pourquoi et les conséquences du Putsch du 22 avril 1961N'étant pas politicien et heureusement je vais éssayer de vous racontez ce putsch des Généraux du 23 avril 1961 où il y eu beaucoups de traitrises et ce à tous les niveaux politiques et militaires et qui comme vous le savez a marquer profondément la Légion et ses Parachutistes notament mais surtout une génération d'Officier ayant connus la deuxième guerre mondial ,l'Indo et en fin l'Algérie depuis sept ans .
Le putsch des Généraux du 23 avril 1961, également appelé putsch d'Alger, est une tentative manquée de coup d'État, par une partie des militaires de carrière de l'armée française en Algérie, et conduite par quatre généraux (Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller). Ils déclenchèrent cette opération en réaction contre la politique du Président de la République française Charles de Gaulle et de son gouvernement, qu'ils considéraient comme une politique d'abandon de l'Algérie française. Le général Raoul Salan a été invoqué par les putschistes, mais, si celui-ci n'a pas désapprouvé une telle méthode, il n'avait pas pour autant été informé des préparatifs par les Généraux.
Pourquoi en étaient t'ils arrivées a cette ultime action, le 8 janvier 1961, par un référendum organisé en métropole, les Français s'étaient prononcés en majorité en faveur de l'autodétermination de l'Algérie. C'est alors que des négociations secrètes avaient été ouvertes entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) lié au Front de libération nationale. Une partie des cadres de l'armée, qui avaient mené sept années de durs combats sous la direction de plusieurs gouvernements depuis le début de la Guerre d'Algérie, se sentit trahie par le pouvoir parisien, par le général de Gaulle, et voulut s'opposer ainsi aux projets d'indépendance de l'Algérie. Le pouvoir gaulliste était bien informé depuis plusieurs mois par la police</A> judiciaire d'Alger et les services de renseignements des intentions de certains militaires. L'année précédente, le 25 janvier 1960, pendant la semaine des barricades, le colonel Antoine Argoud s'était même entretenu avec Michel Debré pour demander un changement de politique, faute de quoi « une junte de colonels » renverserait le gouvernement pour maintenir l'Algérie comme territoire français. La tension étant montée tout au long de l'année 1960, une possibilité de coup d'État est alors dans tous les esprits en particulier au printemps 1961.
Les 5 jours du Putsch débutent le vendredi 21 avril 1961, les généraux en retraite</A> Raoul Salan, André Zeller, Maurice Challe et Edmond Jouhaud, secondés par les colonels Antoine Argoud, Jean Gardes, ainsi que Joseph Ortiz et Jean-Jacques Susini, prennent le contrôle d'Alger. Challe y critique alors la « trahison et les mensonges » du gouvernement envers les Algériens qui lui ont fait confiance, et annonce que :
« le commandement réserve ses droits pour étendre son action à la métropole et reconstituer un ordre constitutionnel et républicain gravement compromis par un gouvernement dont l'illégalité éclate aux yeux de la nation. »
Dans la nuit, le 1er régiment étranger de parachutistes (1er REP) sous les ordres du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc ( Le capitaine Saint Marc se trouvait alors à la tête du 1er REP par intérim, en l’absence de son chef le colonel Guiraud en permission en France), s’empare en trois heures des points stratégiques d'Alger, notamment du Gouvernement général, de l’hôtel de Ville et de l’aéroport d'Alger. Les chances de réussite sont toutefois minces, car le 1er REP ne représente que mille hommes, soit à peine 0,3 % des effectifs militaires français présents en Algérie. Le coup n'est pas suffisamment préparé pour rallier d'autres régiments, ou les fonctionnaires civils (policiers, administration préfectorale).Le préfet de police de Paris, Maurice Papon ( acien collabo), et le directeur de la Sûreté nationale, montent une cellule de crise dans un salon de la Comédie-Française, où le général de Gaulle assiste à une présentation de Britannicus. Le chef de l'État est informé pendant l'entracte par Jacques Foccart, secrétaire général aux Affaires africaines et malgaches, son plus proche collaborateur.Le lendemain samedi 22 avril 1961 La population d'Alger est réveillée, à 7 heures du matin, par un message lu à la radio : « L’armée a pris le contrôle de l’Algérie et du Sahara ». Les trois généraux , Maurice Challe, Edmond Jouhaud, et André Zeller, en accord avec les colonels Godart, Argoud et Lacheroy, font arrêter le délégué général du gouvernement, Jean Morin, le ministre des transports, Robert Buron, qui se trouvait en voyage, et un certain nombre d’autorités civiles et militaires. Quelques régiments se mettent sous les ordres des généraux.
À Paris, la police arrête dans la matinée le général Jacques Faure, six autres officiers et quelques civils. Lors du Conseil des ministres à 17 heures, de Gaulle, serein, déclare « Ce qui est grave dans cette affaire, messieurs, c’est qu’elle n’est pas sérieuse ». L’état d’urgence est décrété en Algérie. Les partis de gauche, les syndicats et la Ligue des droits de l’Homme, appellent à manifester « l’opposition des travailleurs et des démocrates au coup de force d’Alger » (la gauche tout comme en Indo est contre l'armée).
