2éme REP - De ses origines à nos jours
Insigne du 2°REP Le 2ème régiment étranger de parachutiste a élu garnison en Corse, où il est stationné au camp Raffalli à Calvi depuis son arrivée de Bou-Sfer (Algérie) en juin 1967.
Le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), seul régiment parachutiste de la Légion étrangère encore en activité, est l'un des quatre régiments d'infanterie de la 11e brigade parachutiste.De cette triple appartenance, le 2ème REP a su mettre à profit un triple particularisme dont il a tiré sa force et son caractère unique. De la Légion étrangère, il bénéficie de la richesse de son recrutement et de son instruction initiale. Au quotidien ou en mission, c’est l’esprit de corps et le culte de la mission qui guide le comportement de tout un chacun, comme dans toute unité de Légion.
Le 2ème REP est l'héritier direct du 2ème bataillon étranger de parachutistes.
Les origines...
En qualité de seule unité parachutiste de la Légion étrangère encore en activité, le 2ème REP est également l'héritier de toutes les unités paras Légion d'Indochine et d'Algérie, soit de la compagnie parachutiste du 3ème régiment étranger d'infanterie, précurseur en la matière, des 1er , 2ème et 3ème Bataillons étrangers de Parachutistes d'Indochine et du 1er Régiment étranger de Parachutistes d'Algérie.
C'est le régiment qui s'illustra en Algérie et, plus proche de nous, à Kolwezi (Zaïre) lors de l'opération Bonite en 1978. Participant à toutes les opérations extérieures depuis les années 1970, il fut notamment projeté au Tchad, au Liban, en ex-Yougoslavie à partir de 1992, à Djibouti, au Rwanda, au Centrafrique ou encore au Gabon. En 1997, il fut engagé au Congo-Brazzaville lors de l'opération Pélican. En 2002-2003, à l'occasion du début de l'opération Licorne, le régiment est engagé en Côte d'Ivoire. Plus récemment, en 2010, il rejoint le théâtre afghan au sein de la brigade La Fayette (ou Task force La Fayette) comme GTIA Surobi (Groupement tactique interarmes), code Battle Group Altor .
Régiment parachutiste, il est néanmoins équipé de VAB (Véhicules de l'Avant Blindé). Il est le seul régiment de la brigade à former lui-même son personnel aux techniques parachutistes grâce à son centre d'entraînement au saut.
Compagnie parachutiste 3ème REI (1948-1948)
Lorsque l'idée parachutiste s'impose à la Légion, les formations TAP présentaient déjà des titres de gloire glanés sur tous les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale. Mais l'Indochine sera vraiment le creuset d'où sortiront un état d'esprit et un style TAP français. La gloire du sacrifice et la nostalgie d'une cause perdue entretiendront le mythe.
La compagnie parachutiste du 3ème REI est créée le 1er avril 1948. Les volontaires viennent des régiments étrangers présents en Indochine. Dépendant organiquement du 3ème REI, la compagnie est gérée sur le plan opérationnel par le 3/1er RCP. Stationnée à Hanoï, elle prend part immédiatement aux opérations actives. Le 16 mai, dans la région de Gia Loc, elle met hors de combat une centaine de rebelles. Les 9 et 10 juin, la compagnie est larguée sur Cao Bang pour renforcer la garnison. Après une série de brillantes actions dans les secteurs les plus exposés de la Haute Région et des opérations aéroportées dans le Delta, la compagnie parachutiste du 3ème REI est dissoute le 31 mai 1949. Ses effectifs : trois officiers, quatorze sous-officiers, quatre-vingt douze caporaux et légionnaires, sont affectés au 1er BEP qui débarque en Indochine.
Le Chef de Corps
Au début de 1948, le besoin urgent d'unités TAP de dualité se fait sentir en Indochine. Sur place, le 3ème REI forme une compagnie parachutiste qui est confiée à un jeune vétéran de 23 ans : le Lieutenant Morin. Durant un an, la compagnie opère au Tonkin avant d'être dissoute le 31 mai 1949; son effectif est reversé en bloc au 1er Bataillon Etranger de Parachutistes.
