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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur
2 participants
Auteur
Message
Pérignon Expert
Sujet: Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur Dim 10 Nov 2024 - 1:29
Décret du 8 novembre 2024 portant élévation dans l'ordre national de la Légion d'honneur en faveur des militaires n'appartenant pas à l'armée active
Citation :
Ministère des armées et des anciens combattants
Par décret du Président de la République en date du 8 novembre 2024, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre des armées et des anciens combattants et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 3 octobre 2024 portant que les présentes élévations sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, le conseil des ministres entendu, sont élevés au titre de l'article 1er du décret n° 2024-261 du 25 mars 2024 fixant les contingents de croix de la Légion d'honneur pour la période du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2026, pour prendre rang à compter de la date de leur réception, les militaires n'appartenant pas à l'armée active désignés ci-après :
A la dignité de grand'croix Sans traitement ARMÉE DE TERRE
Grisolet (Jacques, René, Edouard), adjudant-chef, infanterie. Grand officier du 3 décembre 2020. Lhopitallier (Jacques, Albert, Daniel), colonel, infanterie. Grand officier du 27 mai 2010. Thibout (Félix, Eugène), général de brigade. Grand officier du 17 janvier 2020.
Jacques Grisolet, pose devant ses portraits lors d’une exposition consacrée aux vétérans ayant participé à la guerre de Corée (1950-53), organisée au Centre culturel coréen à Paris en 2022. Copyright : Yonhap
Ils s’appellent Jacques Grisolet, Jacques Lhospitalier et Félix Thibout.
Ces trois parachutistes, qui n’appartiennent plus à l’armée d’active depuis longtemps, viennent d’être élevés à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur. Le décret a été publié ce matin au journal officiel. Ce sont des hommes qui ont un parcours proche.
Le premier, Jacques Grisolet est sous-officier -adjudant-chef- et s’est battu durant la guerre de Corée au sein du bataillon français -sous tutelle de l’ONU- puis en Indochine et en Algérie avec le 1er RCP.
Le colonel Jacques Lhopitallier, ancien officier de la Légion étrangère a servi au 1er REP en Algérie puis commandé ultérieurement en second, le 2e REP. Régiment qui fut, quelques années, celui du général Félix Thibout qui a combattu en Indochine et à Dien Bien Phu et qui fut nommé chevalier de la Légion d’honneur à 29 ans.
Ces anciens militaires feront partie d’un contingent extrêmement limité. Le code de la Légion d’honneur fixe, en effet, à 75 le nombre de "grand-croix".
Sujet: Re: Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur Dim 10 Nov 2024 - 15:52
Merci Pérignon!!!!
Félicitation à ces trois nominés qui s’appellent Jacques Grisolet, Jacques Lhospitalier et Félix Thibout. Mais , je m'adresse à Jacques Grisolet particulièrement que j'ai connu depuis au moins une quinzaine d'années à Dreux et à l’Étoile où il officiait à chaque cérémonie . J'ai d'ailleurs fais un reportage Photos sur Jacques et son camarade de Corée.
Un troisième endroit, c'était aux Invalides.
Je crois me souvenir que c'était un anniversaire de la guerre de Corée. A l'issue de la cérémonie religieuse, nous avions été invité à partager un déjeuner dans les jardins des Invalides. J'ai également fais un reportage photos......
