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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 Commémoration DRAKKAR 2024

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2 participants
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LAUCHERE
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LAUCHERE



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MessageSujet: Commémoration DRAKKAR 2024   Commémoration DRAKKAR 2024 EmptyMar 22 Oct 2024 - 13:00

Demain 23 octobre 2024 sera le 41ème anniversaire de l'attentat du DRAKKAR, nous rendrons hommage à 11h00 au rond point Drakkar à Pamiers pour la mémoire de nos camarades morts pour la France ce jour là à Beyrouth.
Nous ne les oublirons jamais, leur mémoire est inscrite sur les monument du 1er et 9ème RCP au quartier cne Beaumont à Pamiers.
Que Saint Michel veille toujours sur eux.

Commémoration DRAKKAR 2024 P1050511

Ils étaient 58. 58 soldats français. Et puis, 58 cadavres. Déchiquetés. Défigurés. Méconnaissables. Ce 23 octobre 1983, la France perdait 58 de ses fils engagés au Liban.


Alors que Beyrouth est en proie à une guerre civile sans merci, 58 parachutistes français sont tués dans l'explosion de l'immeuble "Le Drakkar". Seuls 15 soldats grièvement blessé survivent.
Ces hommes, membres de la force multinationale de sécurité de Beyrouth créée le 20 septembre 1982 à la demande des autorités libanaises, n'étaient pas là pour gagner une bataille ou une guerre mais pour mettre un terme à la terreur et à l'horreur des combats fratricides.
Arrivée au Liban à la fin du mois de septembre 1983, la troisième compagnie du premier régiment de chasseurs parachutistes s'installe dans un immeuble, Le Drakkar. Cet immeuble situé à Ras-Beyrouth, au nord de l'aéroport.
Le samedi 22 octobre, les troupes sont mises en alerte.
Le risque d'attentat est maximum.
Le lendemain matin vers 6 h 15, une violente déflagration provenant de l'aéroport de Beyrouth annonce la destruction d'un poste américain tuant 241 soldats arrachés à la vie dans leur sommeil.
Alerté par la détonation, le Capitaine Jacky Thomas, commandant la troisième compagnie, se précipite au balcon.
A 6 h 24, alors qu'il rend compte à la radio de cet attentat, la communication est interrompue.
L'immeuble "Le Drakkar", vient de sauter à son tour, frappé par un véhicule suicide (selon la version officielle ) et ensevelissant sous ses décombres 55 cadres et parachutistes de la troisième compagnie du 1erRCP et de 3 soldats du 9eme RCP donnés en renfort.
Les 58 noms de ces hommes seront à jamais inscrits dans notre mémoire, pour l'éternité, et sur les monument aux morts.
Un jour funeste pour notre armée, victime de la guerre des lâches. Celle des attentats aveugles, des coups de fusil dans le dos, des snipers, des trahisons, des opérations secrètes, victime de ce qu'on appelle souvent pompeusement la « géopolitique », un mot qui camoufle habilement les machinations et les actes les plus sordides.
Pourquoi commémorer, encore aujourd’hui, cet attentat oublié du grand public ? Pourquoi ne pas laisser les familles et les proches à leur deuil éternel ? Parce que, tout simplement, nos MORTS nous obligent. Parce que le lien sacré qui nous unit s'appelle la France : c'est notre mission de le préserver puis de le transmettre.

Rappelons-nous l'attentat du Drakkar car il nous enseigne que la guerre contre le terrorisme ne date pas d'hier ni d'avant-hier et qu’il perdure malheureusement et ce, à l’intérieur même de nos frontières. C'est un combat sourd et aveugle, un combat dans les profondeurs, un combat qui met face à face une certaine idée de l'Homme et la négation de l'Homme au profit d'obscurs intérêts.

