La remise de fourragère,l'entrée dans la grande famille des"Rapaces"

ublié le 16/12/2016 à 03:50, Mis à jour le 16/12/2016 à 07:43
La remise de fourragères, l'entrée dans la grande famille des «Rapaces»
Défense - Armée - 1er RCP

Les parrains remettent les fourragères.Un geste fort pour les parachutistes./photoDDM.DCH

La remise de fourragères est un temps fort dans la vie du jeune engagé. Il marque l'entrée de façon symbolique dans une grande famille, celle des parachutistes.

Dernièrement, au quartier Beaumont, vingt-neuf jeunes chasseurs parachutistes de la section FTS du lieutenant Pierre étaient présentés au drapeau du 1er Para pour une cérémonie qui compte ans la vie d'un soldat : ils ont reçu les trois fourragères, sous le regard bienveillant de leurs familles venues en nombre prendre part à la cérémonie.

Ces fourragères étaient accrochées par les parrains respectifs des jeunes engagés. Pour mémoire, la fourragère a été créée en 1916 pendant la Grande Guerre et rappelle d'une façon permanente les actions d'éclat d'un régiment s'étant particulièrement illustré au combat. Le 1er RCP, «Régiment de l'Ariège», est aujourd'hui le plus décoré des régiments parachutistes de notre armée depuis la Seconde Guerre mondiale.

Cette cérémonie est l'aboutissement d'une période de six mois de formation au cours de laquelle, les jeunes paras apprennent leur nouveau métier de militaire et se forment à leur spécialité de parachutiste. Comme à l'accoutumée, pour mériter les fourragères, les jeunes chasseurs parachutistes sont passés par le raid des Fourragères où ils ont dû parcourir 100 km en trois jours avec un dénivelé positif d'environ 4 000 mètres dans les zones vallonnées de la région appaméenne. Cette cérémonie fut aussi l'occasion de remettre des décorations à plusieurs récipiendaires, dont l'ordre national du Mérite, échelon chevalier, au capitaine Yann et la médaille d'or de la Défense nationale au caporal-chef Alexandre.

Être «para» au 1er rcp

Quel est le quotidien des parachutistes du 1er Régiments de Chasseurs Parachutistes (1er RCP) ? Quel a été leur parcours ? Quelles sont leurs missions ? Afin d'y voir plus clair trois militaires du régiment ont accepté de témoigner comme, aujourd'hui, le caporal-chef (CCH) Guillaume, 7 ans de service au sein du régiment. Bien décidé à entrer dans la grande famille des paras, le CCH guillaume rejoint le 1er RCP en mars 2009 et commence par la traditionnelle formation générale initiale. Même si certains moments sont exigeants physiquement et mentalement : «Sur le moment on peut croire que l'on subit mais quand tout est terminé on est fier et on en tire que de bons souvenirs». Actuellement jeune chef d'un groupe de huit personnels le CCH Guillaume revient sur cette nouvelle fonction : «C'est une fonction très intéressante qui me permet d'avoir des responsabilités. Ma mission est de commander et de faire évoluer aux mieux les parachutistes de mon groupe. Sur le terrain, par l'entraînement en combat, c'est de m'assurer que les savoir-faire sont acquis et appliqués.» Le CCH Guillaume souhaite encore évoluer : «Je souhaite passer au niveau supérieur. Actuellement militaire du rang, j'ai l'ambition de passer sous-officier. D'ailleurs c'est ce qui est prévu, à mon retour de Nouvelle-Calédonie, à la fin de l'année prochaine, je pars à l'École Nationale des Sous-Officiers d'Active à Saint-Maixent. Passer sous-officier me permettra d'avoir plus de responsabilités et m'ouvrira un panel plus important de qualification comme le chef de groupe de saut par exemple.» Cependant, commander n'est pas inné et ça demande du travail et de l'expérience. «Au début c'est beaucoup de remises en question. Puis, au fur et à mesure on prend confiance en soi, on apprend à s'affirmer, être ferme et exigeant mais toujours juste à la fois».

Passer la portière…

Être parachutiste au 1er RCP c'est aussi partir en opération : Guyane, Gabon, République de Centre Afrique, Mali. Et participer à des exercices interarmées et interalliés. Dans le cadre du renforcement de la sécurité sur le territoire national, le CCH Guillaume, a participé à deux opérations «Sentinelles», à Paris et à Aix en Provence. Un vécu qui lui a permis de constater que «la population vient naturellement à nous, nous avons un très bon contact avec elle et cela rend le métier encore plus intéressant.» Enfin, comme beaucoup de parachutistes, le CCH Guillaume souhaite une chose plus que tout, passer la portière en opération, ce pourquoi les Rapaces s'entraînent au quotidien.

D.C.H.
PAMIERS DÉFENSE - ARMÉE

La relève...!!!!!!!
Merci les jeunes.