LT Morin 31 Avril 1948-31 Mai 1949 1er Bataillon Etranger de Parachutistes (1948-1955)
Insigne du 1er BEP
L’insigne a été créé en 1948, par le commandant Segrétain, chef de corps du 1er BEP
Créé le 1er juillet 1948 à Khamisis, près de Sidi-bel-Abbès en Algérie, le 1er BEP, sous les ordres du Capitaine Segrétain, embarque sur le Pasteur le 24 octobre à Mers El-Kébir et arrive en Indochine le 12 novembre à Haiphong. Il prend part aux opérations du Tonkin. Le 1er juin 1949, la compagnie parachutiste du 3ème REI du lieutenant Morin vient compléter ses effectifs.
Les 17 et 18 septembre 1950, le bataillon saute avec le 3e BCCP sur That Khé afin de secourir les éléments évacués de Cao Bang (bataille de la RC4).Il se sacrifie dans les calcaires de Coc Xa pour protéger le repli de la RC et est anéanti presque entièrement le 8 octobre. Son premier chef de corps, le commandant Segrétain y trouve la mort, ainsi que 21 officiers, 46 sous-officiers et 420 légionnaires.
1950 le 1BEP défile à Hanoï
Dissous le 31 décembre, il est reconstitué le 18 mars 1951 à partir du reliquat du bataillon originel, regroupé provisoirement en une compagnie de marche au sein du 2e BEP, et de renforts venus du 2e BEP et d'Afrique du Nord. Le BEP comprend alors 3 compagnies (CCB, 1e et 2e compagnie) et une CIPLE (Compagnie Indochinoise Parachutiste de la Légion Etrangère).Une 3e compagnie sera constituée en novembre 1952.
Remise de la fourragère des TOE au drapeau du 1er B.E.P. par le Maréchal de Lattre de Tassigny le14 juillet 1951.
Le 1er septembre 1953 est créée la 1re Compagnie Étrangère Parachutiste de Mortiers Lourds (1re C.E.P.M.L.) à partir d'éléments des 1er et 2e BEP. Cette compagnie est rattachée au 1er B.E.P.
Le 1er BEP va participer à une série incessante d’opérations à Cho Ben, sur la Rivière Noir et en Annam.
Le 21 novembre 1953, il est parachuté à Dien Bien Phu. Dans cette bataille gigantesque, il compte 575 tués et disparus. Parmi les morts figurent les lieutenants Dumont, Boisbouvier et de Stabenrath, tués entre le 1er avril et le 13 mai ainsi que le sergent-chef Grimault, tué le 30 mars. Reconstitué le 19 mai 1954, le 1er BEP embarque à Saigon sur le Pasteur le 1er février 1955 et débarque à Mers el Kébir le 24. Il totalise cinq citations à l’ordre de l’Armée et la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire. Le 1er BEP devient 1er REP en Algérie, le 1er septembre 1955 et s’implante à Zéralda, prés d’Alger
Les Chefs de Corps Le 2e Bataillon Etranger de Parachutistes (1948-1955)
Insigne du 2°BEP
L'insigne a été créé en 1949, au Cambodge. Le bataillon est commandé à l'époque par le commandant Solnon (1948-1950).
Le 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes est créé officiellement en Algérie à Sétif le 1er octobre 1948, en exécution d'une prescription ministérielle en date du 27 mars 1948.
Ses compagnies, constituées par la 4ème DBLE au Maroc et le dépôt commun des régiments étranger à Sidi-Bel-Abbès, sont fournis par l'EDAP/25. Composé d'une compagnie de commandement et trois compagnies de combat du type "fusiliers-voltigeurs", il embarque à Mers el-Kébir le 13 janvier 1949 à bord du Maréchal Joffre à destination de l'Indochine.
Débarqué à Saïgon le 9 février, il est dirigé aussitôt à Kep (Cambodge), par la route. En novembre 1949, il s'implante à Quan Thé.
Sous l'impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil et militaire de l'Indochine, la 3e compagnie de combat est remplacée début 1951 par la 2e CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion étrangère) constituée principalement de Vietnamiens.
En juin une quatrième compagnie sera constituée (compagnie de marche).