Vers 19h, Challe s’exprime à la radio d’Alger :« Je suis à Alger avec les généraux Zeller et Jouhaud, et en liaison avec le général Salan pour tenir notre serment, le serment de l’armée de garder l’Algérie pour que nos morts ne soient pas morts pour rien. Un gouvernement d’abandon s’apprête aujourd’hui à livrer définitivement l’Algérie à l’organisation extérieure de la rébellion. L’armée ne faillira pas à sa mission et les ordres que je vous donnerai n’auront jamais d’autres buts. »
Le Dimanche 23 avril 1961
le Général Salan arrive d’Espagne. le Général Challe, refuse d’armer les activistes civils.
À 20 heures, Charles de Gaulle, vêtu de son ancien uniforme de général, paraît à la télévision, et prononce un discours appelant les soldats d'Algérie, les Français, d'Algérie ou de métropole, à refuser le coup d'État ; il informe également des mesures qu'il prend :
« Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un pronunciamiento militaire. Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de généraux en retraite</A> ( L'expression quarteron de généraux a été relevée comme impropre, en ce qu'elle fait référence au nombre quatre, alors que quarteron désigne originellement un quart de cent</A> soit 25. Néanmoins le mot peut être employé avec le sens de petit groupe.) Il a une réalité : un groupe d'officiers, partisans, ambitieux et fanatiques. Ce groupe et ce quarteron possèdent un savoir-faire expéditif et limité. Mais ils ne voient et ne comprennent la Nation et le monde que déformés à travers leur frénésie. Leur entreprise conduit tout droit à un désastre national. Voici l'État bafoué, la Nation défiée, notre puissance ébranlée, notre prestige international abaissé, notre place et notre rôle en Afrique compromis. Et par qui ? Hélas ! hélas ! hélas ! par des hommes dont c'était le devoir, l'honneur, la raison d'être de servir et d'obéir.
Au nom de la France, j'ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soient employés pour barrer partout la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire. J'interdis à tout Français et, d'abord, à tout soldat, d'exécuter aucun de leurs ordres.
Devant le malheur qui plane sur la patrie et la menace qui pèse sur la République, ayant pris l'avis officiel du Conseil constitutionnel, du Premier ministre, du président du Sénat, du président de l'Assemblée nationale, j'ai décidé de mettre en cause l'article 16 de notre Constitution. A partir d'aujourd'hui, je prendrai, au besoin directement, les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances.
Françaises, Français ! Aidez - moi ! »
Conformément à l'article 16 de la constitution, de Gaulle se saisit alors des pleins pouvoirs.« Cinq cent</A> mille gaillards munis de transistors », comme dira de Gaulle à propos du contingent, ont entendu son appel à la désobéissance légitime ( tien comme le 18 juin 40 ),
À 0h45, le premier ministre Michel Debré apparaît à la télévision et appelle la population à se rendre sur les aéroports « à pied ou en voiture », « dès que les sirènes retentiront », pour « convaincre les soldats engagés trompés de leur lourde erreur » et repousser les putschistes : on s'attendait en effet à des parachutages ou des atterrissages de troupes sur les aéroports. Mais la consigne lancée par Debré dans son affolement aurait risqué, si elle avait été suivie, d'encombrer les voies conduisant aux aérodromes, et de gêner davantage la riposte des forces de l'ordre que les parachutistes .
Des volontaires, anciens de la France libre et jeunes gaullistes de Gauche (UDT), se rassemblèrent dès le lundi matin à Paris, au Petit Palais, pour soutenir militairement de Gaulle, il ne semble pas que des armes leur aient été distribuées. Quant aux syndicats ils décidèrent pour le lendemain une grève générale d’une heure qui fut fortement suivie.
