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| Les Coloniaux dans la guerre | |
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junker Expert
| Sujet: Les Coloniaux dans la guerre Lun 4 Oct 2021 - 9:34 | |
| Depuis 1940 et la défaite de la France en Europe, l'Indochine devait faire face aux exigences de plus en plus exorbitantes du Japon qui voulait l'englober dans la grande sphère de co-prospérité asiatique.
Sans aucun lien avec la métropole depuis septembre 1940, l'amiral Decoux, gouverneur général de la colonie, arc-bouté sur la souveraineté française, malgré un jeu diplomatique subtil, va de concessions en concessions tout en devant composer avec des mouvements nationalistes soutenus en sous-main par les Japonais.
A la suite de différents accords entre Vichy et l'Empire du soleil levant en 1941 et 1942. les Japonais occupent « pacifiquement » l'Indochine qui est mise en coupe réglée.
En janvier 1942, une mission militaire française est installée à Chungking auprès du gouvernement nationaliste de Chang Kaï Chek. Elle a pour objectif de rentrer en contact avec l'armée d'Indochine et de fournir des renseignements sur le dispositif militaire japonais. Ses membres éprouvent les pires difficultés à pénétrer dans la colonie. Le lieutenant Pierre Boulle, par exemple descend la rivière Noire, mais est arrêté et emprisonné par l'administration Decoux.
Toutefois, deux officiers du service de renseignement du gouvernement général, le capitaine Levain et le lieutenant Milon correspondent secrètement avec les Alliés. Jusqu'à la fin de la guerre, la mission militaire sera ostracisée par les Chinois et les Américains qui ont des projets différents sur l'Indochine, Mais ne souhaitent en aucun cas le retour des Français.
C'est ainsi que de nombreux officiers et personnels des troupes d'Indochine, comme le capitaine Chenel de la Légion Etrangère effectueront un séjour de près de huit ans dans cette colonie . Pierre Boulle est l'auteur du livre Le pont de la rivière Kwaï dont fut tiré le célèbre film éponyme qui connut un succès mondial.
Les nationalistes Chinois envisagent d'intégrer l'Indochine dans leur sphère d'influence sans pour autant l'annexer. Les relations entre les deux peuples étant toujours tumultueuses. Quant à Roosevelt, son arrogance patricienne sans fondement, sa francophobie primaire allié à son crédo anticolonialiste lui font refuser tout retour de la France en Extrême-Orient.
Pour lui, la défaite de 1940 a ramené la France au rang d'une puissance secondaire. En conséquence, il interdit toute aide à l'armée française d'Indochine et aux agents de Londres qui sont parachutés sur le territoire à partir de 1944. Ce n'est que le 22 juillet 1943, que de Gaulle peut faire entériner par le comité militaire permanent nouvellement crée, sa note d'action de guerre : « Une opération extérieur à la métropole à la priorité sur toutes les autres, c'est la libération de l'Indochine et la défense des intérêts français en Extrême-Orient. Dès que la situation en Europe le permettra, cette opération est a considérer en priorité... Elle doit comprendre une force expéditionnaire ».
Cette prise de position ferme en vue de revenir en Indochine parmi les vainqueurs, bénéficie de circonstances propices :Notamment la création à la même date d'une section pour l'Indochine française, au sein du Ministry of Economie Warfare (MEW),couverture aux Indes du Spécial Opérations Exécutive (SOE),agissant dans le cadre du South East Asia Command (SEAC) de l'amiral Mounbatten.
Le président Roosevelt, qui avait été élu exceptionnellement pour un troisième mandat à la Maison-Blanche était alors en fin de vie et ses facultés déclinaient, ce qui lui faisait bien souvent commettre des erreurs diplomatiques favorisant Staline aux dépens de Churchill qui essayait de défendre la France tout en préservant les colonies britanniques. Un des proches conseillers du président, Oliver Wendell Holmes, aura ces mots terribles au sujet du dossier indochinois : « une intelligence de deuxième classe, mais une personnalité de première ! »
Ironisant sur l'attitude du SEAC qui accueillait au sein de la force 136 aussi bien des Français que des Hollandais ou des Portugais pour combattre les Japonais, les correspondants de guerre américains avaient appelé le SEAC : « Save England's asiatics colonies – Sauvez les colonies anglaises en Asie ».
