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| Génocide au Rwanda : Le Monde refuse un droit de réponse au colonel Hogard | |
| | Auteur | Message |
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claude millet Fondateur
| Sujet: Génocide au Rwanda : Le Monde refuse un droit de réponse au colonel Hogard Mer 25 Avr 2018 - 19:56 | |
| - L'incorrect a écrit:
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- Citation :
- Objet : Génocide au Rwanda : Le Monde refuse un droit de réponse au colonel Hogard
Pour info
Les 15, 16 et 17 mars dernier, à l’approche du 24ème anniversaire du génocide rwandais, Le Monde a publié six articles sur le sujet sous la plume d’un journaliste, David Servenay, connu depuis des années pour son parti pris en faveur de la thèse d’une culpabilité de la France dans le génocide rwandais. Cette campagne avait pour objectif d’accompagner le lancement d’un livre d’un ancien officier de l’opération Turquoise, Guillaume Ancel. Dans L'Incorrect, le colonel Hogard, ancien commandant du Groupement Sud de l’Opération Turquoise, démonte cette thèse, qui veut que la France soit responsable du génocide de 1994 : "Guillaume Ancel est un ancien officier, saint-cyrien de surcroît (Promotion Cadets de la France Libre, 1985-1988) et cela donne a priori à son « témoignage » davantage de crédit qu’un malheureux gendarme débauché sans succès quelques années auparavant. Certes, il n’était lors de l’opération Turquoise qu’un tout jeune officier subalterne inexpérimenté. Certes, il n’avait dans cette opération aucune responsabilité de commandement, étant détaché en tant que spécialiste OGT de son régiment, le 68ème régiment d’artillerie, auprès de la 1ère compagnie du 2ème REI désignée pour participer à Turquoise. Certes, il n’avait en tant que tel pas accès aux ordres émis ou reçus aux échelons supérieurs. Il n’était qu’un exécutant sans aucune vue d’ensemble mais la « grande presse », actionnée par les réseaux que je viens d’évoquer, en ont fait au mois de mars « le » seul témoin, le seul « expert » capable de donner un témoignage véridique et sincère ! Le problème est que le livre d’Ancel ne résiste pas à une lecture honnête et attentive. Éliminons d’abord le moins important. Sans parler de la forme à proprement parler (le ton très suffisant pour ne pas dire arrogant que l’auteur adopte de la première à la dernière page pour se dépeindre et se mettre en selle), le jeune artilleur, visiblement mal à l’aise dans les unités professionnelles de l’armée de terre, et quoiqu’il s’en défende à plusieurs reprises, règle dans son ouvrage de nombreux comptes personnels. Vis-à-vis de la Légion étrangère, vis-à-vis des Forces spéciales, vis-à-vis des Troupes de Marine, vis-à-vis de ses chefs, les descriptions, les qualificatifs, les commentaires, les allusions et même quelques solides attaques « ad hominem » pleuvent. Peu amènes, ces déclarations témoignent d’une envie déclarée de nuire, d’un sérieux besoin de reconnaissance et de revanche. Sur le fond, on peut relever, page par page, un très grand nombre de contre-vérités, d’approximations et de contradictions. Si bien que ce livre donne une version toute personnelle, bien éloignée de la réalité, de la vérité de l’opération Turquoise. S’agissant d’abord de la mission et des ordres reçus, comme l’a écrit le général Lafourcade qui était notre chef et comme je peux en attester moi-même : « Tous les ordres du CEMA et du commandant d’opération contredisent ses affirmations. Il n’a jamais été question d’une mission de combat contre le FPR ni d’un raid sur Kigali. Il n’a jamais été question dans ces ordres d’aider les forces gouvernementales ni de livrer des armes, à plus forte raison de payer leur solde. L’importance des moyens déployés avait pour but d’assurer la sécurité de la mission face à l’hostilité déclarée du FPR avant l’engagement ». Tout est dit dans cette remarque du COMFOR Turquoise. Néanmoins, depuis 2014, Ancel répète à l’envi que Turquoise et en particulier le Groupement Sud que je commandais, aurait livré des dizaines de milliers d’armes aux FAR réfugiées au Zaïre ! Avec cette histoire de « raid sur Kigali », il s’agit là du plus gros mensonge dont ce livre est truffé. Ancel là aussi fabule : Je relève ainsi notamment l’épisode figurant aux pages 98 à 100 de l’ouvrage : « Aéroport de Cyangugu, Rwanda, juillet 1994 » (Ancel précise en note de bas de page : « je n’ai pas noté le jour, cela se passe lors de la deuxième quinzaine de juillet ») dans lequel il me met personnellement en cause. Dans ces trois pages (que Le Monde reproduira in extenso dans sa publication du 15 mars et pour lesquelles il me refuse jusqu’à présent, sous de curieux prétextes, un droit de réponse), Ancel évoque une demande que lui aurait fait mon adjoint, le lieutenant-colonel