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| la place du soldat dans notre société | |
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+3claude millet Philippe MULLER Rasura 7 participants | Auteur | Message |
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Rasura Pro !
| Sujet: la place du soldat dans notre société Mar 21 Déc 2010 - 11:10 | |
| Réponse d'un non Militaire , suite à un grand exposé sur la place du soldat dans notre société . Pour ne pas rester dans notre bulle .
je suis désolé, j'ai lu ce rapport, il est innommable ! Il n'est pas question du rapport entre le soldat et la nation , il s'agit du rapport entre l'officier supérieur et la nation ! Celui-ci regrette "le bon temps" où il était invité à toutes "les garden's party" de la couronne où de la république ! en aucun moment, sauf dans le rapatriement du blessé, j'ai eu l'impression que l'on se souciait du soldat de base ! il est vrai que l'officier peut en avoir besoin, ceci explique cela ! On parle aussi du traitement entre officier de sa majesté et de la république . on parle de la frustration de quelques uns, empêchés de participer aux élections politiques .
On parle de la noblesse de représentation dans l'armée et on déplore que l'officier de terrene soit plus porteur et qu'on lui préfère une autre arme!
On parle d'incompréhension lorsque des changements politiques interviennent dans les relations internationales qui mettent à mal l'honneur et le référentiel du soldat au nom de la patrie... C'est quoi ces officiers supérieurs prout prout ? A quand le problème du gilet pare-balles pour le soldat qui les pieds dans boue avec des moyens digne de ce nom pour exercer son métier?
quand la plupart sont obligés de s'acheter du matériel convenable ? des brelles... rien que des brelles. Tout ça ne vaut pas un juteux ou juteux chef... Transmets mon analyse à ton honorable correspondant. Il faut qu'il redescende sur terre.. @+
transmis par un de mes honorables correspondants pour ceux qui s'interessent au lien armée nation, à noter la bronca dont a fait l'objet la journaliste !!!!!!! à lire et relire au calme; | |
| | | Philippe MULLER Expert
| Sujet: Voici Le résumé du colloque Mar 21 Déc 2010 - 22:16 | |
| http://www.para-trans.org/site-2010/colloque-a-l-27an-place-du-soldat-dans-la-societe.pdf
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| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Mar 21 Déc 2010 - 23:49 | |
| N.B.:Jean-Claude Thomann sera successivement sur le terrain: chef de section au 8°RPIMa, puis chef du 4° commando du 6° CPIMa, commande la 2e compagnie de combat du 3°RPIMa, chef de corps du 8° Rpima, ( il a participé notamment à la sécurisation du TCHAD, participe successivement à deux opération Manta et finalement Epervier (CDC du 8°). Il terminera GDC (2° section). Il est actuellement administrateur de l'ASAF - Association Soutien à l'Armée Française. | |
| | | SF Expert
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Mer 22 Déc 2010 - 5:28 | |
| Où je suis complètement stupide et de ce fait ne comprend rien à rien (ce qui est possible) ou bien le raisonnement de Jean Claude Thomann et les commentaires rapportés sont pleins de bon sens !.....
Je viens de lire ce rapport avec beaucoup d'attention ! Les Insomnies ont du bon !
Il est un concentré de tout ce qui ne fonctionne plus dans notre pays depuis des années. Le clivage entre l'Armée et la Nation ne se résume pas aux cocktails et autres garden party.
Pour une large majorité de français, être militaire signifie "être différent, vivre dans un monde à part, et s'il se fait casser la gu...le, et bien il est payé pour ça" je m'arrêterai là pour demeurer courtoise...
Dans un pays où les valeurs foutent le camp, celles que respecte et défend encore notre Armée sont totalement hors du temps.... D'où une totale incompréhension !...
Les militaires détiennent le droit de vote. Après rien ! Silence ! Cela pourrait être pire, mais nous sommes encore en démocratie !
