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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :

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Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : Empty
MessageSujet: Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :   Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : EmptyMer 10 Avr 2024 - 15:17

Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau

5 avril 2024 Manuel Gomez HISTOIRE 9

 
Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : Generauxoas
Je « couvre » pour les quotidiens « L’Aurore » et « Le Méridional »  les procès des généraux Salan et Jouhaud.
Je suis entouré par les écrivains Jacques Perret et Jean-Raymond Tournoux. Celui-ci me répète une phrase
 que lui a dite de Gaulle la semaine précédente et qui l’a choqué énormément : « Ce n’est pas un Français
 comme vous et moi. C’est un Pied Noir»
Il s’agissait justement du général 5 étoiles de l’Armée française Edmond Jouhaux.
Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant
 que chef de l’OAS :
« Je suis un général français représentant l’armée victorieuse et non l’armée vaincue. A la différence de celui
 qui vous demande licence de me tuer (de Gaulle) j’ai servi le plus souvent hors de métropole.
            Quand par deux fois, l’heure du péril a sonné pour la vieille métropole, j’ai vu les peuples de l’empire 
accourir à son secours.
            Quand on a connu la France du courage, on n’accepte jamais la France de l’abandon.
            Je suis sorti de la légalité mais ce n’était pas la première fois.
            J’ai préparé, sans la réaliser, une opération militaire sur la métropole, sur Paris, opération décidée 
par celui qui devait en être le bénéficiaire, le général de Gaulle, alors simple particulier.
            Ceux qui ont été bafoués et trompés avec moi, c’était les soldats vivants et morts de l’armée d’Algérie,
 leurs camarades de métropole et tout ce peuple confiant et fort, toutes races confondues.
            Si j’ai trompé le peuple d’Algérie et l’armée en criant « Vive de Gaulle », c’est parce que j’ai été trompé
 moi-même.
La mission qui m’a été confiée était de garder l’Algérie à la France et de la garder française. De Gaulle m’a 
affirmé que “l’Algérie resterait française et que la France ne nous abandonnerait jamais”.
            Je dis cela sans haine, mais j’ai grande amertume en constatant combien la perte de la province
 algérienne nous coûte, et singulièrement en ce moment où nous allons être privés de ce pétrole que nous
 avons fait jaillir des étendues vides du Sahara.
            J’essaye toutefois de m’expliquer les variations du général de Gaulle dans sa politique algérienne,
 dans ses relations avec moi, et je pense à ce que me disait, le 12 avril 1945, dans une chambre de 
Baden-Baden, André Malraux, (alors colonel Berger), commandant la brigade Alsace-Lorraine qui entrait 
dans la composition de ma 14 » D.I.
« Le mensonge de la seconde, le mensonge de la minute, le mensonge de l’heure, le mensonge du jour, 
le mensonge de la nuit, toujours le mensonge… »
            Utiliser le mensonge comme arme, couvrant la raison d’État, est un acte terrible lorsque des 
hommes, pour cette même raison d’État, meurent dans l’obéissance aux ordres partis d’en haut ».
            Il est donc prouvé que de Gaulle, alors simple citoyen, organisait, en 1958, un complot
 contre l’État français avec intervention de l’armée dans le cas où on ne lui aurait pas offert le
 pouvoir d’une manière constitutionnelle.
            Le général Salan a refusé d’y participer.
(Nous verrons que cela se reproduira un peu plus tard, en 1968, avec son appel au général Massu)
Ce que l’on sait moins, ce sont les circonstances exactes et exceptionnelles dans lesquelles le général 
Salan a sauvé sa tête.
Les jurés sont réunis et il est plus que probable qu’une condamnation à mort sera votée.
De Gaulle la veut et même l’avocat de Salan, Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour, en est intimement 
persuadé.
Que se passe-t-il donc dans le secret de la salle des délibérations ? L’un des jurés, Pasteur 
Vallery-Radot (membre de l’Académie de Médecine, membre de l’Académie Française, grand-croix 
de la Légion d’honneur, ex député RPF, etc.) sort un revolver de sa poche et avertit :
« Je vous préviens, si vous votez la mort de Salan, je me tue, là devant vous ! ».
On peut imaginer la stupeur qui s’empare des autres jurés et des magistrats.
Si cela se produisait, sur un plan technique il faudrait reprendre le procès à zéro mais sur le plan
 émotionnel le scandale serait énorme, international.
Or aussi bien les magistrats que les jurés savent que Pasteur Vallery-Radot ne cherche nullement 
à les influencer mais qu’il se tirera très certainement une balle dans la tête.
Les jurés ont voté les circonstances atténuantes.
Le général Salan a sauvé sa tête et de Gaulle a presque perdu la sienne car il est entré dans une
 colère noire en l’apprenant.
« Le haut Tribunal militaire commet un affront à mon égard. On n’a pas fait le procès du général
 Salan, on a fait le procès du général de Gaulle. Il faut désavouer ce Haut Tribunal et je ferai 
exécuter Jouhaud. Il faut fusiller Jouhaud. Je rejetterai le recours en grâce. »
Le général Jouhaud emprisonné attendra son exécution durant 229 jours avant d’être gracié
 et dirigé vers la prison de Tulle. Il sera amnistié en 1968.
Cette anecdote dramatique m’a été racontée par Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour en personne.
(Davantage de détails dans mon livre « J’accuse De Gaulle » – Édition 2016)
Manuel Gomez