La CIPLE du 2è BEP à HanoÏ
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Les premières opérations du Bataillon ont pour théâtre le Cambodge, la Cochinchine et l'Annam.
En octobre 1950, le 2ème BEP est appelé au Tonkin. Renforcé successivement par une compagnie de mortiers lourds, il prend part à toutes les actions d'envergure qui se déroulent dans le Delta, en pays Thaï, dans le delta du Mékong et dans la plaine des Jarres. Son impressionnante série de succès est jalonnée, parmi tant d'autres, par la bataille de Nghia Lo en octobre 1951. Il perdra son chef de corps, le chef d’escadrons Rémy Raffalli le 10 septembre 1952.
Son épopée se poursuit, par les combats acharnés de la route coloniale N°6 (RC6) et de Hoa Binh, par la défense du camp retranché de Na San et par l'opération aéroportée sur Langson.
Enfin, couronnement d'une épopée magnifique, le 2ème BEP est largué sur Diên Biên Phu, les 9 et 10 avril 1954, au milieu de la fournaise. Après la contre-attaque du point d'appui de "Huguette", menée avec une rare détermination dans la nuit du 22 au 23 avril. Les 2ème et 1er BEP fusionnent en un seul Bataillon de Marche Etranger de Parachutistes le 25 avril 1954, commandé par le Cba Guiraud.
Cba Guiraud Le 7 mai, le Bataillon de Marche est administrativement dissous, le 2ème BEP est reconstitué le 1er juin 1954 avec les effectifs du 3 e BEP en provenance d’Algérie.
Le 1er juin 1954, le 2ème BEP quitte l'Extrême-Orient le 1er novembre 1955. Son fanion est chargé de six citations à l'ordre de l'Armée et de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur. Ses pertes s'élèvent à mille cinq cents officiers, sous-officiers et légionnaires tués, dont un chef de corps, le commandant Raffalli.
Le 2e BEP embarque sur le Pasteur à Saigon le 1er novembre 1955.
Revenu en Algérie, le 2ème BEP devient 2ème Régiment Etranger de Parachutistes le 1er décembre 1955.
Les chefs de corps du 2e BEP
Le 3e Bataillon Etranger de Parachutistes (1949-1955)
Insigne du 3° BEP
L'insigne a été créé en 1950, par le capitaine Darmuzai, commandant le 3ème BEP (1949-1951). Le 3e BEP est créé en novembre 1949 à Mascara en Algérie à partir de la 7e compagnie d’instruction parachutiste du 1er BEP. Sa mission est d'instruire et de former les légionnaires parachutistes destinés à la relève du 1er et 2e BEP qui opèrent en Indochine.
Garde d’honneur du 3° BEP à Mascara Fanion du 3° BEP À la suite du désastre de la RC4 qui a anéanti le 1er BEP, le 3e BEP part pour l’Indochine avec à sa tête le capitaine Darmuzai. Le 13 mars 1951 le 3e BEP (13 officiers, 32 sous-officiers et 441 légionnaires) renforce le nouveau 1er BEP qui vient d’être recréé.
En 1952, il participe au maintien de l'ordre en Tunisie.
Le 4 mai 1954, le 3e BEP repart pour l'Indochine, il débarque à Haïphong le 25 mai. Le 1er juin, le 3e BEP reprend le nom du 2e BEP anéanti à Diên Biên Phu.
Le 3e BEP renaît à Sétif.
1953 - SETIF - Entrée du Quartier du 3ème B.E.Pbase arrière des régiments étrangers Parachutistes.1953 - SETIF - Quartier du 3ème B.E.P. - monument aux morts. Le 1er septembre 1955, il prend le nom de 3e régiment étranger de parachutistes (3e REP - implantation Batna).
Il est dissous le 1er décembre 1955, ses effectifs sont mutés au 2e REP.
Les chefs de corps du 3e BEPLe 2e Régiment Etranger de Parachutistes Le 2ème BEP devient 2ème Régiment Etranger de Parachutistes le 1er décembre 1955.
Le 2ème REP s’installe fin décembre 1955, à Philippeville à la caserne de France située sur les hauteurs dominant le port.
