Monsieur le Président, grâce à vous le Vietnam communiste et l’Algérie du FLN
reconnaissent que les Vietnamiens et les Harkis qui ont combattu dans l’Armée française
contre le Vietminh et le FLN ont bien été des « combattants de la liberté ».
Monsieur le Président de la République,
Le 7 juillet, dans un entretien au journal Le Quotidien d’Oran, le ministre des Affaires étrangères algérien, M. Ramtane Lamamra, a confirmé la présence de l’Algérie aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre de 1914, l’Algérie « ayant été officiellement invitée par la France à participer à la parade militaire sur les Champs Elysées » comme étant un des 80 « pays belligérants » de ce conflit mondial. Cette présence sera constituée d’un représentant du gouvernement, d’une « petite délégation de trois militaires dont un porte-drapeau (drapeau national) qui ne défilera pas mais prendra part à l’animation d’ouverture, ainsi que quatre jeunes gens (deux filles deux garçons) qui prendront part à l’animation finale ».
M. le Ministre précise que « l’Algérie participe pour la première fois au défilé du 14 juillet » pour que le « peuple algérien honore ses propres contributions à la liberté à travers le monde », dont « les citoyens (sic) sont tombés sur les champs de bataille de la 1ère guerre mondiale », et rende « à nos valeureux aînés l’hommage qu’ils méritent pour le sacrifice de leurs vies pour la liberté d’autrui et la leur propre ». M.le Ministre Ramtane Lamamra rappelle que « 173.000 Algériens ont été mobilisés pendant le conflit, dont 23.000 sont morts au combat, 150.000 pendant le Seconde Guerre mondiale, dont 16.000 morts au
combat, et c’est pour ces combattants de la liberté qu’on devrait rendre hommage ». Il oublie de mentionner les « Algériens » pieds-noirs qui furent 115.000 en 1914-18, 175.000 en 1939-45 et dont les pertes furent équivalentes en nombre à celles de leurs compatriotes Français musulmans.
En tant que patriotes français, nous ne pouvons que souscrire à cette reconnaissance par l’Algérie des sacrifices des Français musulmans, « combattants de la liberté », engagés volontaires, et non « mobilisés » comme le dit par erreur M. le Ministre Ramtane Lamamra, qui a dû probablement se renseigner auprès de M. Kader Arif dont les connaissances historiques semblent des plus limitées. Si la IIIe République avait décrété la mobilisation pour les Français d’origine arabo-berbère dans nos départements algériens, comme pour les Pieds-noirs mobilisés à 16,5%, le taux le plus élevé d’une province française, ce ne sont pas 173.000 soldats Algériens qui auraient été envoyés au front en 1914-18, mais plus d’un million !
En suivant le raisonnement de M. le Ministre des Affaires étrangères algérien, et en l’appliquant aux Algériens engagés volontaires durant la Guerre d’Indochine, contre le Vietminh communiste, et lors la Guerre d’Algérie, contre la rébellion terroriste du FLN, ces soldats français sont aussi « ses valeureux aînés » et des « combattants de la liberté ». Nous ne pouvons que souscrire à cette logique bien cartésienne et française, qui a d’ailleurs permis à notre association de réaliser l’exposition « Hommage aux Harkis, soldats de France, soldats de l’Armée d’Afrique », inaugurée le 25 septembre 2004 dans le Salon d’Honneur de l’Hôtel national des Invalides par Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, et M.Hamlaoui Mekachera, Ministre délégué aux Anciens combattants. Une exposition c.nçue avec les historiens de la DMPA, alors dirigée par Mme Rose-Marie Antoine, que nous avons le plaisir de retrouver aujourd’hui comme Directrice générale de l’ONAC-VG, responsable du « guichet unique » des Français rapatriés depuis le 1er janvier 2014, sous l’autorité de M. Kader Arif. Nous remercions donc M. le Ministre des Affaires étrangères algérien de justifier, à posteriori, notre exposition par sa déclaration.
Mais surtout, nous vous remercions d’avoir ainsi conduit le gouvernement algérien, par ce jeu subtil de la pensée française dont vous avez une grande maîtrise, à reconnaître lui-même le juste combat de nos compatriotes harkis et pieds-noirs contre le terrorisme criminel et « barbare » du FLN, selon l’expression même du Président Jacques Chirac.
En suivant votre logique, rien ne s’oppose plus à ce que le Président de l’Assemblée nationale, « l’Algérien » Claude Bartolone, rend un hommage solennel au « glorieux aîné » de M. le Ministre des Affaires étrangères d’Algérie, son compatriote le Bachaga Saïd Boualam, vice-président de l’Assemblée nationale de 1958 à juin 1962, officier de l’Armée française, Grand-Croix de la Légion d’Honneur à titre militaire, qui présidait en burnous le groupe des 70 députés « Algérie française » élus en novembre 1958 par les « 10 millions d’Algériens (sic) à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs », selon la célèbre expression du général De Gaulle sur le Forum d’Alger le 4 juin 1958.
