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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française
+4
Kéo
NDL
renaud
RGP
8 participants
Auteur
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RGP Pro !
Sujet: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 30 Nov 2014 - 0:18
J'ai retrouvé ce post qui meritait une mise en évidence de l'exploit. A la gloire de nos pilotes française en Algérie Française.
RCP a écrit:
Bonsoir, Retrouvé dans aérostories http://aerostories.free.fr/events/algerie/algerie04/index.html
Un récit passionnant à la gloire de notre aviation française. Des petits génies dont les exploits sont régulièrement gâchés par notre politique.
MD- 315 : de gros poissons pour un Flamant
Le Groupe d'Outre-Mer 86 "Grands Ergs" ( en abrégé G.O.M. 86 ) était une des unités aériennes les plus importantes de la Guerre d'Algérie. Installé à Blida sur la Base Aérienne 140, il a participé aux opérations depuis le début de l'insurrection en novembre 1954 jusqu'au cessez-le-feu en 1962, entretenant de nombreux détachements dans le Constantinois, l'Algérois, l'Oranais et les départements du sud. Cette formation était entièrement équipée de bimoteurs Marcel-Dassault Flamant dans ses trois versions (MD-311, MD 312 et MD-315), toutes propulsés par deux moteurs SNECMA - Renault 12 S de 600 ch, dont la masse maximale au décollage était de 6.400 kg.
L'avion de base ou d'origine était le MD-315 c.nçu pour les missions de police outre-mer. Mis en œuvre par un pilote et un radio navigateur installés côte à côte, plus parfois un mécanicien navigant ou armement, il était le plus polyvalent des trois types de Flamant. Son armement consistait en deux mitrailleuses de 12,7 mm, montées quasiment en permanence dans le nez. Son magasin de 1.200 cartouches était à l'intérieur du fuselage, derrière le pilote et le radio-navigateur. Sous ses ailes, six attaches pour bombes ou paniers à roquettes. Il pouvait larguer des projectiles de 50 kg ou bombes en paquets (clusters bombs de 4 X 10 kg) en semi-piqué, en utilisant le collimateur de tir SFOM, des roquettes ainsi que des containers spéciaux pour des plaquettes de chocolat (produit incendiaire). Hormis cet armement, le MD-315 pouvait aussi être équipé d'appareils photos pour prises de vues verticales ou obliques, de brancards pour des évacuations sanitaires ou seulement de sièges pour quelques passagers. Il pouvait également transporter un peu de fret et faire sauter des parachutistes par sa porte latérale.
Le MD-311 avait été c.nçu pour l'école de navigation et de bombardement. Son équipage était le même que celui du 315, sauf que le radio-navigateur était installé soit derrière le pilote, soit dans le nez vitré de l'appareil. Il pouvait également être équipé de lance-bombes qu'il larguait en vol horizontal après une visée faite depuis le poste du nez vitré. Mais les 311 présentaient surtout la particularité d'être équipés de lance-missiles pour SS-11 (sol-sol filoguidés). Entre les mains de radio-navigateurs bien entraînés, le SS 11 était très précis et un bon tireur pouvait se permettre de demander dans quelle fenêtre de la mechta il devait le faire entrer.
Le MD-312, quant à lui, avait été c.nçu comme avion d'école, d'où son poste de pilotage à double commande. Non armé, il était en petit nombre au G.O.M. 86 où il servait pour l'entraînement, le contrôle de pilotes, les liaisons et quelques missions de transport de personnalités.
__________
22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella
Comme chaque soir, deux équipages du G.O.M. 86 sont en alerte sur la Base Aérienne de Blida, au sud d'Alger. Le sergent-chef Sournac, qui a effectué trois séjours en Indochine, est pilote d'alerte numéro un pour la nuit. Il se tient prêt à décoller avec un MD-315 armé. L'équipage dispose de trente minutes pour enfiler la combinaison de vol, prendre les ordres, foncer à l'escadrille et faire tourner les moteurs.