Enfin, car pour commenter ce qui est dit dans ce rapport il faudrait des heures, compter sur l'Education Nationale, dont les personnels qui la composent sont parmi les plus antimilitaristes que compte notre pays, est un voeu pieux, absolument irréalisable dans les circonstances actuelles. Les Médias, dans une large majorité, sont sur la même longueur d'ondes. Ne comptons pas sur eux....
On ne peut que déplorer l'arrêt du Service National, il était le lien Armée - Nation de base.... 10 ans après on s'aperçoit des dégâts... Mais il est vrai également que notre Armée a besoin de techniciens, de personnels globalement suffisamment formés à d'autres tâches que celle de défiler au pas cadencé dans la cour d'une caserne en Lorraine...
Mais là encore les jeunes désoeuvrés de nos banlieues, déscolarisés, mal éduqués, voire pas éduqués du tout, ne peuvent s'intégrer qu'avec d'énormes difficultés dans une armée de métier... Faut-il encore qu'ils en aient le goût....
Quant à nos politiques, dans quelques années, ils n'auront pour la plupart, jamais fait un jour d'armée.... Que pourront-ils comprendre de ce qu'est le métier des Armes ?.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Ne pas confondre ... Dim 26 Déc 2010 - 19:28 | |
| N'ayant pas lu le rapport dont il est question, je suis très mal placé pour m'exprimer quant à son contenu.
Mais, ayant eu l'Honneur de Servir mon Pays pendant quarante ans, je pense pouvoir faire deux remarques :
- Il est dommage de faire une "distinction" de valeur entre un Adjudant-chef et un Officier supérieur ! Outre que cela n'ait pas de sens, c'est déplacé ! Que l'on veuille bien consulter les longues listes de tous ceux qui sont tombés ... je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - soit inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe !
Je suis un officier supérieur, en retraite, mal en point, mais encore en vie et je n'en rougis pas !
Comme mes camarades, comme mes Sous-Officiers, comme mes Légionnaires, comme mes Parachutistes ou comme mes Harkis, j'ai toujours fait mon devoir, et je n'en rougis pas !
Mais, c'est vrai, comme Officier supérieur, je possédais deux privilèges exorbitants : - celui de dire "Suivez-moi !" et, je ne rougis pas de ce privilège ! - celui de faire en sorte que tous mes Hommes rentrent vivants. Et, je n'en rougis pas !
Cela m'amène à ma deuxième remarque.
- il me semble que dans cet échange il soit fait une confusion entre militaire et soldat ... Ce n'est vraiment pas la même chose !
Tout le monde peut être un Militaire, il suffit d'endosser un uniforme - quoique là aussi il y ait quelques changements ... - et de se positionner pour entendre siffler ... les balles de tennis !
Mais, tout le monde ne peut pas être un Soldat, et pour cela il n'est pas nécessaire de toujours porter un uniforme ...
Des Soldats, nous en avons tous rencontrés, voire nous avons eu la chance de servir sous leurs ordres.
Des Soldats, il y en a déjà plus de cinquante qui sont tombés en Afghanistan, sur d'autres territoires et combien d'autres disparus en mission dont on a jamais plus entendu parler ... parmi ceux-là un bon nombre d'officiers supérieurs !
Je ne vais pas faire une dissertation sur ce qu'est un Soldat et le résumer est assez simple : c'est faire le don total de soi au Service de la Patrie, en acceptant de mourir pour Elle s'il le faut !
Vous conviendrez avec moi qu'il "n'y a pas photo !" |
| | | Fombecto Expert
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Lun 27 Déc 2010 - 0:11 | |
| - Citation :
- PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE
COLLOQUE SUR LA PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE. Trois tables rondes étaient prévues avec la participation d’intellectuels (Blandine Kriegel, Monique Castillo) et de députés, (tous membres de la Commission de la Défense de l’AN) sur les thèmes suivants : 1) Le cadre juridique et sociétal
; 2) Soldat : Fonction ou métier ? Héros ou victime ?
