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| Quel événement incroyable s’y était-il donc produit ? Cinq avions- d’autres affirment que c’était huit- ont été abattus en un seul jour par la DCA de ceux qu’on désignait alors sous le vocable si méprisant de fellagas. Autant dire des bandits... | |
| | Auteur | Message |
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Rivoil Pro !
| Sujet: Quel événement incroyable s’y était-il donc produit ? Cinq avions- d’autres affirment que c’était huit- ont été abattus en un seul jour par la DCA de ceux qu’on désignait alors sous le vocable si méprisant de fellagas. Autant dire des bandits... Mar 1 Sep 2015 - 15:13 | |
| C'était un exploit des fellagas (traduction "les coupeurs de bois") Nos services de renseignements ne savaient pas que les terroristes possédaient un tel équipement. Le commandement avait peut-être sous-estimé l'information comme à DBP. La presse algérienne - Citation :
Bouira C’était le 9 mars 1960
De Gaulle à Souflat
Le 09 Mars 1960, le général De Gaulle s’est rendu dans la région de Souk El Khemis, plus précisément dans le douar de Souflat où cinq avions de l’armée française ont été abattus. À sa descente de l'hélicoptère, de Gaulle est reçu par le général Challe et le général Delouvrier.
De Gaulle à Souflat ? C’est un soufflet monumental à l’armée française, un accroc insupportable à l’amour propre du plus fier et du plus orgueilleux des généraux français. Qu’est ce que ce hameau transformé par la force des choses en centre de regroupement avait donc de particulier ? Pourquoi un général, fraîchement investi de la confiance de l’armée et porté par elle au pouvoir, (presqu’un putsch), devrait-il en entendre parler ? Quel événement incroyable s’y était-il donc produit ? Cinq avions- d’autres affirment que c’était huit- ont été abattus en un seul jour par la DCA de ceux qu’on désignait alors sous le vocable si méprisant de fellagas. Autant dire des bandits ! Le plus prestigieux des officiers, celui en qui s’incarna un jour la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale-la Résistance et donc l’espoir-ne devait pas en croire ses yeux. On ne peut que l’imaginer dans son bureau présidentiel, appelant son état-major. Une carte de l’Algérie est placardée sur le mur orné de dorures -Voilà, mon général, c’est ici. Et le doigt de l’officier d’état-major, après avoir tracé au crayon une ligne qui, partie d’Alger, Ménerville, Palestro, Thiers, Bouira, puis, obliquant vers l’Ouest jusqu’à Aïn Bessem et remontant enfin légèrement vers le Nord jusqu’à Souk El Khémis, se pose à un endroit qui n’était presque rien encore. -C’est un centre de regroupement, mon général, ajoute l’officier en guise de présentation. Alentour, c’est la montagne et la forêt de Soufflat. C’est dans cette zone que vivait El Mokrani, mon général, un grand ennemi de la France. Sa Tombe n’est pas loin de cet endroit. -Et comment vous dites qu’il s’appelle, cet endroit, fait le nouveau maître de l’Elysée ? -Souk El Khémis, mon général. -Vous ne pouviez pas lui donner un nom français ? -Nous y avons pensé, mon général, mais ici dans un coin pareil, où les indigènes sont tous des fellagas potentiels, ou de connivence avec eux, comment l’aurions-nous imposé ? -Cinq avions français en une journée, c’est une grosse perte pour nous, pour notre honneur, pour nos armes, soliloque le général en aparté raide dans son uniforme couvert de galons et de médailles. L’officier d’Etat major se tait. -Pourrions-nous nous y rendre ? L’officier ouvre de grands yeux, mais finalement renonce à exprimer son étonnement. Il connait son supérieur. C’est un homme qui a la réputation de ne reculer devant rien. -Certainement mon général. Mais je vous fais remarquer que l’endroit est dangereux. -Le danger ne m’effraie pas, tonne la grosse voix du président français. Nous partons demain. J’ai besoin de savoir ce qui s’est passé. Les villageois, qui ont vu arriver ce matin de mai ou de juin, huit hélicoptères et se poser à la place où se trouve actuellement le carré des martyrs, le point le plus élevé, car il domine toutes les collines alentour, n’en croient pas leurs yeux. Ils sont habitués à voir des hélicoptères passer et même se poser mais pas en aussi grand nombre ! D’ailleurs, comme pour attester de l’inaccessibilité des lieux, le courrier n’est-il pas lâché par un biplan au-dessus de la caserne ?-la plus importante de la région, assurent certains d’entre eux aujourd’hui. Peu après la scène de l’Elysée, se répète dans le bureau du capitaine Corvo un homme aux traits sémitiques. Mais au lieu d’une carte, la fenêtre du bureau grande ouverte sur la montagne en face tient lieu. C’est là où a eu lieu quelques mois plutôt le plus effroyable des combats, à l’origine de la perte des cinq ou huit avions français gommés par la DCA des moudjahidines. -Vous voyez cette montagne en face de nous, mon général, dit alors le capitaine, d’une voix tremblante d’émotion. C’est de l’autre côté. Malgré nos obus qui labouraient sans arrêt ses flancs, n’épargnant pas un seul pouce, les rebelles ont réussi à y installer la DCA et à riposter… - Non, c’est impossible, s’écrie le général, comme se parlant à lui-même. Je n’ose le croire. Les rebelles sont incapables d’un coup pareil. Ils n’ont ni les moyens ni l’expérience. Seuls des hommes bien entrainés et bien équipés peuvent réussir un tel exploit. -C’est pourtant la triste réalité, mon général. Ce sont des rebelles qui ont fait ça. Je connais leurs noms. C’est Si Lakhdar et Rabah Dermouche. Ils ont fait la guerre d’Indochine. C’étaient d’anciens sous-officiers de l’armée française. Et tout en faisant la guerre, ils forment maintenant les futurs combattants… Quant aux armes, vous m’excuserez, mon général, mais l’Algérie est une vraie passoire. Les armes arrivent du Maroc, de la Tunisie, surtout… Les rebelles n’ont aucune peine à s’approvisionner. -Je connais le moyen de mettre fin à ce passage clandestin des armes. Continuez à arroser la montagne de vos canons. Matin et soir. Je réponds de tout. Le cortège aéroporté se dirigea ensuite vers Sour El Ghozlane où le général fait halte. Certaines de nos sources assurent, qu’il y passa la nuit, appréciant sans doute la douceur de cette ville qui portait alors un nom presque aussi prestigieux que le sien: Aumale. Peu après, se mirent en place les opérations Challe, Jumelle, Turquoise, et les sources d’approvisionnement militaires se tarissant, et le soutien de la population commençant à leur faire défaut, les valeureux hommes de 54 connurent bien des jours difficiles. Quoi qu’il en soit, si le secrétaire général de l’organisation des moudjahiines, Salah Abdi ne peut pas cautionner la scène de l’Elysée ni celle du bureau du capitaine Corvo, il confirme la venue du général de Gaulle, alors président de la République, à Souk El Khémis d’abord et à Sour El Ghozlane ensuite. Certains témoins, natifs de ce chef-lieu de daïra, à une cinquantaine de kms au Nord-ouest de Bouira, dont au moins un affirme avoir vu le général descendre de son hélicoptère, expliquent une telle visite par la stupeur et l’incompréhension du chef d’Etat français devant un exploit aussi extraordinaire que constituait la perte en une seule journée de cinq avions ou de huit. L’Histoire de notre pays est si extraordinaire qu’elle n’a pas fini de nous étonner. _________________ « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ; on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer. »Commandant Hélie de Saint-Marc dernier chef de corps du 1er REP
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