En début de soirée, la sonnerie du téléphone retentit. La 5ème Région Aérienne donne l'ordre de faire décoller un MD-315 équipé d'armes de bord. En vingt minutes, Sournac, le capitaine Vincent (radio-navigateur) et le sergent-chef Duflos (mécanicien) prennent place dans l'appareil N° 107 dont la radio ne tarde pas à lancer les consignes : - "Décollez. Branchez-vous sur la fréquence du Centre Régional de Contrôle. Mettez le cap à l'est." En passant dans la salle d'opérations, l'équipage a pris connaissance de la liste des passagers de l'appareil à intercepter, un Douglas DC-3 de la compagnie civile Air-Atlas, parmi lesquels se trouvent cinq dirigeants du Front de Libération National Algérien enregistrés sous de faux noms : Ahmed Ben Bella, Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mohamed Boudiaf accompagnés du professeur Lacheraf, moins connu. Si ces derniers n'opèrent pas dans les maquis, ils sont considérés comme des figures de la révolution algérienne. Représentant le F.L.N. sur la scène internationale, ils ont été reçus avec éclat la veille par Mohamed V avant de prendre l'avion pour Tunis où ils se rendent à une conférence nord-africaine organisée par le président tunisien Bourguiba, et dont l'objet est de débattre des destinées du Maghreb et cautionner les combats des Algériens. Depuis le matin, les états-majors d'Algérie sont en ébullition, l'occasion étant trop belle. Initialement, les chefs politiques de la rébellion algérienne devaient se rendre à Tunis à bord de l'avion du Sultan du Maroc, un Super Constellation. Un premier scénario prévoyait alors de l'arraisonner, malgré les c.nséquences diplomatiques qui pouvaient en découler. Finalement, les chefs algériens ont pris place dans un autre appareil un DC-3 Dakota, qui a quitté Rabat vers 12 h 30, après celui du Sultan. Des chasseurs à réaction Mistral de la 6ème Escadre de Chasse ont décollé pour surveiller le DC-3, alors que militaires et politiciens ne parvenaient à se décider. Après une escale à Palma aux Baléares, le Dakota a repris l'air à 18 H 14 après que des tractations aient été engagées avec l'équipage civil. Il est 19 h 50 lorsque le pilote du DC-3 reçoit l'ordre impératif de se poser à Alger avec l'assurance qu'il sera couvert par le Ministre Résident d'Algérie Robert Lacoste, débarqué de métropole en début de soirée. Après quelques hésitations, il se décide à obtempérer et à tourner en rond en mer, au nord d'Alger, pour accomplir les trois heures de vol prévues. Pour minimiser les risques au cas où les passagers s'apercevraient de la supercherie, il a sollicité la présence de chasseurs susceptibles de le forcer à faire demi-tour et à atterrir. Par sécurité, un bombardier B-26 et deux patrouilles de Mistral sont en alerte renforcée à Oran à 20 h 30, afin d'intervenir si le DC-3 venait à poursuivre sa route vers le Maroc.
Il est 20 h 43 lorsque le MD-315 piloté par le sergent-chef Sournac décolle de Blida. Deux minutes plus tard, il prend contact avec le contrôleur d'interception de la station radar qui suit le DC-3 sur ses écrans. - "Cap à l'Est, en montée vers le niveau quatre-vingt dix" lui ordonne le contrôleur. "Prenez contact avec le DC-3 F.O.A.B.V. Obligez-le à se poser par tous les moyens. S'il refuse, tirez !"
La nuit est claire avec un superbe clair de lune. Le pilote du DC-3 est préoccupé car l'astre nocturne change trop souvent de place, ce qui pourrait alerter les chefs rebelles. Aimablement, l'hôtesse tire les rideaux devant les hublots.
Le sergent-chef Sournac et le capitaine Vincent balaient vainement toutes les fréquences. Puis, à la verticale de Tizi-Ouzou, le MD-315 croise entre deux nuages un avion qui évolue 500 pieds plus haut en direction de l'ouest. Sournac, qui ignore tout des tractations entre les autorités françaises et le commandant de bord du Dakota, est étonné de le voir venir vers lui, d'autant plus qu'il se croyait à sa poursuite vers l'est. Le contrôleur confirme par radio qu'il s'agit bien de l'objectif.