( Selon le journaliste Pierre Abramovici et le politiste Gabriel Périès dans leur livre La Grande Manipulation, les putschistes n'avaient pas les moyens d'envoyer des parachutistes à Paris, car les avions de transport de troupe étaient trop peu nombreux et incapables de transporter des véhicules. Le gouvernement connaissait cette faiblesse, mais, d'un autre coté, n'était pas sûr du loyalisme absolu des cadres d'active de métropole.)Le mardi 25 avril 1961 Les généraux putschistes se font acclamer une dernière fois et le mercredi 26 avril progressivement, les troupes ayant suivi les généraux se rendent. Les insurgés se retirent avec les parachutistes du 1er REP à Zéralda à 30 km d’Alger. Le commandant Denoix de Saint-Marc, qui avait le premier suivi les généraux, se constitue prisonnier. Le général Challe se rend aux autorités (il est aussitôt transféré en métropole). Le putsch a échoué, mais l'article 16 reste en vigueur pendant cinq mois pour éviter tout nouveau soulèvement.(de Gaulle se saisit alors des pleins pouvoirs)
Par la suite le 1er REP Suite à l'échec du putsch, est dissout le 30 avril à la demande de Pierre Messmer, ministre des armées. Les Légionnaires quittent leur camp de Zeralda en chantant la chanson d'Édith Piaf : Non, je ne regrette rien. Le Haut Tribunal militaire condamne le Général Challe et le Général André Zeller à 15 ans de réclusion. Ils sont amnistiés et réintégrés dans leurs dignités militaires 5 ans plus tard. le Général Salan et le Général Jouhaud s'enfuient, avant d'être arrêtés et condamnés, le premier à la détention à perpétuité, et le second, qui était pied-noir, à la peine de mort (qui fut ensuite commué). Les partisans acharnés de l’Algérie française entrent dans l’action clandestine avec l’Organisation armée secrète (OAS). le Général Salan et le Général Jouhaud en prennent la tête avec Jean-Jacques Susini. Les condamnations pénales sont effacées par la loi d'amnistie de juillet 1968.
Les généraux encore vivants sont réintégrés dans l'armée (corps de réserve) en novembre 1982, par une loi d'amnistie. Il s'agit du Général Raoul Salan et du Général Edmond Jouhaud, ainsi que six généraux ayant joué des rôles moins importants :
le Général Pierre-Marie Bigot, 73 ans, ancien commandant de la région aérienne d’Alger, libéré en 1965
Jacques Faure, 77 ans, représentant des putschistes à Paris, libéré en 1966
le Général Marie-Michel Gouraud, 77 ans, commandant le corps d'armée de Constantine, libéré en 1965
Gustave Mentré, 73 ans, qui ne fera pas de prison
le Général Jean-Louis Nicot, 71 ans, major général de l’armée de l'air, qui n’avait pas voulu organiser la protection de la métropole contre une possible opération aéroportée des putschistes, libéré en 1965.
le Général André Petit, 72 ans, qui avait accepté le commandement militaire d’Alger, et avait été libéré en 1964.
Amnistier des généraux félons ? Jamais... A la fin de 1982, alors que François Mitterrand et les socialistes sont au pouvoir depuis un an et demi, leur première crise sérieuse va opposer le premier aux seconds. Huit anciens généraux putschistes de 1961 sont au coeur de la très violente controverse qui amènera les députés socialistes conduits par leur président de groupe à l’Assemblée nationale, Pierre Joxe, à amender le projet de loi présenté par le gouvernement de Pierre Mauroy. Le Premier ministre devra finalement faire appel, pour la première fois du septennat, à l’article 49.3 pour faire passer le texte de loi dans son intégralité. En laissant d’un côté quelques cicatrices sur les députés socialistes, mais en donnant de l’autre un gage de bonne volonté à l’armée pour laquelle l’épisode algérien reste une source, désormais tacite mais toujours lancinante, de rancune.Ainsi donc, en novembre 1982, les putschistes d’Alger sont-ils réintégrés dans tous leurs droits et prérogatives par le Parlement, alors que Bollardière, Binoche et Sanguinetti se morfondent toujours dans le statut de retraités. Leur réhabilitation faisait pourtant si peu de doute que le général Jeannou Lacaze, chef d’état-major des armées, avait fait savoir au ministre Charles Hernu, dans les semaines qui avaient suivi son arrivée, qu’il ne serait pas convenable de les réintégrer sans que Salan, Jouhaud et leurs collègues le soient aussi...
Il en résultat que la liberté d’expression des militaires est régie par deux textes distincts. Le statut général des militaires qui rappelle dans son article 7 le socle des démocraties, à savoir que « les opinions ou croyances, philosophiques, religieuses ou politiques sont libres ». Mais c’est pour ajouter aussitôt que « les militaires en activité de service doivent obtenir l’autorisation du ministre lorsqu’ils désirent évoquer publiquement des questions politiques ou mettant en cause une puissance étrangère ou une organisation internationale ». Le second texte de référence est une instruction ministérielle publiée par le ministre de la Défense, Michel Debré, le 29 septembre 1972. Il précise que les militaires sont tenus, comme tous les fonctionnaires, au devoir de réserve. Dont l’appréciation est laissée pour une large part à l’analyse personnelle : « L’étendue de ce devoir varie évidemment en fonction de la situation personnelle de chacun, caractérisée notamment par le grade détenu et par l’emploi occupé, en fonction aussi des circonstances et en particulier de la diffusion qui est susceptible d’être donnée aux points de vue exprimés. Mais chacun, en fonction de ces différents éléments, doit être en mesure d’apprécier ses respon­sabilités propres. Dans tous les cas aussi, chacun veillera à ce que l’usage de sa liberté d’expression n’aboutisse pas à franchir le seuil de la polémique sur le plan des personnes ou des différentes catégories de personnel que comprennent les armées. »