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| Décés du général (2s) Raymond Lorho | |
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FOUQUET66 Expert
| Sujet: Décés du général (2s) Raymond Lorho Lun 21 Juil 2014 - 11:53 | |
| Figure emblématique de la Légion étrangère, le général (2s) Raymond Lorho vient de décéder à l’âge de 90 ans. Les honneurs lui seront rendus lundi 21 juillet à Orange. Camerone 2011 à la Maison-mère. Le général Lorho y était porteur de la main du capitaine Danjou. Raymond Lorho est né le 25 juin 1924, rien ne le prédispose à la vie militaire mais, à tout juste 17 ans et demi, il s’engage dans les rangs du 5e Régiment de chasseurs d’Afrique le 23 décembre 1942. À l’issue d’une instruction rapide il est nommé brigadier début 1943 puis brigadier-chef le 25 avril 1943. Remarqué par ses chefs, il est désigné pour suivre les cours de l’École des élèves aspirants de Cherchell. Aspirant à compter du 1er avril 1944, il choisit 1er Régiment étranger de cavalerie. Avec le Royal étranger, au 3e escadron, il participe à la campagne de France. Jeune chef de peloton, il se distingue par sa fougue et son allant, il est cité une première fois à l’ordre de la brigade en novembre 1944 lors des combats de Buethwiller. Il se fait encore remarquer au cours de la prise de Colmar et mérite une citation à l’ordre de l’armée en février 1945. Le 7 avril 1945, à Enzberg, son peloton tombe dans une embuscade, grièvement blessé, il reste à la tête de ses légionnaires. Son courage et sa bravoure force l’admiration de l’ennemi qui permet son évacuation. Il reçoit une nouvelle citation à l’ordre de l’armée et la médaille militaire à titre exceptionnel.Sa blessure est grave et nécessite l’amputation de sa jambe droite. L’aspirant Lorho décide néanmoins de poursuivre sa carrière et se spécialise dans le domaine des transmissions. Il sert alors au groupe transmission du 1er REC, promu sous-lieutenant en décembre 1945 il suit un stage d’officier transmission à Montargis. Le 1er REC doit rejoindre l’Extrême-Orient. En 1946, le sous-lieutenant Lorho demande à être affecté au 2e REC parce que, dit-il « le 1er REC désigné pour rejoindre l’Indochine, s’y battra à pied ». Il prend le commandement du peloton transmission. Il est promu lieutenant le 25 décembre 1947. Après 5 ans à la tête de son peloton, il rejoint le service des affaires indigènes où il va servir de 1952 à 1957, deux citations à l’ordre de la division et les galons de capitaine viennent récompenser ses mérites. Il est ensuite affecté au 1er RE en octobre 1957, au service du moral tout en restant placé « hors cadre » au service des affaires algériennes. Le 16 avril 1959, il prend le commandement de l’escadron d’instruction d’arme blindée, unité chargée de former les légionnaires des 1er et 2e REC. À l’issue de son commandement, il rejoint l’État-major des forces en Algérie. En octobre 1961, il est affecté au 8e Régiment de hussards à Colmar, il prend les fonctions de directeur de l’instruction. Promu chef d’escadron le 1er janvier 1965, en juin de la même année, il est diplômé de l’école de guerre (79e promotion). Il est ensuite muté au 9e Régiment de hussards à Coulommiers au poste de chef d’escadrons major (poste qui correspond à celui d’officier supérieur adjoint). Puis, en juillet 1969, il est désigné pour servir à l’État-major de l’armée de Terre. Il est promu lieutenant-colonel le 1er octobre 1971. Le 1er septembre 1973, il retrouve le régiment de son cœur, le 1er REC dont il devient le 32e chef de corps. Après deux ans à la tête du Royal étranger, il est affecté au groupement de Légion étrangère à Aubagne en qualité d’adjoint du chef du GLE. Il occupe ces fonctions pendant 4 ans sous les ordres des généraux Fourreau et Goupil. Le 1er juillet 1976 il est promu colonel. En 1979, le colonel Lorho est affecté à l’État-major des forces françaises stationnées à Djibouti, la Légion reste à ses côtés par l’intermédiaire de la 13e DBLE. En juin 1981, il est nommé général de brigade et fait valoir ses droits à la retraite. Il fut le porteur de la main du capitaine Danjou à l’occasion des cérémonies de Camerone, le 30 avril 2011. Commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, commandeur dans l’Ordre national du mérite, titulaire notamment de la Croix de guerre 1939-1945 avec trois citations (2 à l’ordre de l’armée) et de la croix de la Valeur militaire avec deux citations à l’ordre de la division, le général Lorho fait partie de ces officiers qui ont marqué la Légion étrangère. Alors qu’il était chef de corps du 1er REC, son régiment a été amené à défiler à Colmar pour commémorer la libération de la ville. Le lieutenant-colonel Lorho y prit part, en tête de la colonne, sa canne en main. Parmi les spectateurs, un enfant fit une remarque touchante. Voyant le pas lent des légionnaires et la prothèse du chef de corps il dit : « Ils sont gentils les légionnaires, ils marchent lentement pour ne pas fatiguer leur chef ». | |
| | | SACCO83 Pro !
