Affaire Habré : Le témoignage d’un Général de l’Armée française Rédigé le Dimanche 21 Juillet 2013 à 17:48 | Lu 278 fois | Lu dans FERLOO.com ICI
Dans un document dont nous avons reeçu copie, un ex-général del'armée français apprte du soutient au président Habré.
ATTESTATION
Je, soussigné, Général (cr) Jean GRANGEON, né le 9 octobre 1930 à Saint-Etienne 42000 France, de nationalité française.
Profession : retraité
Lien de parenté : néant
Atteste avoir été des faits suivants et relate ce qui suit :
A l’issue de ma carrière militaire qui m’avait fait connaître le Tchad, en fin d’opération Manta, et pendant l’opération Epervier, lors de la remise à niveau de la piste de N’djaména, suite à son bombardement par l’aviation libyenne, j’ai été mis en place par la Coopération Civile Française comme Conseiller Technique auprès du Président de la République Tchadienne : son Excellence Hissein Habré.
Ma mission était de mettre sur pied, pour ce pays, une Unité Militaire d’infrastructure. De plus, je conseillais le Président principalement pour la partie infrastructure aéronautique. C’est dans ce cadre que, pendant plus de trois ans, j’ai côtoyé le Président Hissein Habré, que j’estime à sa juste valeur.
Tout d’abord, le Président m’a permis de remplir ma mission en m’accordant les moyens personnels mais surtout techniques et financiers pour la mise sur pied du Génie Routier Tchadien. Une fois cette unité créée, son soutien actif moral m’a permis avec cette unité, de réaliser, en dur, la piste aérienne de Faya-Largeau, au moindre coût. Sans son soutien actif moral, cette piste n’aurait pu être réalisée et le B.E.T. (Borkou Ennedi Tibesti) ne posséderait pas, aujourd’hui, une Piste pour gros porteurs, qui permettrait, un jour, le développement économique et touristique de cette grande région.
Grâce à ma fonction, j’ai approché de près le Président Hissein Habré, lui parlant seul à seul, et lui faisant des propositions qu’il a toujours acceptées lorsqu’il estimait qu’elles allaient dans le sens de l’unité et de l’indépendance de son pays.
En effet, si le Président Hissein Habré a été un chef de guerre, c’est surtout et avant tout un homme politique de valeur, plaçant, en priorité, l’indépendance et l’unité de son pays, sans chercher les avantages financiers personnels. J’en veux pour preuve le fait que malgré sa fonction, il ne se soit jamais attribué aucun grade, ni Général, et encore moins Maréchal. Il n’avait pas besoin de cela pour s’imposer à tous y compris auprès des militaires, par son travail, sa ténacité et sa respectabilité.
Pour ma part, je considère le Président Hissein Habré comme le Président qui a réalisé l’unité territoriale du Tchad :
- en boutant hors du Tchad l’ennemi libyen qui occupait la moitié de son pays ;
- en éradiquant toutes les rébellions locales qui semaient le désordre ;
- en ralliant les principaux opposants ;
- en engageant la procédure auprès de la Cour Internationale de la Haye dont la décision a permis de faire rendre au Tchad la bande d’Aozou par la Libye.
Bien sûr, ces différentes actions n’ont pu, sauf la dernière, être obtenues sans morts, mais cela n’a rien à voir avec ce qui est reproché au Président et avec un crime contre l’humanité.
Le Président était trop occupé par son travail pour qu’il ait eu le temps matériel de participer à ce qu’il lui est reproché. Bien sûr, parfois dans le feu de l’action les ordres sont dépassés et il peut y avoir des bavures, mais dans quel pays n’y en a-t-il pas eues au moment de la libération et de la naissance d’un pays indépendant ?
Le Président Hissein Habré a pu créer les conditions qui ont permis l’unité du Tchad et éviter les rivalités partisanes y compris religieuses. J’en veux pour preuve la réponse faite par lui à l’imam de la mosquée de Ndjaména qui avait eu tendance à faire du prosélytisme lors d’une fête de mouton : « il ne faut jamais oublier que le Tchad est un pays non seulement multiethniques mais aussi multiconfessionnels ».