Les victimes du Drakkar ont été depuis rejointes par les innombrables victimes du terrorisme international, essentiellement islamiste. La liste est sans fin avec, souvent, presque chaque fois, cet Orient compliqué aux sources du malheur. Comme en Algérie autrefois , comme en Syrie et en Iran , comme au Kurdistan ou en Turquie, comme partout dans le monde arabo-musulman !!!!
La France et son armée ont été un espoir pour ceux qui, là-bas, rêvaient de liberté et de paix. Les morts du Drakkar ont, à un moment, symbolisé cet espoir : c'est pour cela que nous devons les honorer ! Merci à eux.
José GUYOT (président de l'Amicale et Amis du 9ème RCP Occitanie)

Vive les parachutistes ! Vive la France !

claude millet, FOUQUET66, le 6, claude.d, puma, MATHEZ Daniel et Lenski83 aiment ce message

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Pérignon
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Pérignon



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MessageSujet: Re: Commémoration DRAKKAR 2024   Commémoration DRAKKAR 2024 EmptyMer 23 Oct 2024 - 1:40


Il y a 41 ans, Drakkar : le témoignage exceptionnel du père Yannick Lallemand

Citation :
Commémoration DRAKKAR 2024 Il202410


Il y a 41 ans, le 23 octobre 1983, avait lieu le terrible attentat du Drakkar au Liban. 58 parachutistes français perdirent la vie. BV a le privilège de publier le témoignage exceptionnel du père Yannick Lallemand, présent sur les lieux lors de cet attentat alors qu'il était aumônier militaire au 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP). Âgé aujourd'hui de 87 ans, le père Lallemand, issu d'une famille de militaires, fut ordonné prêtre en 1963 et devint aumônier militaire en 1970. Il servit dans plusieurs régiments prestigieux, notamment au 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP). C'est à ce titre qu'il sauta sur Kolwezi, en 1978. En 1987, il quitta l'armée durant dix ans pour exercer son sacerdoce au Tchad auprès des populations locales, puis revint à l'aumônerie militaire pour servir au sein de la Légion étrangère jusqu'à son départ à la retraite en 2018. Insignes honneurs, il est fait, en 2018, « légionnaire d'honneur » et, en 2023, il porte la main en bois du capitaine Danjou lors de la cérémonie commémorative du combat de Camerone. Enfin, cette année, il a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. C'est donc une grande figure de nos armées, et plus particulièrement de la Légion étrangère, qui livre aujourd'hui ses souvenirs, 41 ans après l'attentat de Drakkar.


Depuis mon enfance, je connais bien cette phrase de l'Évangile : « Celui qui veut suivre le Christ doit aussi accepter de passer par la souffrance et de porter la Croix. » Cette Croix, depuis 41 ans, je la porte avec moi : ce sont mes 58 parachutistes morts pour la France au Liban, dans ce lâche et horrible attentat du poste Drakkar.

J'avais connu la guerre, des missions délicates comme celle de sauter sur l'ennemi, à Kolwezi, dans l'ex-Zaïre, avec 700 légionnaires : j'avais atterri sur un cadavre, le médecin m'avait confié le soin de nos cinq tués, j'étais au milieu des blessés... mais j'ai été aussi le témoin de ce que peut être le cœur des hommes, en voyant ces dizaines et dizaines de cadavres, à moitié mangés par les chiens... ce cœur capable d'autant d'atrocités !

Cinq ans plus tard, je suis à Beyrouth, remplaçant un jeune aumônier pour raison de santé. 2.000 jeunes parachutistes sont là, la France répondant à l'appel pressant du président Amine Gemayel : en effet, le pays vit, depuis huit ans, une grave guerre civile, il a besoin d'être aidé pour reconstruire la paix entre les diverses communautés, les différentes religions, les sensibilités opposées, car proches de pays étrangers qui sont loin de s'entendre !

Nous sommes là depuis un mois : l'ambiance à l'égard des petits Français se détériore : ils font trop bien leur travail, présents dans tous les quartiers de la ville, patrouillant jour et nuit ; ils empêchent les forces du mal de continuer leurs trafics, leur corruption, leurs profits de cette guerre civile...

Le dimanche 23 octobre 1983, à 6h05 du matin, une double explosion réveille la capitale : la première contre les Américains (241 tués), la seconde, trois minutes après, l'attentat contre le poste Drakkar. J'arrive aussitôt avec le général : c'est la désolation... le brouillard, quelques flammèches, l'odeur de gravats, le silence devant ce tas de débris d'un bâtiment de huit étages... Voilà ma croix... implacable, inarrêtable, jusque dans l'Éternité de Dieu !

Quel sentiment d'impuissance ! Ils sont là, en dessous, mes « petits » paras, avec leurs cadres... nous avions sauté ensemble, lors de leur brevet à Pau, nous avions marché dans les Landes, dans les Pyrénées, couru l'habituel semi-marathon du régiment.