Dès lors, Sournac suit le DC-3, changeant sans cesse de fréquence radio pour entrer en contact avec lui, selon les ordres reçus. Les nombreuses tentatives échouent. Le DC-3 survole Alger et continue sa route vers l'ouest. Sournac et Vincent s'interrogent. Ils craignent qu'il ne cherche à regagner le Maroc, puisqu'il ne répond pas aux appels. Au-dessus de Boufarik, Sournac contacte à nouveau la station radar : - "Objectif à distance de tir ; prêt à faire feu. Demandons confirmation ordre de tir." Sournac envisage de débuter le tir à la mitrailleuse sur un moteur en dessous de l'aile, pour le terminer au-dessus, afin de ne pas le rater. - "Attendez", répond le contrôleur. Après un bref silence, il ajoute : - "Le DC-3 est en train de virer par la gauche."
Sournac le constate visuellement mais n'obtient toujours pas de signe de vie de l'équipage. Le DC-3 amorce sa descente. Le Flamant ne le lâche pas, au cas où il tenterait de remettre les gaz au moment de l'atterrissage. Pour pallier cette éventualité, deux autres B-26 sont mis en alerte renforcée sur le terrain d'Oran, et un Météor décolle de Blida à 21 h 15. Le DC-3 touche le sol à 21 h 20. Il est escorté jusqu'au parking militaire vers lequel convergent les responsables de l'interception ainsi que les photographes chargés de mémoriser l'événement. Dès l'arrêt des moteurs, l'hôtesse de l'air annonce la phrase rituelle "Bienvenue à Tunis" avant de s'éclipser aussitôt vers le poste de pilotage. Un à un, les chefs de la rébellion se présentent à la coupée, aveuglés par les flashes des photographes, puis interpellés par les policiers qui leur passent les menottes. Ben Bella est stupéfait : "Je n'aurais jamais cru les Français capables de cela !"
Si l'opération de capture des délégués du F.L.N. est un succès, elle aura des résultats inverses de ce qu'en attendaient les partisans de l'Algérie française. Désormais, le Maroc et la Tunisie ne vont pas se gêner pour soutenir ouvertement la rébellion algérienne. Mais pour l'Histoire, le sergent-chef Sournac demeurera le pilote qui a contribué à l'arrestation des chefs rebelles en interceptant le Dakota qui les transportait, comme en témoigne la citation qui lui sera accordée ultérieurement.
Un bon scénario de film à la gloire de nos pilotes
RGP Pro !
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 30 Nov 2014 - 0:24
La traduction pour nos amis anglophone.
Citation :
A fascinating story of the glory of our French aviation. Of geniuses whose exploits are regularly marred by our policy.
MD- 315: big fish for Flamingo
The Group Overseas 86 "Great Ergs" (abbreviated GOM 86) was one of the most important air units of the War of Algeria. Housed in Blida on the Air Base 140, he participated in operations since the beginning of the uprising in November 1954 until the cease-fire in 1962, maintaining many detachments in the Constantine, the Algiers, the Oran and the southern departments. The training was fully equipped with twin-Marcel Dassault Flamant in its three versions (MD-311, MD 312 and MD-315), all propelled by two engines SNECMA - Renault 12 S 600 hp with a maximum take-off weight was 6400 kg.
The basic aircraft or origin was the MD-315 c.nçu for police missions overseas territories. Implemented by a pilot and a navigator radio installed side by side, sometimes more than one flight or weapons mechanic, he was the most versatile of the three types of flamingo. Its armament consisted of two 12.7 mm machine guns mounted almost permanently in the nose. His shop was 1,200 cartridges inside the fuselage behind the pilot and radio-browser. Under her wings, six ties bombs or rocket pods. He could drop projectiles weighing 50 kg or package bombs (cluster bombs 4 X 10 kg) semi-stitched, using SFOM shooting collimator, rockets and special containers for chocolate wafers (incendiary) .dropoff window Apart from this armament, the MD-315 could also be equipped with cameras to catch vertical or oblique views, stretchers for medical evacuation or only a few seats for passengers. He could also carry some cargo and blow paratroopers by its side door.
