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CHEMIN DE MEMOIRE DES PARACHUTISTES
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CHEMIN DE MEMOIRE DES PARACHUTISTES
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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
Sujet: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 12:13
Le 16 mars 1954 le 6° bataillon de Parachutistes Coloniaux au ordre du Commandant BIGEARD sautait pour la 2° fois sur Diên Biên Phu, nous venions en renfort de la garnison attaquée depuis le 13. J'étais Caporal, Chef de pièce à la mitrailleuse de 30 avec mon ami André Lepoitevin comme tireur et 5 Vietnamiens comme pourvoyeurs. La 2° pièces était entièrement composée de Vietnamiens et commandée par le Caporal KY. Notre groupe était aux ordres du Sergent Jean-Paul Hamel, figure emblématique des Parachutistes, qui accomplissait son deuxième séjour en Indochine. Nous étions regroupés et allongés au sol car les obus tombaient ! Jean-Paul donna l'ordre de nous mettre en route, debout a 10 mètres de lui je transmettais les ordres, nous marchions à reculons faisant prendre des distances à nos hommes. Soudain ce fut l'enfer ! Je me suis réveillé souffrant de mon épaule gauche, je regardais autour de moi et vit Jean-Paul couché sur le dos il avait perdu le bras gauche. Diên Biên Phu était fini pour nous ! A ce moment nous ne pensions pas que nous étions les plus chanceux, en effet en me retournant je vis que tous les hommes du groupe étaient à terre, ceux qui n'étaient pas morts sur le coup le furent hélas dans les heures qui suivirent. Aujourd'hui comme chaque année j'ai appelé Jean-Paul, mais nous n'avons pas parlé de 1954. Nous gardons au fond de nos cœurs une vilaine blessure qui ne guérira jamais. A la communauté Parachutiste je demande de prier pour nos frères en y associant tous les Morts pour la France en Indochine. L.PIERS
GARD Expert
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 12:49
Bonjour à tous,
Un bien triste anniversaire, 60 ans sont passés, les blessures ne se referment pas mais nos anciens sont contents d'être là contrairement à beaucoup de leurs camarades tombés au combat... Merci à Lucien pour ce témoignage...
Pérignon Expert
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 13:33
Paru hier samedi 15 mars dans le Blog Secret Défense :
Citation :
Dien Bien Phu : Béatrice aujourd'hui
Un fidèle de ce blog, Rodolphe Thiebaut, était ce jeudi 13 mars sur le site de Dien Bien Phu au Vietnam : "Seul Francais hier soir sur la colline de Beatrice pour les 60 ans de l'attaque, je n'ai pu resister a l'envie de partager ce modeste cliché pris depuis le piton principal (10eme et 12eme Cie du 3/13 DBLE). En deuxieme plan a gauche, Beatrice 2 (9eme Cie) et a droite, Beatrice 3 (11eme)". Merci !
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 13:52
lucienpiers a écrit:
A la communauté Parachutiste je demande de prier pour nos frères en y associant tous les Morts pour la France en Indochine.L. PIERS
Une pieuse pensée pour André Lepoitevin et tous ses frères d'armes tombés en terre indochinoise.
jacky alaux Expert
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 14:39
Salut, LUCIEN. AVEC TOUT NOTRE RESPECT A NOS FRÈRES PARACHUTISTES, UNE PENSÉE POUR CE BEAU PARA, ANDRÉ LE POITEVIN, MORT POUR CETTE FRANCE QUI HÉLAS OUBLIE TROP VITE...
claude millet Fondateur
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Dim 16 Mar 2014 - 17:27
Bonjour à tous, Merci Lucien d'entretenir par un récit notre Mémoire collective Indochine. Nous ne manquerons pas d'avoir une pensé...de prier notre Archange St MICHEL pour nos camarades parachutistes de cette grandiose épopée: "destinés aux missions les plus risquées, mais surtout les plus ingrates de nos guerres pendant lesquelles ils ont écrit leurs pages d’héroïsme, n’ayant à aucun moment hésité à s’exposer au feu."
Merci Pérignon pour les photos.
Arcimboldo_56 Pro !
Sujet: Il y a 60 ans ... Dim 16 Mar 2014 - 18:56
Lucien, je te renouvelle mes chaleureuses pensées en ce 16 mars.
Je n'ai pas voulu appeler Jean-Paul. Je sais que tu l'as fait.
Vous êtes notre référence, vous les Grands soldats, nos Grands anciens.
A la communauté Parachutiste je demande de prier pour nos frères en y associant tous les Morts pour la France en Indochine. L.PIERS
Merci Lucien pour ce nouveau témoignage... Sois certain que la communauté para n'oubliera pas ses frères en ce 60ème anniversaire.
bleu12 Pro !