Malgré l'interdiction des Américains, les agents français sont autorisés à rentrer clandestinement en Indochine, principalement par parachutage; enfin le projet d'un Corps léger d'intervention, apte à des missions spéciales dans le Hinterland indochinois est envisagé.
Les décisions suivent : le 25 août 1943, le général Blaisot, nommé chef de la mission militaire à New Delhi est chargé le 4 octobre de la mise sur pied des Forces expéditionnaires françaises en Extrême-Orient ( FEFEO ) définies par le Comité de Défense Nationale du 29 août ; le 4 novembre, création aux ordres du lieutenant-colonel Huart du Corps léger d'intervention ( CLI ), unité interarmes de volontaires sélectionnés et d'administrateurs mobilisés ; envoi aux Indes du lieutenant-colonel de Crèvecoeur, chargé de lui ouvrir les voies puis, à la tête du Détachement français des Indes, de mettre sur pied un Service action pour l'Indochine qui sera opérationnel au printemps de 1944.
Fer de lance d'un corps d'un corps expéditionnaire de 75 000 hommes comprenant deux divisions de type marines qui combattraient en Birmanie et dans le Pacifique aux côtés des Alliés, le Corps léger d'intervention est placé sous les ordres du lieutenant-colonel Huart. Ses commandos ont été mis sur pied et progressivement entraînés en Algérie, puis aux Indes, à Ceylan ou en Australie par les Anglais sur le modèle des Chindits du général Orde Wingate, engagés en Birmanie. Rompus aux opérations de guérillas et à la guerre de jungle, les premiers commandos sont parachutés par la « Force 136 « en Indochine dès 1944. Ils entrent en action contre les Japonais après le coup de force de mars 1945.
Devenu 5e RIC à son débarquement à Colombo pour éviter toute confusion avec la formation britannique Ceylan Light Infantry, il est mis aux ordres du SEAC. Le corps est progressivement restructuré à partir d'août 1945 en fonction des retours de stages et de l'arrivée des renforts en trois grandes unités chacune à l'effectif d'un bataillon : Light Commando N° 1 aux ordres du commandant Lacroix -SAS bataillon du capitaine de corvette Pontchardier – Light Commando N° 2 commandé par le chef de bataillon Guennebaud et deux unités autonomes, la compagnie « A « formée en Chine avec des rescapés des colonnes Sabattier et Alessandri et la compagnie cadre « B « , seule force dont disposera initialement le général Leclerc pour reprendre pied en Indochine, le CLI-5e RIC comprend alors 1 700 hommes, volontaires venus de toutes les armes – Colonial, Légion, Marine...
Ces réalisations rencontrent aussitôt des obstacles divers, résultant notamment de rapports parfois tendus au sein de la coalition alliée et d'une pénurie constante de moyens. Au plan opérationnel, l'attribution en octobre 1943 de l'Indochine au théâtre de Chine, dont le chef d'état-major Stiwell et l'équipement sont américains, est un sujet de discorde croissant avec le SEAC. Ce qui oblige de Gaulle à retarder jusqu'en octobre 1944 l'arrivée à Kandy du général Blaisot et jusqu'en mai 1945 le transport du CLI en Indochine.
Le général Mordant, commandant les forces Indochine, atteint par la limite d'âge, devient délégué général du comité d'action pour l'Indochine, crée le 5 août 1944 et présidé par M. Pleven. Le 27 octobre, le général Aymé qui a remplacé Mordant dans toutes ses fonctions, y compris clandestines, révèle la situation au gouverneur général. Celui-ci, après avoir voulu démissionner, reçoit l'ordre de rester à son poste, où il est surveillé et tenu dans l'ignorance de l'action du délégué général, par lequel passe sa rare correspondance avec Paris.