La base arrière prend ses cantonnements au camp PEHAU à JEANNE d’ARC non loin de la plage du même nom et de la piscine qui deviendra un peu plus tard un centre d’entraînement « particulier » auquel on donnera le nom de « BIGEARD VILLE ».
Le régiment quitte le Constantinois, le 30 août 1962, après une présence quasi continuelle de 6 ans dans la même région. Le 16 septembre il se regroupe à Bou Sfer, au camp Commandant SEGRETAIN, dans l’enclave de la base stratégique de Mers-el-Kébir.Il y restera jusqu’en 1967, son déménagement se faisant progressivement entre 1965 et 1967.
Depuis sa nouvelle garnison de Bou-Sfer, dernière base française sur le territoire algérien, le régiment va envoyer des unités préparer le nouveau quartier, situé à Calvi, en Corse. Ce quartier est l'ancienne base du 1er bataillon de Choc de la 11e demi-brigade parachutiste de choc, dissoute en 1963.
Traditions
Le drapeau du 2e REPLe 2e REP est décoré de 8 citations à l'ordre de l'armée et de la fourragère rouge aux couleurs de la Légion d'honneur, avec olive des théâtres d'opérations extérieures (TOE). Il arbore 6 palmes sur sa Croix de guerre des TOE, gagnées en Indochine quand il était sous format bataillonnaire (2e BEP, créé le 1er octobre 1948, à Sétif, en Algérie). Il a été décoré en 2012 de la croix de la Valeur militaire avec palme à deux reprises : pour ses actions à Loyada (1976) et Kolwezi (1978), puis en Afghanistan (Bataillon Altor 2010).
Son drapeau porte les inscriptions suivantes :
- CAMERONE 1863
- INDOCHINE 1949-1954
- A.F.N. 1952-1962
Les couleursLes couleurs de la Légion étrangère ont été héritées des Suisses de la 2e Légion de 1855 qui tinrent à conserver leurs couleurs distinctives, le vert et le rouge. Les fanions des unités du REP portent la fourragère rouge et sont aux couleurs de la Légion sur l’avers, avec les inscriptions indiquant le régiment et la compagnie ainsi qu'un brevet parachutiste brodé. Sur l’envers, les couleurs de la Légion sont reproduites, et les inscriptions "honneur, fidélité" ainsi que la grenade à sept fammes y sont brodées.
Les couleurs sont partagées en deux par une diagonale qui part du sommet de la hampe vers le coin opposé ; elle est dite descendante et le vert est contre la hampe.
Le Képi blancA l’origine, il s’agissait en fait d’un couvre képi de couleur kaki, qui était porté par toutes les unités qui participaient à la pacification du Maroc (1921-1925). A la Légion, sous la double action du soleil et des lavages répétés, il prit vite un aspect immaculé et devint l’objet de fierté des anciens. Il fera sa première apparition officielle, à Paris, le 14 juillet 1939, et son port sera étendu à la fin de la guerre.
Le Képi blanc n’est porté que par les militaires du rang (exception faite pour les caporaux-chefs ayant dépassé 15 ans de Légion, portant alors le képi noir), tandis que les sous-officiers et les officiers portent pour leur part le képi noir à calotte rouge, frappé de la grenade à sept flammes.
Les épaulettes de traditionLes épaulettes portées sur la tenue de parade, à l’exception des officiers et des sous-officiers supérieurs, étaient à l’origine celles des régiments de « Suisses », d’infanterie de ligne. Elles ont pris leur allure définitive - à corps vert et tournante rouge – dès 1868, leur usage ayant été définitivement rétabli en 1946, après quelques interruptions.
La fourragèreC’est une distinction accordée aux régiments qui ont eu plus de six citations à l’ordre de l’Armée au cours d’une même campagne. Le 2e REP est titulaire de la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur ; il est d’ailleurs la seule unité de l’Armée de Terre a avoir mérité cette distinction en Indochine. Sur la fourragère se porte l’olive bleue et rouge, aux couleurs de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, qui est épinglée sur la cravate du drapeau du régiment.