The MD-311 was c.nçu for navigation school and bombing. Crew was the same as that of 315, except that the radio-browser was installed is behind the driver or in the nose of the glazed unit. He could also be equipped with bomb launchers he was dropping in level flight after referred done from the position of the glass nose. But the 311 most had the distinction of being equipped with missile launchers for SS-11 (wire-guided surface-to-ground). Hands well trained radio browsers, SS 11 was very accurate and a good shooter could afford to ask how the mechta window he had to do to enter.
The MD-312, meanwhile, was c.nçu as training aircraft, hence the dual control cockpit. Unarmed, he was in small numbers in G.O.M. 86 where it was used for training, testing drivers, links and some personalities transport missions.
__________
October 22, 1956: The interception of Ben Bella's DC-3
Every evening, the two crews G.O.M. 86 have alerted the Air Base of Blida, south of Algiers. Sergeant Sournac, who made three trips to Indochina, is number alert driver for the night. He is ready to take off with an armed MD-315. The crew has thirty minutes to donning flight, take orders, smash the squadron and turn the engines.
By early evening, the phone rang. The 5th Region Air gives the order to take off an MD-315 equipped with weapons aboard. In twenty minutes Sournac, Captain Vincent (radio-browser) and Sergeant Duflos (mechanic) take place in the No. 107 including radio equipment is soon launching instructions: - ".. Peel Tune in the frequency of the Regional Control Centre Set sail to the east." Passing through the operating room, the crew learned of the passenger list of the device to intercept, a Douglas DC-3 of the Civil Air Atlas, among whom are five leaders of the Liberation Front Algerian National registered under false names: Ahmed Ben Bella, Aït Ahmed, Mohamed and Mohamed Boudiaf Khider accompanied Professor Lacheraf, less known. If they do not operate in the bush, they are considered as figures of the Algerian revolution. Representing the F.L.N. internationally, they were received with a bang yesterday by Mohamed V before flying to Tunis, where they go to a North African conference organized by the Tunisian President Bourguiba, the purpose of which is to discuss for the Maghreb and condone fighting Algerians. Since the morning of Algeria staffs are boiling, the opportunity is too good. Initially, the political leaders of the Algerian rebellion had to travel to Tunis on board the plane Sultan of Morocco, a Super Constellation. The first scenario then planned to board it, despite diplomatic c.nséquences that could ensue. Finally, Algerian leaders took place in another device DC-3 Dakota, who left Rabat to 12 h 30, after that of the Sultan. Hunters Mistral reaction 6th Fighter Wing off to monitor the DC-3, while military and politicians were able to decide. After a stop in Palma in the Balearic Islands, Dakota became airborne at 18 H 14 after that negotiations were underway with the civilian crew. It is 19 h 50 when the pilot of the DC-3 receives the imperative order to land in Algiers with the assurance that it will be covered by the Resident Minister of Algeria Robert Lacoste, landed early evening metropolis. After some hesitation, he decided to comply and to turn around in the sea, north of Algiers, to complete the three-hour scheduled flight. To minimize the risk in case the passengers would notice the deception, he requested the presence of hunters could force him to turn around and land. For safety, a B-26 and two Mistral patrols are on heightened alert in Oran at 20 h 30, to intervene if the DC-3 were to proceed to Morocco.
It is 20 h 43 when the MD-315 piloted by Sergeant Sournac off from Blida. Two minutes later, he contacts the intercept controller radar station following the DC-3 on its screens. - "Heading east, climbing up to the level ninety" ordered to the controller. "Contact the DC-3 FOABV Compel them to ask by all means. If he refuses, shoot!"
