2e RPIMa - Algérie et à Bizerte

Nous auront bientôt tous les sujets OPS, merci Michel!

Merci pour ces belles photos .

Que de souvenirs pour moi , a l'époque , j'avais 15 ans !!!!!

J'habitais a la Pêcherie , mon Père Adjt/Chef a la base de Sidi-Hamed , patron de la Soute a Munition .

Encore MERCI pour ces souvenirs et pour votre intervention .

Jean-Pierre .

Bonjour a tous les anciens du 2éme RP.I.Ma., bonjour a ceux de la 3éme Cie, 4éme section, NOIR 4, je desirerais entrer en contact avec mes freres d'armes, qui comme moi ont été parachuté le 19 juillet 61 a 18h 05 sur la base de Bizerte.
J'ai retrouvé Bernard PERRINE, qui habite Bordeaux, j'aimerais en rencoutre d'autres. Voici mon n° de telephone 03/86/91/94/90 courriel. lemimetain@live.fr a bientot.

Je réactive le sujet en remerciant le 2° RPIMa, particulièrement la CA du capitaine BUISSON,
En effet j'étais dans une unité encerclée en dehors de l'arsenal de Sidi-Abdallah, et le 20 juillet vers 08 h. cette cie. débarquait dans l'arsenal, et sortait en attaquant les forces et barrages Tunisiens. Après de durs combats, vers midi notre unité était libérée, et nous pouvions faire la jonction avec l'arsenal.
La zone était sécurisée en soirée, malgré des nids de résistances dans des zones boisées pendant encore 36 heures.
Ensuite, nous avons fait connaissance, ce qui m'a permis de fréquenter plusieurs jours ces prestigieux parachutistes.

marienneau jean-michel a écrit:

Ensuite, nous avons fait connaissance, ce qui m'a permis de fréquenter plusieurs jours ces prestigieux parachutistes.

ce qui m'a permis de fréquenter plusieurs jours ces prestigieux parachutistes.
Cela fait du bien d'être reconnu par d'autres corps d'armes...!!!

Ce dégagement par la Cie. d'appui du 2°, reste dans ma mémoire. Après avoir vu la première vague de Noratlas larguer les premiers éléments de parachutistes et entendu les tirs nourris venant des positions Tunisiennes dans la zone de Sidi-Hamed; il devait être 18 h ce 19 juillet 1961, nous avons compris que nous allions nous aussi être attaqués.
J'étais dans une unité administrative ( fourrier de spécialité marine) qui était encerclée par les forces adverses depuis 4 jours comprenant au moins une cie. d'infanterie avec mortiers et L.RAC, soutenus par des éléments de la garde Tunisienne et des centaines de fanatiques qui n'arrêtaient pas d'hurler et nous lancer des pavés.

La première attaque vers 21h avec des explosions ( ils attaquaient la porte de l'arsenal à l'explosif) puis directement sur nous au LRAC pour essayer d'enfoncer notre porte principale, mais notre seul FM 24/29 judicieusement placé les stoppa.
Les tirs continuèrent une bonne partie de la nuit.
Puis de nouveau nous étions attaqués sévèrement vers 04 h. chacun à son poste de combat . Sans moyen de transmission nous ne savions pas s'il y avait progression ou pas; un gradé du 8° RIA. venu nous voir ( nous étions 2 à ce poste) me conseillai de me méfier dans notre dos, pouvant être pris à revert .

La situation juste avant le lever du jour n'était pas brillante, mais nous allions être dégagés dès que possible par l'aviation, il fallait tenir encore un peu.

Au lever du jour 2 corsairs de l'aéronavale de Karouba se présentaient et à la roquette faisaient sauter les 3 principales positions proches. Puis ils prenaient pour cible les tranchées face à nous à 50 m, et au canon de 20 traitaient ce qu'ils voyaient.

L'amirauté nous donnait l'ordre de profiter et de faire une sortie pour nous dégager, ce qui fût tenté, mais de nombreuses positions dans le bois d'oliviers face à nous étaient intactes, avec une troupe encore nombreuses, il y eu des blessés chez nous et la tentative échoua.

je protégeai le flanc gauche où des tentatives d'infiltrations furent repoussées, mais nous étions toujours encerclés.

Enfin vers 08 h. un vacarme et des tirs puissants venant de la porte de l'arsenal nous causaient une sacré trouille

à suivre....

suite à la Cie. d'appui du 2° RPIMa ( Lieutenant Buisson)

Arrivés dans l'arsenal par engins de débarquement au départ de Karouba, les paras déboulent sous un feu nourri de la porte de l'arsenal qui se trouve sur notre droite à 400 m. bousculent les restes ennemis encore actifs devant cette porte, et débusquent ce que les avions n'avaient pas vus dans les bois et feuillus devant notre position dans les tranchées cachées et occupées.

L'action débute vers 08 h., et le secteur sera dégagé vers midi, nous pouvons enfin sortir de notre enclave et remercier rapidement les paras.

En effet, plusieurs secteurs plus éloignés restent encore occupés par les forces adverses et combattent toujours.

Mon unité prend position sur la route principale d'accès à l'arsenal, proche de l'hôpital maritime où depuis 17 h 30 hier, les blessés affluent par hélicoptère sous le feu d'un half-track armé d'un affut quadruple anti-aérien ( 5 des 7 hélicos seront touchés sans gros dommages); et nous tenons un barrage qui sécurise cet accès.

En fin d'après-midi, nous avons sécurisé grâce aux paras un secteur d'environ 800 m de diamètre, ce qui n'empêche pas un tireur isolé caché sur un barrage détruit le matin de tuer le capitaine de frégate Brière, chef de défense marine du secteur, d'une balle dans la tête.

Un nouveau ratissage plus minutieux est opéré par les paras seuls, dans notre secteur, qui sera fructueux.

Pendant 2 jours encore la vigilance s'impose continuellement, les paras sont basés dans l'arsenal, et nous sur les barrages et sur les toits.

Une semaine à passée et nous pouvons aller voir nos sauveurs dans l'arsenal et ensembles voir un film en plein air, entrecoupé d'alertes, où je peux admirer a rapidité de réaction des parachutistes et leur armement impressionnant, et aussi de boire des bières ensembles. Une vrai fraternité.

Les paras resteront un mois environ, et seront remplacés sur notre secteur par une Cie de fusiliers marins, du BIFM. crée pour la circonstance.

Comme quoi, ce "détail" de l'histoire , au ras des pâquerettes, mené par " une unité administrative'" n'en reste pas moins pleine d’intérêt quand aux péripéties collatérales  de l'action  ...  

Tantôt l'aide arrive à temps , tantôt , elle arrive après le désastre ...  

Heureux pour toi, Jean-Michel du dénuement, et merci pour ta " contribution "!

C'est une bien belle action qui aureole notre armée pour cette intervention   ...

Merci Jean-Michel!
Mémoire sans faille!
Cela nous permet de revisiter ces batailles oubliées...en tous cas pas par nous!