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Mar 18 Mar 2014 - 1:16
Merci Lucien! Merci à tous ceux qui ont contribué sur le sujet.
_________________ "Nous avons eu l’impression d’être trahis, ce qui explique notre révolte" Commandant Hélie de Saint-Marc dernier Chef de Corps du 1er REP
Bertrand Pro !
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Ven 28 Mar 2014 - 3:23
de la Bataille de Diên Biên Phu (1953/1954) la plus furieuse, la plus longue bataille du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient 170 jours d'affrontement dont 57 jours d'enfer
Rivoil Pro !
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Sam 3 Mai 2014 - 14:44
Une pensée pour nos héros, en ce jour où nos camarades iront à l'ETOILE de l'ARC de TRIOMPHE de PARIS
_________________ « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ; on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer. »Commandant Hélie de Saint-Marc dernier chef de corps du 1er REP
FOUQUET66 Expert
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Sam 3 Mai 2014 - 15:01
7 Mai 1954 : La chute de DIEN BIEN PHU
Ὠ ξεῖν', ἀγγέλλειν Λακεδαιμονίοις ὅτι τῇδε κείμεθα, τοῖς κείνων ῥήμασι πειθόμενοι « Passant, va dire à Sparte que nous gisons ici pour avoir obéi à leurs lois » (Epitaphe célèbre de Simonide de Céos (-556 -467) célébrant la vaillance et le sacrifice des 300 Spartiates aux Thermopiles pendant la 2ème guerre médique en -480)
Diên Biên Phu, le « grand chef lieu d’administration frontalière » est habité par les Méos, rudes montagnards qui cultivent le pavot et font commerce de l’opium et par les Thaïs qui travaillent les rizières de la vallée et font du petit élevage. Cette localité, à la frontière du Laos, est reliée au reste du pays par la route provinciale 41 qui va jusqu’à Hanoï située à 250 kms et vers la Chine. C’est une cuvette de 16kms sur 9 entourée de collines de 400 à 550 mètres de hauteur et traversée par la rivière Nam Youm.
Au début de l’été 1953, l’Indochine entre dans sa 8ème année de guerre. Le Vietminh, très mobile, se meut avec facilité sur un terrain qu’il connaît parfaitement. Son corps de bataille est de surcroît numériquement très supérieur à celui du corps expéditionnaire français et bénéficie, en outre, de l’aide sans réserve de la Chine libérée de son action en Corée depuis la signature de l’armistice, le 27 juillet 1953. C’est dans ce contexte, que le 7 mai 1953, le Général Navarre se voit confier le commandement en chef en Indochine en remplacement du Général Salan. Navarre avait un grand principe : « On ne peut vaincre qu’en attaquant » et il décidera de créer à Diên Biên Phu une base aéroterrestre pour couper au vietminh la route du Laos et protéger ainsi ce pays devenu indépendant.
Quand les responsables français décident d’investir, la cuvette de Diên Biên Phu, ils savent pourtant que des forces régulières vietminh importantes de la division 316 du régiment 148 et du bataillon 910 occupent solidement la région depuis octobre 1952. Qu’à cela ne tienne ! L’endroit paraît idéal au commandant en chef ! Il est un point de passage obligé pour le vietminh qui ne pourra que très difficilement le contourner… De plus, il bénéficie d’un aérodrome aménagé durant la deuxième guerre mondiale par les Japonais tandis que le fond de la cuvette est une véritable plaine de plus de 100km² qui permettra l’emploi des blindés. Par ailleurs, le commandement français considérait en cet automne 1953 que le vietminh, vu l’éloignement de ses bases, à 500 kms de Diên Biên Phu, ne pourrait entretenir dans le secteur que deux divisions maximum… Il en conclut donc qu’il ne pourrait mener que de brefs combats en ne disposant, en outre, que d’une artillerie limitée qu’il sera aisé de détruire par les canons du colonel Piroth, qui s’était porté garant.
L’occupation de la cuvette fut fixée le 20 novembre 1953. Elle fut baptisée « opération Castor ». Ce sera le plus important largage de parachutistes de toute l’histoire de la guerre d’Indochine. Vers 11 h du matin, les deux premiers bataillons sont largués : Le 6ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux du Commandant Bigeard et le 2ème Bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes du Commandant Brechignac. Puis arriveront : le 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux, deux batteries de 75 sans recul du 35ème RALP, une compagnie de mortiers de 120 et une antenne chirurgicale. Le lendemain, les légionnaires du 1er Bataillon Etranger de Parachutistes sauteront ainsi que le 8ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux, des éléments du génie et le PC de l’opération (général Gilles, lieutenant-colonel Langlais avec 25 hommes). Le 22 novembre, le 5ème Bataillon de Parachutistes Vietnamiens est largué à son tour. Au soir du 22 novembre 1953, il y aura 4195 hommes dans la célèbre cuvette.