Citation :
2000 citations individuelles
Le combat fut des plus exemplaires. Le bataillon, prenant place dans une armada onusienne dominée par les États-Unis, a fait face aux forces de trois des tyrans les plus sanglants du XXe siècle: le Soviétique Staline, le Chinois Mao et le Nord-Coréen Kim Il-sung. Ciblée par la propagande communiste, qui à l’époque harcelait aussi David Rousset, résistant et déporté dénonçant le goulag dans Le Figaro littéraire, l’unité a contribué à préserver la liberté et l’indépendance d’une République de Corée (Corée du Sud) devenue une démocratie et la dixième puissance économique mondiale. À LIRE AUSSILe lagon de Chuuk, l’histoire engloutie de la Seconde Guerre mondiale Rien n’était pourtant écrit lorsque les premiers Français ont débarqué. Depuis 1945, la péninsule coréenne est divisée en un Nord communiste et un Sud pro-occidental. Le 25 juin 1950, 600.000 soldats nord-coréens, armés par l’URSS et la Chine populaire, attaquent. S’ensuivront trois ans de combats féroces, d’atrocités, de ruines avec plus de deux millions de morts. En ces jours de juin-juillet 1950, le Conseil de sécurité de l’ONU se saisit du dossier. L’URSS n’y siège pas à l’époque. Est alors créé, sous le drapeau onusien, un corps d’intervention de 16 pays sous commandement américain. La France est d’abord embarrassée, son armée étant déjà engagée en Indochine, sans parler de la présence en Allemagne et en Afrique du Nord. Puis trouve la solution: l’envoi pour quelques semaines d’un navire de guerre, l’aviso La Grandière, et celui d’un bataillon de volontaires. Sur 32 000 candidats, 1021 sont retenus. Les soldats étant relevés au bout d’un an en moyenne, 3 421 hommes combattront jusqu’à l’armistice de juillet 1953. Un ensemble disparate d’idéalistes, d’anciens résistants (comme le gaulliste Robert-André Vivien) et Français libres (dont au moins quatre Compagnons de la Libération), de soldats de retour d’Indochine, parfois de profils plus troubles (repris de justice, anciens de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme). Au fil du temps, les volontaires seront rejoints par des militaires de carrière affectés d’office. Arrivée en Corée, alors que la Chine est entrée dans le conflit en octobre 1950, l’unité est intégrée à la 2 division américaine dite «Indian Head», créée à Bourmont (Haute-Marne) en 1917. De 1950 à 1951, le chef du bataillon français est une légende. Vous pourrez dire aux anciens de 1914-1918 que vous avez vécu quelque chose qui valait VerdunRaoul Magrin-Vernerey, alias Ralph Mo Né en 1892, Raoul Magrin-Vernerey, alias Ralph Monclar, est un héros des deux guerres mondiales. Chef de corps de la 13 DBLE, il fut l’un des premiers militaires à rejoindre de Gaulle. Ce Compagnon de la Libération accepte de passer de général de corps d’armée à lieutenant-colonel pour commander le bataillon. Son fils, Roland Monclar, note que, «s’étant battu contre le nazisme», son père voulait aussi se battre contre le communisme . Le 23 décembre 1950 le général écrit à son fils. Il lui explique notamment vouloir aider ces jeunes Coréens du Sud, «suprême sursaut d’une nation qui veut vivre», qui «vont s’enrôler pour défendre leurs foyers et leurs autels, leur religion et leurs familles, leur droit de vivre à leur guise». «Même si nous ne devons pas réussir, conclut le général, l’effort valait la peine d’être tenté.» Dix ans plus tôt, le même Monclar expliquait dans son Catéchisme de combat: «Il faut avant de partir, avoir sacrifié sa vie, tout en étant décidé à la vendre le plus cher.» À LIRE AUSSI«Cette question qu’oublient les candidats: quelle armée française pour demain?» Le bataillon ramena dans sa musette quatre citations à l’ordre de l’armée française, trois citations présidentielles américaines et deux citations présidentielles coréennes. Sans oublier près de 2000 citations individuelles et près de 3400 décorations. Des distinctions conquises sur des pitons escarpés, dans la neige par moins 30 ou moins 40 ou dans la boue et sous la mousson. De janvier à octobre 1951, le bataillon prit part à la guerre de mouvement visant à repousser Nord-Coréens et Chinois, sous les pilonnages d’artillerie et dans les corps à corps. Notamment à Crèvecœur en septembre-octobre. Monclar confiera ensuite à ses hommes: «Vous pourrez dire aux anciens de 1914-1918 que vous avez vécu quelque chose qui valait Verdun.» Après Crèvecœur, ce fut la guerre de positions jusqu’à l’armistice avec notamment la bataille d’Arrowhead (octobre 1952) et son déluge d’artillerie. Le lieutenant Claude Barrès, petit-fils de Maurice et ancien Français libre, écrivit alors: «Je n’ai jamais rien vu de pareil. Quelle casse, et de la pas belle. Des morceaux de type que l’on reçoit ou que l’on retrouve, des cervelles qui traînent sur le sol.»
