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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 Annimal de compagnie!

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2 participants
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Roger Bodson
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MessageSujet: Annimal de compagnie!   Annimal de compagnie! EmptyDim 17 Mai - 7:31

Un ver à soi.


Le 3 novembre 1959, notre ami Maurice arrive à la citadelle de Namur pour effectuer son service militaire dans les Commandos.Et s’il se fait rapidement de nouveaux amis, la vie de dingue que les instructeurs lui font subir ( la même que toute recrue Para-Commando a mené depuis la création de ces unités d’élites) le stresse un peu. Si seulement il pouvait avoir un dérivatif pour supporter cette vie de fou, courir du matin jusqu’au soir, down! up! down! up!, à gauche… gauche, à droite …droite, vite! plusvite !encore plus vite! Cela n’arrête pas, ce cirque infernal ne finira donc jamais.

Et un matin, Maurice croit avoir trouvé la solution, avoir une mascotte. Mais comme un chat ou un chien ne sont pas bien vu au Bataillon il opte pour un animal beaucoup plus discret, du moins le croit-il. Et on ne sait pas comment, voici qu’il adopte un ver solitaire. Enfin un peu de compagnie autre que les copains de chambrée qui sont aussi crevés que lui le soir.

Et il chouchoute sa petite bestiole, il la nourrit abondamment. C’est que cela mange un ténia, cela mange même énormément. Il s’aperçoit bien vite que son protégé se nourrit à
son détriment. Si ce parasite se développe, Maurice lui a toujours faim. Il ne parvient plus à se rassasier. Les copains de chambrée
s’empressent
de passer avant lui au réfectoire pour être sur d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Il faut prendre une décision, et malgré l’attachement qu’il peut éprouver pour cette petite bèbète, il va à l’hôpital militaire de Namur. Il faut ce qu’il faut et le voici débarrassé de cet
encombrant locataire. Du moins le croit-il.


Fin février 60, le 17e détachement part pour Kamina. Et là le cirque recommence, exercices, ground trainning, et enfin les sauts en parachute. Notre ami s’aperçoit bien vite qu’un
passager clandestin est parti pour l’Afrique avec eux, plus exactement avec lui. A l’hôpital militaire de Namur, ils lui avaient laissé la tête du ténia, et celui-ci se développait à
nouveau. Maurice avait toujours la fringale. Un commando de vingt ans, avec tous les efforts qu’il fournit sans arrêt, c’est normal qu’il ait bon appétit. Mais quand de plus il abrite un
ver solitaire, il ne mange plus, il dévore. Un jour, après avoir fait des exercices dans les matitis, son peloton revenait fourbu vers le cantonnement. La plupart des hommes se dirigeaient soit vers les douches soit vers leur lits, Maurice lui se dirigea tout
droit vers le réfectoire et englouti 10 à 12 steaks. Cela ne pouvait plus durer, sous la pression de ses copains il retourna à l’hôpital, mais à Kamina cette fois. Et là on réussit enfin
à le débarrasser de son ténia, tête comprise. Au grand soulagement de ses frères d’armes qui pouvaient enfin compter sur des rations normales.


Ce qui ne les empêchent pas de rappeler, à la moindre occasion,
cette
histoire à notre ami Maurice JASON.




Propos recueillis par

Roger BODSON.
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Roger Bodson
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MessageSujet: Re: Annimal de compagnie!   Annimal de compagnie! EmptyDim 17 Mai - 9:58

N'ayant pas réussis à mettre mon texte en bonne forme et à l'éditer pour la corriger, je me vois contraint de le republier.
Merci de votre compréhension.
Roger.
PS: Ce texte est ecris à partir de souvenirs réels raconté par mon ami Maurice Jason, et bien sur ecrit avec son approbation.




Un ver à soi.



Le 3 novembre 1959, notre ami Maurice arrive à la citadelle de Namur pour effectuer son service militaire dans les Commandos.

Et s’il se fait rapidement de nouveaux amis, la vie de dingue que les instructeurs lui font subir ( la même que toute recrue Para-Commando a mené depuis la création de ces unités d’élites) le stresse un peu. Si seulement il pouvait avoir un dérivatif pour supporter cette vie de fou, courir du matin jusqu’au soir, down! up! down! up!, à gauche… gauche, à droite …droite, vite! plus vite ! encore plus vite! Cela n’arrête pas, ce cirque infernal ne finira donc jamais.

Et un matin, Maurice croit avoir trouvé la solution, avoir une mascotte. Mais comme un chat ou un chien ne sont pas bien vu au Bataillon il opte pour un animal beaucoup plus discret, du moins le croit-il. Et on ne sait pas comment, voici qu’il adopte un ver solitaire. Enfin un peu de compagnie autre que les copains de chambrée qui sont aussi crevés que lui le soir.

Et il chouchoute sa petite bestiole, il la nourrit abondamment. C’est que cela mange un ténia, cela mange même énormément. Il s’aperçoit bien vite que son protégé se nourrit à son détriment. Si ce parasite se développe, Maurice lui a toujours faim. Il ne parvient plus à se rassasier. Les copains de chambrée s’empressent de passer avant lui au réfectoire pour être sur d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Il faut prendre une décision, et malgré l’attachement qu’il peut éprouver pour cette petite bèbète, il va à l’hôpital militaire de Namur. Il faut ce qu’il faut et le voici débarrassé de cet encombrant locataire. Du moins le croit-il.

Fin février 60, le 17e détachement part pour Kamina. Et là le cirque recommence, exercices, ground trainning, et enfin les sauts en parachute. Notre ami s’aperçoit bien vite qu’un passager clandestin est parti pour l’Afrique avec eux, plus exactement avec lui. A l’hôpital militaire de Namur, ils lui avaient laissé la tête du ténia, et celui-ci se développait à nouveau. Maurice avait toujours la fringale. Un commando de vingt ans, avec tous les efforts qu’il fournit sans arrêt, c’est normal qu’il ait bon appétit. Mais quand de plus il abrite un ver solitaire, il ne mange plus, il dévore. Un jour, après avoir fait des exercices dans les matitis, son peloton revenait fourbu vers le cantonnement. La plupart des hommes se dirigeaient soit vers les douches soit vers leur lits, Maurice lui se dirigea tout droit vers le réfectoire et englouti 10 à 12 steaks. Cela ne pouvait plus durer, sous la pression de ses copains il retourna à l’hôpital, mais à Kamina cette fois. Et là on réussit enfin à le débarrasser de son ténia, tête comprise. Au grand soulagement de ses frères d’armes qui pouvaient enfin compter sur des rations normales.

Ce qui ne les empêchent pas de rappeler, à la moindre occasion, cette histoire à notre ami Maurice JASON.



Propos recueillis par

Roger BODSON.

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MessageSujet: Re: Annimal de compagnie!   Annimal de compagnie! EmptyDim 17 Mai - 10:26

même avec de l'humour,j'apprends !!!!

je ne pensé pas qu'un vers solitaire,est comme une tique sur son chien,avoir la tête,sinon cela repousse.

remarquez en parlant de tique,cela me rappelle qu'en Guyane(dans la petite jungle),et pour une nuit j'ai eu cette "compagnie".
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Sergent LOMBART
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MessageSujet: Re: Annimal de compagnie!   Annimal de compagnie! EmptyDim 17 Mai - 17:58

Bravo Roger :cheers:

En fait, ceux et celles, qui passent leur temps, a se miroiter dans une glace, monter sur leur balance, dépenser un fric fou en régimes divers, a lécher les boites, plutôt que de manger leurs contenu....

Devraient se faire mettre un ténia...


:lol!:
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