Au 1er para; un colonel s'en va, un autre arrive!

Le régiment change de chef

Le général P.COLLET patron de la 11°B.P. présidait la passation de commandement
Publié le 05/07/2019 à 08:58
     
Défense - Armée, Pamiers

C'est la phrase rituelle qui chaque fois, est répétée sur le front des troupes : «Vous reconnaîtrez désormais comme votre chef !» C'est ainsi qu'hier matin, le colonel Chenebeau transmet son commandement à son camarade, le Lt- colonel Simonneau, un ancien du régiment lui aussi, qui durant plus de deux ans, va désormais veiller au quotidien de cette communauté de 1 300 âmes. Soleil de plomb sur la place d'armes du quartier, le régiment rassemblé, une foule d'invités, une brochette de généraux dont beaucoup d'anciens chefs de corps du 1er RCP. C'est le général Collet, patron de la 11eDP qui préside cette passation de commandement. Au colonel Sébastien Chenebeau, qui s'en va, il réserve un ordre du jour élogieux : «Vous venez d'accomplir deux années de commandement magnifiques. Un chef marque de son empreinte le régiment. Ce fut le cas sous votre commandement. Les objectifs ont été atteints et dépassés. Ce succès est le fruit de votre travail !» Relevant qu'au-delà de l'aspect strictement militaire, le colonel Chenebeau avait aussi veillé à l'environnement civil, celui du quartier, mais aussi celui de la ville et du département, le général Collet rappelle que sous l'égide du chef qui s'en va «le 1er RCP a rayonné largement au-delà des grilles du quartier Beaumont !» Devant le drapeau du régiment, les deux chefs se croisent : celui qui s'en va et celui et qui arrive. Et comme le veut le cérémonial, le nouveau chef de corps prend en main son unité. «Je vous souhaite le meilleur, c'est-à-dire la tourmente et la bagarre, car la phalange est prête» lui affirme le général Collet. Éric Simonneau âgé de 43 ans, est désormais le nouveau patron du «premier». Ce régiment, il y est passé, à plusieurs reprises, c'est d'une certaine façon son «ancienne maison» et il y revient avec joie. «Oui, je suis heureux d'être à la tête du premier, je suis aussi doublement heureux de revenir en Ariège !» C'est tout un programme pour la suite.

Une nouvelle salle d'honneur

Le régiment était déjà doté d'une salle d'honneur, mais elle avait vieilli. Avant le colonel Chenebeau, le colonel Vidal son prédécesseur ambitionnait de rénover ce lieu de mémoire, et avait lancé cette initiative. Le colonel Chenebeau a conclu, avec une équipe de passionnés du régiment. Ce lieu «relooké» a été inauguré hier peu avant les cérémonies de passation de commandement. Il s'agit d'un véritable musée qui mérite, à l'occasion, d'être ouvert sur l'extérieur. Notons que dans ce cadre, une crypte a été aménagée. Elle contient notamment tous les fanions régimentaires et en particulier, une pièce rare, retrouvée, et qui manquait : le fanion de la 3e compagnie, confectionné en 1944 par des religieuses, durant la campagne d'Italie !

S.Chenebeau tourne la page

Le colonel Chenebeau l'avoue sans ambages. Il a «le cœur gros de quitter le régiment». Hier il a passé le commandement de son cher 1er RCP, le régiment où il a débuté. Il va quitter l'Ariège un département qu'il affectionne pour Paris où il rejoint l'inspection de l'armée de terre. «C'est une page qui se tourne définitivement. Cela représente 20 ans de ma vie. Je reviendrais mais juste en visiteur. La pilule doit passer», commente-t-il. D'un naturel optimiste, le colonel reste néanmoins «joyeux» et assure que la vie continue. Il est content d'avoir rempli ses missions à la tête du régiment et est «fier» de laisser le 1er en ordre de marche avec «une volonté toujours réaffirmé de rester une unité d'élite».

     
J.-Ph.C.

Ainsi va la vie de garnison...Merci,Yvon.

Merci de l'info Lauchère