MASA - Mesures Actives de Sûreté Aérienne

Pour raisons de sûreté et de confidentialité, le ciel de Paris est interdit de survol en dessous de 6600 pieds, soit environ 2000 mètres du sol. Si un engin transgresse cette limite, une alerte MASA (mesures actives de sureté aérienne) est déclenchée : en quelques minutes, un hélicoptère Fennec décolle et prend l’intrus en chasse. Le dispositif MASA se compose de six militaires de l’escadron d’hélicoptères Parisis à Villacoublay (Yvelines) : deux pilotes et deux tireurs d’élite Fusiliers Commandos du Pôle MASA de l'EP de Villacoublay à bord du Fennec, assistés par 2 mécaniciens au sol. Cette équipe d’alerte, relayée toutes les 24 heures, peut être activée de jour comme de nuit.

L’alerte MASA s’inscrit dans le cadre de la Posture permanente de sûreté (PPS), prise par l’armée de l’air pour surveiller l’espace aérien français. La PPS s’appuie sur deux moyens complémentaires : la permanence opérationnelle (PO) - armée par des avions de chasse (hautes vitesse et altitude); et la MASA - armée par des hélicoptères.

Si le pilote intrus refuse de s’identifier et/ou de quitter la zone interdite, l’équipe MASA tente de l’arraisonner, c'est-à-dire de le forcer à se poser. Le Fennec se positionne alors au-dessus de lui, le contraignant à descendre. En dernier recours, si les tentatives d’arraisonnement n’ont pas suffi, un ordre de tir peut être donné à l’équipe. C’est le Premier Ministre, relayé par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) , qui autorise cette intervention ultime. Les tireurs d’élite ont alors pour mission de neutraliser l’appareil à l’aide d’un fusil de précision.

Heureusement, de telles situations réelles sont rares. Cependant, pour conserver toute leur vigilance, les équipes MASA s’astreignent quotidiennement à survoler Paris, en jouant des scénarios plus vrais que nature, au-dessus des sites les plus sensibles. En levant les yeux, il n’est pas impossible d’apercevoir, tournoyant dans les airs, ces gardiens du ciel parisien.

Myriam Claude

Source: Défense

Depuis le "transfert" du CPA20 sur la BA102 de Dijon, c'est un pôle MASA , sous commandement de l'escadron de Protection de la BA107 Villacoublay pour la PPS, même format que pour Orange .
Le CPA20 pourra en revanche effectuer des renforts dans le cadre de DPSA (Dispositif Particulier de Sureté Aérienne) , sur la région parisienne, dans le cadre du Salon du Bourget par exemple.

Le 3 mars 2009, le général d’armées Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées, a été accueilli par le général d’armée aérienne Stéphane Abrial, chef d'état-major de l'armée de l'air, sur la cité de l'air et la base aérienne 117 (CABA117), au sein du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA).

Le général de corps d’armée Desclaux, commandant le CDAOA, lui a présenté la mission de "police du ciel" (mission de posture permanente de sûreté – PPS), ainsi que les capacités de surveillance de l'espace.

Le général Georgelin, accompagné du général Abrial, s'est ensuite rendu sur la base aérienne 107 de Villacoublay où il a effectué un vol en hélicoptère au sein de l’escadron d'hélicoptère 03/067 (EH 03/067) "PARISIS".

L'hélicoptère Fennec , à bord duquel le CEMA avait pris place, a été intercepté par l'hélicoptère d'alerte. Le CEMA a alors pu suivre le déroulement de la chaîne de procédures de la mission MASA (mesures actives de sûreté aérienne) que réalise quotidiennement les hélicoptères Fennec de l'EH "PARISIS".

Le CEMA s'est ensuite entretenu avec le personnel de l'escadron.

Source: EMA

Michel a écrit:

Le ciel parisien sous haute surveillance

Pour ceux qui s'en souviennent...un éventuel candidat "Baron noir" n'aura qu'à bien se tenir :lol!:

En tous cas les soirées furent passionnantes et mémorables...!