; 3) une société à éclairer sur ses engagements
. Les débats, placés sous le patronage du Président de la République, ont été inaugurés par le Président de l’AN B.Accoyer et clos par le Sénateur Josselin de Rohan Président de la Commission des AE, de la DN et des FA du Sénat. 1.- Sans prétendre à l’exhaustif je vous livre mes impressions générales. 11.- Tous les intervenants sans exception ont reconnu qu’il existait un fossé entre l’armée et la société, et que ce dernier irait en s’aggravant si rien n’était fait pour rétablir les liens. JC Thomann et plusieurs autres intervenants se sont inquiétés de la méconnaissance des questions de défense par les élites indiquant qu’on pouvait arriver aux plus hautes responsabilités de l’Etat en ignorant tout des questions militaires et de défense. JC Thomann : Pour beaucoup de responsables politiques la Défense est devenue une boite noire
. 12.- Les raisons du fossé, dont les Sentinelles ont à l’occasion déjà débattu, ont été longuement évoquées et tiennent d’une part à des évolutions objectives (disparition de la menace directe et mise au ban de la guerre, refus du sacrifice et de la mort, dont les armées sont porteuses, individualisation des sociétés de moins en moins prêtes à la solidarité et à l’effort collectif, affaiblissement de la cohésion nationale, perte de l’esprit civique affaiblissement du principe d’autorité, etc…), et d’autre part subjectives (idéalisme ou naïveté pacifiste, confusion entre violence et force maîtrisée dont les armées ont la responsabilité, glorification des "valeurs économiques et mercantiles" aujourd’hui placées au coeur des questions de défense prenant le pas sur les idéaux démocratiques, etc…) 13.- La philosophe Blandine Kriegel s’est appuyée sur Emmanuel Kant pour récuser absolument le thme idaliste de la paix universelle en rappelant qu’il ne pourrait y avoir de paix universelle que s’il y avait une Rpublique ou un tat de droit universel
. Cette remarque soulve au passage la question des relations avec la Chine (20% de l’humanit), o le Droit tel que nous le concevons, plac au-dessus du pouvoir excutif, n’existe pas, dans un contexte global o l’influence de la Chine se propage travers le monde, sur un mode o tout est mis en oeuvre, sans contre pouvoir, pour les intrts directs de la Chine (qute de ressources, de technologies et d’influence), avec, l’intrieur du pays, les seuls objectifs de la croissance, du PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE maintien de la stabilit sociale et du rle dirigeant du parti
que ce dernier assimile l’intrt suprieur du pays. 14.- Un consensus s’est fait jour autour de l’ide que le militaire, ni victime, ni hros, n’tait pas non plus un fonctionnaire, mais qu’il exerait une vocation
impossible banaliser
comme un mtier normal
. Blandine Kriegel a mme tenu placer les militaires part, y compris par rapport aux mtiers risques
, comme la police et les sapeurs pompiers. S’il est vrai que ces derniers sont mis en prsence du danger et de la mort qui survient par accident, aucun des deux n’est cependant confront des hostiles agressifs
, dont le but est leur destruction. Telle est la vraie spcificit des militaires, dont la mort au combat n’est pas accidentelle
, locale
ou contingente
, mais est le rsultat d’une action hostile qui porte en elle une menace contre la Nation elle-mme, laquelle l’arme s’identifie. 15.- Les officiers gnraux des table ronde ont t unanimes, parfois contre les dputs, pour affirmer que le premier effort faire pour replacer les armes au sein de la Nation devait tre consenti par les politiques, dans les dbats nationaux, en amont des prsidentielles, dans les arbitrages budgtaires, (soulign par le snateur de Rohan), pour redonner aux armes une lgitimit nationale et populaire, et expliquer les engagements des armes hors de France aux ordres de la Rpublique, notamment en Afghanistan. 16.