Un douloureux récit
Aujourd’hui, cette épopée prend le visage d’une poignée de vétérans. Des hommes accueillants, humbles mais fiers de leurs combats. Jacques Grisolet et Michel Ozwald sont de ceux-là. Le premier, en Corée d’avril 1951 à juillet 1952 puis de février à octobre 1953, reçoit dans son appartement parisien. Grand officier de la Légion d’honneur, l’ancien sous-officier, âgé de 93 ans, servit en Indochine de 1948 à 1950. Au bataillon, il commande des Coréens et il aura le plaisir de retrouver certains de ses camarades de combat en 2011. Tranchées, caillebotis, patrouilles et embuscades, le récit de Jacques Grisolet rappelle ceux de 14. Quand on lui demande s’il rêve encore à cette guerre, il répond: «Certaines fois, je me trouve dans une situation défavorable…» Mais souligne aussitôt que «le plus dur, ce fut pour les civils. Mon pire souvenir, c’est la vue des Coréens réfugiés, les femmes, les enfants, les vieillards». À LIRE AUSSICamp Humphreys, une forteresse américaine en Asie Comme Jacques Grisolet, Michel Ozwald, 89 ans, sait recevoir, à Dole, au bord du Doubs. Enfant meurtri de l’Assistance publique, ce sous-officier en Corée, a fini sa carrière militaire au grade de lieutenant-colonel. Il a raconté son parcours dans deux beaux livres (Un douloureux cheminement et Parcours d’un combattant, L’Harmattan 2012 et 2016). En 1951, il devait partir pour l’Indochine mais on l’a désigné «volontaire» pour la Corée, où il est resté de décembre 1951 à mai 1953. Il se souvient des moins 30, de la consigne de «bouger les pieds à l’intérieur des chaussures», des gelures, du caporal-chef Delacourt, «de l’Assistance publique», mort en avril 1952 en se couchant sur une grenade. Et aussi, à «T-Bone» à l’été 1952, des cadavres qui pourrissent, du terrain détrempé, des Chinois attaquant au son de trompes, des combats au poignard, à la pelle de tranchée. Avec des avant-postes chinois à moins de cent mètres, Français et Chinois s’interpellant. Et enfin de la propagande: «Soldat français tu vas mourir, ce n’est pas ta guerre, rentre chez toi». L’un des camarades d’Ozwald salua le message d’un «Merde» cambronnien avant de montrer son séant aux Chinois… Écouter Michel Ozwald, comme Jacques Grisolet, c’est aussi mieux comprendre l’alchimie du bataillon. Le premier note «que ces gars si différents ont été formidables au combat. C’était un état d’esprit, la mystique des volontaires: on est là pour combattre, on n’est pas tout seul, on a des officiers et sous-officiers de qualité.» À LIRE AUSSIEn Corée du Nord, le grand bond en arrière de Kim Jong-un On retrouve aujourd’hui cette mystique chez les bénévoles de l’association des anciens. Son Secrétaire général, Roger Quintard est le fils d’un ancien du bataillon. Lors de l’inauguration du «mur des noms», son président, Patrick Beaudouin, ancien député maire de Saint-Mandé, saluait un geste réparant «une injustice mémorielle – incompréhensible et réelle – de soixante-dix ans». La Corée, elle, n’a jamais oublié. «Si cette histoire est encore trop méconnue en France, confirme Geneviève Darrieussecq, la mémoire est très vivace en Corée. Nos soldats ont été particulièrement valeureux sur le terrain et cette bravoure pour défendre leur pays a beaucoup marqué les Coréens, qui manifestent une attention constante à nos vétérans. Cet engagement est un des fondements de notre relation bilatérale, avec un allié fidèle au sein de l’espace indo-pacifique.» Cet hommage coréen prend toutes les formes, des plus quotidiennes aux plus symboliques.
