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| Syrie : et si on livrait des armes à al-Qaida ? | |
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FOUQUET66 Expert
| Sujet: Syrie : et si on livrait des armes à al-Qaida ? Mer 27 Mar 2013 - 15:39 | |
| Transférer des armes sophistiquées aux insurgés syriens serait prendre un risque considérable : personne ne peut garantir la traçabilité. © AFP Par Pierre Beylau Sur le papier, l'idée paraît rationnelle et séduisante. Premier facteur de l'équation : Bachar massacre son peuple. Deuxième facteur : l'embargo sur les armes ne frappe que les insurgés, puisque la Russie et l'Iran continuent, eux, d'approvisionner Damas. Troisième facteur : aucune solution politique n'est en vue en raison du blocage de Moscou. Conclusion : il faut changer le rapport de force sur le terrain et, dans un premier temps, envoyer un signal fort. Cela en donnant à l'insurrection les moyens de lutter efficacement contre les forces de répression du régime, notamment du matériel antiaérien. Et, accessoirement, permettre à l'état-major conjoint censé coordonner les opérations militaires de reprendre la main. Du côté français, on jure la main sur le coeur que la traçabilité est garantie. Que le scénario libyen ne se répétera pas. Que les matériels livrés ne tomberaient pas dans de mauvaises mains, en l'occurrence les groupes islamistes qui, sur le terrain, sont pourtant les plus combatifs. Le raisonnement, soutenu par Londres et Paris, n'a pas convaincu nos partenaires européens lors de la dernière réunion consacrée au sujet à Dublin, le vendredi 15 mars. Car cette construction théorique souffre de quelques dangereuses inconnues. Tout d'abord, les affrontements en Syrie sont aussi d'ordre communautaire : alaouites et chrétiens d'un côté, sunnites de l'autre. Mais aussi entre les Kurdes et les Druzes. Il s'agit d'une véritable guerre civile. Ensuite, l'opposition n'est pas l'armée prussienne. Elle est fractionnée, éclatée, déchirée entre ses parrains qataris et saoudiens. La récente démission du chef de la coalition d'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, illustre cette situation. Il n'existe donc ni autorité politique incontestée côté opposition ni chaîne de commandement pour conduire les opérations. Les insurgés obéissent à des chefs locaux. Enfin, comment, dans cette pagaille, peut-on parler de traçabilité ? Les diplomates français chargés du dossier admettent que l'exercice n'est pas simple. Mais ils assurent avoir une bonne idée de la "cartographie" des différents groupes. Peut-être. Mais le contexte est pour le moins mouvant et il existe une certaine porosité entre les diverses factions. Les Américains ont, eux, les pieds sur les freins. Ils n'ont sans doute pas oublié le précédent afghan. Pour neutraliser les hélicoptères soviétiques, Washington avait livré massivement des missiles sol-air portables Stinger à la rébellion. Mais quelques années plus tard : panique à la CIA. Des Stinger se baladaient un peu partout et avaient été revendus au marché noir à des groupes peu recommandables. Il avait fallu dépêcher des missi dominici avec des valises de dollars pour racheter à prix d'or les engins... | |
| | | Claude Larue Expert
| Sujet: Re... Dim 7 Avr 2013 - 12:51 | |
| On a vu le résultat avec la Libye. | |
| | | YOHANN Pro !
| Sujet: Re: Syrie : et si on livrait des armes à al-Qaida ? Dim 7 Avr 2013 - 15:25 | |
| Oui et l'afgha avec les Russes et maintenant ces armes se retournent contre nous!!!! yohann | |
| | | | Syrie : et si on livrait des armes à al-Qaida ? | |
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