Suivant la trace de mon frère Bernard, je conserve la nostalgie de cette période qui marqua ma jeunesse dès l'âge de 16 ans.
D'abord aux Cadets BAYARD et en suivant à la PM PARA de Vincennes, jusqu'à mon incorporation au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes et dans la réserve mon activité de formation des jeunes paras pré-militaires.
"Si tu as le goût du risque, viens chez les paras..."
Au final "Devoir de Mémoire et Relations Armée Nation" avec le grade de commandant(h) adjoint du DMD du LOT.
A cette occasion le général FRERE, officier général RTSO, dans une note interne...ne manquera pas de me rappeler mon "
enthousiasme de sergent appelé"
Le brevet para à la boutonnière, même sur mer, "j’annonçais les couleurs" à la barre de mon MOUSQUETAIRE parcourant les îles Anglo-normande.
On se trouvait mal vu de cette appartenance parachutiste, au lendemain de la guerre d'Algérie et bien après...
Mais pourquoi ne vous êtes pas engagé me dira-t-on? Aucun avenir dans premier temps et un travail m'attendais dès ma démobilisation alors que grondait les évènements annonciateur de mai 1968.
Major du PESO, major au CIA, le capitaine L'Hévédère -commandant la CA- me voyait déjà une brillante carrière militaire en m’envoyant faire "STRASBOURG". Mais l'osmose perdurait déjà depuis le Putsch avril 61 et venant d'un régiment PARA, la possibilité d'avoir une affectation PARAS semblait improbable au sortir des écoles!
Profitant d'un déplacement en région Paloise en novembre 1974, mon épouse me décida que c'était l'occasion de lui faire connaître ce fameux "Camp d'Idron" et son 1er Régiment de Chasseurs Crapachutistes.
Nous arrivâmes de Paris par le premier vol du matin: c'était une Caravelle. Arrivé à PAU, le temps de louer une voiture, de prendre un petit déjeuner en ville, nous voilà en route pour Idron.
J'avançais par étape...
C'est avec un certain pincement au cœur que je prenais l'allée qui mène au camp. Nous nous présentâmes à l'entrée du régiment.
Des civils au poste de police du régiment...Je n'avais aucune idée de l’accueil qui nous serait réservé.
Je me présentais donc au poste de police: <<
Sergent MILLET appelé du régiment 67-1A, ...>> Je ne savais pas quel effet aurait cette présentation..."
Il n'en pas assez "ch.er" pour revenir au régiment penserait-on".
Le caporal de garde dans un premier temps, appela le chef de poste lui expliquant la situation. Ce dernier fut surpris. Il me regarda comme si j'étais une autre planète "
un appelé qui revient au régiment ????" et nous quitta pour rentrer au poste de police et téléphoner.
Cette visite inhabituel remonta jusqu'au bureau du colonel:
"Un ancien appelé vient nous rendre visite..." L'OSA, puis le président des sous-officiers... et plus-tard se présentèrent deux sous-officiers:
Ces deux chefs avaient reçu pour mission de nous faire l
es honneurs du régiment, surtout à mon épouse, de nous accompagner partout dans le régiment, bien-sûr de nous convier à déjeuner...
Ma démarche allait dans le bon sens, puisqu'elle fut reprise en mars 1979 par le commandant ALLARD, colonel (er) Jean Allard qui créa l'amicale des anciens du 1er RCPCe fut comme à un pèlerinage, présentant les bâtiments, la place d'Armes, la CA ma compagnie, les sous-marins -c'était le nom que l'on donnait à ces drôles de bâtiments en tôle- où était hébergé les radars RASURA, ma section à mon arrivée au régiment.
Et comme un flash-back
Le bâtiment de la section RASURA. .Au CAMP d' IDRON, la Section RASURA était logée au sein de la C.A. dans cette baraque Filliod .( la photo date de 1966 ) source "Camp d'Idron"Les parachutistes y étaient répartis dans 5 chambrées .Ils devaient donc être entre 4 et 6 par chambrée selon la fluctuation des effectifs . La pièce radar est montée .On distingue au pied du radar les harnais de transport des différents fardeaux., le combiné téléphonique et la bobine de fil (DR qui relie l' opérateur à son chef de groupe en poste dans la camionnette tactique .
A notre table furent conviés deux gendarmes qui étaient en mission spéciale au régiment...
Après le déjeuner, départ d'un prisonnier pour le fort du Hâ à Bordeaux, de triste renommée à notre époque.
On ne badinait pas avec la discipline dans un régiment "para".
Nos hôtes furent interrompus pour procéder aux formalités de transfert aux gendarmes d'un prisonnier.
Un récalcitrant au service militaire...
Et l'après-midi se poursuivit...
Ces deux chefs faisant leur travail dans la bonne humeur!
Je m'aperçois maintenant, que j'avais photographié le planning 1974 d'activités du régiment.
On peut y noter entre autres: la manœuvre "SARDANNE" pour la totalité du régiment en mars 74.
Une compagnie à LIBREVILLE d'avril à août 74, puis une autre compagnie à NOUMEA d'août à décembre74.
Le régiment avait pris ses marques pour les futurs OPEX.
Ma chérie fut la star de la journée...
Nos camarades parachutistes de la CCS de ne pas manquer d'être courtois!
Notre départ d'IDRON: fin d'après-midi après notre visite en règle du régiment, nous sommes retourné en ville.
Le lendemain ayant convenu d'aller en visite au château de MONTANER,
typique forteresse élevées par Fébus. - Citation :
Installé au sommet d'une colline dominant le village béarnais, le château de Montaner fut entièrement construit en quelques années seulement à partir de 1375. Situé à la frontière entre la Bigorre et l'Armagnac, son emplacement représentait pour Fébus un poste stratégique de première importance.
Le château de Montaner représente l'exemple le plus abouti des forteresses consolidées ou élevées par Gaston Fébus. Du haut de ses quarante mètres, le donjon carré domine l'ensemble des bâtiments, répartis de façon circulaire autour d'une cour centrale. Il constituait avant tout une forteresse militaire: une garnison importante y était stationnée, capable de défendre ou d'attaquer les territoires alentours. Mais c'était aussi un palais résidentiel, dont de nombreux espace étaient réservés au Comte et à sa cour.
Sa construction, dans laquelle un certain Sicard de Lordat semble avoir joué un rôle important, fut un chantier majeur. Elle mobilisa plusieurs corps de métier et de très nombreux ouvriers, le plus souvent recrutés parmi les habitants. L'emploi de la brique est typique des forteresses élevées par Fébus, offrant souplesse, économie et rapidité dans la construction.
Le château de Montaner témoigne aussi du génie de son bâtisseur, qui sut parfaitement jouer de son pouvoir politique et financier afin de mener à bien son oeuvre phare. Montaner était en effet appelé à devenir le centre géographique et administratif de l'Etat pyrénéen
Je me souviens des 40m de descente en rappel que nous avions réalisé à l'occasion d'une marche de nuit du PESO.
Une dizaine d'années plus-tard, j'avais eu une conversation avec un restaurateur de la tour.
Vu le ton de la conversation, il n'était pas question d'avouer avoir descendu la tour en rappel...!
Nous avions également le projet de terminer par Barèges au lieu symbolique de PARA-NEIGE