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| Le carnage islamiste, nouveau produit d’exportation britannique | |
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Philippe MULLER Expert
| Sujet: Le carnage islamiste, nouveau produit d’exportation britannique 12th Septembre 2010, 11:03 | |
| En Grande-Bretagne, l’enquête sur le terrorisme la plus longue et la plus importante s’est terminée le mois dernier par la condamnation de trois musulmans britanniques. Leur complot de 2006 prévoyait de faire exploser des avions de lignes transatlantiques dans le but de tuer jusqu’à 10 000 personnes. Cette catastrophe évitée de justesse nous rappelle douloureusement le danger que fait peser sur le monde l’Islam radical basé au Royaume-Uni.
Version originale anglaise : Britain’s New Export : Islamist Carnage Adaptation française : Johan Bourlard
La Heritage Foundation qualifie l’islamisme britannique de « menace directe pour la sécurité » des États-Unis, tandis que The New Republic le désigne comme « la plus grande menace contre la sécurité des États-Unis ». Ce que confirme l’administration. Ainsi, le Ministère britannique de l’Intérieur a, en 2003, élaboré un dossier attestant que le pays constituait une « base importante » du terrorisme. Une étude menée par la CIA en 2009 concluait que les ressortissants britanniques d’origine pakistanaise nés en Grande-Bretagne (qui, grâce à un programme d’exemption de visa, peuvent entrer librement aux États-Unis), constituent la source la plus probable du terrorisme en Amérique.
Ces rapports ont été confirmés, mis à jour et documentés par le Centre for Social Cohesion de Londres dirigé par le remarquable Douglas Murray et qui vient de publier un ouvrage de 535 pages, intitulé Islamist Terrorism : The British Connections (« Les connexions britanniques du terrorisme islamiste ») et écrit par Robin Simcox, Hannah Stuart et Houriya Ahmed. Le livre présente essentiellement des informations biographiques détaillées sur deux types d’auteurs de ce qu’il appelle « Islamism related offences » ou, en abrégé, IROs (« attaques liées à l’islamisme »), c’est-à-dire des incidents dont il est prouvé que les croyances islamistes en sont le motif principal.
L’une des deux listes contient des informations sur 127 individus condamnés pour des IROs ou des suicides dans des IROs en Grande-Bretagne. L’autre fournit les biographies de 88 individus ayant des liens avec la Grande-Bretagne et qui se sont impliqués dans des IROs ailleurs dans le monde. L’étude couvre onze années, de 1999 à 2009.
Les terroristes britanniques présentent, de façon consternante, les traits de la normalité. Ce sont la plupart du temps des hommes (96 pour cent) jeunes (âge moyen : 26 ans). Près de la moitié est originaire du sous-continent indien. Pour ceux dont le parcours éducatif est connu, la plupart ont fréquenté l’université. Pour ceux dont l’occupation est connue, la plupart ont un emploi ou sont étudiants à plein temps. Deux tiers d’entre eux sont des ressortissants britanniques, deux tiers n’ont aucun lien avec des organisations terroristes proscrites et deux tiers ne sont jamais allés à l’étranger pour y fréquenter des camps d’entraînement terroristes.
En résumé, la plupart des IROs sont perpétrées par des musulmans tout à fait ordinaires dont l’esprit a été capté par la force et la clarté de l’idéologie islamiste. Si seulement les terroristes se retrouvaient exclusivement parmi les psychopathes, cela faciliterait la façon d’aborder et de faire disparaître le problème.
Les services de sécurité britanniques estiment à plus de 2000 le nombre d’individus résidant en Grande-Bretagne qui représentent une menace terroriste ; ce qui implique non seulement que l’« accord de sécurité », qui naguère protégeait partiellement le pays contre des attaques menées par ses propres musulmans, est mort depuis longtemps mais aussi que le Royaume-Uni peut être confronté à la pire menace terroriste interne que puisse connaître un pays occidental, à l’exception d’Israël.
Quant au second groupe – celui des islamistes liés à la Grande-Bretagne et impliqués dans des attaques dans d’autres pays – les auteurs du rapport s’expriment avec réserve : leur information n’étant qu’un échantillonnage et non une liste exhaustive, ils ne fournissent pas d’analyses statistiques. Cependant leur échantillon, qui indique l’ampleur du phénomène, m’a permis de dresser une liste de pays (avec le nombre d’auteurs liés à la Grande-Bretagne) dans lesquels se sont produites des IROs liées à la Grande-Bretagne.
La liste publiée par le Centre mentionne l’Afghanistan (12), l’Algérie (3), l’Allemagne (3), l’Arabie Saoudite (1), l’Australie (1), l’Azerbaïdjan (1), la Belgique (2), la Bosnie (4), le Canada (1), l’Espagne (2), les États-Unis (14), la France (7), l’Inde (3), l’Irak (3), Israël (2), l’Italie (4), la Jordanie (1), le Liban (1), le Maroc (2), le Pakistan (5), les Pays-Bas (1), la Russie (4), la Somalie (1) et le Yémen (10). À cette liste, j’ajoute l’Albanie, qui fut le théâtre d’une attaque avant 1999, ainsi que le Bangladesh et le Kenya qui semblent avoir été passés sous silence.
Les deux auteurs de l’attaque-suicide dirigée contre une boîte de nuit, à Tel Aviv.
En tout, 28 pays ont été attaqués par des terroristes islamistes basés en Grande-Bretagne, ce qui donne une idée de la menace qu’ils représentent pour le monde. Excepté l’Inde, les pays visés sont de deux types : occidentaux d’une part et à majorité musulmane d’autre part. Un curieux trio composé des États-Unis, de l’Afghanistan et du Yémen a supporté le plus grand nombre de terroristes liés à la Grande-Bretagne.
Ces renseignements suscitent plusieurs questions : tout d’abord, combien de temps encore faudra-t-il aux autorités britanniques pour réaliser que leur politique actuelle – essayer d’améliorer la situation matérielle des musulmans et, dans le même temps, apaiser les islamistes – passe à côté de l’impératif idéologique ? Ensuite, les preuves accumulées jusqu’à présent tendent à indiquer qu’en fin de compte les IROs renforcent la cause islamiste en Grande-Bretagne ; cette tendance va-t-elle se confirmer, même si la violence persiste, ou les IROs vont-elles subir un contrecoup ?
Enfin, que va-t-il falloir en termes de destruction pour que les gouvernements étrangers fixent leurs procédures d’immigration d’après ces quelques pour cent de Britanniques – la population musulmane – d’où les auteurs d’attaques proviennent exclusivement ? Cette perspective peut sembler désagréable, mais elle vaut mieux qu’une explosion.
Ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur. Par Daniel Pipes, Armées.com10 septembre 2010 | |
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