-Plusieurs ides convergentes ont dsign le systme scolaire et universitaire comme la pierre angulaire des stratgies de reconqute par les armes de leur place dans la nation. Les tudes sur les questions de scurit et de dfense devaient tre intgres dans tous les cursus et constituer un continuum scolaire et universitaire, commenant l’cole avec l’instruction civique et se poursuivant au Lyce et l’Universit par des ouvertures obligatoire et intgres aux programmes sur les questions de stratgie et de dfense. JC Thomann a cit cet gard, les initiatives locales lances par lui avec la marie de Lille qui runissent dans une action rpublicaine, dmarque des clivages politiques, les patrons d’universits, les responsables politiques de tous bords, les enseignants et les tudiants. Le mode d’action repose sur des confrences donnes par des officiers, qui constituent une ouverture aux questions de dfense et aux problmatiques stratgiques d’envergure globale et peuvent donner lieu des runions - discussions avec les tudiants, sous la forme de cafs-dfense
. L’exprience qui fonctionne depuis plus d’un an peut tre largie et affine avec l’intgration des questions de dfense dans les cursus universitaires. Rien n’empche PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE les autres mtropoles rgionales de s’engager dans cette voie avec l’aide d’officiers prts s’investir sur le mme mode. A cot de la voie du systme ducatif comme ferment du rtablissement du lien Arme – Nation, une autre frquemment voque, bien que les modalits et les problmes aient t passs sous silence, est celle des rserves. * 2.- Le colloque a t marqu par quelques changes ou prsentations remarquables. 21.- Les organisateurs avaient invit un Chef d’escadron gravement bless en Afghanistan dont le tmoignage tait la fois trs instructif, extraordinairement digne, mouvant et lucide. Evoquant non seulement la douleur et le traumatisme psychologique de sa blessure, mais galement ses interrogations et celles de ses hommes face la peur, aux incertitudes et la menace quotidienne, il s’est livr une rflexion sur les motivations et les ressorts psychologiques qui permettent de les surmonter. De son point de vue, la premire des forces qui l’animent prend racine dans les traditions de gnrosit et d’abngation de l’arme franaise, mue la fois par l’esprit chevaleresque et l’attachement aux valeurs de libert et de gnrosit de la Rpublique. En 2ime niveau – au demeurant plus un soutien psychologique quotidien qu’une motivation profonde - vient de l’instinct de survie et de la rage ressentie face des hostiles agressifs qui ne respectent aucune de ces valeurs (ce qui nous renvoie Blandine Kriegel et Kant). Enfin le Commandant a soulign que les hommes au combat sont rassrns par l’efficacit du Service de sant et la rapidit avec laquelle ils sont vacus. Dans son cas, il tait Percy 24 heures aprs sa blessure. Cette remarque a conduit l’amiral Lanxade appeler le politique ne pas toucher au service de sant quel que soit son cot. Bien qu’il ne s’agisse l que d’une incidence sans importance, j’ai trouv tristement rvlateur que Madame Katia Gilder, journaliste LCP ait purement et simplement oubli de prsenter le Commandant et de lui passer la parole, ce qu’elle n’a fait qu’aprs que la salle l’ait bruyamment rappele l’ordre. 22.- Un autre change intressant a eu lieu aprs que le Contrleur Gnral des Armes Dudognon ait expliqu avec de nombreuses prcautions oratoires, voquant l’objectivit de son approche
, qu’il n’y avait pas de dcrochage net entre la PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE fonction publique et la fonction militaire
. La controverse qui a suivi est rvlatrice, non seulement des incomprhensions entre les approches strictement chiffres et la ralit complexe du terrain, mais galement des blocages qui continuent gner la prise en compte des problmes, y compris, et peut-tre surtout, par les militaires eux- mmes. Rpondant aux propos du CGA Dudognon, le CGA Freiermuth s’est tonn qu’on puisse expliquer que les militaires taient globalement traits de manire satisfaisante
alors que les armes, et singulirement l’arme de terre, taient confrontes un trs grave problme de recrutement tous les niveaux y compris Saint-Cyr, tandis qu’il tait de notorit publique que l’EMAT avait beaucoup de mal retenir ses engags. Etrangement et contre toutes les vidences rappeles dans de nombreux rapports, un gnral de l’EMAT, prsent dans la salle s’est cru oblig d’affirmer que l’arme de terre n’avait globalement pas de problme de recrutement