_________________

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MessageSujet: Re: Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :   Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : EmptyMar 16 Avr 2024 - 18:19

CE DE GAULLE... UNE VRAI POURRITURE !

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Léonidas
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MessageSujet: Re: Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :   Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : EmptyMer 17 Avr 2024 - 17:50

Le général Jouhaud a été gracié en raison d'un autre chantage, beaucoup moins dramatique, mais dont la menace pouvait elle aussi causer un scandale d'Etat : le Premier ministre, Georges Pompidou, a mis sa démission dans la balance. Bien qu'ayant négocié les accords d'Evian, en se demandant pourquoi de Gaulle lui téléphonait tous les jours pour le presser de conclure les négociations, Pompidou avait été tenu écarté de l'affaire algérienne au profit notamment du sinistre Roger Frey et n'en avait pas du tout mesuré toute la noirceur, de Gaulle l'orientant fortement vers les questions de politique économique. C'est ainsi que Pompidou n'ordonna le rapatriement des harki qu'au début du mois de septembre 1962, donc deux mois trop tard, alors que les massacres avaient eu lieu et que ceux qui furent sauvés avaient été ramenés, en dépit des ordres de la hiérarchie militaire et encore ne s'aperçut-il pas que Fray sabotait la décision de rapatriement. En revanche, directement confronté à la condamnation de Jouhaud, puisqu'il lui revenait de contresigner le décret de grâce ou de refus (de Gaulle ne voulait pas se contenter d'une habituelle absence de réponse), il avait refusé. Il était d’ailleurs soutenu par le Garde des Sceaux Jean Foyer et plusieurs autres ministres qui parlaient eux aussi de démissionner parmi lesquels Louis Joxe, Edgard Pisani, Pierre Sudreau, Valéry Giscard d'Estaing et même Pierre Messmer). De Gaulle lui dit plus tard : «Entre deux inconvénients, votre démission et la grâce de Jouhaud, j'ai choisi le moindre.»

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MessageSujet: Re: Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :   Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS : EmptyMer 17 Avr 2024 - 18:06

Merci battement zéro, le texte est remarquable...

 "  Le mensonge de la seconde, le mensonge de la minute, le mensonge de l’heure, le mensonge du jour,
le mensonge de la nuit, toujours le mensonge… »

           Utiliser le mensonge comme arme, couvrant la raison d’État, est un acte terrible lorsque des
hommes, pour cette même raison d’État, meurent dans l’obéissance aux ordres partis d’en haut ».
 "

Si nous savions tout, l'Histoire aurait été écrite différemment... enfin certainement ...
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Procès OAS : comment le général Salan a sauvé sa peau par Manuel Gomez. Le 15 mai 1962 le général Salan, lors de son procès, revendique hautement sa responsabilité entière en tant que chef de l’OAS :
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