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| François Gibault égrène les noms de ses relations et de ses détestations. | |
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claude millet Fondateur
| Sujet: François Gibault égrène les noms de ses relations et de ses détestations. Ven 25 Avr 2014 - 12:26 | |
| - L'Express culture a écrit:
- François Gibault côté cour, côté salons
Par Jérôme Dupuis, publié le 24/04/2014 à 17:33
Défenseur de l'OAS et de Kadhafi, ami de Sagan et de Luchini, biographe de Céline, le célèbre avocat livre ses Mémoires de grand bourgeois encanaillé. Sans se dévoiler.
François Gibault égrène les noms de ses relations et de ses détestations.
© C. Hélie Gallimard Il ne lui manque que le monocle. Car pour ce qui est du port un peu raide de l'officier de cavalerie, du crâne lustré et de la distinction, François Gibault ne craint personne. A 81 ans, ce grand avocat, un bon demisiècle de barreau derrière lui, défenseur des soldats perdus de l'OAS aussi bien que de Kadhafi, a choisi de se raconter en un abécédaire libre et amusé. Ce grand bourgeois, qui n'aime rien tant que s'encanailler, a connu la cour et la ville : Françoise Sagan, Jean Dubuffet, Arthur Miller, la reine d'Albanie, Lucien Rebatet, Fabrice Luchini, sans parler du fantôme de Louis-Ferdinand Céline, dont il a écrit une incontournable biographie en trois volumes
François Gibault ne s'en cache pas : il est bien né, ce qui lui vaut d'habiter un hôtel particulier rue Monsieur, l'une de ces discrètes artères du VIIe arrondissement où croisent les vrais riches. Mais il est partageur et son goût prononcé pour les maudits - surtout s'ils penchent franchement à droite - l'amènera à mettre une chambre à la disposition de Lucien Combelle, ancien secrétaire de Gide et collaborateur de La Gerbe, condamné à quinze ans de travaux forcés à la Libération. Très tôt, cet irrégulier, qui n'a pas bu une goutte d'alcool depuis quarante ans et aime prendre des bains glacés dans la Neva, a donc fréquenté comtesses, reines déchues et autres égéries mondaines. Un certain name dropping à particules - Besteigui par ci, Ondine de Rothschild par là - pourra agacer dans ces Mémoires, mais il a au moins l'intérêt de fixer les derniers vrais salons parisiens. Sa seule rancoeur vise l'Académie française Et puis, son salon préféré ressemblerait plutôt à un bazar de danseuse espa gnole perdu sur les hauteurs de Meudon : depuis un demi-siècle, François Gibault est l'homme de confiance de Lucette Destouches, veuve de Louis-Ferdinand Céline, 101 ans. Il est même le saint Pierre de ce Lourdes de la "Célinie", autorisant au comptegouttes quelques visiteurs prestigieux à prendre le thé avec Madame Céline. On lira avec plaisir le récit des pèlerinages de Charles Aznavour, Carla Bruni, Patrick Modiano ou Angelo Rinaldi (accueilli par Toto, le perroquet de la maison, d'un grinçant : "Le Coooorse !"). Au barreau aussi, Gibault a plutôt tendance à pencher à droite. Cet homme secret aura défendu, très jeune, l'un des auteurs de l'attentat du Petit-Clamart et plaidera dans l'affaire Ben Barka, ce qui nous vaut de belles évocations des grandes heures des barbouzeries gaullooufkiriennes. Le portrait de son client Kadhafi est sévère ("Jamais pays si riche n'a été plus sottement gouverné"), tout comme celui du juge Bruguière. Au rayon de ses détestations, on signalera également le philosophe Michel Serres. Mais peut-être n'est-ce là qu'une manifestation de l'aigreur - la seule - qui sourd parfois entre ces pages : celle d'avoir échoué aux portes de l'Académie française. De cette vie bien remplie, François Gibault - dont on comprend à demi-mot qu'il préfère les hommes - retient en effet plutôt les jours heureux : célébration du grand amour de sa vie, Bob Westhoff, furtif époux de Françoise Sagan (oui, la vie est parfois un peu compliquée...) ; évocation émue de Filip Nikolic, qui connut la gloire au sein du boys band les 2Be3 et dont il fut le pygmalion; éloge appuyé d'amis journalistes et écrivains (Yann Moix, Patrick Besson, Michel Déon...). Etrangement, il en est un dont, au fond, l'avocat célinien ne nous révèle pas grandchose : François Gibault luimême. Certes, une forme d'élégance mâtinée de fausse modestie lui fait écrire qu'il est ambitieux, mondain et "ringard". Il va même jusqu'à confesser ses tics et ses tocs ("compter les ampoules des lustres et les bougies des églises"!). Mais jamais il ne fend la vareuse d'officier. Comme si un invisible monocle, toujours, le protégeait du monde. Libera me, par François Gibault. Gallimard, 422p., 23,90€.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/francois-gibault-cote-cour-cote-salons_1510752.html#rDLyCRSMmEFM7rVz.99
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| | | Devevey Pro !
| Sujet: Re: François Gibault égrène les noms de ses relations et de ses détestations. Ven 25 Avr 2014 - 12:31 | |
| - Citation :
- Il lui manque que le monocle...
Sacré journaleux...........!!!!!
Pourquoi ne pas aimer les "maudits" de droite surtout s'ils sont de la vrai droite. Ils seraient maudits car il ne viennent pas de la gooche, ils seraient maudits par ceux qui tiennent les commandes des médias, de la secte intelligentzia...bobo! Qui prônent le politiquement correct! _________________
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