A l'occasion d'un lien sur Google, j'ai pu découvrir ce site que je soumets à votre lecture. Bilan sévère sur la guerre d'Algérie à l'occasion du 5 décembre.
Merci au Président Remy Fabre pour ce discours sans concession.
Pleyben – 05 décembre 2012
Publié le 30 novembre 2012 | Par VIEUX RAPACE
L'UNION NATIONALE des PARACHUTISTES du FINISTERE
Discours de Rémy Fabre
Plus de trois millions de militaires de carrière, du contingent, de rappelés, de supplétifs, ont servi la France en Algérie de 1954 à 1964.
Ils ont accompli honnêtement et courageusement leur devoir.
Au péril de leur vie, ils ont construit des routes, ouvert des écoles, des dispensaires et protégé la population des exactions.
Les embuscades, les nombreux accrochages de bandes rebelles, ont coûté des pertes importantes en vies humaines à l'armée française, jusqu'à la date du « cessez-le-feu », du 19 mars 1962 : près de 25 000 tués ou disparus et 60 000 blessés.
Hélas, ce semblant de trêve, a été en réalité, le début de spoliations, de massacres de milliers de supplétifs, d'innocents qui ont osé afficher leur fidélité à la France, sans oublier les souffrances du déracinement et de l'exil des rapatriés.
Pire encore, après le 2 juillet 1962, date de l'indépendance, plus de 500 militaires sont morts pour la France. 2 000 disparitions de civils et militaires, 60 000 à 80 000 harkis atrocement torturés et assassinés, sans oublier le million de nos compatriotes arrachés à la terre qu’ils avaient largement contribué à mettre en valeur.
C’est pourquoi la majorité des associations refuse la date funeste du 19 mars, celle des soit disant accords d’Evian, celle de la supercherie d’un cessez le feu strictement respecté par la France, mais nullement observé par le FLN, permettant à ces derniers de se livrer à ce qui peut s’apparenter à un génocide.
Il y a eu plus de morts dans les mois qui ont suivi ce pseudo cessez le feu que durant les huit précédentes années de guerre.
- Faudrait-il oublier dans une lecture unidimensionnelle sa spécificité parmi toutes les guerres que notre pays a connues tout au long de son histoire que ce conflit fut en réalité de diverses formes , de par sa nature même, compte tenu de la multitude des composantes mises en œuvre par l’ensemble de ses acteurs tout au long du conflit
- Faudrait-il oublier que cette guerre a intimement impliqué des civils, des militaires de carrière et ceux du contingent, des gendarmes, tous entraînés dans une même tourmente nationale et qu’en bonne considération du devoir de mémoire, on ne saurait les en dissocier.
- Il relève de notre devoir que de faire ressortir l’ensemble de ces mémoires composites. À ce titre les victimes de ce drame se situent toutes au même niveau du conflit, qu’elles fussent antérieures ou postérieures au 19 mars : 24 000 avant, 130 000 après !
Il en résulte que toutes sont bien mortes pour la France, et qu'à ce titre elles relèvent de plein droit du respect et du devoir de mémoire nationale.
Les associations représentatives d'anciens combattants et victimes de guerre ont donc considéré que ce « cessez-le-feu » ensanglanté, ne pouvait être retenu pour honorer les morts des combats en Afrique du Nord.
C'est pourquoi, la quasi totalité de ces associations, a opté pour le 5 Décembre, jour de l'inauguration du Mémorial national à la mémoire des victimes des combats en Algérie, Tunisie et Maroc.
Le 5 Décembre est — et restera — le symbole de l'unité du monde combattant.
Le 5 Décembre est — et restera — l'appel à RASSEMBLER les Français devant les monuments érigés à la mémoire de nos glorieux anciens, pour rendre hommage aux victimes militaires, supplétives et civiles, morts en Afrique du Nord, dans l'accomplissement de leur devoir au service de la France.
Rémy FABRE
Président départemental adjoint Union Nationale des Combattants
Président départemental Union Nationale des Parachutistes