Trouvé sur le NET...La Bretagne et les parachutistes ICI
HISTORIQUE DE LA GARNISON DE VANNESTrès ancienne place forte, qui trouve ses origines à l'époque gallo-romaine. VANNES a vu se confirmer au fil des siècles sa vocaiion de ville de garnison.
Jusqu'en 1870 elle abrite environ 700 hommes d'armes. Mais a partir de là sous l'impulsion du Général TROCHU. un Morbihannais natif de Belle-lsle et alors Président du Gouvernement de la Défense Nationale et Gouverneur de Paris, la garnison connaît un essor considérable. C'est d'ailleurs à cette époque qu'est délimité le camp de MEUCON (1872) et que sont construits les actuels quartiers Foch et Delestraim ( 1874) Il y est même installé pour un temps une Ecole d'Artillerie fonctionnant jusque là à Metz.
En 1919, VANNES compte un effectif de 4 000 militaires et 1 500 chevaux.
Les principales unités à s'y être succédées ont été les suivantes :
Avant 1914. la garnison comporte simultanément :
- Les Etats-Majors de la 22ème Division, de la 43ème Brigade d'Infanterie et de la 11ème Brigade d'Artillerie.
- Le 116ème Régiment d'Infanterie.
- Les 28ème et 35ème RA (ce dernier fut commandé de 1903 à 1905 par celui qui devait devenir le Maréchal FOCH) .
- Le camp de MEUCON est alors camp d'instruction du XIème Corps d'Armée.
Entre 1918 et 1946 :- Les Régiments d'Artillerie sont dissous et remplacés dans les années 20 par un bataillon du 65ème Régiment d'Inianterie et le 505ème Régiment de Chars de Combat.
- Vannes est par ailleurs siège d'une subdivision (où se trouve actuellement le DMD).
De 1946 à 1963 :- Retour des Artilleurs avec le 10ème RA (dissous en 1962), et des Fantassins avec les 32ème et 71ème Régiments d'Infanterie.
- En 1946. est également créé le "Camp Léger de MEUCON" qui abrite
une Ecole de Cadres.
Celle-ci laissera sa place en 1947 à la 1"° Demi-Brigade Coloniale de
Commandos Parachutistes (lère DBCCP). véritable creuset des bataillons Paras Colos à destination de l’INDOCHINE.
C'est là que prend naissance la vocation coloniale de la garnison de VANNES.
- En 1954, la 1ère DBCCP est transférée à BAYONNE.
- L'année suivante arrive le 5ème Régiment de Cuirassiers, qui sera lui-même transféré en Allemagne, en 1962.
1963:- C'est l'année de consécration de la vocation coloniale de VANNES avec :
- la recréation du 3ème RIMA (précédemment éclaté entre la
Tunisie, le Maroc et l'Algérie, durant la période des événements d'Afrique du
Nord )
- l'installation du RICM, à son retour d'Algérie.
Depuis 1996, Date de transfert du RICM à Poitiers, le 3ème MIMa est le
seul régiment à tenir garnison à VANNES.
Fière de ses anciens régiments, Vannes les a honorés en
donnant leurs noms à plusieurs rues de la ville : rues des 10ème,28ème et
35èmeRA, des 65ème et 116ème RI, des 5ème RC et 505ème RCC, la rue des Paras de la 1ère demi BCCP.
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La CASERNE Colonel Pierre BOURGOIN 1907- 1970
____Né le 04 décembre 1907 à CHERCHELL en ALGERIE, le colonel Pierre BOURGOIN effectue son service militaire en 1928 au 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens où il est nommé sous-lieutenant de réserve. Promu lieutenant en 1938, il rejoint les Forces Françaises Libres en juin 1940 où il
est affecté au Bataillon de Marche n°2 pour prendre le commandement du groupe Franc.
Capitaine en décembre 1941, il s'engage comme volontaire à LONDRES aux Forces Françaises Libres. Mis à la disposition du Général Commandant les Forces Aériennes Françaises Libres, il est détaché aux services secrets britanniques, puis muté au 4ème Bataillon d’Infanterie de l’air.