Laporte (« Lemoine » dans le livre, décédé il y a plusieurs années et qui n’est donc plus là pour se défendre…) de s’occuper d’un groupe de journalistes afin « qu’un convoi de camions (puisse) quitter la base pour transporter des armes vers le Zaïre ». Plus loin, Ancel décrit « dans leur dos, de l’autre côté de la piste, une colonne d’une dizaine de camions transportant des conteneurs maritimes qui quitte le camp en soulevant un nuage de poussière ». S’ensuit un dialogue surréaliste au cours duquel je lui aurais expliqué le soir même que nous livrions des armes aux FAR pour « les calmer et éviter qu’elles se retournent contre nous » ! Pauvres FAR, alors exsangues, battues et abattues, défaites moralement, précisément sans armes et sans munitions : comment donc auraient-elles été en mesure de s’en prendre à nous ? Par ailleurs, si nous avions dû livrer des armes aux FAR, nous leur aurions livrées, me semble-t-il, bien plus tôt, c’est-à-dire quand elles se battaient encore dans Kigali face au FPR, comme me l’avait demandé alors le 2 ou le 3 juillet leur sous-chef opérations le Général Kabiligi, ce que je lui avais alors bien entendu refusées (Voir « Les larmes de l’Honneur », page 47). Je déments donc bien entendu ici une fois encore toute livraison d’armes aux FAR et ne peux que conclure, dans le meilleur des cas, qu’il s’agit dans l’esprit de l’ex-capitaine Ancel d’une grave confusion. Grave confusion pour un militaire de confondre les véhicules que nous avions en dotation : TRM2000, TRM4000 et VLRA avec des « porte-conteneurs » et « conteneurs maritimes » (« une dizaine » !) dont on se demande encore par quel itinéraire ils auraient bien pu rejoindre les confins zaïro-rwandais. [...] En ce qui me concerne, chacun sait que je ne suis pas un défenseur aveugle et acharné de la politique étrangère de la France. Celle-ci peut commettre de très graves et lourdes erreurs. Ce fut le cas en ex-Yougoslavie, en Bosnie puis au Kosovo, ce fut le cas en Libye, ce fut le cas ces sept dernières années en Syrie, avec les terribles conséquences que l’on sait, tant au Moyen-Orient que chez nous en Europe et en France. Ce ne fut pas le cas au Rwanda, où en définitive la seule erreur commise par le président Mitterrand fut de penser en décembre 1993 que la France pouvait se retirer et laisser à l’ONU la charge du maintien de la paix. Après qu’il ait pesé de tout son poids de 1990 à 1993 pour une plus grande démocratisation du régime du président Habyarimana, en échange de l’aide militaire de la France. Moins de quatre mois plus tard, du fait de l’incurie de l’ONU et de la MINUAR, de l’indifférence feinte ou réelle de la « communauté internationale », à la faveur de l’assassinat du président Habyarimana par le FPR, s’installait le chaos au Rwanda et dans la région des Grands Lacs. Seule l’opération Turquoise a tenté d’y mettre fin. Véritable opération humanitaire, menée dans un contexte très difficile, sans arrière-pensée aucune, sans complot surréaliste, n’en déplaise à M. Ancel. La lecture manichéenne du drame rwandais conduit à déformer l’Histoire, à la nier, à la réviser pour en donner une version fausse et génératrice de haines inexpiables." | |
| | | dulac Pro !
| Sujet: Re: Génocide au Rwanda : Le Monde refuse un droit de réponse au colonel Hogard Mer 25 Avr 2018 - 20:17 | |
| - Citation :
- En ce qui me concerne, chacun sait que je ne suis pas un défenseur aveugle et acharné de la politique étrangère de la France. Celle-ci peut commettre de très graves et lourdes erreurs. Ce fut le cas en ex-Yougoslavie, en Bosnie puis au Kosovo, ce fut le cas en Libye, ce fut le cas ces sept dernières années en Syrie, avec les terribles conséquences que l’on sait, tant au Moyen-Orient que chez nous en Europe et en France.
N'oublions pas les lourdes et graves erreurs de nos politiciens!
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| | | Fombecto Expert
| Sujet: Quand un ancien officier de l’armée française (Guillaume Ancel) salit la mémoire de son institution. ( Mer 25 Avr 2018 - 20:38 | |
| Quand un ancien officier de l’armée française salit la mémoire de son institution Le Lieutenant-colonel (LCL) Guillaume Ancel était capitaine en 1994, lors de l’opération Turquoise à laquelle il a participé dans une unité de la Légion étrangère. Dans son ouvrage intitulé Rwanda, la fin du silence, tout juste édité aux Belles Lettres, Guillaume Ancel se livre à une attaque en règle de l’armée française qu’il accuse de collusion avec le pouvoir en place qui fut responsable du génocide des Tutsis. [...] source _________________ « A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l'Evangile nous devons notre idée même de l'homme. Si nous renions l'Evangile, nous sommes perdus. » Maréchal de Lattre de Tassigny (mort le 11 janvier 1952).
