Nous apprenons le décès du Lieutenant Jean-Claude Bourguin survenu le 17 septembre 2016.Il était major de l’infanterie de la promotion St-Cyr Amilakvari (54-56).
Né en 1935 dans les Ardennes, il a été évacué dès l’âge de 5 ans à Grenoble, à cause de la guerre. Il était en quelque sorte prédestiné à avoir une carrière militaire.
En effet, dès l’âge de 11 ans, le jeune Bourguin s’engage dans le secourisme et chez les sapeurs-pompiers volontaires jusqu’en 1951.
En 1953, après le baccalauréat, il passe le brevet de parachutiste et prépare le concours d’entrée à Saint-Cyr, où il entre l’année suivante. À sa sortie (promotion Amilakvari), il obtient le brevet militaire de parachutisme et, en 1956, il choisit l’infanterie.
Il est affecté en octobre à l’école de Saint-Maixent pour y suivre la formation d’officier d’infanterie, mais dès le mois de décembre, il est appelé à servir en Algérie, au 153e régiment d’infanterie, dans le secteur de Souk Ahras.
À peine quatre mois après son arrivée, avec la 3e compagnie, il participe aux combats du Kel el Grinn. Il obtient la valeur militaire et il est cité à l’ordre de la division pour son efficacité face à l’ennemi.
Le 1er décembre 1957, reconnu pour ses qualités exceptionnelles au combat, il est affecté au prestigieux 1er régiment étranger d’infanterie à Mascara, près d’Oran, en Algérie, où il continuera à servir jusqu’en août 1958, moment où il doit rejoindre la métropole pour finir son stage à l’école d’infanterie de Saint-Maixent.
Major de promoLe 1er janvier 1959, il sort major de promotion.
De janvier à mars 1959, il suit le stage d’officier parachutiste, puis il est affecté comme lieutenant chef de section à la 2e compagnie du 2e régiment étranger parachutiste et retourne en Algérie.
Le 10 septembre 1959, il participe aux combats de l’Oued Irdja où il se distingue encore une fois par son sens tactique et son courage, ce qui lui vaut une nouvelle valeur militaire et une citation à l’ordre de la division.
En 1961, c’est le putsch. Il quitte son régiment et demande une mutation pour celui des sapeurs-pompiers de Paris où il est affecté le 1er décembre 1961.
Avec son unité, il maîtrisera le grand incendie des Établissements Grandin et obtiendra la médaille des actes de courage et de dévouement.
Le 16 mars 1963, il est placé en non-activité par retrait d’emploi par les autorités militaires. Il fait alors une carrière chez Progil (Produits chimiques Gillet) où il occupe différentes jusqu’à celle de directeur des agences France.
Il profitera de ces années pour obtenir le brevet de pilote d’avion. Cela durera jusqu’au 1er janvier 1976, date à laquelle, grâce au général Bigeard devenu secrétaire d’État à la Défense, il sera nommé capitaine, placé en disponibilité et décidera de se retirer à la campagne, en Dordogne avec son épouse.
Sa maison, le”" “Puy des Ages” est devenu le rendez-vous des anciens légionnaires parachutistes, en particulier le cdt Cabiro, le capitaine Estoup et bien d’autres...mais aussi celui de ses camarades de promotion de Saint-Cyr.
Ami des généraux Michel Guignon, Raoul Forcin, Albert Latournerie et Alain d’Alançon, ses camarades de promotion et chefs de corps Légion.