La 2e Compagnie du 2e BEP a également été citée à l’ordre de l’Armée le 1er avril 1950, ce qui lui donne le privilège de pouvoir porter la Croix de guerre des T.O.E. sur son fanion.
L'insigne 11e BPCelui que l’on surnomme le « Charognard » représente sur fond de parachute bleu clair, un aigle en position de poser, serres en avant, plongeant vers la mer. L’ancre des Troupes de marine symbolise l’appartenance à la brigade des régiments de l’arme (les RPIMa), la couleur amarante représente la couleur du béret, la mer indique la vocation à intervenir en tous points du globe, tandis que le liseré vert marque le rattachement des légionnaires aux bérets verts du 2e Régiment étranger de parachutistes à la Brigade.
La grenade à 7 flammesElle était initialement réservée à certaines compagnies d’élite des régiments de ligne, et ce n’est qu’en 1874 qu’elle a été officialisée à la Légion, prenant progressivement son allure actuelle avec ses sept flammes – dont deux en retour – et la bombe évidée. Sur les pattes d’épaule, la grenade est surmontée de trois chevrons – de couleur verte pour la Légion étrangère – distinctifs des anciens «régiments d’Afrique».
L'insigne ou PucelleTriangle d’argent portant, en léger relief sur toute sa surface, un dragon ailé ; au centre, petit rectangle à bordure d’or taillé de vert et de rouge, timbré d’une grenade à sept flammes d’or ; à gauche, dans l’angle supérieur du triangle, chiffre 2 en relief». (Description de Tibor Szecsko, dans Le grand livre des insignes de la Légion étrangère, I.I.L.E. / S.I.H.L.E., 1991).
Le dragon ailé rappelle son implantation originelle au Cambodge, tandis que les couleurs verte et rouge ainsi que la grenade à sept flammes sont les marques traditionnelles de la Légion étrangère. La forme triangulaire de l’insigne est supposée représenter la forme du parachute ouvert, et serait aussi le symbole de la perfection que l’on attend des hommes servant dans ce régiment.
L’insigne a été crée en 1949, au Cambodge, pour le 2e BEP -
Le bataillon est commandé à l'époque par le commandant Solnon (1948-1950) - et a été repris lors du passage au format régimentaire (2e REP), le 1er décembre 1955, sans modification.
La ceinture bleueInitialement, cette ceinture de flanelle était destinée à protéger le personnel, servant outre-mer, des infections intestinales et se mettait sous les vêtements. Peu à peu, elle fut portée sur la veste, mais sous le ceinturon, et devint un attribut de la tenue de parade du légionnaire. La couleur bleue de cette ceinture, qui fut retenue en 1939 par le Général ROLLET, est désormais distinctive de la Légion étrangère.
Le béret vertInitialement, cette coiffure fut adoptée par les légionnaires des bataillons étrangers de parachutistes du corps expéditionnaire d'Indochine en 1948, tandis que les autres formations de Légion avaient conservé leur képi blanc. A partir de la Guerre d'Algérie, l'usage du béret vert fut généralisé à l'ensemble de la Légion.
Devise More majorum (À la manière des anciens)
Chant du 2e REP http://2rep.legion-etrangere.com/modules_media/musique/chant_2emeREP_la_legion_marche.mp3
La Légion Marche
I
La Légion marche vers le front,
En chantant nous suivons,
Héritiers de ses traditions,
Nous sommes avec elle.
refrain
Nous sommes les hommes des troupes d'assaut,
Soldats de la vieille Légion,
Demain brandissant nos drapeaux,
En vainqueurs nous défilerons,
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais le diable marche avec nous,
Ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha, car nos aînés de la Légion,
Se battant là-bas, nous emboîtons le pas.
II
Pour ce destin de chevalier,
Honneur, Fidélité,
Nous sommes fiers d'appartenir
Au 2ème R.E.P.
refrain
Sonnerie régimentairehttp://www.sendspace.com/file/nf7oxt
Les compagnies du 2e REP
Le régiment est stationnéen Corse à Calvi au camp Raffalli.Fort de 1140 cadres et légionnaires,il est constitué de 8 compagnies auxquelles s’ajoute une unité de réserve d’une soixantaine d’hommes :
- - une compagnie de commandement et de logistique, au sein de laquelle notamment les jeunes légionnaires sont brevetés parachutistes lorsqu'ils arrivent au régiment
- - une compagnie d'administration et de soutien qui permet au régiment de fonctionner en vie courante au camp Raffalli et qui arme le groupement de soutien de Calvi.