Souci du passé
Ainsi des masques distribués en 2020 et 2021 aux vétérans, à leurs familles. Attaché de défense sud-coréen à Paris, le lieutenant-colonel Son, 44 ans, qui s’implique personnellement avec sa famille dans l’hommage aux anciens, a une belle formule: «Sans les vétérans, jamais je n’aurais pu discuter avec vous aujourd’hui.» Depuis le milieu des années 1970, la Corée du Sud invite chaque année des anciens combattants et leurs proches. Depuis 2010, l’actuelle pandémie perturbant bien sûr l’opération, de jeunes descendants français sont invités dans des «Peace Camps». Deux petites-filles de vétérans ont aussi été sélectionnées pour suivre en Corée du Sud un an de stage de coréen puis plusieurs années d’étude, le tout financé par Séoul avec l’hébergement. À LIRE AUSSILa confrontation sous-marine au cœur du bras de fer sino-américain Séoul se soucie du passé comme du présent et de l’avenir. Bâti en 1987 à l’initiative du gouvernement sud-coréen, un monument officiel, rénové en 2013, honore le bataillon. Quarante-quatre Français dont les corps n’ont pas été rapatriés sont enterrés dans le cimetière des Nations unies, à Busan. Deux vétérans français ont souhaité être enterrés là. Les cendres d’un troisième ont été dispersées sur le champ de bataille de Crèvecœur et un dernier a été enterré dans la zone démilitarisée. Depuis 2007, à l’initiative de l’association des anciens, un chemin de la mémoire a été organisé sur les sites de combat du bataillon. Enfin des fouilles ont été engagées dans la zone démilitarisée en 2019. Notamment sur le site de la bataille d’Arrowhead où trois Français ont été portés disparus. Un corps a été retrouvé. L’ADN de l’inconnu a été comparé sans résultats avec celui de deux des disparus. Mais pas encore avec celui du troisième car il faudrait exhumer le corps de son frère. «On a un doute, souligne Patrick Beaudouin, on veut aller jusqu’au bout et on cherche encore». Pour l’heure, le mystère plane encore sur l’inconnu d’Arrowhead. Les vétérans coréens du bataillon ne sont pas oubliés: deux d’entre eux ont été décorés en 2021 de la Légion d’honneur et de la Médaille militaire. Ultime signe d’un lien franco-coréen né dans la boue, la neige et le sang il y a plus de soixante-dix ans.
Dernière édition par claude millet le Dim 10 Nov 2024 - 23:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur Dim 10 Nov 2024 - 16:07
Michel Delclayre est nom du camarade de Jacques GRISOLET
Sujet: Re: Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur Hier à 23:56
Elevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur le 9 novembre, Jacques Grisolet est mort
Citation :
L’adjudant-chef Jacques Grisolet, vétéran de la guerre de Corée, s’est éteint à Paris le 17 novembre 2024 à l’âge de 96 ans.
Il s’était battu durant la guerre de Corée au sein du bataillon français -sous tutelle de l’ONU- puis en Indochine et en Algérie avec le 1er RCP.
"C'est un guerrier de la paix, un homme humble et discret, qui disparait " commente Patrick Beaudouin, ancien député et président de l'Association nationale des anciens et des amis des forces françaises de l'ONU et du bataillon et régiment de Corée (ANAAFF).
Par décret du 9 novembre dernier, cet ancien adjudant-chef avait été élevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur. Le grand chancelier devait la lui remettre, ce jeudi à son domicile.
Son vœu, explique l’une de ses amies, " est que ses cendres soient transférées au cimetière des Nations Unies de Busan " (Corée du Sud), là où 2 300 militaires issus de 11 pays dont 44 français, reposent.
Les honneurs militaires seront rendus à Jacques Grisolet, vendredi matin, dans la cour d'honneur des Invalides.
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Trois parachutistes élevés à la dignité de Grand'croix de la Légion d'honneur