La France va rapatrier les dépouilles de six soldats français morts à Diên Biên Phuu

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Ces dépouilles avaient été signalées à l’ambassade de France au Vietnam en 2012, 2021 et 2022. À leur arrivée en France, elles seront examinées pour une éventuelle identification.

À quelques semaines des 70 ans de la bataille de Diên Biên Phu, le symbole est fort. Ce vendredi 29 mars, le ministère des Armées a annoncé dans un communiqué le rapatriement «dans les prochains jours» des dépouilles de six soldats français morts lors de cet affrontement sanglant, qui participa à mettre fin à la guerre d’Indochine. Les corps des militaires avaient été signalés à l’ambassade de France au Vietnam en 2012, 2021 et 2022. Ils sont conservées en trois lieux différents à Diên Biên Phu. Le 25 mars, les autorités vietnamiennes ont donné leur accord pour un rapatriement.

L’exhumation des dépouilles a eu lieu le mardi 26 mars, en présence de l’ambassadeur de France et des représentants des autorités locales. À leur arrivée en France, «l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) sera chargé de conduire des analyses anthropo-archéologiques afin de permettre une éventuelle identification», indique le ministère. Les familles qui le souhaitent pourraient alors obtenir la restitution des corps ou opter pour une inhumation dans une nécropole nationale.

2300 soldats français morts au combat

«Pendant les neuf années qu'a duré la Guerre d'Indochine, 80.000 de nos soldats, marins, aviateurs ont trouvé la mort au combat. Hier comme aujourd'hui, sur notre sol ou ailleurs, c'est l'honneur de la France de veiller à toujours à assurer une sépulture perpétuelle à celles et ceux qui sont morts pour elle», a réagi Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. L’un des corps est accompagné d’une plaque patronymique. Ceux qui ne pourront pas être identifiés seront inhumés au sein de la nécropole du Mémorial des guerres en Indochine, à Fréjus.

Près de 2300 soldats français ont officiellement perdu la vie, lors de la seule bataille de Diên Biên Phu, qui s’est déroulée du 13 mars au 7 mai 1954. Plus de 5000 ont également été blessés. Au moins 7800 soldats supplémentaires sont morts ou portés disparus après avoir été faits prisonniers. La victoire du Viêt Minh accélère alors les négociations engagées à Genève et la fin de la guerre d’Indochine.

Au printemps 2023, le ministère des Armées, en lien avec les autorités vietnamiennes, avait organisé une formation d’archéologie préventive à destination des responsables du chantier d’agrandissement de l’aéroport de Diên Biên Phu, présentant la conduite à tenir en cas de découverte de corps. Mais aucune autre dépouille n’a été signalée.

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-france-va-rapatrier-les-depouilles-de-six-soldats-francais-morts-a-dien-bien-phu-20240329

Citation :

2300 soldats français morts au combat

«Pendant les neuf années qu'a duré la Guerre d'Indochine, 80.000 de nos soldats, marins, aviateurs ont trouvé la mort au combat. Hier comme aujourd'hui, sur notre sol ou ailleurs, c'est l'honneur de la France de veiller à toujours à assurer une sépulture perpétuelle à celles et ceux qui sont morts pour elle», a réagi Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. L’un des corps est accompagné d’une plaque patronymique. Ceux qui ne pourront pas être identifiés seront inhumés au sein de la nécropole du Mémorial des guerres en Indochine, à Fréjus.

Près de 2300 soldats français ont officiellement perdu la vie, lors de la seule bataille de Diên Biên Phu, qui s’est déroulée du 13 mars au 7 mai 1954. Plus de 5000 ont également été blessés. Au moins 7800 soldats supplémentaires sont morts ou portés disparus après avoir été faits prisonniers. La victoire du Viêt Minh accélère alors les négociations engagées à Genève et la fin de la guerre d’Indochine.

Merci Pérignon

Citation :

Ce matin, au pavillon d'honneur de l'aéroport Charles de Gaulle, six corps de soldats français disparus lors de la bataille de Dien Bien Phu et redécouverts il y a quelques années, ont été rapatriés.

70 ans après la chute des positions françaises, les militaires du 7e bataillon de chasseurs alpins ont rendu les hommages aux disparus qui reviennent enfin en terre de France.

Parmi les disparus, on retrouve deux officiers du 4e régiment de tirailleurs marocains. Des insignes régimentaires ont été retrouvés et confirment l'unité.

Trois autres sont des parachutistes : sur les trois corps, un béret avec insigne confirme qu'ils sont tous des paras. L'un des paras a été retrouvé avec sa plaque nominative, on connait donc son identité.

