Trois anniversaires en un pour le 35e RAP

Trois anniversaires en un pour le 35e RAP

Publié le 20/12/2013 à 03:52

défense

Outre la traditionnelle remise de décorations militaires par le lieutenant-colonel Durieux et le général Royal, la soirée fut l'occasion de remonter l'histoire du régiment de sa création, à l'Indochine (ci-contre), en passant par l'époque où Foch le dirigeait (ci-dessus)./Photos Joël Boyé.


Le 35e régiment d’artilleurs parachutistes de Tarbes a célébré plusieurs dates importantes, mardi, sous la halle Marcadieu. Des anniversaires auxquels a pris part un public nombreux.
Une soirée pour remonter «la riche et glorieuse histoire» du 35e RAP. Voilà l’invitation lancée par les militaires du régiment tarbais, créé il y a 140 ans… à Vannes ! Et ce n’étaient pas les seules bougies sur le gâteau des artilleurs parachutistes, puisque l’on célébrait également les 110 ans de la prise de commandement du 35e RAP par Ferdinand Foch, ainsi que les 60 ans de l’engagement de 470 hommes du «35» dans la terrible opération Castor, à Diên Biên Phu, en Indochine.
Dans le respect de la tradition, après avoir passé les troupes en revue, le général Royal, commandant de l’école d’artillerie de Draguignan, et le lieutenant-colonel Éric Durieux, qui dirige le 35e RAP aujourd’hui, ont honoré les éléments qui se sont distingués lors des dernières interventions. Ainsi, des valeurs militaires avec étoile de bronze ont été décernées aux adjudants Drouillard, Covin et Pommier ; au maréchal Mouchet et au maréchal des logis Kuchna pour leur rôle dans l’opération «Serval», au Mali, où ils ont opéré au sein du groupement tactique interarmes n°4, du 24 janvier au 1er avril. Le brigadier-chef Zekiri a également reçu cette distinction pour avoir porté secours à de hauts dignitaires centrafricains ainsi qu’à des ressortissants français en proie aux rebelles en RCA. «Alors que nous sommes ici, au cœur de notre ville, pour trois dates importantes, nous aurons une pensée pour les blessés et les morts du régiment, a rappelé le chef de corps. L’état d’esprit de l’artilleur parachutiste mêle audace, sourire et courage de ces deux protecteurs, sainte Barbe et saint Michel. Nous accordons une place toute particulière aux anciens qui guident la jeune génération qui, aujourd’hui, est engagée sur tous les théâtres qui font l’actualité.»
De sa création, en 1873, à Vannes, avec 817 hommes, jusqu’à aujourd’hui, en passant par les trois années du commandement de Foch, dont la volonté de vaincre, le sens du devoir et de la discipline guident encore le régiment, et l’opération «Castor» en Indochine, la plus importante opération aéroportée de l’armée française, plusieurs reconstitutions ont permis de remonter le fil de l’histoire du 35e RAP, intimement lié désormais au patrimoine de la ville de Tarbes.
Andy Barréjot
La Dépêche du Midi