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| QUEL PRESIDENT???? | |
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FOUQUET66 Expert
| Sujet: QUEL PRESIDENT???? Lun 27 Fév 2017 - 16:32 | |
| J'ai comme vous été assommé par la cataracte médiatique du Penelopegate. Mais ensuite j'ai enquêté et réfléchi. Voici quelques éléments à cet égard. Vous pouvez les faire circuler. Amitiés à tous, Antoine BRUNET (ancien magistrat de la Cour des Comptes)
Je n’épiloguerai pas dans cette note sur l’aspect médiatique des choses. La présente note vise au contraire à tenter d’analyser et d’éclaircir le fond du dossier.
I- Au plan légal
Y a-t-il emploi fictif ? A mon avis non : c'est impossible pour plusieurs raisons, l'accusation ne tient pas (...) A aucun moment le Canard n'a dit: « le travail était fait en réalité par Mr X, Mlle Y et Mme Z, donc pas par Pénélope ». Et à ma connaissance, personne n'a cité le nom d'autres assistants parlementaires que Mme Fillon.
Est-ce que Pénélope a réellement travaillé ?
La réponse est nécessairement oui. Mr Fillon, comme tous les députés, ne peut pas travailler sans assistant parlementaire, dont le rôle est à la fois divers et très chargé : suivre l'actualité, notes de synthèse, recevoir l'énorme courrier d'un parlementaire, réponses, écouter, représenter le député localement, suivre les rendez-vous et déplacements, ... Bref, il faut quelqu'un de fort calibre et ayant du temps disponible. C'est un travail qui relève du niveau “Administrateur civil” de la fonction publique. J'ai fait du Cabinet ministériel, je n'ai jamais autant travaillé.
Y aurait-il détournement de fonds publics ?
La réponse est non, car jusqu'en 2012, les fonds concernés étaient privés : personne n'obligeait M Fillon à dépenser son enveloppe. Donc il ne pouvait y avoir détournement. Et encore moins de fonds publics, puisque ces fonds étaient privés. Ce régime de libre utilisation des fonds a cessé fin 2012. Depuis 2013, les sommes non utilisées à payer un ou plusieurs assistants parlementaires reviennent à l'Assemblée. A partir de cette date les fonds sont « fléchés », leur nature est un peu différente. Ne cherchons pas à en dire davantage, puisque les faits sont antérieurs à ce changement de régime.
Néanmoins, l'auteur des faits pourrait-il être poursuivi en justice ?
La réponse est non car les faits sont trop anciens. De tels "délits" (emplois fictifs, détournement de fonds publics) se "prescrivent" par trois ans. Après trois ans on ne peut plus les poursuivre. Rien que pour ce motif la procédure diligentée à grand fracas contre Fillon est « bidon ». Si la PJ avait été honnête, elle aurait refermé le dossier en 24 heures. Au lieu de cela, elle fait durer l'affaire, sans aucune chance d'aboutir, ni sur le fond ni sous l'angle de la prescription, uniquement pour ternir la réputation du candidat qui apparaissait bien placé pour gagner l'élection, et dégoûter les électeurs de voter pour lui.
II - Passons à présent au plan moral
Celui qui est le plus retenu par le public et le plus “lourd à porter” :
Y a-t-il eu népotisme ?
Oui au sens littéral. Mais cette situation est légale, organisée et encadrée par les assemblées parlementaires. Plus de 100 parlementaires emploient des membres de leur famille comme assistants parlementaires, sans que personne n'y ait trouvé à redire. Ni les médias ni la justice... Y a-t-il eu rémunération abusivement élevée ?
La réponse est non, les rémunérations pratiquées sont normales : il convient pour les apprécier de considérer la totalité de la période dénoncée par les médias. Si on rapporte ces salaires « énormes », aux quelque 25 ans de mandat de député ou sénateur (hors périodes de poste de ministre), ils ont été en moyenne autour de 2.400 E nets par mois. Ce montant est à comparer à la rémunération mensuelle d'un Administrateur civil (= catégorie A), qui va de 2.100 E bruts en début de carrière à 3.600 E (et davantage pour le hors classe, le hors échelle…) sans les primes qui s’y ajoutent, et qui sont en moyenne de 20% du traitement brut. On peut comparer le net de Pénélope au brut d'un administrateur sans les primes. Un assistant parlementaire a été interrogé à la TV, pour savoir si la rémunération de Pénélope était excessive. Il a répondu que si cela avait été lui, cela aurait coûté plus cher que les sommes énoncées par le Canard enchaîné. Je l'ai vu et entendu moi-même. Ceci n'a été repris par aucun média. Pour résumer :
Tout ceci montre qu'on est devant une bulle médiatique, doublée d'un détournement de procédure par l'autorité publique, consistant à faire durer une enquête judiciaire « bidon », dans le seul but de persuader une opinion non informée que les faits étaient immoraux et délictueux, afin de fausser l'élection présidentielle.
III- Alors, pour qui voter ? Procédons à la revue des choix possibles : A l'extrême gauche, Mélenchon, le candidat du « peuple ».
Son programme économique est désastreux, fondé sur le gonflement du smic et des prestations sociales, le recrutement massif de fonctionnaires, le matraquage fiscal, la fermeture des frontières et le reniement de la dette publique. Idéal pour accélérer les délocalisations des entreprises.