Enfin, le dernier soldat est anonyme, aucun insigne ou indice n'ayant été retrouvé.

Désormais, les services militaires vont conduire des recherches (analyses d’ADN, recherche de parcours militaires, etc.), en relation avec l’Office national des combattants et des victimes de guerre.

Afin de mettre un nom sur chacun d'entre eux et leur offrir une digne sépulture. Les corps seront par la suite restitués aux familles ou enterrés dans la nécropole nationale de Fréjus.

https://www.facebook.com/PassionMilitaria/

Citation :

Le 11 avril dernier, les dépouilles de six soldats de l'armée française tombés à Diên Biên Phu ont atterri à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle en provenance du Vietnam.[...]

Peu après leur arrivée en France, les corps ont ainsi été acheminés dans sept urnes vers le laboratoire d'anthropologie bio-culturelle de l'université Aix-Marseille, à qui il incombe de donner un nom aux soldats morts pour la France.[...]

La grande dégradation des corps de Diên Biên Phu a rendu d’autant plus délicate l’analyse des scientifiques du laboratoire de Marseille. Selon le rapport final, que Le Figaro a consulté, une seule des six dépouilles a trouvé un nom. Il est, pour l’heure, gardé secret, par délicatesse pour une hypothétique famille, toujours recherchée. Il s’agissait d’un «adulte mature», c’est-à-dire âgé de plus de 25 ans, qui servait en Indochine au sein du 1er bataillon parachutiste de choc, aujourd’hui dissous. Par déduction, les spécialistes ont aussi émis l’hypothèse que deux des cinq autres dépouilles appartenaient à la même unité, car les trois corps ont été retrouvés ensemble, dans le jardin d’un particulier. Ce qu’il reste des trois dernières dépouilles est bien trop dégradé pour être exploitable.[...]

Pour les six dépouilles rapatriées de Diên Biên Phu, aucun profil biologique n'a pu être établi, compte tenu de la dégradation des restes. Les conditions d’inhumation, parfois primaires, ainsi que le climat vietnamien, ont considérablement accéléré la décomposition des corps et détérioré les os. Le laboratoire marseillais travaille régulièrement avec la police scientifique de la cité phocéenne pour extraire de l’ADN, mais les os n’étaient pas exploitables dans ce cas. «On ne sait même pas s’ils sont Français, mais simplement qu’ils combattaient pour l’armée française», précise l’anthropo-archéologue. Beaucoup de Vietnamiens se sont, à l’époque, battus aux côtés de la France. Pour tirer quelque chose de ces dépouilles, le laboratoire a donc dû s’en remettre aux artefacts, présents en nombre dans les urnes.

Une plaque patronymique a ainsi permis l’identification d’un des corps, en recoupant avec l’analyse des os. Un insigne de parachutiste, ainsi qu’une poignée de parachute, ont aiguillé les spécialistes vers le 1er bataillon parachutiste de choc. Avec les corps, ont également été retrouvé une semelle de chaussures de la marque Belledonne, un morceau de brosse à dents, une lotion anti-moustique et… une bouteille de Pernod, célèbre marque d’apéritif anisé.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/une-bouteille-de-pastis-et-des-morceaux-de-tibia-les-derniers-mysteres-des-soldats-rapatries-de-dien-bien-phu-20240629

Il est évident que identifier un squelette après 70 ans enfoui à DBP. avec le taux d'humidité présent, est quasi impossible sans document et objet à proximité.
Les gouvernements successifs savaient depuis ce long temps que des centaines de nos soldats, restaient dans des charniers et les différents points d'appui, avec peut-être des repères à l'époque, et disparus depuis.
Mais tous les morts laissés sur le bord des voies menant aux camps de concentration, eux sont introuvables, et la mémoire en 70 ans de ceux qui savaient est perdue.
Pourtant les relations diplomatiques sont établies depuis longtemps, il est certain qu'il n'y à jamais eu une volonté politique de rapatrier les corps de ceux qui sont morts pour la France. C'est une lâcheté et honte.

Citation :

marienneau jean-michel
Il est certain qu'il n'y à jamais eu une volonté politique de rapatrier les corps de ceux qui sont morts pour la France. C'est une lâcheté et honte.

Merci Pérignon pour l'ouverture de ce sujet.

MERCI mes amis: pas de volonté politique!

marienneau jean-michel
Il est certain qu'il n'y à jamais eu une volonté politique de rapatrier les corps de ceux qui sont morts pour la France. C'est une lâcheté et honte.

ne jamais oublier ces heros!