Avec du retard, sorry.....
De son côté, le Pouvoir à Paris réagit dés le 22 avril. Pierre MESSMER, le Ministre des armées, ordonne de s'opposer à la révolte par tous les moyens. Louis JOXE, dépêché sur place à ORAN, s'assure du loyalisme de nombreux cadres. A PARIS, Roger FREY ministre de l'intérieur, brise dans l'oeuf l'antenne parisienne de la conjuration, par une série d'arrestations.
Lors d'un conseil extraordinaire qui se tient dans l'après-midi du 22 avril, de GAULLE a cette phrase «ce qui est grave dans cette affaire, c'est qu'elle n'est pas sérieuse !». Il n'apprécie pas la mascarade organisée par André MALRAUX et Michel DEBRE, qui rameutent la population de PARIS.
En Algérie, la masse des appelés du contingent est majoritairement hostile au putsch, qui, s'il réussit risque de prolonger la guerre.
Sur Radio Monte -Carlo, que l'on capte en Algérie, de GAULLE annonce qu'il va parler le 23 à 20h.
Dans tous les cantonnements, les postes transistor sont allumés.......
«Un quarteron de Généraux en retraite.......au savoir-faire expéditif et limité...... j'ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soient employés pour barrer la route à ces hommes là, en attendant de les réduire......».
En Algérie, l'effet de l'allocution est désastreux pour les «rebelles».
Dans certaines casernes ou cantonnements, on signale des refus d'obéissance d'appelés aux officiers favorables au putsch. On signale un début de mutinerie à BLIDA ou flotte un drapeau rouge.....
Vous aurez remarqué qu'aucun journal d'Alger, ne mentionne le discours de CDG du 23 avril..........
ni les mutineries de certains soldats du contingent.....
Alors que la métropole s'attend à un lancer de paras, annoncé par DEBRE, l'Algérie se retrouve coupée du monde.
La journée du Lundi 24 avril se passe en ultimes atermoiements. Alors que CHALLE jette l'éponge, JOUHAUD, SALAN, SUSINI et d'autres, veulent continuer et lancent un appel aux européens. Les 4 Généraux se font acclamer une dernière fois sur le Forum, le Mardi 25 avril.
Mercredi 26 avril, les unités légionnaires et parachutistes commencent à évacuer ALGER, ORAN et CONSTANTINE et rentrent dans leurs cantonnements.
CHALLE et DENOIX DE SAINT MARC se rendent, ZELLER quelques jours plus tard, les autres choisissent la clandestinité avec l'aide de l' OAS qui vient de naître........début 61.
Ce même jour, des unités «loyalistes» réoccupent les édifices publics d' ALGER, ORAN et CONSTANTINE......
L'ECHO d'ALGER est dissous par le gouvernement........
gardes-mobiles sur le Forum le 26......
Principales unités dissoutes :
Le 1er REP du Commandant Hélie DENOIX DE ST MARC, les 14éme et 18éme RCP des Colonels LECOMTE et MASSELOT et le GCPA (cdos de l'air) du Lt-Colonel EMERY.
Un peu plus tard, les 10éme et 25éme DP......
(à la demande de C2G, toutes les unités ayant participé au putsch, n'ont pas été dissoutes, pour l'exemple il fallait frapper les plus emblématique
Se retrouvent en prison :
Les Généraux CHALLE, ZELLER, GOURAUD, BIGOT, NICOT et PETIT.
Les Chefs de Corps et Colonels CHAPELLE du 1er REC, LECOMTE du 14éme RCP, MASSELOT du 18éme RCP, le Lt-Colonel EMERY du GCPA, BRECHIGNAC de la 2éme DP, Commandants DENOIX DE ST MARC du 1er REP et ROBIN (pn) du GCPRG.
Arrêtés en Europe :
Les Généraux ALLARD, ancien Commandant en Chef en Algérie, GROUT de BEAUFORT et FAURE ancien patron de la Kabylie et le Colonel DUFOUR ancien de la Légion.
Mandats d'arrêt lancés contre :
Les Généraux SALAN, JOUHAUD et GARDY, les Colonels GODARD, LACHEROY, BROIZAT, GARDES et ARGOUD.
Les Généraux OLIE, Chef d'état-Major des armées, de POUILLY, Commandant la place d'ORAN et GRACIEUX, inspecteur des Troupes Aéroportées, restés loyalistes,
démissionnent par solidarité.
Pour clore cette liste, ajoutons que :
220 officiers sont arrêtés, 114 passent en justice et 83 sont condamnés.
Environ 1000 officiers qui n'avaient pas participé au putsch, démissionnent de l'armée, par solidarité.
FIN DE ALGERIE PRESSE.............