. A d’autres moments du colloque, la question a t remise sur le tapis, d’abord par l’Amiral Lanxade qui soulignait que, dans le monde anglo-saxon, les militaires et les valeurs qu’ils reprsentent taient singulirement mieux traits qu’en France, puis par le Gnral JC Thomann qui a brutalement rappel que les officiers britanniques taient deux fois mieux pays que leurs collgues franais. 23.- Enfin, un change intressant a oppos le Dput de la Charente JC Viollet et le Gnral Thorette sur la question de l’engagement politique des militaires. Poussant au plus loin le raisonnement sur les risques d’un clivage irrmdiable entre l’Arme et la Nation, le Dput Viollet milite pour que les militaires d’active soient autoriss s’engager en politique. Ce quoi le Gnral Thorette s’oppose viscralement
, anticipant de graves effets pervers qu’on peut – dit-il - facilement imaginer, mais qu’il n’a pas explicits. Rflchissant cette question, le gnral Poncet a bross le tableau de ce que serait l’extrme une arme de gladiateurs
, dont les soldats, prts mourir pour les politiques de la France quelles qu’elles soient, sans jamais prendre part aux dbats qui les entourent ou les prparent, combattant aujourd’hui sans tat d’me les allis d’hier, ou pactisant, au gr des fluctuations de la politique, avec les anciens ennemis de la France. Cette caste part
vivrait replie sur ses valeurs propres de solidarit, de courage, de got du risque et de fidlit son Etat, sans jamais s’impliquer dans les dbats nationaux qui pourtant pourraient les concerner au premier chef. S’exprimant ainsi, le Gnral Poncet anticipait une fracture extrme et dfinitive entre le peuple et son arme o les militaires, mercenaires intrieurs
, attachs leurs PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE codes particuliers qui sont autant ceux d’un mode de vie qui n’a plus cours dans les socits modernes, que ceux d’une vocation ddie la dfense de Nation, dont ils se placeraient pourtant eux-mmes en marge. Entre l’ancien commandant le RM 4 et le Dput Viollet, deux positions totalement opposes situes aux extrmits de l’tat de soldat. L’une, implique avec armes et bagages
, au risque de manipulations politiques, et l’autre, positionne ailleurs, compltement dmarque, dans une sorte de neutralit exaspre, accentuant encore les fractures et les incomprhensions. Ces positions tellement contradictoires dcrivent bien les difficults du lien arme- nation, dans le contexte d’une arme professionnelle, o les codes des uns paraissent trs loigns des conceptions civiles du progrs, de la vie en socit et des moyens de protger nos intrts vitaux tout comme nos modes de vie, dans un monde o, croit- on, le doux commerce
et l’illusion d’un progrs humaniste finiront par propager la paix universelle. De mon point de vue, il me parat vident que sans aller jusqu’ l’engament autoris des militaires dans la politique, les progrs de leur libert d’expression seraient une des conditions ncessaires – videmment pas suffisante – pour viter que ne s’accentuent les fractures dcrites plus haut. Curieusement, cet aspect du dbat a t compltement pass sous silence par les participants qu’ils soient civils pu militaires. Le seul l’avoir trs clairement voqu est JC Thomann qui, dans sa prsentation, a directement stigmatis la rpression dont ont t rcemment l’objet le CE Mattely et le Gnral Desportes. Rpondant Mme Franois Hostalier, ancien ministre, dput du Nord, membre de la Commission de la dfense de l’AN qui incitait les militaires mieux se faire connatre pour sortir de leur isolement, il a indiqu qu’un tel mouvement serait improbable aussi longtemps que ceux des militaires qui expriment des opinions divergentes seront sanctionns. 3.