- - quatre compagnies de combat, avec une section de commandement et quatre sections de combat, dont une est équipée, en double dotation, de missiles antichars et de mortiers de 81 mm LRR
- - une compagnie d'éclairage et d'appui, avec une section de reconnaissance régimentaire, une section de tireurs d'élite, une section antichars et la section de commandos parachutistes
- - une compagnie de maintenance (armée par la Légion et par l'arme du Matériel), qui assure le soutien du régiment et de tous les organismes militaires stationnés en Corse
- - une unité de réserve qui renforce le régiment dans le cadre de missions intérieures
Il a la singularité d’avoir spécialisé, dès 1962, chacune de ses quatre compagnies de combat dans un domaine d’emploi particulier : combat en zone urbaine, en montagne, amphibie, sur les arrières (tir de précision et maniement d’explosifs).
Déployé essentiellement en Balagne, il dispose de ses propres installations de saut mais également d’installations au centre de la Corse et dans le Sud (centre d’instruction nautique en baie de Calvi, chalet en montagne au pied du Monte Cinto, champs de tir et villages de combat en localité).
Le REP est un des quatre régiments d’infanterie de la 11ème Brigade parachutiste (11ème BP). Infanterie légère par excellence, l’intervention aéroportée dans l’urgence (poser d’assaut et réversibilité par aérolargage) est son mode d’action privilégié. Motorisé, équipé de VAB, VBL et PVP, le régiment est également engagé régulièrement sous blindage comme ce fut le cas en Ex-Yougoslavie, en Côte-d’Ivoire ou en Afghanistan.
Compagnie de Commandement et de Logistique Chargée du soutien du régiment, la CCL (Compagnie de Commandement et de Logistique)contribue à la souplesse de l’ensemble du régiment et facilite les changements de posture.
Sa capacité d’adaptation à travers les missions opérationnelles donne au régiment l’autonomie logistique et les moyens de vivre, de se déplacer et de combattre.
La compagnie met à la disposition du chef de corps, les moyens de son commandement, notamment les communications avec la section de transmission régimentaire.
La compagnie s’articule en différentes sections et cellules qui animent plusieurs grands services :l’état major (secrétariat, cellule audiovisuelle, cellule informatique régimentaire), le bureau opérations instruction (le secrétariat, les services aériens, les cellules sport, tir, renseignements, NEB), la section de transmissions régimentaire (rattachée pour emploi au BOI), le bureau maintenance logistique (secrétariat, comptabilité matériels, munitions et carburants, la section ravitaillement carburants munitions), le service médical de l’unité, les services de sécurité (OPSR, patrouille Légion étrangère), le service général.
Compagnie d'Administration et de Soutien Compagnie du socle par excellence, la CAS (Compagnie d’Administration et de Soutien) regroupe l’ensemble des services qui arment le groupement de soutien de la base de défense de Calvi, permettant au régiment de fonctionner en vie courante au camp Raffalli.
Ses 83 officiers, sous-officiers et militaires du rang arment en permanence, le service d'administration du personnel (SAP), le service achat finances (SAF), le service soutien vie (SSV, cercles mess, foyer, ordinaire) et le service soutien commun (SSC, casernement, magasin du corps, cellule transport, secrétariat, courrier). En outre, chaque légionnaire de la compagnie entretient régulièrement ses savoir-faire de fantassin parachutiste, afin de venir renforcer les compagnies de combat à l’occasion de départs en opération extérieure ou en mission de courte durée.
1re Compagnie – Le combat en zone urbaine Spécialisée dans le combat de contre-guerilla et en zone urbaine, la 1re compagnie dispose de matériels spécifiques (fusils calibre 12, matériels de franchissement, d'effraction) et adapte ses techniques de combat en localité en s’appuyant sur les enseignements des conflits récents (Tchétchénie, Irak, Israël).
