Kévin et Pierre ont fait le choix de s'engager les troupes parachutistes au «3» est devenu leur famille.

Kévin et Pierre ont fait le choix de s'engager dans l'armée de Terre. Pour ces deux jeunes gens, le choix des troupes parachutistes était une évidence. Le «3» est devenu leur famille.
On n'échappe pas à son destin. À 22 ans, Pierre est un jeune «marsouin» du 3e RPIMa. Pas encore un grognard avec ses deux ans et sept mois au sein de la 3e compagnie de combat. Petit-fils de général, fils de colonel, Pierre ne se voyait pas faire autre chose. Au fil des affectations du paternel, le jeune homme aura connu bien des unités de l'armée de terre. Alors, tout naturellement, il a choisi lui aussi d'endosser le treillis. Sitôt le bac S en poche, Pierre file dans le premier bureau de recrutement venu. «Je ne me voyais pas avoir une activité dans le civil», explique-t-il. Le «sergent recruteur» qu'il rencontre à l'époque lui suggère d'intégrer l'école des sous-officiers de Saint-Maixent.

Un contrat de cinq ans

«Nous étions en août 2015, mais la nouvelle promotion à Saint-Maixent n'était ouverte qu'à compter du mois de mars 2016. Pour moi, c'était trop lointain.» Impatient, Pierre préfère devenir simple troufion. Reçu aux différents tests de sélection, il fait le choix du 3e RPIMa. «Les troupes de marine, c'est le Saint Graal, comme les chasseurs alpins», lance-t-il pour expliquer son engagement. En juin 2016, il entre dans le régiment carcassonnais. Il est aujourd'hui caporal avec, pour spécialité, opérateur radio graphiste. Militaire sous contrat, Pierre n'envisage pas de quitter l'uniforme. Mais l'horloge tourne. Comme bon nombre de jeunes recrues, il a signé un contrat de cinq ans, renouvelable. De fait, Pierre sait qu'il devra suivre la filière interne de formation pour être militaire d'active. Et pourquoi pas intégrer l'École militaire interarmes qui permet de devenir officier ?
Kévin, 25 ans, master 2 de droit des affaires en poche, lui, envisage déjà d'y tenter sa chance. Ce jeune «marsouin», originaire de Sète, aurait pu, avec son bagage universitaire, tenter Saint-Cyr, la prestigieuse école. «Mais ça ne m'intéressait pas de prime abord, explique-t-il. C'est pourtant ce que l'on m'avait conseillé de faire lorsque je suis allé au Cirfa (centre d'information et de recrutement des forces armées) de Montpellier». Kévin n'en fera rien. Comme son pote Pierre, de la 3e compagnie, il sera simple soldat. «J'ai toujours eu envie de rentrer dans l'armée, précise-t-il, mais ma mère voulait que je fasse des études avant». Patient, Kévin va écouter sa mère, avant de tourner le dos au droit des affaires.

«À celui qui n'a plus rien, la patrie est son seul bien» «Je me suis rendu compte que je n'étais pas fait pour ça. Le dernier stage que j'ai réalisé dans un cabinet d'experts-comptables m'a conforté dans ma décision. Je me sentais inutile, ici, je suis utile».

Issu d'une famille modeste d'origine espagnole, Kévin a le drapeau tricolore chevillé au cœur. «Mon grand-père disait toujours que la France lui avait tout donné, et il me faisait la leçon à chaque fois. Et moi-même, je me sens redevable de mon pays pour les aides perçues par ma famille», ajoute-t-il, avant de reprendre une citation de Jean Jaurès : «À celui qui n'a plus rien, la patrie est son seul bien».
Aujourd'hui chef de section, Kévin a également fait le choix de débuter au bas de l'échelle. «J'ai monté des gardes, j'ai nettoyé des chiottes», explique-t-il avec une certaine fierté. Mais Kévin n'a aucune envie d'en rester là. «Je veux devenir officier». L'ascenseur social peut aussi être de couleur kaki.

Bravo les jeunes, la relève est assurée par de p'tits gars de valeur

Charly71 a écrit:

Bravo les jeunes, la relève est assurée par de p'tits gars de valeur

Espérons que la relève soit également effective sur le Forum!

FOUQUET66 a écrit:

Espérons que la relève soit également effective sur le Forum!

ça c'est autre chose !

BRAVO LA JEUNESSE!