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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France

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3 participants
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claude millet
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claude millet



UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France Empty
MessageSujet: UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France   UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France EmptyJeu 4 Juil 2024 - 18:02

Jean MASSON camarade de Cherchell a écrit:

Béret, devise, Marseillaise...
D'où viennent nos symboles nationaux ?
Pourquoi, à l’étranger, nous représente-t-on toujours avec le béret sur la tête ?
En fait, ce cliché a été forgé par les Anglais, au début du XXe siècle.
Des paysans bretons sillonnaient alors la Grande-Bretagne à vélo pour y vendre leurs oignons.
Or ils portaient en général un béret, ce qui frappa les esprits de leurs clients.
Au point qu’ils en firent l’image résumée des Français.

La Semeuse sur les pièces de monnaie

Icône française, cette silhouette est en réalité… Italienne !
Elle s’appelait Rosalinda Pesce.
Quand le sculpteur Oscar Roty la rencontra à Paris, en 1886, elle avait 15 ans.
Il lui demanda de poser pour lui.
En 1896, l’Etat commanda au sculpteur de nouveaux modèles pour orner la monnaie française.
Il tira de ses cartons l’image de la belle Transalpine…
Qui devint ainsi, tout au long du XXe siècle, l’égérie de nos pièces et de nos timbres.
Cependant, la Semeuse coiffée d’un bonnet phrygien qui orne la face des pièces de 10, 20 et 50
centimes d’euro frappées en France va passer le relais.
À partir de 2024, elle sera progressivement remplacée par trois nouvelles icônes féminines :
- Une scientifique, Marie Curie (1867-1934).
- Une figure de la vie politique, Simone Veil (1927-2017)
- Une artiste, Joséphine Baker (1906-1975).
Toutes trois entrées au Panthéon.

La Marseillaise

L’origine de notre hymne national est bien établie.
Ce chant a été conçu pour donner du courage aux soldats qui partaient combattre, en avril 1792,
une coalition conduite par l’Autriche.
En revanche, certaines de ses paroles restent obscures.
Notamment deux vers controversés de son refrain : "Qu’un sang impur / Abreuve nos sillons".
A qui appartient ce sang ?
Est-ce celui des aristocrates et de leurs alliés étrangers
L’auteur, Rouget de Lisle, exhorterait les soldats à les tuer sans pitié, pour sauver la République !
Cela semble logique…
Mais une autre explication, moins connue, suggère l’inverse : les révolutionnaires seraient appelés à
se sacrifier héroïquement en répandant leur propre sang.
Un sang que l’auteur qualifierait alors d’impur par ironie, pour l’opposer à celui, prétendument "pur",
des nobles…

Le drapeau bleu, blanc, rouge

Apparu aux premiers jours de la Révolution, en 1789, le drapeau bleu, blanc, rouge a été réellement
adopté en 1794.
Il mêle les couleurs de la ville de Paris, brandies par les révolutionnaires (le bleu et le rouge) à celle
de la royauté (le blanc).
Il rappelle aussi, peut-être, les couleurs de la jeune nation américaine, née en 1776.
Lors de la seconde révolution française, celle de 1848, ce drapeau a failli vivre ses dernières heures.

Après l’abdication du roi Louis-Philippe, les émeutiers exigent en effet du nouveau gouvernement qu’il
substitue le drapeau rouge, qui flottait sur leurs barricades, à la bannière tricolore.
Cependant, le poète Lamartine, alors ministre des Affaires étrangères, s’adresse aux manifestants.
"Le drapeau rouge, déclame-t-il, est un pavillon de terreur qui n’a jamais fait que le tour du Champ-
de-Mars […] tandis que le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la
liberté de la patrie.
La foule l’applaudit.

Le bleu, blanc, rouge est sauvé,
in extremis.

Mais, pour rappeler le sacrifice des révolutionnaires tombés le drapeau rouge à la main, les membres
du gouvernement de 1848 porteront désormais à la boutonnière une rosette de couleur écarlate.

La devise "Liberté, Egalité, Fraternité"

La triade gravée au fronton de toutes les mairies, "Liberté, Egalité, Fraternité", aurait bien pu être
différente.
Lorsque les trois mots commencèrent à être scandés au moment de la Révolution française, ils
étaient en effet communément associés à d’autres valeurs, interchangeables : amitié, union, charité,
sincérité…
La fête de la Loi, célébrée le 3 juin 1793, se choisit d’ailleurs pour slogan "Liberté, Egalité, Propriété".
Quelques jours plus tard, le 21 juin, la Commune de Paris adopta pour sa part "Liberté, Egalité,
Fraternité ou la mort".
Finalement, au début de la IIIe République, la devise fut figée dans sa forme actuelle après
d’ultimes hésitations entre "égalité" et "solidarité".

