Comment Airbus prépare l'avion à hydrogène. Après l'hélice et le réacteur, l'aviation s'apprête à entrer dans sa troisième révolution.

Comment Airbus prépare l'avion à hydrogène

Après l'hélice et le réacteur, l'aviation s'apprête à entrer dans sa troisième révolution. L'industriel européen a mis ses troupes en ordre de bataille pour proposer, à l'horizon 2035, le premier aéroplane décarboné.

Les trois concepts d'avions commerciaux ZEROe d'Airbus, utilisant l'hydrogène comme mode de propulsion. (Airbus SAS 2023)
Par Pierre Fortin

Publié le 9 nov. 2023 à 12:30Mis à jour le 10 nov. 2023 à 16:49

Trois avions de « papier » ont suffi à mettre en émoi la filière aéronautique. Il y a trois ans, pour annoncer la troisième révolution aérienne, celle de la propulsion à hydrogène, Airbus présentait trois images de synthèse : un bimoteur à hélice, un monocouloir classique à deux réacteurs et puis… une mystérieuse aile volante. Le géant européen de l'aviation promettait alors que l'un de ces avions virtuels s'envolerait dans un ciel bien réel, à l'horizon 2035, grâce à l'énergie de l'hydrogène.
Jusqu'à présent, ce projet était l'apanage de jeunes entreprises, comme ZeroAvia , Universal Hydrogen ou Destinus , dont les ambitions étaient scrutées avec un intérêt réel bien que prudent, tant les déclarations fracassantes fontpartie de l'ADN des start-up. Mais l'entrée d'Airbus dans la danse donne soudain du poids à la promesse de l'avion à hydrogène. « Depuis 2018, nous avons analysé tous les types de carburants et de propulsions pour trouver la combinaison d'énergie qui aurait le moins d'impact sur le climat. Nous avons étudié le butane, le propane, les bactéries, les différents carburants durables, raconte Glenn