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| « En opex, pas de round d’observation » | |
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bebe rose confirmé
| Sujet: « En opex, pas de round d’observation » Lun 26 Fév 2018 - 10:43 | |
| armée « En opex, pas de round d’observation » Deux militaires français sont morts mercredi au Mali. Cela porte à 22 le nombre de tués au Sahel. Tous les régiments lorrains participent à cette mission. Nous avons assisté à leur entraînement de très haute intensité en Champagne.
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- Le 24/02/2018 à 05:00
Photo HD Au centre d’entraînement de Mailly-le-Camp, avant de partir « pour ne pas laisser le terrain aux terroristes et les empêcher de venir en Europe ». Photo Anthony PICORÉ On s’est emparés de notre objectif mais au prix de beaucoup de pertes : 25 morts », souffle le colonel Nicolas Durand à l’issue de l’exercice. Les yeux rivés sur une carte digitale où sont géolocalisées ses équipes, le chef de corps du 3e régiment de hussards de Metz boucle son briefing. L’immense tente kaki sous laquelle il se trouve est plantée au sommet d’une colline venteuse de Mailly-le-Camp, dans l’Aube. C’est sur ce terrain grand comme Paris intra-muros que « ses » 300 militaires préparent leur départ pour Barkhane, à l’automne. Le régiment y dirigera pendant quatre mois un groupement tactique interarmées blindés. « Il faudra être à pied d’œuvre dès notre arrivée. En opex [opération extérieure, ndlr], il n’y a pas de round d’observation », explique l’officier supérieur. Pilote « désactivé »Le passage au centre d’entraînement au combat, près de Troyes, est une étape quasi obligée avant projection. Les régiments y affrontent un « ennemi ». Le scénario est assez basique. Cette force opposée, bien mieux équipée que celle qui attend les militaires au Sahel, a envahi un pays et doit être repoussée. « C’est le haut de gamme de notre entraînement, l’endroit le plus réaliste que nous ayons. Nous avons ici tous les moyens de simulation nécessaires. Jusqu’à la sanction du feu », décrit le colonel. L’exercice a démarré dimanche soir. Pour s’achever jeudi midi. Sur ce terrain très boisé, mi-boueux, mi-gelé, les combats font rage sans relâche. Nuit et jour, à coups de balles à blanc. Chaque arme est équipée d’un laser. Et chaque combattant, ou véhicule, de capteurs pour savoir si les tirs font mouche. Des contrôleurs du 1er bataillon de chasseurs jouent les arbitres. L’un d’eux « désactive » un pilote de blindé qui n’a pas mis à temps son masque à gaz pendant une attaque chimique. Les organismes sont poussés à bout. Comme ils le seront au Sahel. Par le froid glacial de ces derniers jours, les combattants dorment dans leurs véhicules ou tapis dans un creux de la forêt. Coupure de réseau interdite !« Sur Barkhane, nous souffrirons de la chaleur. Mais l’important, c’est de s’aguerrir aux conditions extrêmes, de travailler la rusticité. On apprend comment durer, comment gérer la pression et la fatigue », commente le colonel, content de pouvoir s’entraîner avec ses appuis, comme les fantassins du 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg. Deux Gazelle du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain survolent aussi le théâtre d’opération. Des artilleurs de Belfort opèrent à distance. Le 40e régiment de transmissions de Thionville a installé à moins d’un kilomètre de là routeurs et serveurs sur un site ultra-sécurisé. Sur une zone grande comme l’Europe, son rôle est central : « On ne peut pas se permettre de coupure réseau », confie le capitaine Adrien. Plus loin, une équipe du 19e régiment du génie de Besançon déblaie les itinéraires. Les mines artisanales constituent le principal danger au Sahel. Mercredi, elles ont tué deux militaires. | |
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