Il participe à la Campagne de SYRIE où il est blessé une première fois et à celle de TRIPOLITAINE.
Avec la Brigade, il combat en LYBIE et en TUNISIE où, le
23 février 1943 il est très grièvement blessé. Pris à partie par l’aviation et
l’artillerie ennemies au retour d'une mission de reconnaissance, il a le bras
droit arraché, le bras gauche fracturé et la cuisse droite ouverte. Portant 37 traces de blessures, il se dissimule pendant 6 heures pour échapper à l'ennemi.
Amputé du bras droit, il prend néanmoins le commandement du 2eme Régiment de Chasseurs Parachutistes en mai 1943. Il est nommé commandant en Juin 1943.
Parachuté à la tête de son régiment sur les landes bretonnes en juin 1944, il rassemble autour de lui plus de 10 000 résistants et pendant deux mois, anime les Forces de l’intérieur. Il prend une grande part dans le succès de l’offensive alliée et est à l’origine de la libération de départements bretons.
En août 1944, il reçoit la mission de couvrir, avec son régiment, le flanc droit de l’ armée américaine dans sa marche à l’Est et en septembre, à la tête des troupes, il attaque une colonne allemande de 18 000 hommes qui remontait du sud ouest. A SAINT PIERRE LE MOUTIER, il capture 3 000
allemands et s'empare d'armement et de matériels en nombre considérable. Il participe ainsi à la reddition finale des troupes ennemies.
Promu lieutenant-colonel en novembre 1944, il est nommé colonel de réserve en septembre 1950. Blessé quatre fois, il est grand officier de la Légion d'Honneur, décoré de la croix de la Libération, de la rosette de la résistance et titulaire de la Croix de Guerre 39-45 avec 9 palmes et 2 étoiles d'argent.
Décédé en 1970, il est enterré au cimetière de PLUMELEC.
UN MONUMENT A ETE ERIGE A SA MEMOIRE ET INAUGURE LE 03 DECEMBRE 1992 DANS LA CASERNE QUI PORTE SON NOM SUR LE CAMP MILITAIRE DE MEUCON.
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LA DEMI-BRIGADE COLONIALE DE COMMANDOS PARACHUTISTES _______
La stèle des Unités de la 1/2 Brigade Coloniale des Commandos Parachutistes au camp de Meucon
HISTORIQUELA DEMI-BRIGADE COLONIALE DE COMMANDOS PARACHUTISTES a été créée le 1er octobre 1947.
Placée sous les ordres du Colonel MASSU, elle installe son siège administratif à VANNES. au quartier Delestraint aujourd'hui occupé par le
3eme RIMA, et ouvre une école de saut en parachute au camp de MEUCON.
Transformée le 1er janvier 1948 en demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, la formation s'étoffera très rapidement.
Jusqu'à la fm de la guerre d'Indochine. la Bretagne sera le fief des parachutistes coloniaux.
De 1948 à 1954, quatorze bataillons de paras colos destinés pour l'essentiel à servir en Extrême-Orient, y seront mis sur pied, brevetés pour, et préparés au combat.
Plus de 3 600 officiers, sous-officiers et parachutistes feront le sacrifice de leur vie en Indochine, sous la bannière des Paras Colos.
A l'issue de la campagne indochinoise, les parachutistes coloniaux quittent la terre bretonne pour le sud-ouest où naîtra à Bayonne la Brigade des Parachutistes Coloniaux.
46 années déjà depuis leur départ : le souvenir des Paras Colos reste gravé dans les cœurs bretons ; dont tant de proches ont servi et sont morts au
service de la France.
_____________________________________________________________________________________UN CERTAIN 2 SEPTEMBRE
____C'est une décision de Novembre 2004 , à l’échelon de la Présidence de la République qui décréta d'honorer solennellement le soixantième anniversaire de la fin des hostilités dans le Pacifique.
Deux cérémonies furent programmées pour le 2 Septembre 2005:
- l'une à FREJUS
- l'autre à PARIS, à l'Arc de Triomphe.