The night was clear with a superb moonlight. The pilot of the DC-3 is concerned because the nocturnal star changes too often place, which could alert the rebel leaders. Kindly, the hostess draws the curtains to the windows.
Sergeant Sournac and captain Vincent sweep vain all frequencies. Then, the vertical Tizi-Ouzou, the MD-315 crosses between two clouds airplane evolving 500 feet higher towards the west. Sournac, who knows nothing of the negotiations between the French authorities and Dakota captain is surprised to see him come to him, especially since he thought he was in pursuit east. The controller confirmed by radio that it is the objective.
Therefore Sournac follows the DC-3, constantly changing radio frequency to contact him as ordered. The many attempts fail. The DC-3 flying over Algiers and continued his journey westward. Sournac Vincent and wonder. They fear that it seeks to return to Morocco because it does not answer calls. Above Boufarik, Sournac contacts the radar again: - "Shooting distance lens, ready to fire ask firing order confirmation.." Sournac plans to begin shooting the machine gun on an engine under the wing, to finish on top, so do not miss it. - "Wait," replied the controller. After a brief pause, he adds: - "The DC-3 is veering to the left."
Sournac visually observed but still gets no sign of the crew of life. The DC-3 begins its descent. The Flamingo will not let go, if he would try to go around at the time of landing. To avoid this possibility, two other B-26 are put on heightened alert in the field of Oran and Blida Meteor off at 21 h 15. The DC-3 touches the ground at 21 h 20. It is escorted up military car to which converge the interception of officials and photographers responsible for storing the event. Upon engine shutdown, the stewardess announces the ritual phrase "Welcome to Tunis" before disappearing once towards the cockpit. One by one, the leaders of the rebellion to come off, blinded by the flashes of the photographers and arrested by police who spend their handcuffs. Ben Bella was stunned: "I never thought the French capable of that!"
If the capture operation of the delegates of the FLN is successful, it will have opposite results of what in waiting supporters of French Algeria. Now, Morocco and Tunisia will not interfere to openly support the Algerian rebellion. But history, Sergeant Sournac remain the driver who contributed to the arrest of rebel leaders by intercepting Dakota transporting them, as evidenced by the quote that will later be granted.
TOFFOLO aime ce message
renaud confirmé
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 30 Nov 2014 - 18:27
Bravo à nos aviateurs de notre "Armée d'Algérie", bel exploit! Mais nos politichiens de l'époque ont tout gaché.
Citation :
Un récit passionnant à la gloire de notre aviation française. Des petits génies dont les exploits sont régulièrement gâchés par notre politique.
de gaulle avançait masqué...!
NDL Pro !
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 30 Nov 2014 - 20:18
Merci RGP d'avoir rappelé cet exploit gâché par nos politiciens de l'époque.
Kéo Expert
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 30 Nov 2014 - 22:46
Citation :
Un bon scénario de film à la gloire de nos pilotes
bleu12 Pro !
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Lun 1 Déc 2014 - 18:31
C'était le bon temps pendant...on n'avait à se poser de question, quand il s'agissait d'agir pour NOTRE PATRIE.
_________________ "Nous avons eu l’impression d’être trahis, ce qui explique notre révolte" Commandant Hélie de Saint-Marc dernier Chef de Corps du 1er REP
Rivoil Pro !
