Pamiers: Les rescapés du Drakkar: «Nous sommes frères de sang»

Pamiers. Les rescapés du Drakkar: «Nous sommes frères de sang»

Publié le 24/10/2013 à 03:51, Mis à jour le 24/10/2013 à 08:59

Quelques uns des rescapés de l'attentat avec les ministres de la Défense, J-Y Le Drian et des Anciens Combattants, Kader Arif et le chef de corps du 1e RCP, Bruno Helluy. Photo DDM S.B.

C’est avec une forte émotion que les rescapés de l’attentat du Drakkar se sont retrouvés en ce 30e anniversaire pour célébrer la mémoire de leurs amis disparus. Malgré les années qui passent et les périodes difficiles, le souvenir est toujours vivace. «J’y pense tous les jours, encore plus en ce jour symbolique», avoue Dominique Grattepanche, un para âgé de 19 ans au moment du drame, qui a passé 9 heures enseveli dans les décombres du bâtiment, «on n’oubliera jamais nos amis et pour leur mémoire, une telle commémoration est importante». Un sentiment que partagent ses copains de la 3e compagnie du 1e RCP. «Il ne faut pas oublier nos amis. Cette belle cérémonie avec la présence du ministre et des personnalités politiques, cela prouve qu’ils ne sont pas morts pour rien», affirme Lionel Chaillot, sergent au moment de l’attentat et enseveli dans les décombres pendant près de 18 heures. Aujourd’hui, ces rescapés continuent leur vie sans amertume en essayant d’oublier les traumatismes. «Drakkar m’a hanté mais aujourd’hui j’ai enfin réussi à franchir le cap et vivre sereinement. Mais ce n’est pas le cas de tous, certains copains sont encore amochés», confie Lionel Chaillot. Un tel événement, qui a coûté la vie à de très nombreux camarades, a lié ces hommes les uns aux autres comme jamais ailleurs. «On se retrouve régulièrement grâce aux amicales mais c’est vrai que j’ai retrouvé récemment des gens que je n’avais pas vu depuis le drame», déclare Jean-Marc Lebé, rescapé et ancien du 9e RCP, avant d’ajouter: «nous sommes frères de sang et ce souvenir, c’est finalement notre foyer commun».
S.Bernault.

Citation :

«nous sommes frères de sang et ce souvenir, c’est finalement notre foyer commun».

Belle retrouvaille des blessés.