Nommé gouverneur du Tonkin, de Langlade, délégué politique du Comité d'Action est revenu à Hanoï pour rencontrer l'amiral Decoux et lui notifier la création d'une organisation de la résistance. Lorsque le détachement du capitaine Ayrolles ( qui formera le 3e BCCP à St Brieux ) arrive en Inde, il est immédiatement affecté au groupement du colonel Crèvecoeur qui coordonne les actions de renseignement et de guérilla au sein de la Force 136 à Calcutta. Le « groupement des Gaurs » subit un entraînement intensif à la lutte subversive dans la clandestinité : endurance physique, école de jungle, tirs toutes armes, école du renseignement, explosifs et sabotages, transmissions, santé, combat rapproché sous la direction de moniteurs sikhs...
A partir de l'automne, agents, armes et munitions, postes radio sont parachutés en Indochine. Le capitaine Ayrolles et les onze membres de son commando sautent à partir du 22 décembre sur la plaine des Jarres, au Nord-Laos. Comme il y a cinq ans lors de la première mission Savannah sur la France occupée, les Français veulent démontrer qu'ils peuvent agir et durer sur le territoire indochinois. Des liaisons directes s'établissent entre l'Indochine, Calcutta et Paris.
Un « plan des opérations militaires et subversives « arrêté par le général de Gaulle prévoit en cas d'attaque japonaise, une mission de résistance sans esprit de recul pour certains postes et garnisons afin de permettre aux éléments « non marqués »de se replier dans la Haute-Région tonkinoise, la Cordillère annamitique, les Hauts-Plateaux … afin de mener des actions de guérilla à partir de ces zones...Ou sont également repliées les bandes nationalistes et communistes du VNQDD d'Ho Chi Minh et de Giap. Ces dernières d'ailleurs ne représentent pas encore une force considérable et ne s'attaquent pas aux Japonais, préférant harceler les petits postes français du côté de Nguyen-Binh. Le 30 novembre 1944, le général Blaizot, adresse une lettre au général Aymé, demandant que les généraux Sabattier et Alessandri ( sur lesquels il n'a pas autorité) modifient profondément leur dispositif et leur plan de défense pour que, lors du coup de force attendu, le maximum de troupes du Tonkin puisse être retiré du delta vers les hautes régions, où un réduit pourrait être soutenu de l'extérieur comme dans le Haut-Laos.
Au terme de conversations serrées, sinon tendues, le général Sabattier commandant le théâtre Nord, qui seul a pris des dispositions pour la sécurité de son commandement, s'engage à manœuvré dans le sens désiré. Sur cette base, le général de Gaulle signe la directive N° 243/DN du 29 janvier 1945 pour la défense de l'Indochine. L'introduction de commandos du CLI, chargés de surveiller dans le Haut-Laos, la réception du matériel destiné à l'armée et à la résistance à fait l'objet d'un accord particulier. Les trois mois de sursis dont vont disposer les deux chefs militaire du Tonkin en relation conflictuelles avec le gouverneur général, seront trop courts pour modifier un dispositif « marqué « par les garnisons japonaises, comme pour livrée dans le Sud, les moyens parachutés . Les premiers éléments Gaurs sont parachutés dès juillet 1944 pour établir les liaisons radio avec Calcutta.
Ils précèdent ainsi le Gaurs du capitaine Ayrolles largué en décembre sur Tran-Ninh, ceux du commandant Fabre près de Paksane fin janvier 1945, et du sous-lieutenant Tual en février au nord de Vientiane. Leur mission est de préparer dans le cadre de l'opération Donjon le larguage de tout le CLI sur la région de Tran-Ninh lors du déclenchement d'opérations combinées des alliées en Indochine. Le coup de force japonais du 9 mars prendra de vitesse ces préparatifs et engagera les Gaurs dans une série d'actions retardatrices au profit des troupes d'Indochine dont ils récupèreront des rescapés et des civils.