Durant près de quatre mois, les soldats français vont aménager la cuvette en camp retranché. Les petites collines entourant le camp prennent le nom de Gabrielle, Béatrice, Dominique, Eliane, Anne-Marie, Huguette, Claudine, Françoise, Eliane, Junon, Epervier et enfin Isabelle.
L’offensive vietminh débute dans la soirée du 13 mars 1954 par une intense préparation d’artillerie (près de 9000 coups) visant particulièrement Béatrice et Gabrielle. Le combat du tigre contre l’éléphant commençait : Le tigre tapi dans la jungle allait harceler l’éléphant figé qui, peu à peu, se videra de son sang et mourra d’épuisement.
Le point d'appui Béatrice est écrasé par les obus de canons et de mortiers lourds. Pendant plusieurs heures il reçoit des milliers d'obus. Les abris, n'étant pas c.nçus pour résister à des projectiles de gros calibre, furent pulvérisés. La surprise est totale dans le camp français. Malgré un combat acharné et sanglant, au prix de lourdes pertes de part et d’autre, Béatrice, tenu par la 3/13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère, commandée par le Commandant Pégot, fut enlevée par les Viets en quelques heures. Un malheureux concours de circonstance favorisa cette rapide victoire vietminh : les quatre officiers dont le lieutenant-colonel Gaucher, responsables de la défense de Béatrice furent tués dès la première heure par deux obus qui explosèrent dans leur abri. En une nuit, c'est une unité d'élite de la Légion qui est supprimée. Nul n'a imaginé un tel déluge d'artillerie. La contre batterie française se révèle inefficace. Le Viêt-Minh utilisant une énorme capacité en bras, a pu creuser des tunnels en travers des collines, hisser ses obusiers et s’offrir plusieurs emplacements de tir sur la garnison sans être vu. Des terrasses furent aménagées et dès que les canons avaient fini de tirer, ils regagnaient leur abri. De ce fait jamais l'artillerie française ne fut en mesure de faire taire les canons Viêt-Minh, pas plus que les chasseurs-bombardier de l'aéronavale.
Dans la soirée du 14 mars, Gabrielle, défendue par le 5/7 Régiment de Tirailleurs Algériens, subit un intense et meurtrier pilonnage d’artillerie. A 5h, le 15 mars, le vietminh submerge la position, dont les défenseurs ont été tués ou blessés. L’artillerie ennemie –que l’on disait inefficace- fait des ravages parmi les défenseurs sans que l’on puisse espérer la réduire au silence. Conscient de cet échec et de sa responsabilité, le Colonel Piroth, responsable de l’artillerie française se suicidera dans la nuit du 15 au 16 mars en dégoupillant une grenade.
Cependant, la piste d’aviation, bien que pilonnée quotidiennement -mais aussitôt remise en état- permettait l’arrivée régulière des renforts. Ce pilonnage s’intensifiant, les atterrissages de jour devinrent impossibles et les appareils durent se poser de nuit dans les pires conditions. Bientôt il fallut renoncer complètement et les assiégés se retrouvèrent, dès lors, isolés du reste du monde. A noter que le 28 mars, l’avion devant évacuer les blessés de la cuvette, endommagé au sol, ne put décoller. L’infirmière convoyeuse de l’équipage, Geneviève de Galard, était à bord. Elle restera jusqu’à la fin parmi les combattants.
Le général vietminh Giap, afin de s’infiltrer plus facilement dans les défenses françaises, fit alors intervenir des milliers de coolies dans le creusement d’un réseau de tranchées, véritable fromage de gruyère, menant aux divers points d’appui. Le 30 mars, après une préparation d’artillerie très intense et l’infiltration des Viets par ces tranchées, Dominique 2 et Eliane1 furent prises. Cependant, les parachutages français continuaient encore dans la plus grande confusion. La superficie de la base aéroterrestre ayant été réduite et les liaisons avec les points d’appui encore tenus par les soldats français devenant impossibles, ces « volontaires du ciel » exposés aux feux directs de l’ennemi, connaissaient des fortunes diverses. Certains atterrissaient directement chez l’ennemi, d’autres étaient morts en touchant le sol, d’autres étaient perdus… tandis que le ravitaillement parachuté faisait la joie du vietminh en améliorant son quotidien. Du 9 au 11 avril, une nouvelle unité de légion, le 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes, est largué dans des conditions déplorables et engage aussitôt une contre-attaque sur la face est. Il est en partie décimé. Les rescapés fusionnent alors avec les restes du 1er BEP reformant une unité sous les ordres du Commandant Guiraud. Le 4 mai, ont lieu les derniers parachutages d’hommes provenant du 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux tandis que les Viets intensifient encore leurs bombardements faisant intervenir les fameuses orgues de Staline, aux impacts meurtrier en rafales, provoquant d’énormes dégâts dans les abris minés par les pluies quotidiennes d’Avril. La cuvette disparaît dans des nuages de boue soulevée par les obus.