| Sujet: DECES Lun 21 Juil 2014 - 12:17 | |
| Celui là, il n'était pas fait du bois dont on fait les flutes !! Qu'il repose en paix. Il en a fait plus que sa part. Honneur à lui et à sa carrière d'homme d'honneur, de courage et de dévouement. Un seul regret....et de taille : dommage que nous n'en ayons pas plus dans nos rangs de nos jours. | |
| | | LAUCHERE Expert
| Sujet: Re: Décés du général (2s) Raymond Lorho Lun 21 Juil 2014 - 12:47 | |
| Que le général Raymond LORHO repose désormais en paix auprés de ses camarades d'arme. Condoléances à la grande famille de la légion | |
| | | Pérignon Expert
| Sujet: Re: Décés du général (2s) Raymond Lorho Lun 21 Juil 2014 - 13:43 | |
| Communiqué de Presse de M. Jacques Bompard 17 juillet 2014 - Citation :
C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris aujourd’hui le décès du Général Raymond Lorho, père de Marie-France, ma première adjointe. Il fut un précieux conseiller municipal lors de mes deux premiers mandats, après avoir été adjoint aux affaires sociales sous la mandature de M. Robert Pini.
J’adresse à toute sa famille et ses proches mes plus sincères condoléances et les assure de mon soutien dans cette épreuve. Après le départ du 1er REC le 9 juillet dernier, le retour au Père du Général Lorho, figure emblématique de la Légion à Orange, est un deuil pour tous les Orangeois.
Le général Raymond Lorho fut légionnaire dans l’âme dès son plus jeune âge. Engagé volontaire au 5ème Régiment de chasseur deux mois après l’invasion de la France libre par le Reich, le 2ème classe Lorho est un homme ardent, organisé, à l’excellent état d’esprit. Brigadier-chef en avril 1943, il intègre au bout d’un an le cours des aspirants de Cherchell en algérie.
Il en sort le 1er avril 1944 et décide d’intégrer le 1er Régiment étranger de cavalerie, du côté de Sidi-Bel-Abbés. En septembre, il embarque à Oran pour rejoindre la France et participer à la campagne de la Libération. C’est en Allemagne, au cours d’une mission de reconnaissance, qu’il sera amputé d’une jambe.
Ceci ne l’a pas empêché de continuer à servir la France pendant près de quarante ans, dont la moitié sous les couleurs vert et rouge. Sa carrière est couronnée par ces deux années à Orange comme Chef de Corps du 1er REC de 1973 à 1975 et quatre années à Aubagne, en tant qu’adjoint du commandant de la Légion étrangère. Le 30 avril 2011, c’est lui qui - honneur ultime - portait le coffret renfermant la main en bois du capitaine Danjou lors de la traditionnelle cérémonie de commémoration du combat de Camerone.
« J’ai vécu mon arrivée à Orange comme une récompense finale pour deux raisons : la joie de commander ce régiment et l’arrivée dans une ville où j’ai tout de suite rencontré un bon accueil et beaucoup d’amitié. Mais aujourd’hui, pour des raisons que je ne saurais définir, la Légion quitte Orange. Moi, j’avais choisi Orange pour y finir ma vie. Il me reste à vivre avec vous et aussi avec les morts qui sont au cimetière de la Légion étrangère. Et que j’espère rejoindre rapidement… » (Discours d’hommage à la Légion étrangère lors de la manifestation de soutien au 1er REC le 5 octobre 2013.
Oui, jusqu’au bout, le Général Lorho fut un légionnaire dans l’âme. Son amour pour la Légion fut tel que le départ de cette dernière a accéléré le sien.
Adieu, mon Général. Que le Ciel vous emporte. http://www.ville-orange.fr/mairie01.htm Très bel hommage de Monsieur Jacques Bompard, le maire d'Orange où, selon la presse locale, les drapeaux ont été mis en berne suite au décès du Général Lorho.http://www.ledauphine.com/vaucluse/orange | |
| | | | Décés du général (2s) Raymond Lorho | |
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