L’hexagone

Vers 1860, les pédagogues cherchent la meilleure figure géométrique représentant les frontières de la
France.
Certains veulent l’octogone, comme le géographe Elisée Reclus.
Mais c’est l’hexagone qui s’impose dans les manuels d’enseignement à partir de 1868.
Il servira de modèle aux instituteurs de la IIIe République chargés d’instruire les petits Français, à la
suite des lois Ferry instituant l’école obligatoire (1881-1882).

Le muguet du 1er mai
Le roi Charles IX a eu l’idée, vers 1560, de faire offrir du muguet à chaque début du mois de mai,
comme porte bonheur.
Et c’est le maréchal Pétain qui associa cette fleur au 1er mai, en 1941.

Le bonnet phrygien
Cette coiffe au sommet affaissé a été portée par les Phrygiens, qui vivaient en Anatolie au premier
millénaire av. J.-C.
D’où son nom.
Plus tard, dans la Rome antique, ce bonnet devient, sous le nom de "pileus", le signe distinctif des
esclaves affranchis.
Voilà pourquoi il est adopté par les sans-culottes, en France, après y avoir été utilisé une première
fois, en 1675, par des paysans bretons se plaignant des impôts royaux.
Dès 1790, le couvre-chef reçoit le surnom de "bonnet de la liberté".
Rouge, et souvent frappé de la cocarde tricolore, il est porté en "signe d’affranchissement de
toutes les servitudes", comme l’écrira un journal révolutionnaire de l’époque.
Plus près de nous, en 2013, la coiffe phrygienne ressortira du placard, arborée par des chômeurs,
des paysans et des artisans bretons, lors du mouvement des "bonnets rouges".
Protestant contre les impôts, cette mobilisation se situe davantage dans la lignée des émeutes
antifiscales de 1675 que dans celle de la Révolution française.

La fête nationale française du 14 juillet
La prise de la Bastille marque symboliquement le début de la Révolution.
Mais un autre 14 Juillet a compté dans notre histoire, en 1790 : la fête de la Fédération, grand
rassemblement auquel le roi était convié.
Il célébrait la réconciliation nationale, un an après les affrontements de la Bastille.
Or, en 1880, quand les parlementaires de la IIIe République décidèrent de fêter chaque année le 14
juillet, ils omirent soigneusement de mentionner laquelle des deux dates on commémorerait.
Partisans du compromis ou de la lutte, chacun pourrait ainsi y trouver son compte.
Deux 14 juillet pour le prix d’un en quelque sorte.

L’égérie de la République Marianne
Qui a donné son prénom à Marianne, l’égérie de notre République ?
Nul n’en est sûr…
Marie-Anne Reubell, l’épouse d’un député, l’a peut-être inspiré en 1797.
Mais un court poème occitan composé en 1792,
la Guérison de Marianne, est également une source
possible
.

Le coq, l'emblème français
Pour emblème, les Anglais se sont choisi le lion.
Les Allemands ont opté pour l’aigle.
Deux animaux majestueux…
Mais qu’est-ce qui a bien pu décider les Français à lier leur image à celle d’un gallinacé ?
Tout commence par une coïncidence, qui remonte à l’Antiquité romaine.
En latin,
gallus signifie à la fois "coq" et… "Gaulois".
Dans la Guerre des Gaules, Jules César joue de cette homonymie pour comparer la fougue du coq,
quand il défend ses petits, à la vaillance des guerriers gaulois.
A partir de la Renaissance, les souverains français se rappelleront ce parallèle flatteur, faisant
représenter le coq sur les monnaies et sur des gravures à leur effigie.
Le volatile aura même l’honneur d’orner la galerie des Glaces, à Versailles, grâce à Louis XIV.
C’est donc Jules César qui nous traitait de coqs!

FOUQUET66, le 6 et marienneau jean-michel aiment ce message

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FOUQUET66
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FOUQUET66



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MessageSujet: Re: UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France   UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France EmptyVen 5 Juil 2024 - 14:58

Fort intéressant !Merci Claude.
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http://www.legionetrangere.fr/
guilhon
Pro !
Pro !
guilhon



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MessageSujet: Re: UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France   UN PEU d'HISTOIRE de nos symbôles de France EmptyLun 8 Juil 2024 - 17:43

merci Claude pour cette remise a niveau!
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