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| « Ils sont tous revenus » | |
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Philippe MULLER Expert
| Sujet: « Ils sont tous revenus » Mar 15 Fév 2011 - 20:59 | |
| sudouest.fr 14 février 2011 06h00 | Par Didier Faucard : - Citation :
Une prise d'armes, sur la place du Champ-de-Mars à Angoulême, a été l'occasion de marquer officiellement le retour des troupes parties au Kosovo et en Afghanistan.
Une prise d'armes pour célébrer les retours du Kosovo et d'Afghanistan, samedi. PHOTO Isabelle Louvier
Les uns, une centaine d'hommes, étaient rentrés, à la mi-décembre, suite à une mission de six mois en Afghanistan. Les autres (150 militaires) ont fait de même à la mi-janvier, après avoir passé quatre mois au Kosovo.
Mais, samedi, c'est d'une manière officielle que le 1er RIMa, soutenu par la Ville d'Angoulême fière de ses militaires, a tenu à rendre hommage à ses hommes, à travers une prise d'armes organisée au Champ-de-Mars. « Avant tout, je suis particulièrement heureux que tous les hommes soient rentrés, même si nous en avons eu un grièvement blessé (lire plus loin) », confiait le colonel Franck Barrera, commandant du régiment de marine.
Satisfait de constater que les deux missions de sécurisation des régions confiées à ses troupes ont été couronnées de succès. « Nous n'allions pas là-bas pour faire la guerre, mais bien pour améliorer la sécurité des populations », ajoute le colonel Barrera (1).
Situation tendue au Kosovo
Au Kosovo, le capitaine Morot à la tête de 119 hommes de l'escadron d'éclairage et d'investigation, a mené une opération de contrôle d'une zone, au nord des Balkans, « où au nord, il y a une majorité d'habitants d'origine serbe, et au sud une majorité d'origine albanaise ». Parmi ses missions, protéger un monastère de sœurs orthodoxes. À charge, aussi, pour les Français de maintenir le fragile équilibre de paix entre les deux communautés.
Un équilibre prêt à se rompre à tout moment. « La tension est toujours extrêmement forte. Il suffit d'un rien pour mettre le feu aux poudres », témoigne le capitaine Morot. « Si la minorité serbe qui vit avec les Kosovars a accepté la situation, ceux qui vivent au nord n'ont jamais accepté l'indépendance du Kosovo. Ils ont un sentiment national exacerbé et se réfèrent toujours aux autorités de Belgrade et non de Pristina », poursuit-il.
Plutôt bien perçues par la population, les forces françaises n'ont néanmoins pas eu à déplorer d'événement particulier. Le seul incident a eu lieu après un match de basket. Des coups de feu ont été tirés sur le pont qui sépare les deux communautés. « La preuve que tout peut se dégrader très vite », souligne le capitaine Morot. Lequel se veut, tout de même optimiste. « Lorsque nous sommes partis, les prémices d'un dialogue entre le Kosovo et la Serbie étaient en train de se mettre en place. »
Un blessé en Afghanistan
En Afghanistan, les militaires du 1er RIMa étaient intégrés à la brigade française Lafayette. « Nous avons été affectés dans un camp isolé qui comprenait, au total 200 personnes, dans la région du Surobi. », indique le capitaine Baron qui commandait l'escadron angoumoisin.
La mission était, là, d'assister l'armée afghane pour combattre un foyer d'insurrection assez fort. « On devait combattre des islamistes venus d'un peu partout. C'était un djihad international. » Les soldats du RIMa ont dû, ainsi, essuyer une trentaine d' accrochages. « Cela allait de tirs avec des vieux fusils de chasse, aux tirs de mortiers, en passant par les rafales de Kalachnikov », témoigne le capitaine Baron. « Finalement, cela n'a pas été énorme. Sur une mission de six mois, cela fait un par semaine. Mais, il fallait toujours demeurer vigilants », note-t-il.
L'un de ses hommes a, cependant été grièvement blessé lors de l'un de ces affrontements. « Il a reçu une balle dans la tête. Il est passé très près de la mort. Heureusement, grâce à la qualité des soins reçus, il s'en est sorti. Il est en train de récupérer dans un hôpital », raconte le capitaine Baron.
Comme au Kosovo, l'expérience afghane est considérée comme extrêmement profitable par les militaires du 1 er RIMa. « Elle nous a permis de nous souder encore un peu plus. Il faut, à présent, que nous la partagions avec les autres membres du régiment », termine le capitaine Baron.
(1) Un escadron du 1er RIMa est, également, en ce moment à Djibouti. Un autre va y partir. Un troisième va s'envoler vers Mayotte. Enfin une autre mission partira en Afghanistan, en juin 2012.
Charente · Angoulême
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