Avec un petit Moranne 880 100cv pour les pilotes privés

Bonsoir Claude , le" Baron Noir" personnage étonnant , r'encontré à Réno vers 87/88 ?? le temps passe , puis le hasard à nouveau à Versailles au TNV , il m'avait expliqué son livre donc sa vie , pour ce qui est de l'aviation légère et de l'ULM aujourd'hui , tout est question de motivation , ces appareils sont pour l'ensemble "furtif" et de plus les hélico sont fragiles face aux armes de grandes chasse.....et pati et patata.....comme beaucoup de monde est à même de lire ce qui se passe sur ce forum je n'irai pas plus loint....Cordialement.Manouche.

J'avais oublié de remercier Michel, surtout pour ces photos de survol Paris...

Ce qui me rappel mes descentes sur l'ILS de Toussus-le Noble, on survol le bois de Vincennes, puis on longe en partie le périphérique sud.
Vue extraordinaire sur Paris...

Autre exemple, de retour de Bordeaux, Toussus venant juste de fermer, le contrôleur aérien m'ayant dérouté sur le Bourget ouvert H24.
La nouvelle route improvisée m'a conduit verticale La Défense avec vue imprenable sur Paris, la nuit...!

Pour en revenir au "Baron noir", je publierai prochainement les photos du vol de nuit sur Paris, du "Baron", blanc cette fois-ci...!

Les équipes MASA des CPA ont été utilisés lors du dernier sommet de l'OTAN.

Sommet de l’Otan: le ciel franco-allemand sous protection

Vendredi 3 et samedi 4 avril 2009, les villes de Strasbourg, Khel et Baden Baden ont accueilli le 24ème sommet de l’OTAN en présence des 28 chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres. Ce Sommet marquait le soixantième anniversaire de la création de l’OTAN et signait également le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’organisation.
En raison de l’importance des délégations politiques présentes et du contexte contestataire actuel, le Premier ministre français a demandé aux armées de déployer un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) sur les trois villes concernées. Un ensemble de zones réglementées a été créé, dont deux zones d’interdiction temporaire (ZIT), centrées sur les points stratégiques du Sommet. Ainsi, le survol des villes de Strasbourg et de Baden Baden en Allemagne était strictement interdit aux aéronefs non-accrédités.

Le dispositif mis en place par l’armée de l’air visait à renforcer la protection de l’espace aérien transfrontalier dans un rayon de 100 kilomètres contre les menaces aériennes de type contestataire ou simplement non-intentionnel. Des moyens de surveillance aérienne au sol, de surveillance et d’intervention aérienne ainsi que des unités sol-air étaient déployés à la fois en France et en Allemagne.

Mirage 2000, hélicoptères Fennec, dont certains étaient dédiés aux mesures actives de sûreté aérienne (MASA), et Tucano assuraient la surveillance en vol et la permanence opérationnelle de sûreté aérienne. Au sol, huit postes de «guet à vue» équipés de jumelles ou de caméras thermiques étaient répartis sur le site, ainsi que des batteries de défense sol-air Crotale NG. Deux avions radar E3F complétaient le dispositif.

Chacune de ces entités transmettait les informations recueillies sur le terrain à la haute autorité de défense du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, via le centre de détection et de contrôle de la base aérienne 901 de Drachenbronn.

C’est la première fois qu’un DPSA est activé sur une zone transfrontalière, ce qui implique une coopération étroite entre les armées des deux pays.

Source: AA

Merci Michel, on se doutait qu'un tel rassemblement aurait été sous haute surveillance, quoique, la protection parfaite...????

Concernant la MASA, c'était parfait, pas d'intrusion aérienne à déplorer.

Concernant ce qui c'est passé au sol, en général, les quartier défavorisés trouvent toujours que les forces de l'ordre sont trop nombreuses, d'ailleurs, j'ai vu Besancenot se plaindre de s'être fait gazé faut savoir ce qu'on veut.

Il y a beaucoup de polémiques dans tout ça, et ceux qui auraient souhaités des accidents graves comme à Gêne .... en sont pour leurs frais, pas même un décès par crise cardiaque.

Michel a écrit:

en sont pour leurs frais, pas même un décès par crise cardiaque.

Bonne gestion de la situation :bball:

Le 25 juin, le stand Masa de l'EP d'Orange aux Portes Ouvertes de la BA 115 à l'occasion du 70ème anniversaire de la Base

Tiens tiens, la MASA avec des journalistes de France 2