- Conclusion. Le colloque tait de bon niveau, balayant largement et sans concession tous les aspects de la question, mme si la plupart n’ont t, c’est la loi du genre, seulement effleurs. Des pistes ont t mises jour pour raviver le lien Arme – Nation, o le systme ducatif et les rserves tiennent la premire place. Mais il est vident que l’initiative n’est, ce stade, peine plus qu’une prise de conscience des milieux les plus intresss par le sujet. Les fractures qui se font jour, dont certaines sont culturelles, ne seront pas rsorbes de si tt. Il y faudra de la constance, de la dure et une srieuse implication des lites politiques et militaires, accompagnant aussi la leve de quelques blocages et tabous. PLACE DU SOLDAT DANS LA SOCIETE Le premier d’entre eux a peut-tre trait la libert d’expression publique des militaires sur les questions qui les concernent au premier chef et dont ils sont souvent les experts les plus pertinents, allant de l’organisation des forces l’identification des menaces, en passant par la question sensible de la suffisance budgtaire
, de l’tude des quipements et des structures du futur et du lien entre l’arme et la socit. C’est bien la conscience de la difficult de la tche et celle de la ncessit de poursuivre les efforts dans la dure qui pousse l’Amiral Lanxade proposer la cration d’une fondation dont la mission serait de suivre l’volution du lien arme – nation au fil des annes et de veiller au maintien de la dynamique rparatrice lance le 9 dcembre. A mon sens, il conviendrait aussi de faire en sorte que le dbat ne soit pas manipul politiquement comme l’a t celui autour de l’identit nationale. Une des pistes pour viter cet cueil serait de travailler assez longtemps le corps social et ducatif au niveau local, afin que les initiatives russies la base s’imposent d’elles-mmes. Enfin j’estime que la dmarche qui s’adresse non seulement aux lites, mais videmment et peut-tre surtout la jeunesse ne manquera pas de tlescoper un jour ou l’autre la question du malaise de la jeunesse et celle du dsordre dans les banlieues des grandes mtropoles franaises. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Lun 27 Déc 2010 - 11:05 | |
| Fombecto, merci pour le texte.
J'ai eu quelques difficultés pour la lecture (la transformation des caractères accentués en caractères spéciaux, du plus bel effet ).
Mais l'effort demandé n'était rien en comparaison de celui que j'ai du faire pour comprendre tout le sens des propos des uns et des autres, au travers de cette synthèse du Colloque relatif à la place du Soldat dans la société !
Quelle bouillie à chats !
Mais, à quoi s'attendre d'autre quand dans une telle assemblée - dont la France, l'Europe et lONU ont le secret - on veut marier des carpes et des lapins ?
Je partage les commentaires de Lothy, et j'y ajouterais quelques points qui me paraissent essentiels :
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : ----- quand, pendant des décénnies, la chienlit marxiste - ayant enfanté d'un tiers-mondisme-écolo-anarchiste - a tout fait et continue de tout faire pour casser les idées de Nation, de Patrie, de Défense (quand elles ne sont pas associées au communisme); ----- quand, à plusieurs reprises, dans les arsenaux français, de l'armement, des équipements, ... ont été sabotés par cette même chienlit marxiste, sans qu'ils soient en rien poursuivis au plan pénal; ----- quand des hommes politiques de premier plan ont revendiqué "l'honneur" d'avoir été porteurs de valises du temps de la guerre d'Algérie;
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'Etat et les textes légaux reconnaissent, voire pronent, la désobéissance des militaires;
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'état, chef des Armées, se dispense d'être présent à des cérémonies en l'Honneur de Grands Soldats ou en l'Honneur de Camarades tombés, mais concède, à grand renfort d'effets médiatiques, la plus haute décoration à des guignols (se souvenir à cette occasion que le "brillant" ARAGON, qui conchiait le Drapeau français, avait été en son temps, lui aussi décroré de la Rouge ...);
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : quand le chef de l'état (de l'époque), met en avant le concept de "soldat de la paix" qui, outre sa puérilité, est une expression dans laquelle les deux termes sont antinomiques : un Soldat est fait pour la guerre ... ou alors, il faut changer d'appelleation, ce ne sont plus des soldats, mais des lapins que l'on tire au gros plomb ...