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| | | Pérignon Expert
| Sujet: Re: Génocide au Rwanda : Le Monde refuse un droit de réponse au colonel Hogard Mer 25 Avr 2018 - 23:13 | |
| COLONEL JACQUES HOGARD : « GUILLAUME ANCEL EST MANIPULÉ PAR DES MILIEUX BOBOS GAUCHISTES ET MONDIALISTES QUI VEULENT FAIRE DE L’AFFAIRE RWANDAISE UN CAS D’ÉCOLE » - Citation :
- Le colonel Hogard réagit au micro de Boulevard Voltaire à la parution du livre de Guillaume Ancel, cet ancien officier français qui publie un ouvrage, Rwanda, la fin du silence, dans lequel il accuse la France d’avoir soutenu un régime génocidaire au Rwanda lors de l’opération Turquoise en 1994. Jacques Hogard dénonce la vision déconnectée de l’auteur, qui était son subordonné lors de l’opération, et assure que la France y a fait son devoir.
https://soundcloud.com/bvoltaire/jacques-hogard-2
Guillaume Ancel prétend rétablir la vérité sur le silence du Rwanda dans un livre qui lui a valu une réponse assez cinglante de votre part dans L’Incorrect. Pourquoi le livre de monsieur Ancel vous a-t-il déplu ?
Je pense que ce livre est complètement à côté de la plaque. Je le qualifierais brutalement de mythomane et de mégalomane. J’ai pris la peine de le lire page par page. Guillaume Ancel était un de mes subordonnés lors de l’opération Turquoise, mais de rang tout à fait modeste. Il n’avait pas accès à beaucoup de choses, en tout cas pas à une vue d’ensemble de l’opération. Je trouve que son livre donne une vision de l’opération déconnectée de la réalité.
Quelle est votre opinion sur le serpent de mer de la responsabilité de la France dans le génocide rwandais ?
Je commence à être connu pour ma position critique de la politique étrangère de la France lorsque cela est nécessaire. Et, malheureusement, j’en ai souvent l’occasion. Pour ce qui est du Rwanda, en revanche, et bien que je ne sois pas un admirateur à tout crin de François Mitterrand, je pense vraiment que la France a fait son boulot du mieux possible, ou du moins mal possible, au Rwanda. En tout état de cause, il est hors de question de pouvoir l’accuser de participation ou de complicité quelconque de génocide. C’est absolument aberrant et cela ne tient pas debout.
Comment expliquer, alors, le point de vue de Guillaume Ancel ?
Guillaume Ancel est récupéré par des réseaux que nous connaissons bien. Il est manipulé. Il constitue une sorte d’idiot utile qui se pare d’un titre de témoin. Mais c’est un témoin d’un niveau tel qu’il ne lui permet pas d’avoir la vision globale des choses. Pourtant, il se prononce sur à peu près tout dans cette opération, y compris sur les ordres d’opérations que nous aurions reçus du plus haut sommet de l’État et de l’état-major des armées. Or, j’ai tous ces ordres. Je peux vous dire qu’aucun, à aucun moment, n’évoque cette fameuse offensive sur Kigali à l’époque, le réarmement des forces armées rwandaises défaites, les forces du gouvernement hutu, etc. Toutes ces affirmations sont absolument ridicules. Guillaume Ancel n’a, évidemment, pas les moyens de les attester, puisque c’est exactement le contraire qui s’est passé.
De surcroît, Guillaume Ancel se met en avant, dans ce livre, de manière assez risible. Il apparaît comme celui qui aurait eu toutes les bonnes idées et donné tous les ordres les plus valables, à l’exception, quand même, du crime qu’il avoue à un moment donné, mais dont je me demande s’il est bien réel.
Je pense que Guillaume Ancel a un vrai problème de mythomanie. Je ne sais pas ce qui, dans son cerveau, correspond à la réalité. Je pense qu’il est totalement manipulé, aujourd’hui, par certains réseaux qui s’acharnent à prouver la soi-disant complicité de la France dans le génocide rwandais mais qui, à moi, n’apparaît pas. Si c’était le cas, je vous assure que je serais un des premiers à le dénoncer, mais ce n’est pas le cas.
Quels sont ces réseaux ?
Je les qualifierais de milieux bobos, de bobos de gauche, mondialistes, un peu antimilitaristes…
Ils se sont emparés de l’affaire rwandaise comme d’une sorte de cas d’école. Ils sont obsédés à prouver que la France s’est mal conduite au Rwanda. La France s’est peut-être mal conduite ici ou là mais, en âme et conscience, je ne pense pas qu’elle se soit mal conduite au Rwanda. http://www.bvoltaire.fr/colonel-jacques-hogard-guillaume-ancel-a-reel-probleme-de-mythomanieil-manipule-milieux-bobos-gauchistes-mondialistes-veulent-faire-de-laffaire-rwandaise-cas-decole/ | |
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