Elle s’entraîne en Corse, au village de combat de Frasselli, mais aussi lors de séjours dans des camps spécialisés (CENZUB en France, Catterick en Grande-Bretagne, Hammelbourg et Lehnin en Allemagne). La compagnie travaille en étroite coopération avec les régiments de la brigade parachutiste pour intégrer les moyens interarmes jusqu’aux plus bas échelons.
Elle fait profiter de son expertise l'ensemble des unités du REP lors de formations inter-compagnies.
2e Compagnie – Le combat en montagne La 2e compagnie, spécialisée dans le combat en montagne, procure au régiment des capacités de franchissement uniques, ainsi qu’une connaissance approfondie d’un milieu hostile.
Des périodes d‘entraînement groupés au combat en montagne, l’hiver dans les Alpes, l’été dans le massif Corse (en particulier dans la région de son chalet du Vergio), lui offrent, aux ordres de cadres spécialisés à l’Ecole militaire de haute montagne, des possibilités d’aguerrissement optimum. La formation des légionnaires est sanctionnée par les brevets d’alpinistes, de skieurs militaires et de chefs d'équipes haute montagne.
Elle a la particularité d'avoir son fanion décorée, depuis les combatsde Ba Cum (Cochinchine, 1950), de la croix de guerre des TOE avec palme.
3ème Compagnie – Le combat amphibie
La 3e compagnie de combat est spécialisée dans le combat amphibie.
Dans ce cadre, elle a pour mission l’appui au débarquement du régiment sur une façade maritime. Elle fournit une capacité réelle permettant l’accès en ville par les cours d’eau et les réseaux suburbains.
Ayant développé depuis plus de 35 ans des savoir-faire uniques au sein de l’armée de Terre, ses personnels sont qualifiés et entraînés afin qu’elle puisse réaliser de manière autonome un débarquement amphibie avec des moyens légers. Ce type d’action peut servir lors d’une mission d’évacuation de ressortissants, un coup de main ou une mission de déception. La compagnie peut être mise à l’eau par trois vecteurs : aérolargage de l’ensemble de ses personnels qui sautent avec leurs sacs étanches en gaines, par drop ou à partir d’un navire de la Marine Nationale.
Ses plongeurs de l’armée de Terre sont capables de s’infiltrer en zodiac ou en kayak de mer afin de pouvoir renseigner sur l’objectif et effectuer la reconnaissance et le balisage des abords sous-marins de la plage. Ses palmeurs reconnaissent la plage et assurent l’appui pour le gros de l’élément qui prendra la plage en zodiac. Le gros de la compagnie prendra d’assaut la plage et poursuivra sa mission au sol ou tiendra la plage au profit du reste du régiment et assurera la mise à terre de celui-ci par noria de zodiacs.
4e Compagnie – Le combat d’usure Spécialisée dans le combat d'usure, généralement sur les arrières de l'ennemi, la 4 engage en masse des snipers et des destructeurs, Par sa spécificité, elle procure au régiment une capacité importante dans le cadre du combat d’usure et du freinage, en terrain ouvert ou en ville, en évoluant à pied ou en VAB.
Pouvant être engagé en amont de l'action principal du régiment, elle permet donc au chef de corps d’engager les unités qui suivent sur un ennemi moralement et physiquement affaibli.
Compagnie d’Eclairage et d’Appui La CEA (compagnie d’éclairage et d’appui) réunit quatre sections qui ont pour but à l’engagement au combat du régiment.
La CEA est une compagnie de combat spécialisée, dont les sections oeuvrent directement au profit du régiment sous le commandement
du chef de corps, voire de la brigade. Ainsi, en amont, la section de reconnaissance régimentaire grâce à ses moyens d’observation renseignement sur l’ennemi, et est en mesure de le jalonner tout en infligeant des pertes à celui-ci. La section Milan dispose de moyens antichars puissants, grâce à ses postes de tirs missiles de 3 e génération, et peut réduire efficacement le volume de l’ennemi, fournissant également de précieux renseignements sur ses modes d’action.
