Le tragique destin du parachutiste cortenais Antoine-Baptiste Micheli

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C'est en se plongeant dans l'écriture de Parachutistes du 14e RCP en Algérie, des doutes à la révolte 1959-1961, ouvrage publié par les éditions Memorabilia qui retrace le quotidien d'une unité de parachutistes appelée à combattre lors de la guerre d'Algérie, que l'écrivain Patrick-Charles Renaud a découvert l'histoire singulière d'un combattant cortenais : Antoine-Baptiste Micheli. "Son destin est aussi tragique qu'émouvant", introduit l'auteur, dont un bout de l'œuvre est consacré à ce dernier, "fils d'Ange-Martin Micheli et de Madeleine Carlotti", né le 18 septembre 1939 dans la cité paoline.

Année 1959, Antoine-Baptiste Micheli a vingt ans et effectue, comme d'autres de sa génération, son service militaire. C'est en Algérie que le parachutiste est appelé à combattre. Il y occupe un poste clé : celui de radio de la 4e section de Compagnie d'appui. "Il était très exposé car il portait en permanence un poste radio d'environ 12 kg, avec des antennes d'un mètre soixante de haut qui permettaient à son chef, pendant chaque mission sur le terrain, d'être en liaison avec les autres unités et autorités", retrace l'écrivain.

De ces deux années d'exposition dans les montagnes algériennes, Antoine-Baptiste Micheli "a échappé à toutes les balles". Alain Dandrieux, son chef de section, se rappelle "de son accent méridional", explicite l'auteur, qui s'est entretenu avec lui. "Sa voix chantonnait, il disait : ''Soixante-quatre, écoute !'' car sa compagnie portait le numéro 6 et sa section le numéro 4, d'où le 64."

Le parachutiste, qui souhaitait s'engager dans l'armée une fois son service militaire terminé, décide finalement de la quitter. Sa permission à Corte peu de jours avant la fin supposée de sa carrière, lui permet de l'annoncer à sa famille. "Les atrocités qu'il avait vues l'avaient beaucoup marqué", retrace Patrick-Charles Renaud, qui a aussi échangé avec sa nièce. Alors qu'il devait effectuer les formalités administratives pour être démobilisé et, donc, faire ses adieux à l'armée, Antoine-Baptiste Micheli "a demandé à aller une dernière fois en opération, cette fois en voltigeur, sans son poste radio".

Cette dernière opération, le 12 mars 1961 dans le sud des Aures, manière pour lui de tirer sa révérence aux côtés de ses frères d'armes "avec qui il avait noué des liens d'amitié", lui sera fatale. Lors d'une fouille montagneuse à la recherche de moudjahids, "des coups de feu ont été tirés et les soldats ont remarqué que Micheli n'était plus avec eux, alors son chef de section est revenu en arrière, et l'a vu assis dans la position du penseur de Rodin", raconte Patrick-Charles Renaud. "Je le touche, vois qu'il ne bouge plus et en le portant sur mon dos, je me rends compte qu'il a une larme de sang du côté de l'œil gauche", a-t-il confié à l'écrivain. "La dernière image qu'il a d'Antoine-Baptiste Micheli est le moment où il a vu ses rangers disparaître dans l'hélicoptère qui rapatriait son corps", souligne l'auteur qui évoque "un destin quand même assez cruel quand on sait qu'il n'avait pas à y aller, mais qu'il l'a voulu".

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Durant la Guerre d’Algérie, les parachutistes ont été à la pointe du combat. Ils ont affronté les moudjahidines les plus coriaces dans les djebels les plus reculés. Mais, près de six décennies plus tard, se souvient-on que certaines de ces unités d’élite comptaient dans leurs rangs une majorité d’Appelés du contingent ?

Ce fut le cas du 14e régiment de chasseurs parachutistes. Cet ouvrage vous fait revivre les derniers mois de ces bérets rouges sur cette terre d’Afrique, de septembre 1959 à avril 1961. Une période qui coïncida avec la présence du lieutenant-colonel Pierre Lecomte qui en fut le dernier commandant et que ses hommes avaient surnommé « Le Renard Argenté ».

Outre leur quotidien fait de marches harassantes et de combats parfois meurtriers livrés de la Kabylie aux Aurès, l’auteur explique comment des hommes pondérés, équilibrés et disciplinés en sont arrivés à participer au Putsch des généraux d’Alger, en avril 1961. Il montre aussi comment les appelés, les cadres, officiers et sous-officiers que l’esprit de corps soudait, ont vécu les derniers mois de la présence française en Algérie qui divisa et déchaîna tant de passions.

En effet, 70 % des paras étaient des Appelés... Quoique ces appelés étaient tous VOLONTAIRES PARAS  !