Dans la soirée du 6 mai, c’est le déchaînement de l’artillerie viet et de toutes les armes dont elle dispose. Dans le camp agonisant, c’est l’apocalypse. Tout ce qui est inflammable prend feu ; les abris s’effondrent, les tranchées s’écroulent, la terre se soulève. La mort frappe sans interruption. A 23h, les taupes vietminh, après avoir creusé un tunnel de 47 mètres de long, déposent sous Eliane2 une charge d’une tonne de TNT puis se ruent à l’assaut. La résistance des défenseurs est héroïque ; ils refusent de se rendre et luttent jusqu’à la mort. Une poignée de survivants arriveront à se replier sur Eliane4 afin de poursuivre le combat. A l’aube du 7 mai, Dominique et Eliane sont tombées. Les tranchées sont jonchées de cadavres et de blessés des deux camps. Alors que le Colonel de Castries vient d’être promu général, à 10h du matin, les viets finissent d’investir les Eliane. Du côté Français, il n’y a plus ni munitions, ni réserve d’hommes mais les sacrifices continuent…
Le Général Cogny adresse un dernier message au Général De Castries, souhaitant qu’il n’y ait ni drapeau blanc, ni capitulation. « Il faut laisser le feu mourir de lui-même pour ne pas abîmer ce qui a été fait » précise-t-il. L’ordre de cessez-le-feu tombe à 17h. Après destruction de tout le matériel et de tout le ravitaillement, le PC de Diên Biên Phu adresse son ultime message à Hanoi à 17h50 : « On fait tout sauter. Adieu ! » Quelques minutes plus tard, la division 308 du général Vuong Thua Vu fait irruption dans le PC du général De Castries. Un drapeau rouge à étoile d’or est planté sur le PC français. Diên Biên Phu est tombé mais n’a pas capitulé.
Cette bataille fut la plus longue, la plus furieuse, la plus meurtrière de l'après Seconde Guerre mondiale durant laquelle le corps expéditionnaire Français compta près de 3 000 tués et un nombre très important de blessés. 11 721 soldats de l’Union Française furent faits prisonniers mais les effroyables conditions de détention des camps Vietminh furent telles que seulement 3 290 d’entre eux reviendront de captivité dans un état sanitaire catastrophique, squelettiques, exténués. Le destin exact des 3 013 prisonniers d’origine indochinoise ayant combattu sous le drapeau tricolore reste toujours inconnu. Il est probable qu'ils aient été exécutés systématiquement comme traîtres.
Tous les prisonniers durent marcher à travers jungles et montagnes sur 700 km, pour rejoindre les camps, situés aux confins de la frontière chinoise. Ceux qui étaient trop faibles mouraient ou étaient achevés. Sur les 11 721 soldats, valides ou blessés, capturés par le Vietminh, plus de 70 % décédèrent pendant leur marche vers les camps ou une fois en captivité, de sous-alimentation, mauvais traitements, absence de soins, dans des régions propices à toutes sortes de maladies, ou furent exécutés sommairement. Le 21 juillet 1954, les accords de Genève mettront fin à cette guerre, instaurant une partition du pays de part et d’autre du 17e parallèle Nord.
José CASTANO
Extrait d’une lettre prémonitoire du Maréchal De Lattre de Tassigny au Général Salan (1952)
« Si nous perdons ici (Indochine), tout s’écroulera ; nous avons en face de nous des adversaires qui ne se contentent pas de tuer des soldats, ils font la guerre aux âmes. Le lavage de cerveau, l’endoctrinement des prisonniers, les manifestes que les Viets font signer aux officiers captifs sont des choses terribles. C’est une guerre qu’il ne faut pas perdre, sinon le jeu maudit continuera en Tunisie, en Algérie, dans toute l’Afrique et peut être même un jour en France... »
jacky alaux Expert
Sujet: Re: 60° anniversaire PIERS Sam 3 Mai 2014 - 15:44
OUI ! Jean-Charles. La Prémonition du Maréchal de Lattre de Tassigny sera suivie par celle du Maréchal JUIN, un autre Grand Maréchal de France qui 8 ans plus tard dira lorsque de gaulle abandonnera l'Algérie... La France ne se relèvera jamais d'une telle trahison.