Pour aider les troupes en retraite vers la Chine, d'autres groupes ''gaurs'' sont parachutés. Le 17 mars, le ''gaur'' du capitaine Cortadellas saute à Dien Bien Phu, remet en état la piste d'aviation et couvre la retraite de la colonne Alessandri sur 800 kilomètres, émaillés de combats retardateurs dans la jungle et sur les pistes de la Haute-Région. Le 22 mars, le ''gaur Dampierre'' saute dans la région de Son-La pour rejoindre la colonne Sabattier. Il sera entièrement détruit.
Jusqu'à la fin du mois de septembre 1945 ce sont 280 missions aériennes dont 51 largueront des renforts et en août de nouveaux groupes, comme ceux des lieutenants Maloubier et Kam-Keut et Ferrandon près de Napao, ou celui du lieutenant Castella près de Hué qui sera en partie détruit. Le sucés, dû aux renseignements français, de l'offensive aéronavale américaine de janvier 1945 contre le shipping japonais, est la cause déterminante de l'agression, qui implique l'entrée en Indochine de 30 000 hommes de renfort. A la veille du 9 mars 1945, les éléments d'action de la résistance, composés pour les neuf dixièmes de militaires que la réorganisation a séparés de l'armée, disposent, sauf dans le Sud, de réseaux radio autonomes reliés à Calcutta
Mais presque partout le matériel est encore stocké et vulnérable dans les bâtiments militaires. Plusieurs mois seraient nécessaires pour que cet édifice fragile et incomplet atteigne la consistance nécessaire. A cette époque, l'importance des activités de la résistance : liaisons radios, parachutages d'agents et d'armes, recrutement, et même indiscrétions qui valent à leurs auteurs un internement dans les camps de Bien-Hoa ou d'Hoa-Bin après être passés entre les mains de la Kempetaï, n'est nullement suffisante pour distraire des troupes de théâtres importants et motiver un coup de force. Par contre la poussée américaine et les menaces de débarquements sur les côtes du Vietnam et de Chine du Sud imposent aux Nippons de contrôler totalement le pays. Dans ce contexte, il leur est impossible de tolérer l'insécurité sur la seule voie terrestre de repli de leurs forces de Birmanie, de la Malaisie et du Siam.
Le 9 mars 1945 à 19 heures, l'ambassadeur Matsumoto lance un ultimatum à l'amiral Decoux par lequel il exige que les forces armées, la police et l'administration françaises passent sous le commandement de l'armée japonaise. Une réponse favorable est attendue avant 21 heures. Sans même attendre l'expiration du délai, l'armée japonaise lance l'opération MEI qui décapite au propre comme au figuré l'armée française. Dans toute l'Indochine, l'armée japonaise se rue à l'attaque minutieusement préparée des postes, camps, cantonnements, commissariats, bâtiments publics …. Et à la chasse aux Français dans les hôtels, restaurants, habitations … jusque dans les fumeries et les maisons closes ! Partout excepté dans des citadelles et des garnisons comme Hanoï, Hué, Langson, Ha-Dong ou Thu-Dau-Môt qui ont pu être alertée, c'est la surprise dans la nuit. L'amiral Decoux et le général Mordant sont arrêtés avec leurs états-majors.
En Cochinchine et en Annam où le général Delsuc n'avait pas ajouté foi aux renseignements de la Sureté de Saïgon, à l'exception de Thu-Dau-Môt et de Hué, les combats sont violents mais cessent rapidement. Individuellement, en groupe ou en unités constituées, les rescapés se replient vers les zones refuges des forêts en lisière du Cambodge. Sur les Hauts-Plateaux ou sur les réduits du Hauts-Laos où le commando Ayrolles paraît solidement implanté. Certains erreront dans la jungle, comme le groupement du Transbassac, pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois jusqu'à l'arrivée du groupement de marche de la 2e DB commandé par le lieutenant-colonel Massu.
Le coup de force japonais oblige le capitaine Ayrolles à passer à l'action directe le long de la route coloniale n° 7 (RC) . Il réussit de nombreuses destructions, en particulier sur la Nam-Mat et la Nam-Tiet et inflige de lourdes pertes aux japonais. Mais il doit abandonner sa zone et ses dépôts sous la pression ennemie. Au prix de nombreux combats et de mille difficultés. Le commando parvient à gagner la Chine. Très éprouvé, il est mis en sommeil et quasiment interné par les Chinois.