Dans ce contexte, beaucoup de Français ne risquent-ils pas de trouver un peu limitée la représentation « algérienne » de ce 14 juillet réduite à une « petite délégation de trois militaires dont un porte-drapeau (drapeau national) qui ne défilera pas mais prendra part à l’animation d’ouverture, ainsi que quatre jeunes gens (deux filles deux garçons) qui prendront part à l’animation finale ». Cette reconnaissance de la France ne risque-t-elle pas d’être perçue comme mesquine par le gouvernement algérien face aux sacrifices de ces valeureux « combattants de la liberté » venus d’Algérie pour sauver la France ? Elle n’a pas l’ampleur de la présence, le 14 juillet 1958, des 4000 anciens combattants et des 3000 jeunes « Algériens » venus de toutes les villes et de tous les villages de « l’Algérie française » défiler devant le Président René Coty et le général De Gaulle, alors simple Chef du gouvernement.
Ne faudra-t-il pas désormais, après un siècle d’oubli, honorer de façon plus conforme à ses sacrifices, l’Algérie « pays belligérant » des guerres de 1914-18, de 1939-45, d’Indochine et d’Algérie, mais aussi des combats où s’illustrèrent ses « glorieux aînés » Algériens qui se sont rangés, dès le débarquement de Sidi-Ferruch du 14 juin 1830, aux côtés des troupes françaises pour chasser l’occupant turc puis pour combattre les tribus rebelles, comme le fit l’Agha Ben Ismaël, général de l’Armée française ? Sans oublier non plus, les Algériens Turcos, Zouaves, Spahis et autres engagés volontaires qui combattirent dès 1870, puis après notre défaite, dans les troupes coloniales pour la « plus grande France », au sein de l’Armée d’Afrique. Une armée qui, en 130 ans au service de la France, compte un million de ses fils morts pour la Patrie. Tous ces faits historique sont présentés dans le DVD « Harkis les sacrifiés » (coproduction JPN/ECPAD, 25 septembre 2010) que nous souhaiterions actualiser en ajoutant la reconnaissance que vous avez faite le 25 septembre 2012 de « la faute et de la responsabilité de la France dans l’abandon des rapatriés et des harkis ». A cet effet, nous souhaiterions pouvoir filmer votre témoignage. Nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir pour cela nous accorder une audience.
Dans cette attente et restant à votre disposition comme à celle de vos collaborateurs,
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pour la coordination des Associations d'Anciens combattants, patriotiques et de Français Rapatriés de la campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés ». Mme Taouès TITRAOUI, élue locale, rescapée du massacre des Harkis du 19 mars 1962Membre du Haut Conseil des Rapatriés depuis sa création en 2002 Bernard COLL, Secrétaire général de Jeune Pied-NoirCo-auteurs du « Livre des Harkis (JPN, 1991) » et du DVD « Harkis, les sacrifiés (JPN-ECPAD, 2010) ». PS : Tous les documents et faits cités dans ce courrier sont disponibles et vérifiables sur Internet et en particulier sur le site Jeune Pied-Noir http://jeunepiednoir.pagesperso-orange.fr/jpn.wst/ Vous aussi écrivez vite au Président de la République pour lui signifier que vous n’acceptez pas la falsification de notre Histoire
proposée par M. Kader ARIF, Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire (sic),
une duperie historique digne de la pire période du communisme et du stalinisme !
Faite vite comme elle une lettre ou un courriel à M. François HOLLANDE pour dénoncer ce scandale historique !
Faites le savoir autour de vous, envoyez-nous un exemplaire. Les meilleurs messages seront publiés !
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Vous aussi, écrivez vite au Président de la République ! C’est gratuit !
( dispensé d’affranchissement si vous ne mentionnez que la fonction)
M. le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue de Faubourg-Saint-Honoré – 75008 Paris
Et par Internet, c’est aussi gratuit !
Par le site officiel de la Présidence de la République : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Au Cabinet du Chef de l’Etat : http://www.elysee.fr/la-presidence/le-cabinet-du-president-de-la-republique/
Vous pouvez aussi adresser des courriels personnalisés à chaque membre du Cabinet sur le format :
Première lettre du [email=pr%C3%A9nom.nom@elysee.fr]pré[/email]nom.nom@elysee.fr – Exemple : Mme Sylvie HUBAC : sylvie.hubac@elysee.fr ou Mme Isabelle SIMA : isabelle.sima@elysee.fr
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