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 RETETEX (retour d'expérience) sur opeéaration SERVAL au Mali

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Bardin
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MessageSujet: RETETEX (retour d'expérience) sur opeéaration SERVAL au Mali   RETETEX (retour d'expérience) sur opeéaration SERVAL au Mali EmptyDim 10 Nov 2013 - 11:15

Guerre du Mali : RETEX de l'Opération Serval. Par PC le mercredi 23 octobre 2013.
RETETEX (retour d'expérience) sur opeéaration SERVAL au Mali Ad5426aaa608ad6bb88d7a2e25d904e2_html_2c5e3a7bLe colonel Pierre Esnault, du Centre de doctrine d'emploi des forces de l'armée de Terre, a présenté un RETEX (retour d'expérience) sur l'opération Serval au Mali, à l'association des journalistes de défense (AJD). Voici un complément plus technique au récit épique du général Bernard Barrera à lire ici... Absolument, on vous le conseille. Une constante, même si on se félicite de la cohérence de la brigade Serval, du combat interarmes et interarmées, de la boucle décisionnelle courte, de la rusticité et de l'endurance de la troupe: " On n'a jamais vu une troupe aussi usée " ; " n'importe quel parc aurait souffert ".
La cohérence. L'armée de Terre se félicite de la cohérence du dispositif des forces pré- positionnées, de la réactivité de l'alerte Guépard et de l'efficacité des appuis, renseignement, artillerie, génie, hélicoptères. Sur le terrain on a apprécié la complémentarité des moyens : infanterie légère dans les montagnes, blindés dans les grands espaces, infanterie blindée face aux katibas motorisés du MUJAO.
Les hommes. Du côté des hommes, pas de mystère lors du désormais rituel passage par le sas de Paphos à Chypre : " On n'a jamais vu une troupe aussi usée. En Afghanistan, malgré des conditions difficiles, les hommes rentraient en meilleure condition. " Sur le plan psychologique, malgré l'âpreté des combats, parfois très rapprochés, " on n'a pas détecté d'augmentation des stress post-traumatiques même si ça peut évoluer dans le temps et se déclarer plus tard. Les gens ont surtout le sentiment de la mission accomplie et de la victoire. Ce qui n'apparaissait pas en Afghanistan... " Voilà un bel euphémisme à apprécier.
Les matériels. Pour le matériel, le colonel Esnault est catégorique: " Compte tenu des exigences du territoire, n'importe quel parc aurait souffert. Premier constat, " les matériels nouveaux ont tenu ". Le Tigre a mangé beaucoup de poussière et cela a entraîné un colossal effort de maintenance, bloquant régulièrement au sol l'essentiel du parc, en raison de la cannibalisation de l'un pour dépanner l'autre. " Mais la présence d'un seul Tigre a parfois fait basculer le rapport de forces. "Le VBCI, véhicule blindé de combat d'infanterie, est désormais surnommé " le saint-bernard du désert ". La climatisation a permis aux soldats de mieux économiser leurs forces que les autres ; la tourelle puissante a fait la différence. Le camion-canon Caesar a parfois réalisé des raids de plusieurs centaines de kilomètres. "Et une heure après, il envoyait des feux très précis. Voilà pour l'aspect positif car les matériels plus anciens ont tiré la langue. Certains sont de la génération de la 504. Il est grand temps de les remplacer mais bon... Les rustiques VAB se sont fréquemment ensablés, les mobiles AMX 10-RC et VBL vieillissent.
La logistique. Déterminante dans un pays immense et rude, est allée " à l'os ". " D'abord, nous n'avons qu'une seule brigade logistique. Les matériels anciens comme le VTLR, véhicules de transport logistique à remorque, n'ont pas tenu dans le désert. Ils sont au bout du rouleau. Le TRM 10 000, 6x6 mis en circulation en 1994, s'en est mieux sorti. Au-delà de la vétusté du parc, la souffrance du bataillon logistique a une explication plus stratégique : le choix de projeter la logistique en dernier, après les hommes, puis les appuis. On a ainsi aggravé l'élongation incroyable sur ce terrain exigeant et abrasif. Le rythme de la campagne a imposé de faire le plein de gas-oil et de repartir aussitôt. Lors du mandat suivant, à partir de mai, la disponibilité technique a encore chuté. Des efforts de cohérence sont à réaliser. Un exemple sur le premier GTIA, groupement tactique interarmes, de fortune constitué par des troupes venant du Tchad et de la Côte d'Ivoire: Leurs radios ne se parlent pas. Il a fallu en acheter sur le marché de Bamako... Bon, avec Scorpion, ça devrait évoluer.¨
Des chiffres. En trois temps, la course en avant, la mise en place des points d'appui, la réduction des sanctuaires terroristes, du 11 janvier à la fin avril, la brigade Serval a mené 53 opérations : 6 de brigade, 10 de niveau GTIA, 30 de niveau sous-GTIA (200-250 soldats), 7 de réaction rapide. Le bilan humain français est de sept morts et environ 200 blessés (ce chiffre manque dans le RETEX). Le bilan humain adverse n'est pas évalué précisément, de " 600 à 1 000 djihadistes tués ", a indiqué le général Barrera qui a commandé la composante terrestre du premier mandat de Serval. Pour le reste, 50 véhicules neutralisés, environ 150 tonnes de munitions découvertes, 60 engins explosifs improvisés et 20 vestes d' attentat suicide neutralisés, plus de 200 armes individuelles et collectives prises. La consommation des munitions françaises : 34 000 armes légères d'infanterie, 58 missiles antichar, 753 obus d'artillerie, 80 obus de 105 mm et 3 502 obus de 30 mm . Source : Zone Militaire.
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