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Mer 3 Déc 2014 - 22:44
Quel beau souvenir... 221
_________________ « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ; on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer. »Commandant Hélie de Saint-Marc dernier chef de corps du 1er REP
claude millet Fondateur
Sujet: Re: 22 octobre 1956: L'interception du DC-3 de Ben Bella par l'aviation française Dim 19 Juil 2015 - 11:45
Histoire en question a écrit:
Arrestation de Ben Bella
Alger : « Venez vous poser à Alger. » Le D.C.3 : « Au nom de qui parlez-vous ? » Alger : « Au nom du gouvernement français. » Le D.C.3 : « Demandons précisions. » Alger : « Au nom du gouvernement français, ordre de M. Lacoste, ministre de l'Algérie. » Le D.C.3 : « Nous appartenons à une compagnie étrangère. Ces ordres ne nous concernent pas. » Alger : « Il nous faut les fellouzes. » l’équipage est piégé : Dans le même temps, à Alger, on prend conscience que l'affaire est loin d'être gagnée. Car, à toutes les objurgations, le D.C.3, pour le moment, répond par le silence. Ce silence, il le rompt à 19 h. Il demande à Alger l'autorisation de retourner au Maroc. Réponse de Maison Blanche : « Venez Alger... Ordre gouvernement atterrir Alger... Répétons : ordre donné, ordre donné... » 19 heures 30 : pour la seconde fois, le D.C.3 sollicite l'autorisation de retourner au Maroc. Alger : « Négatif pour le Maroc. Venez vous poser à Alger. Vous êtes couvert par le ministre. » Le D.C.3: « Et nos familles qui sont au Maroc ? » Alger: « Nous nous en occupons immédiatement. Nous les mettrons en lieu sûr. » Le D. C.3 : « Et si les rebelles sont armés ? » Alger : « Assurez-vous-en ! »
Le D.C.3 : « Que ferons-nous s'ils se rendent compte que nous arrivons au-dessus d'Alger et s'ils mettent leurs armes dans le dos du pilote ? » Alger: « La chasse décollera et vous pourrez ainsi arguer de la nécessité d'atterrir. » Dans le D.C.3, cette tempête sous un crâne n'a eu pour asile que la cabine de l'équipage. La porte hermétiquement fermée n'a laissé passer aucun son. Dans la carlingue, on somnole. Soudain, l'hôtesse sort de la cabine. Un peu trop rouges, les joues de Mlle Lambert. Et peut-être un peu en désordre, ses cheveux. Ben Bella, toujours en éveil, l'interroge sur le trajet de l'appareil. Evasive, elle répond : Il se peut que nous prenions une route plus directe. Comment plus directe ? Nous n'allons quand même pas survoler le territoire algérien ? Non. Mais nous pouvons prendre plus court. Dans la cabine, on vient de capter le message en clair de l'état-major de l'Armée de l'air aux Mistral et au Dassault 315 qui ont décollé : « Ordre de tirer sur moteur droit si avion cherche à fuir. » Décidément, l'équipage est piégé. Il le sait.
Un autre appareil vient de se poser à Alger : celui de Robert Lacoste à qui, en quelques phrases brèves, on conte toute l'affaire. Formidable ! s'exclame Robert Lacoste. Quelle histoire ! C'est une affaire du tonnerre de Dieu ! On signale au ministre qu'il est encore temps de donner un contrordre. D'un geste, le bouillant socialiste balaye la suggestion: Cette affaire va me valoir beaucoup d'emmerdements, mais les chefs de la rébellion se trouvent au-dessus du territoire français. Ils passent à portée de ma main, nous sommes en guerre. Au point où en est l'affaire, mon devoir me commande de les arrêter. Je les arrête. L'équipage du D.C.3 a pris sa décision. Cap sur Alger. Le radio annonce : Nous survolons Cherchell. Tout va bien à bord. Ils ne s'aperçoivent de rien. Des mesures de sécurité sont-elles prises au sol ? Alger : Tout est paré. Depuis 15 heures 30, des forces imposantes quadrillent l'aérodrome de Maison Blanche. Des hommes armés jusqu'aux yeux. Cinq généraux, dont le général Lorillot. Les Algériens regardent par les hublots, aperçoivent une incroyable densité de lumières. L'un d'eux interroge Mlle Lambert : Est-ce que c'est Tunis ! Oui. Nous nous y poserons dans un quart d'heure. La double inscription clignote : « Attachez vos ceintures. Fasten Seatbelt. » Le train d'atterrissage prend contact avec la piste. Mais la voix de l'hôtesse se veut toujours rassurante : Vous êtes priés de ne pas quitter vos sièges avant l'arrêt complet de l'appareil. En tout cas, en ce qui la concerne, elle a disparu dans la cabine. L'équipage a bloqué la porte de communication. Du commandant à l'hôtesse, tous sautent par l'ouverture de secours. La pauvre Mlle Lambert se foule la cheville. Dans l'appareil, voici que les lumières s'éteignent, d'un seul coup. Dehors, s'allument les projecteurs aveuglants. On aperçoit des soldats casqués qui foncent sur le D.C.3. Mus par un même réflexe, dans l'instant, tous les Algériens sont debout. La porte bousculée, le colonel Andrès, chef de la sécurité de l'Air qui surgit, mitraillette au poing, avec ses hommes : Haut les mains ! Ben Bella plonge la main dans la poche du siège où il a placé son revolver. Ses camarades lui crient de laisser son arme où elle est, de ne pas leur donner ce beau prétexte. Je ne croyais pas que les Français capables de cela, dira plus tard Ben Bella. Les membres de l'équipage vont être conduits à la villa Les Oliviers. A leur grande surprise, ils y retrouveront leurs femmes et leurs enfants, littéralement enlevés de chez eux au Maroc, en fin d'après-midi et sans ménagement, jetés dans un avion.
