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| Cessez de rogner le budget de la défense... | |
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GARD Expert
| Sujet: Cessez de rogner le budget de la défense... Mer 14 Oct 2015 - 9:23 | |
| De grâce, Messieurs les politiques, cessez de rogner le budget de la Défense !
Le juge Trévidic nous annonce un prochain 11 septembre français. L'armée française frappe les djihadistes au cœur de leur califat. 10.000 anciens combattants du djihad végètent sur le territoire national.
Maxime de La Devèze Éditorialiste Saint-Cyrien, diplômé en droit et science politique
Le juge Trévidic nous annonce un prochain 11 septembre français. L’armée française frappe les djihadistes au cœur de leur califat. 10.000 anciens combattants du djihad végètent sur le territoire national. Quelques dizaines d’anciens militaires se disent prêts à prendre les armes sur leurs deniers pour partir en guerre contre Daech.
Le ministère de la Défense, lui, racle les fonds de tiroir et a toutes les peines du monde à boucler ses fins de mois pour loger, nourrir et payer quelques milliers d’hommes du dispositif Sentinelle.
J’entends déjà les chroniqueurs et les commentateurs amateurs s’écrier que Sentinelle, tout comme la ligne Maginot, coûte fort cher et ne sert a rien. Funeste erreur et stupide analyse. La ligne Maginot a permis à la France d’avoir une zone libre pendant deux ans, et ses forteresses ont poursuivi le combat bien après l’appel du 18 juin et l’armistice de Pétain. Seule la menace du conseil de guerre a soumis ces commandants de casemates qui ont rempli leur contrat opérationnel. Deux ans de liberté pour la moitié de la France, voici le vrai prix de la ligne Maginot. Mais cela, c’est un épisode glorieux et occulté par la dépression chronique des historiens mondains, malades de la France.
De même qu’ils oublient le rôle du contingent en Algérie, sans lequel il y aurait eu un million de morts civils français. Car il a bien fallu aligner plusieurs centaines de milliers d’hommes pour tenir le bled, le carrefour ou le coin du bois, assécher les réseaux de communication, de soutien logistique et d’assistance médicale de fellaghas. Mais cela aussi, l’histoire de salon l’oublie, au profit des querelles sur la questionnette dans la casbah d’Alger ou le culte exclusif de la mémoire, certes glorieuse, des faits d’armes de l’immense et regretté Marcel Bigeard et de ses paras.
Car, enfin, pour faire un Bigeard, il fallait un vivier, une armée de masse, une troupe immense d’inconnus et d’anonymes. Bigeard, employé de banque de son état, à la mobilisation n’était qu’un simple rappelé affecté dans un xième régiment de ligne de la régulière. Unités dont les chefs, impatients d’en découdre, avaient constitué des « corps francs » opérant a la marge, en décentralisé, en attendant que le politicien se décide à donner l’ordre de l’attaque générale dans le dos de l’Allemand engagé en Pologne. Las, dans ce désert des tartares qu’était la ligne bleue des Vosges, dans les formidables forteresses de la ligne Maginot, la troupe fourbissait ses armes et scrutait l’horizon. L’ordre ne vint jamais. La carrière de Marcel Bigeard pouvait commencer…
Ne nous leurrons pas, mes amis. S’il faut, demain, envoyer des unités d’intervention débusquer des caches terroristes dans les caves, il faudra bien poster partout des sentinelles pour couvrir et appuyer leur action.
Alors, de grâce, Messieurs les politiques, trouvez des sous pour nos sentinelles, et Messieurs les électeurs, lisez les classiques de la culture militaire.
Maxime de La Devèze
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