilité de certains commandants d’unités parachutistes et selon leur initiative, des tentatives effectuées dans une certaine discrétion sont réalisées pour faire évoluer les missions des TAP. C’est alors qu’on voit apparaître à l’ETAP des sauts avec arme, musette ou gaine ″ bricolée ″, exécutés par des moniteurs de l’instruction parachutiste et de l’instruction combat. A la 11ème DBPC, des volontaires encadrés entament à Calvi et Perpignan une progression de chute en charge et en altitude qui permettra de définir une technique de ″chuteurs OPS″ déjà très au point dès 1963. Sur le terrain de la base aérienne d’Orléans-Bricy, des moniteurs de la section de saut en vol sautent au-dessus de la couche nuageuse. Sans aucune visibilité et au moyen d’une balise émettrice. Des équipes de marqueurs-jalonneurs du 2° REP sont préparées à sauter préalablement pour baliser et guider des opérations aéroportées. Le 17 Juillet 1964, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Le Pullach, exprime l’intérêt de la chute libre en opérations et présente le cadre des possibilités qu’offre aux combattants cette technique nouvelle. Les ″chuteurs OPS″, devenus maintenant les commandos parachutistes de nos régiments, étaient nés officiellement par cette décision du CEMAT. Les premiers stages de formation débutèrent à l’ETAP en 1965. Amitiés parachutistes RAGUS60 PS J'avais prévu de fusionner les 2 textes mais je m'aperçois que je ne peux pas éditer (trop tard surement). Si un GM (Gentil Modérateur) pouvait supprimer le 1er message qui est inutile à présent car repris à la fin de celui-ci
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