Cependant que les cinq roulent vers Alger menottes aux mains, dans une voiture cellulaire escortés de tanks et de motards, la nouvelle court sur les ondes et les fils du téléphone. A Tunis, Mohammed V est l'un des premiers avertis. Furieux à la fois et désespéré, il appelle aussitôt, à l'Elysée, René Coty. Sa voix tremble de colère : Les Algériens étaient placés sous ma protection... Mon hospitalité a été violée... Vous connaissez l'âme musulmane... C'est une question d'honneur... Je suis prêt à donner mes fils en otages... A la même heure, le président Guy Mollet préside au Cercle interallié le dîner d'adieu offert au général américain Gruenther. Alain Savary et Louis Joxe, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, qui venaient d'apprendre que l'avion avait atterri, se rendent aussitôt auprès du président du Conseil. Guy Mollet, prévenu, quitte alors sa table. Selon Alain Savary : l'entretien que nous avons eu, Louis Joxe et moi-même, avec Guy Mollet s'est déroulé sans témoin dans un salon retiré du Cercle interallié. Il est vrai que Guy Mollet est apparu stupéfait, accablé, furieux même, retenant avec peine le juron qui lui vient sur les lèvres. Mais il se domine, c'est seulement dans le hall du Cercle qu'il éclate en s'adressant à Max Lejeune : Tu t'expliqueras avec le président de la République ! Le secrétaire d'Etat opine : oui, il s'expliquera avec Coty. Les deux hommes filent à l'Elysée où Alain Savary, puis Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères les ont précédés. Ils trouvent René Coty en robe de chambre... et d'une humeur massacrante. A l'adresse de Max Lejeune, une phrase glaciale : Bonsoir, M. le secrétaire d'État ! Accablé, le président ajoute : Nous sommes déshonorés ! Les autres ministres surgissent. Pour la plupart, ils ne partagent pas le pessimisme de Coty. Même, certains ont l'air ravi. Le président de la République douche leur enthousiasme en s'écriant qu'il faut libérer les prisonniers. Christian Pineau approuve. Bourgès-Maunoury et Max Lejeune, furieux, répondent qu'il n'en est pas question. Rappelé à son impuissance, Coty soupire : La décision finale appartient à M. le président du Conseil. Tous se tournent vers Guy Mollet, toujours tendu et pâle. Un long silence. Après quoi, Guy Mollet, se prononce : Je regrette le détournement de l'avion de Ben Bella. C'est un acte inconsidéré commis sans l'assentiment du gouvernement... Mais je ne crois pas que, dans l'état actuel de l'opinion publique et parlementaire, nous puissions nous permettre de relâcher les prisonniers. Si nous agissions ainsi, le gouvernement serait renversé dès demain. Le mal est fait. Nous ne pouvons revenir en arrière.Le silence encore. Alors, le ministre Alain Savary annonce qu'il présente sa démission.