Nous ne devons pas oublier que pour être dans les Paras, il fallait être VOLONTAIRE ( souvent déjà breveté PM ) .
le fait d'être Volontaire, permettait aux États Major de vous utiliser dans des Unités combattantes comme l'étaient la Légion ou les Paras.. Autrement dit: Vous étiez volontaire pour rejoindre des troupes d'assauts . Ce qui permettait a l'armée de vous envoyer, ou l'on meurt... les Paras par exemple! puisque vous étiez Volontaire !  
En Algérie l'Armée était divisée en deux catégories :
- les unités dites, Combattantes ou Unités d'Assaut tel que les PARAS et la LÉGION. Les paras par exemple intervenaient sur tout le territoire algérien. Ils étaient aussi bien parachutées (Timimoune) qu'héliportées. Souvent pour des assauts directes.
- les Unités de pacification. Souvent cantonnées dans les villes ou dans des postes isolés et fortifiés. Ils n'intervenaient que rarement a l'extérieur, depuis des terribles embuscades qu'ils subirent ( Gorges de Palestro ) ou 30 d'entre eux furent horriblement massacrés.
Dans ce sens, je n'aime pas trop le terme d'appelés que l'on attribut aux paras car a vrais dire , les APPELÉS étaient plutôt mal aimés, autant par la population Européenne que Musulmane d'Algérie ... L'image du bidasse sale et débraillé dans les rues d'Alger beuglant leur ... La quille bordel ! N'était certes pas élogieuse .

EN deux mots : en Algérie il y avait la LEGION et les PARAS, dont nombreux rejoignirent l'OAS ... Pour respecter LA PAROLE DONNÉE ! GARDER L'ALGÉRIE DANS LA FRANCE 1

A propos de troupes d'assaut, tel que les Paras.

La première fois que j'ai vue Les Paras Légion monter a l'assaut, ce fut dans la région de Tébessa ou ma compagnie, complétement encerclée venait de subir
de lourdes pertes due au passage en force d'une katiba fell sur le barrage entre la Tunisie et l'Algérie.
Nous étions en piteuse état avec une cinquantaine de tués et blessés . C'est alors que nous vîmes des hélicos débarquer en plein milieu de la fusillade, le 2eme REP qui venait nous sortir de la merde... Ils nous sortir de la merde ! Après un terrible assaut qu'ils lancèrent sur les fells . Le problème c'est qu'ils eurent presqu'autant de perte que nous ! Malgré tous, dans cette accrochage, les fells laissèrent 250 des leur sur le terrain.
La deuxième fois, toujours avec le 2eme REP ce fut dans la région de Philippeville ou cette fois dix, permissionnaires du 14e RCP tombaient en embuscade en rentrant de perme en ville en Base arrière, ils étaient sans armes . Notre régiment étant en OP dans les Aurès ce fut nos grands frères du Rep en repos a leur base arrière qui côtoyait la notre qui vinrent encore une fois dégommaient après un assaut, les 100 fells. qui avaient égorgés nos camarades .
Au 14, pas un gars de chez nous n'omettait de payer une bière a nos frères d'arme du REP lors de nos rencontre en ville .

le tragique destin de ce para du 14 me permet de rappeler que le 14 était engagé dans la bataille du Djebel Harraba le 26 mai 1959 à la frontière tunisienne, dans la partie nord alors que le 9 ème de Brechignac tenait l'est et le sud.
J'ai connu des faits similaires à la mort in extremis de Micheli. Exemple au 18, en 1959, au dessus de Bougie, où un bahut qui emmenait tous feux éteints une section en embuscade dans la nuit , bascula dans le ravin. Parmi les morts et les blessés horriblement déchiquetés, il y avait un sergent libérable . Dans le même ordre d'idée, hospitalisé à Bougie avec un ictère ( jaunisse) , j'avais pour voisin un jeune officier appelé qui avait pris une balle dans le poumon. Revenu récupérer des affaires en libérable, il avait voulu accompagner ses hommes une dernière fois. J'espère qu'il a survécu. Il avait protégé le GG avec son régiment, lors du 13 mai 58

Des cas ,il en a des milliers, dans l'opération "Timimoun" du 3" RPC, dont je faisais parti, il y eu des "miracles" ou un para en recherche de felle dans les grandes dunes du Grand Erg Occidentale, furent débusqués, Mon camarade se retrouva soudain avec un fell au fond d'une dune qu'un arbuste avait dissimulé, face a face le rebelle avec un fusil 303 anglais et mon pote avec sa MAT 49, face a face , c'est le dénouement final, qui va appuyer sur la gâchette le premier , mon camarade n"hésite pas et les yeux dans les yeux , ils se devinent, mais la MAT 49 est enrayée, le para Bigeard se sent mourir, et bien non le fell, aussi a compris que c'est sa dernière seconde, alors il pose son arme et lève les bras !! C'est un acte qui ne prévois à l'avance l'avenir du combattant, on appelle çà "le destin" !!!

J'aime ce sujet!

Bravo!