La mission de la section tireurs d’élites quant à elle est de désorganiser le dispositif adverse en menant un combat d’usure et en détruisant des objectifs prioritaires grâce à ses fusils de calibre 12.7 mm. La section de commandos parachutistes, pouvant être employée directement par la 11eBP, a pour mission principalement le marquage et la protection d'une zone de mise à terre pour le reste du régiment. A ce titre, elle saute à 4 000 m de hauteur avec des parachutes à ouverture retardée et s'infiltre sous voile afin de mener à bien ses missions.
Formée de cadres et de légionnaires très spécialisés, la CEA n’a pas d’équivalent dans le régiment. Elle reste cependant capable en tous temps et en tous lieux de remplir les missions d’une compagnie de combat d’infanterie. La compagnie intervient rarement au complet. Le plus souvent, seul une section ou des éléments sont détachés au profit des autres compagnies de combat (groupes TE, Milan, renfort GCP).
5e Compagnie de maintenance – Maintenance des matériels
Héritière des compagnies moyennes de réparation de la Légion Etrangère en Indochine, la 5e compagnie de maintenance du 2e Régiment Etranger de Parachutistes a été créée en août 1994.
Ayant pour mission le soutien du régiment au quartier comme en opérations, elle est spécialisée dans la maintenance des matérielles mobilités terrestres et diverses du régiment (armement, moyens de transmission et de télécommunication, NBC) et dans la réparation et le pliage de ses parachutes.
Compagnie à fort taux d’encadrement, elle est composée de cadres et de militaires du rang issus de la Légion Etrangère mais aussi du régime général. Elle tire avantage de ces différences pour constituer une unité du socle soudée et reconnue pour ses qualités techniques et physiques. Depuis sa création, elle participe aux nombreuses missions outre-mer et opérations du régiment, fournissant toujours des techniciens ou des renforts aux compagnies de combat, comme récemment au Tchad, en Côte d'Ivoire et en Afghanistan.
6e Compagnie – La réserve du régiment Compagnie à part entière du 2eme Régiment Etranger de Parachutistes, la 6e compagnie a été créée en juillet 2001,au moment de la dissolution du 173e Régiment d’Infanterie de la Corse, dont la filiation e retrouve dans son insigne.
Composée exclusivement de militaires de réserve (anciens légionnaires, anciens militaires, anciens appelés du contingent et personnes issue du monde civil) la 6ème Compagnie poursuit son processus de recrutement.
MissionsEngagée pour renforcer le régiment dans le cadre des plans HEPHAÏSTOS ou VIGIPIRATE, la 6ème compagnie est l’une des rares compagnies de réserve de l’armée de Terre à participer chaque année à une mission intérieure.
InstructionAxant le reste de ses activités sur l’instruction (missions communes de l’Armée de terre, instruction tir combat, …), la 6ème compagnie assure également la formation de ses militaires du rang - Formation Militaire Initiale de Réserve (FMIR), certificat d’aptitude militaire élémentaire (CAME), certificat d’aptitude technique élémentaire (CATE) – afin d’assurer l’accueil et la formation des nouveaux militaires du rang qui intègrent la compagnie, mais aussi leur avancement vers les grades supérieurs.
Le brevet militaire parachutisteEnfin, spécificité du seul régiment parachutiste de la Légion étrangère, les militaires de réserve du 2ème Régiment étranger de parachutistes ont la possibilité de passer leur brevet militaire parachutiste dans les mêmes conditions que leurs camarades d’active et d’effectuer des sauts lors des exercices TAP.
Les chefs de corps du 2e REP Quelques Sites traitant du 2e REP :- http://www.kbmagazine.com/modules/livre/message_frm_ins.php
- http://www.legionetrangere.fr/
- http://www.legion-etrangere.com/
- http://lavieautrement.blogspot.fr/
- http://www.fanion-vert-rouge.info/
- http://legia.cudzoziemska.free.fr/index.php?page=galeria
- http://www.2eme-rep-more-majorum.com/2eme_rep/sommaire.php
- http://www.2emerep.com/operations-exterieures/irak-opex-2rep-7/7-2emerep.feed?type=rss