Au Tonkin, la citadelle d'Hanoï résiste jusqu'à la dernière cartouche et les vainqueurs rendent les honneurs aux survivants qui défilent avec les armes vides. La citadelle de Ha-Dong tient toujours. Par contre, à Langson, Dong-Dang et Ha-Giang, les Japonais se déshonorent. A Langson, le général Lemonnier, fait prisonnier le 10 mars, munitions épuisées, est décapité après avoir refusé par deux fois d'ordonner le cessez-le-feu aux ouvrages qui tiennent encore. Le résidant Auphelle, puis le colonel Robert subissent le même sort.
Lorsque les combats cessent dans la citadelle, faute de munitions, 80% des défenseurs sont hors de combat. Trois cent des rescapés prisonniers sont exécutés. Parmi eux, le capitaine Vernières, laissé pour mort dans le charnier avec une balle dans la tête, est sauvé dans la nuit par un de ses sous-officiers tonkinois. Remis sur pied, il coiffera le béret amarante et formera le 6e BCCP à Meucon au mois de mai 1948. Dans la zone côtière, des combats acharnés se déroulent à Dam-Ha, Tien-Yen et Hacoï dont le capitaine, invité à dîner est décapité. Moncay tient toujours le 21 mars. Les survivants des postes frontières passent en Chine. Dans la vallée du fleuve Rouge et dans la Haute-Région, près de 6 000 hommes dont 2 000 Européens, coloniaux, Légionnaires, tirailleurs et gardes indochinois ont échappé au guet-apens. A l'ouest du fleuve, le groupement Alessandri formé autour du 5e Etranger et venant de Tong-Sontay-Viétri, se replie vers la Chine en passant par Dien-bien-phu. Trois fois, il est ravitaillé par air depuis Calcutta.
Chacun de ses sous-groupements mène des combats meurtriers contre les japonais qui répugnent à s'engager dans la jungle. A l'est, trois colonnes distinctes ayant évacué Tuyen-Quang, Bac-Kan et Cao-Bang, tentent de se maintenir en territoire indochinois en livrant des combats désespérés contre les troupes japonaises. De leur côté, les éléments de la garde indochinoise, cessent de traquer le Vietminh, se lancent dans le sabotage des voies de communication qu'ils protégeaient hier et dans le harcèlement des postes et convois japonais, espérant eux aussi l'aide américaine.
Vingt et une équipes gaurs réunissant tous les agents français disponibles de la force 136, munies de postes radio à longue portée, sont parachutées au Laos pour reprendre la liaison et éventuellement aider les détachements qui tentent de poursuivre la lutte contre les Japonais. Avec des fortunes diverses et dans des conditions incroyable, pourchassés à la fois par les Japonais et par les viets, beaucoup d'entre eux seront victimes de cette mission de sacrifice qu'ils ont acceptée sans réticence.
Au début du mois de mai, les troupes françaises passent en Chine. Le colonel Sol , attaché militaire chargé de leur recueil du 1er avril au 15 mai , se heurte à l'obstruction des Sino-Américains, désireux de les écarter de la frontière. Après l'échec de conversations dilatoires, elles sont ravitaillées par le SEAC britannique. De mai à août 1945, mis à part les maquis franco-laotiens passés à la DGER, une chape de silence s'appesantit sur l'Indochine, où les résidents français subissent les rigueurs de la gendarmerie japonaise s'acharnant sur les résistants et la population.
Dans le même temps, une situation dangereuse, mal perçue à l'extérieur, résulte de l'indépendance, vécue avec fièvre au Cambodge, en Annam et au Tonkin, où les mouvements nationalistes et révolutionnaires se développent librement. Sur les ruines de l'ordre français, l'empereur Bao-Daï décide d'assumer personnellement le pouvoir. Mais le commandement nippon continue à exercer un contrôle total sur toute l'Indochine et la Kempetaï accentue sa propagande : « L'Asie aux Asiatiques », apportant toute l'aide possible au Vietminh.
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