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation, quand nos Soldats ne disposent pas des armements et des équipement nécessaires, alors qu'ils sont au combat. Tout cela parce que les chefs d'état depuis 1981 n'ont pas trouvé mieux que de faire du budget de la Défense la tirelire de la République, le tout, sans vote du Parlement, ce qui est contraire à la Constitution;
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation quand le personnel recruté, y compris chez les Officiers, rejoint les rangs des Armées pour des raisons économiques et non pas par vocation, et que des officiers généraux de haut rang préfèrent se cramponer sur l'assiette au beurre plutôt que d'ouvrir leur gueule et de démissionnner en expliquant les raisons de leur choix;
- ...
On pourra raconter tout ce que l'on veut, multiplier les colloques, les commissions, on pourra trouver des explications chez E. KANT, ou des explications reposant sur l'existence de la CHINE, et des petits hommes verts... sans doute.
Mais nous sommes encore là dans une situation franco-française - l'exception française, chère à certains - d'abord et avant tout : des poliques à c.....lles molles dont seul "horizon stratégique" se situe à cinq ans, dont la seule préoccupation est la réélection, et qui n'ont rien compris aux évolutions de la guerre, aux menaces réelles, et dont la plupart des collaborateurs mesurent leur importance à celle du budget qu'ils "gèrent" et de leur présence dans les media !
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Dans mon précédent post, j'ai écrit : "...je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - soit inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe ..."
Bien sûr, comme vous êtes vigilants, vous aurez lu : "... je suis certain que le pourcentage d'Officiers supérieurs tombés pour la Patrie - toutes proportions gardées - ne soit pas inférieur à celui des Soldats de 2 ième classe ..."
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| | | PTS Pro !
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Lun 27 Déc 2010 - 15:16 | |
| - Citation :
- Je partage les commentaires de Lothy, et j'y ajouterais quelques points qui me paraissent essentiels :
- comment pourrait-il se faire qu'il n'y ait pas de fossé entre l'Armée et la Nation : ----- quand, pendant des décénnies, la chienlit marxiste - ayant enfanté d'un tiers-mondisme-écolo-anarchiste - a tout fait et continue de tout faire pour casser les idées de Nation, de Patrie, de Défense (quand elles ne sont pas associées au communisme); ----- quand, à plusieurs reprises, dans les arsenaux français, de l'armement, des équipements, ... ont été sabotés par cette même chienlit marxiste, sans qu'ils soient en rien poursuivis au plan pénal; ----- quand des hommes politiques de premier plan ont revendiqué "l'honneur" d'avoir été porteurs de valises du temps de la guerre d'Algérie; Entièrement d'accord d'accord sur ces points en particulier, car ce ne fut que le début de la fin, et sur le reste, rien à rajouter kaouendu! | |
| | | NDL Pro !
| Sujet: Re: la place du soldat dans notre société Lun 27 Déc 2010 - 16:34 | |
| - Citation :
- Mais, à quoi s'attendre d'autre quand dans une telle assemblée - dont la
France, l'Europe et lONU ont le secret - on veut marier des carpes et des lapins ? On veut marier des carpes et des lapins | |
| | | | la place du soldat dans notre société | |
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