MARTER enregistré
Sujet: je connais un vieux monsieur BRUGERE qui a saute sur mia binh le 14 11 1951 et dien bien phu.ce serait bien de lui rendre hommage. Lun 31 Aoû 2015 - 17:20
lucienpiers a écrit:
Le 16 mars 1954 le 6° bataillon de Parachutistes Coloniaux au ordre du Commandant BIGEARD sautait pour la 2° fois sur Diên Biên Phu, nous venions en renfort de la garnison attaquée depuis le 13. J'étais Caporal, Chef de pièce à la mitrailleuse de 30 avec mon ami André Lepoitevin comme tireur et 5 Vietnamiens comme pourvoyeurs. La 2° pièces était entièrement composée de Vietnamiens et commandée par le Caporal KY. Notre groupe était aux ordres du Sergent Jean-Paul Hamel, figure emblématique des Parachutistes, qui accomplissait son deuxième séjour en Indochine. Nous étions regroupés et allongés au sol car les obus tombaient ! Jean-Paul donna l'ordre de nous mettre en route, debout a 10 mètres de lui je transmettais les ordres, nous marchions à reculons faisant prendre des distances à nos hommes. Soudain ce fut l'enfer ! Je me suis réveillé souffrant de mon épaule gauche, je regardais autour de moi et vit Jean-Paul couché sur le dos il avait perdu le bras gauche. Diên Biên Phu était fini pour nous ! A ce moment nous ne pensions pas que nous étions les plus chanceux, en effet en me retournant je vis que tous les hommes du groupe étaient à terre, ceux qui n'étaient pas morts sur le coup le furent hélas dans les heures qui suivirent. Aujourd'hui comme chaque année j'ai appelé Jean-Paul, mais nous n'avons pas parlé de 1954. Nous gardons au fond de nos cœurs une vilaine blessure qui ne guérira jamais. A la communauté Parachutiste je demande de prier pour nos frères en y associant tous les Morts pour la France en Indochine. L.PIERS
Lucien Piers Invité
Sujet: réponse à M MARTER Lun 31 Aoû 2015 - 18:35
Je reçois un avis du site Chemin de Mémoire des Parachutistes me signalant une réponse a un avis que j'ai publié sur le site venant de M MARTER dans lequel il est écrit : Je connais un vieux Monsieur BRUGERE qui à sauté dur mia binh le 14/11/1951 et sur Diên Biên Phu. ce serait bien de lui rendre hommage. Cette intention est fort louable, mais comment rendre un hommage à quelqu’un qui vous est inconnu ?
Je suis le secrétaire général des combattants de D.B.P pour la région Paris Île de France, j'ai consulté le dernier annuaire des anciens de D.B.P sans y trouver trace de ce Monsieur. Cela ne signifie pas qu'il n'ait pas participé à cet épisode de la guerre d'Indochine, mais tout simplement qu'il n'était pas adhérent à notre amicale. Nous avons toujours été persuadé que nombre d'anciens n’ont pas voulu nous rejoindre. Je reste à votre disposition, vous pouvez m'adresser une réponse par mail. Lucien Piers
En mémoire de nos grands anciens, cette vidéo découverte aujourd'hui :
Messe en mémoire des soldats du 6e BPC tombés à Dien Bien Phu en novembre 1953
Citation :
Honneur aux morts
« Mars 1954. Installés dans le village de Diên Biên Phu et dans ses proches environs, les hommes du 6e BPC placés sous le commandement de Marcel Bigeard progressent vers le cimetière où l'aumônier du bataillon, le père Chevalier, s'apprête à dire une messe en souvenir des soldats tombés lors de la bataille de la prise de Diên Biên Phu ( 20-21 novembre 1953 ).
Les parachutistes, en tenue de saut, se rendent au cimetière dans lequel ont été enterrés sommairement les corps avant que les dispositions officielles soient prises. On distingue le commandant Bigeard en tête suivi de son adjoint, le commandant Gérault ainsi que les compagnies en ordre de défilé. Les parachutistes portent des gerbes de fleurs et rendent hommage aux morts. Différents plans de la cérémonie se succèdent puis la caméra entame un long panoramique soulignant les croix des tombes tout en détaillant le paysage montagneux caractéristique qui laisse deviner, suivant l'orientation sud-nord, le piton Gabrielle en arrière-plan. »