Les délais de mise en place paraissaient alors devoir être suffisants.
A FREJUS, le souvenir des derniers engagements ayant opposé les troupes
françaises aux Nippons devai être évoqué ainsi que leur prolongement dans ce qui devint la guerre d'Indochine.
C'est pourquoi, dès le mois de Mai 2005, l'apposition de plusieurs plaques
commémoratives concernant ces combats lointains, a été autorisée pour :
- La Fédération des Réseaux de Résistance en Indochine
- Le Comité d'Entente des Associations d'Anciens d'Indochine
- Les Personnels Féminins ayant servis en Indochine
- Le 2ème RPIMa pour ses anciens des deux BCCP
Le hasard fit qu'à la même époque, le CAMBODGE restituait à la France les corps de 300 militaires, inhumés jusque là à PHNOM PENH. On décida de leur rendre les honneurs ce 2 Septembre avant qu'ils ne reposent dans la Nécropole.
De leur coté, les « Anciens d'Indochine » avaient alerté les Membres de toutes leurs Associations, les incitant à venir nombreux...
En conséquence, au jour dit, leurs drapeaux se pressaient à FREJUS et un flot «d'Anciens » tentait d'approcher de la Nécropole
Stupeur, et grandes difficultés.A l’origine, ces cérémonies ayant un caractère national, devaient à être
présidées par le Ministre des Anciens Combattants s'appuyant sur ses Services du Protocole.
Mais notre Ministre ayant reçu une autre mission, une autorité de substitution fut désignée fin Août.
Malheureusement ces organisateurs, de la dernière heure, ont donné aux
arrivants, l'impression de ne pas très bien connaître les composants de la
Cérémonie, ni les motivations de ceux qui venaient y participer.
En effet, les consignes d'accès au périmètre officiel furent restrictives,
personne ne paraissant savoir qui devait être présent et pourquoi.
Un Ministre, envoyé en remplacement, n'était visiblement pas dans son domaine d'attribution.
Son allocution évoqua de façon terne et peu percutante la fin du second conflit mondial.
Certes, les honneurs furent rendus dignement aux restes des militaires ramenés du Cambodge.
Mais, c'est dans un désordre regrettable que les « Responsables » inaugurant les plaques furent invités à gagner la crypte
Bien entendu, dans cette dernière, se glissèrent des gens qui n'avaient rien à y faire à cet instant et les titulaires eurent quelque mal à se faire
reconnaître.
Les plaques commémoratives furent dévoilées, en hâte, sans panégérique puis la cérémonie clôturée rondement, pour permettre aux « parisiens » de rejoindre le TGV de 12 heures 38 à St Raphaël.
Sans fermer le ban et dans une cohue générale.Et pourtant, il y avait ce 2 Septembre à FREJUS de nombreux participants de qualité.
Ainsi, j'ai aperçu deux ou trois membres des Réseaux de Résistance en Indochine qui avaient fait l'effort d'être présents malgré leur âge.
La Veuve d'un camarade, représentant les anciens PQNCHARDIER était venue de Paris, mais ne pu accéder à la crypte.
Les représentantes du Personnel Féminin d’Indochine étaient dispersées…. ou avaient du repartir.
D'autres, venant de Marseille, et dont les cars furent déroutés, n'accédèrent qu'après la clôture.
Quant au 2"°° BCCP, première unité parachutiste des Troupes Coloniales,
leur Amicale avait réussi à déplacer de toute la France, une trentaine de
survivants, octogénaires pour la plupart.
Parmi eux, trois généraux, qui, certes, eurent droit à une chaise, mais
qu'aucune autorité ne vint saluer.
Venu de la REUNION, le drapeau du 2èmc RPIMa et le Commandant en second de l’Unité, n'ont pas été inclus dans la cérémonie et ont été confinés dans la crypte, seulement salués par les autorités comme au coin d'une rue.
Bref, cérémonie bâclée, confuse, et surtout sans relief.
Seul le soleil avait de la chaleur.
Dommage, nous ne serons plus là pour les éventuelles suivantes.
12 Septembre 2005
G.R. MARTY