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| Comprendre la situation en République centrafricaine 27 mars 2013 | |
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Kéo Expert
| Sujet: Comprendre la situation en République centrafricaine 27 mars 2013 Sam 30 Mar 2013 - 22:33 | |
| Comprendre la situation en République centrafricaine Mercredi, 27 Mars 2013 15:22
Par Bernard LUGAN . (Afrique réelle)….
Dimanche 24 mars, le président centrafricain Bozizé a quitté Bangui pour la RDC et les rebelles du Seleka ont pris la ville. Une razzia lancée par deux ou trois centaines de coupeurs de route s’est donc transformée en une entreprise de conquête du pouvoir car, au noyau centrafricain du mouvement, se sont agrégés des Tchadiens voulant abattre le régime du président Déby et des Soudanais.
Si ces évènements avaient pour c.nséquence le rapatriement du contingent tchadien qui combat aux côtés des forces françaises au Mali, on ne comprendrait pas que Paris n’ait pas « anticipé ». La situation doit donc être suivie avec une grande attention car il serait irresponsable de laisser se créer un foyer de déstabilisation au sud du Tchad au moment où la contagion sahélienne touche déjà le nord du Nigéria.
A la fin du mois de décembre 2012, en RCA (République de Centrafrique), venus du nord du pays, les rebelles du Seleka tentèrent déjà de prendre la capitale Bangui pour en chasser le général Bozizé. L’interposition des forces françaises et de détachements tchadiens, congolais, puis sud-africains les en dissuada.
Dans mon communiqué en date du 28 décembre 2012, j’écrivais : « Jusqu’à la prochaine fois… ». Cette « prochaine fois » est arrivée… trois mois plus tard.
Depuis des années, plusieurs mouvements de rébellion à base ethnique ou tribale n’ont cessé de contester le pouvoir du président Bozizé. Son armée fantôme, les FACA (Forces armée centrafricaines), à composition Gbaya, fut incapable de leur faire face.
Dernier venu, le Seleka (coalition en langue sango), est un conglomérat de plusieurs mouvements ethno-microscopiques dirigés par des chevaux de retour de toutes les aventures centrafricaines. Il n’a pas de plate-forme politique et il est essentiellement composé de cinq minuscules partis nordistes, émanations de petites tribus dont les Gula et les Runga qui habituellement se détestent et qui en constituent le fer de lance.
Ces deux tribus ont chacune leur façade politique :
- La CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) est un mouvement Runga à dominante islamique recrutant également parmi les rebelles soudanais et tchadiens. Implanté dans le nord-est du pays, il est dirigé par le « général » Noureddine Adam et son financement est assuré par les diamants.
- L’UFDR (Union des forces démocratiques pour le Rassemblement) est l’émanation des Gula et a pour chef Michel Am Nondroko Djotodia.
A ce noyau se sont agglomérés plusieurs autres partis tout aussi microscopiques dont :
- Le FDPC (Front démocratique du peuple centrafricain) d’Abdoulaye Miskine, de son vrai nom Martin Koutamadji, d’ethnie N’Gama, elle aussi nordiste.
- Le CPSK (Convention patriotique pour le salut du kodro ce qui signifie pays en sango) de Mohamed-Moussa Dhaffane, un Gula auto proclamé « à titre exceptionnel et honorifique au grade hors-hiérarchie de général major assimilé des Forces armées ».
- L’A2R (Alliance pour la renaissance et la refondation), mouvement clandestin rassemblant des officiers opposés à la mainmise des Gbaya sur l’armée. [...] voir la suite sur le site ASAF | |
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