Avant notre départ, nous avions avancé la fête de saint Michel, patron des parachutistes : avec eux, nous avions chanté la prière du para : « Mon Dieu, donne-moi la tourmente, la souffrance... donne-moi l'ardeur au combat, la force et le courage. » Armés de nos petites pelles, nous réussirons à extraire des plaques de béton douze camarades plus ou moins blessés, mais ils sont là ! Les autres appellent, ils souffrent... Que leur dire, je suis leur aumônier, je suis la seule voix qu'ils connaissent ! Ce que je vis ne s'apprend pas au séminaire : je demande à l'Esprit de conseil de m'éclairer ! Je ne peux me résoudre à leur dire la vérité : que la plupart vont mourir ! Alors j'essaie de les rassurer, de les encourager : « Nous sommes là, on est avec vous, les secours arrivent, tenez bon ! C'est moi, le padre, je reste avec vous... »

Oui, pendant quatre jours et quatre nuits, je reste près d'eux, dormant par terre à proximité, priant et pleurant mes « gamins ».

Le cinquième jour, les gros engins sont arrivés, j'ai revu les corps de mes jeunes sans vie, défigurés... eux qui n'étaient que sourires et joie de vivre ! La croix, quelle tristesse !

Les cercueils furent rassemblés sous une tente, j'étais à proximité : chaque nuit, je me relevais pour rejoindre mes « petits » paras, relisant leur prénom en pleurant, les revoyant pleins de vie avec leurs camarades. Ce fut leur départ pour la France. Comme à chaque enterrement, l'ultime parole était la mienne, celle du prêtre : parole de reconnaissance, parole d'espérance. « Ce que vous avez fait aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait ! »

Je ne les ai pas accompagnés, je suis resté sur cette terre bénie, foulée par les pas de Jésus ; la mission n'était pas terminée !

Depuis quarante ans, les familles, les blessés, les rescapés se rassemblent pour une journée du souvenir afin d'honorer ces parachutistes morts pour la France, leur dire notre MERCI pour ce sang versé, pour prier pour eux autour de la tombe de l'un ou l'autre : il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, les Libanais en ce moment... et pour les autres !

La vie continue, la foi nous aide à avancer, à être des semeurs de paix, des « soldats de la paix » comme l'ont été ces 72 parachutistes et 2 marins qui nous ont quittés au cours de ces quatre mois de mission.

C'est à Anglet, cette année, qu'a lieu notre journée du souvenir et de prières
.

https://www.bvoltaire.fr/il-y-a-41-ans-drakkar-le-temoignage-exceptionnel-du-pere-yannick-lallemand/

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MessageSujet: Re: Commémoration DRAKKAR 2024   Commémoration DRAKKAR 2024 EmptyJeu 24 Oct 2024 - 10:11

Citation :
C'est à Anglet, cette année, qu'a lieu notre journée du souvenir et de prières.

Citation :
Anglet : une cérémonie en mémoire des victimes du Drakkar, dont l’officier angloy Guy Ospital


Commémoration DRAKKAR 2024 Bayonn10
En blanc, la veuve de Guy Ospital, son fils Guillaume (5ème à sa gauche), le sous-préfet et Jean-Pierre Laflaquière, adjoint au maire d’Anglet.:copyright: Félix Dufour

Messe et cérémonie au monument aux morts ont marqué le 41e anniversaire de l’attentat du Drakkar, qui a causé la mort de 58 militaires français parmi lesquels un Angloy.

Son nom figure sur la partie inférieure droite du monument aux morts d’Anglet : « Capitaine Guy Ospital. Drakkar Beyrouth-Liban. Sous TOE (Théâtre des opérations extérieures). » Il y a tout juste 41 ans, le 23 octobre 1983, à 6 h 30, un double attentat frappait la Force multinationale de sécurité à Beyrouth. En quelques secondes, 241 marines américains et 58 parachutistes français sont tués (55 du 1er et 3 du 9e Régiment de chasseurs parachutistes).


Commémoration DRAKKAR 2024 Bayonn11
Françoise Ospital a déposé une gerbe au pied du monument, où est inscrit le nom du capitaine Guy Ospital, son mari


Installé dans un ancien hôtel de huit étages à Beyrouth et occupé par les paras français, le poste Drakkar venait de subir une frappe terrible contre l’Armée française....


(Suite réservée aux abonnés)

https://www.sudouest.fr/pyrenees-atlantiques/anglet/anglet-une-ceremonie-en-memoire-des-victimes-du-drakkar-dont-l-officier-angloy-guy-ospital-21882555.php

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