Et pour financer tout cela, on répudierait nos dettes (les banquiers n'avaient qu'à pas nous prêter, c'est de leur faute ! Sic) et on emprunterait à la Banque de France (interdit par les règles européennes, donc sortie de l'Europe). Ce programme est inspiré de celui de Hugo Chavez au Vénézuela, qui a fait en peu d'années de ce pays prospère, assis sur un immense gisement de pétrole, un des pays les plus pauvres du monde. La fermeture des frontières françaises par des droits de douane élevés est un suicide collectif, quand on sait que la part du commerce extérieur (1/2 du PIB). C'est la hausse assurée des prix intérieurs du fait des droits de douane, de l'inflation dûe aux emprunts à la BF, de la perte de compétitivité, sans compter les mesures de rétorsion inévitables du reste du monde envers nous. Donc, évitons M. Mélenchon. Au plan moral, rappelons-nous que l'intéressé s'est déclaré opposé à ce qu'on demande aux candidats de publier leurs revenus, parce que son patrimoine est de plusieurs millions et qu'il gagne environ 30.000 E par mois en tant qu'élu cumulant plusieurs mandats.
Puis M. Hamon :
Sa semaine de 32 heures approfondira la chute de la compétitivité de nos entreprises, comme l'ont fait les 35 heures, cependant que le « revenu universel », qui coûterait chaque année autant que tout le budget de l’État, ne peut être financé qu'en doublant tous les impôts (la TVA à 40 % par exemple) ou en s'endettant comme la Grèce. La France irait tout droit sous la tutelle du F M I, comme en 1958, situation dont nous a tirée l'arrivée de de Gaulle, remettant tout en ordre, et ouvrant le pays sur le monde pour le faire repartir.
Donc, évitons M. Hamon. Au plan moral, jusqu'ici aucune « casserole », mais il y a plus grave, c'est la destruction par son programme de ce qui reste de la « valeur travail » déjà mise à mal par les 35 heures.
Puis M. Macron :
On attend son programme. Le peu qu'il en ait exposé consiste à créer de nouvelles dépenses. Il ne prend parti sur rien, ou, quand il le fait, c'est pour renier ce qu'il a défendu comme ministre. Il se présente comme le candidat de la rupture et du renouveau, alors qu'il regroupe sous son aile l'essentiel des ministres de M Hollande. Bref, M Macron, c'est le nouveau Hollande . Au plan moral, rappelons que M Macron a consommé en huit mois 80 % des frais de représentation de Bercy, dont une partie semble l'avoir été pour des fins électorales personnelles, sans qu 'aucune enquête judiciaire n'ait été ouverte pour le laver de ce soupçon. Mme le Pen :
c'est le mariage des extrêmes, de gauche et de droite : son programme économique est d'extrême gauche, c'est celui de M Mélenchon (voir ci-dessus), motif pour lequel, d'ailleurs, au Parlement européen le FN s'est vu refuser sa demande d'adhésion au groupe d'extrême droite. Son programme monétaire est la sortie de l'euro, par création d'un euro français dont la valeur sera déterminée souverainement par l'Etat et avec lequel seraient remboursés les emprunts publics (NB : ceux-ci sont libellés pour l'essentiel en vrais euros ou en dollars, et sont détenus pour les deux tiers par des étrangers): on rêve ? On va vers des dévaluations en chaîne, dues à la perte de compétitivité des entreprises. Personne ne voudra de notre euro national. Personne ne voudra plus de nos emprunts publics. Elle promet de fermer les frontières à l'immigration et aux marchandises et d'expulser les étrangers en situation irrégulière. C'est la politique de la Ligne Maginot et du recroquevillement national. Elle croit sans doute qu'en agissant ainsi elle empêchera les élites et les capitaux de fuir le pays pour aller créer des entreprises ailleurs et qu'elle encouragera les investissements étrangers chez nous. Son programme budgétaire consiste à s'affranchir des règles d'équilibre de Maastricht. On fera le déficit qu'on voudra, financé par la Banque de France, enfin libérée des contraintes européennes, redevenue « souveraine ». Vive la « planche à billets » et les nouveaux « assignats ». Donc, évitons Mme le Pen. Au plan moral, pour se limiter à l'actualité récente, rappelons que Mme le Pen doit personnellement 350.000 E au Parlement européen, pour avoir pris son concubin comme attaché parlementaire, ce qui est interdit à Bruxelles, et avoir fait financer sa campagne en France par les fonds européens. Elle refuse de rembourser ces sommes et fait donc l'objet de poursuites judiciaires de ce chef. Ceci ne semble émouvoir personne.
Alors, il reste qui, si on veut sortir du Hollandisme sans tomber encore plus bas ?
Il reste M Fillon, le seul à présenter un programme complet et cohérent de redressement du pays appuyé sur une force de caractère capable d'en assurer la mise en œuvre. Et on irait douter de lui et du programme de redressement de la France au motif qu'il fait l'objet d'une campagne mensongère de la part des « immobilistes », profiteurs du statu quo, qui creusent des trous dans le bateau pour s'amuser un peu, en se fichant pas mal de le faire couler ! Mais où avons-nous la tête ? Nous voulons voter pour tous ces marchands d'illusions qui nous conduiront à ce que sont devenus la Grèce ou le Vénézuela (sans compter l'Argentine, Cuba et bien d'autres) ? Ou alors allons-nous nous abstenir courageusement, en nous cachant la tête dans le sable pour ne pas voir ce qui va nous arriver ?
C’est pourquoi je voterai Fillon et je le fais savoir autour de moi pour redonner du courage à ceux qui doutent. La communication initiale de Fillon a été faible, c'est à nous de prendre le relais.
Je vous ai aidé à y voir clair ? Amitiés à tous Antoine BRUNET | |
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