7 mai 2011 cérémonie Dien Bien Phu dans toute la France

57e anniversaire de la fin des combats de Diên Biên Phu « Nous sommes tous frères »

Publié le samedi 16 avril 2011 à 11H00 l'union - l'ardennais

La célébration du 57e anniversaire de la fin des combats de Dien Biên Phu se déroulera le samedi 7 mai à Chauny, en présence du général de corps d'armée, Christian Piquemal, président de l'Union nationale des parachutistes. Deux des membres de la section de l'Aisne, « miraculés » de cette tragédie, seront cette année encore mis à l'honneur. Il s'agit du colonel Maurice Dutel et du major Vincent Garufi.
Bernard Tribouilloy rappellera les événements en souvenir de ces frères disparus : « Il y a 57 ans, le camp retranché de Diên Biên Phu succombait. Les défenseurs submergés par le nombre, après 57 jours de combat acharnés, cessaient la lutte sans capitulations, ni drapeau blanc. Huit bataillons paras parmi les meilleurs ont été sacrifiés. »

A l'Arc de Triomphe de l'Etoile à PARIS 17h00 - RDV angle rue Balzac et remonté des Champs Elysées

La cérémonie du Ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe de Paris aura lieu comme chaque année le 7 mai. Le rendez vous est fixé à 17 heures avenue des Champs Elysées angle rue de Balzac.
Je demande a tous de faire un effort particulier pour être présent. Le 7 mai est pour nous tous un jour de
recueillement. Nos frères qui reposent sous le béton de la vallée de Diên Biên Phu, le long des routes des camps, à l'emplacement des camps eux mêmes et tous ceux qui nous ont quittés depuis le 20 novembre 1953 méritent de recevoir cet hommage. Nous le faisons pour tous les anciens, pas pour la région Paris Ile de France et la gerbe que nous déposerons portera sur son ruban tricolore une seule inscription :
Les Anciens Combattants de Diên Biên Phu

Merci de votre aide à tous.
Fidèlement votre. Le secrétaire général L. PIERS

Citation :

« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »

Bonjour à tous,
Comme annoncé, pour les sections qui commémoreront ce combat héroïque, je vous adresse le message national UNP à lire lors de la cérémonie du 57e anniversaire de Diên Biên Phù.
Je souhaite à tous une cérémonie recueillie et solennelle avec une participation forte rendant hommage à nos frères qui se sont illustrés à jamais dans la cuvette.
Fidèle amitié para.
CP
Président national UNP


Merci mon général
[/center]

Il est grand temps de rendre hommage à ceux qui restent encore ! Sans oublier bien sûr tous ceux qui sont tombés, ou ceux qui depuis 1954, nous ont quittés !

Inutile d'attendre, comme pour ceux de la Grande Guerre, qu'ils aient tous quitté cette terre !

La guerre d'INDOCHINE:

Gusic a écrit:

Un point chaud dans la guerre froide

C'était une soupape!

N'oublions jamais les communistes de France, et son infâme kapo du camp 113: un Français Georges Boudarel.

Tant que mes deux jambes marcheront ... Je ne manquerai pas au devoir , les 7 mai , avec mes Amis de l'ANNAI .

C'est un grand moment , car il y aura des vénérables Anciens : 2° bat Thai , 1/2 DBPC ,BAPN , et quelques autres que j'ai hate de connaitre ...

J'ai 50 bornes à faire ,mais j'y serais à Saint-Maixent avec les anciens qui restent encore debout !!

Quel que soit l'endroit où nous nous trouverons, je pense que vers 17 h, nos pensées se tourneront vers cette effroyable cuvette à 17000 km...

Nous nous souviendrons avec tous ceux qui sont encore là pour témoigner, de tous ceux tombés là-bas, ainsi que de ceux qui sont revenus mais sont repartis sur "La Piste san Fin"....

Quand je pense à mon cousin Guy Turgné dont j'ai relaté un peu de son martyr ,monté à l'assaut sur Eliane à DBP (le dernier )avec une section et se retrouver seul en haut blessé deux foix,un éclat d'obus dans l'aine ,puis criblé d'éclats dans le corps (il a toujours un éclat trop près du coeur pour être opéré) prisonnier ,et entamer le long chemin de 700 km vers la frontière de Chine et revenir vivant, c'est véritablement un "ZOMBI" d'ailleur il ne veut pas s'exprimer sur l'enfer vécu ,il a gardait tout son passé à l'intérieur de lui même . Il a 80 ans est vit toujours avec un pote de DBP dans le 17 000.

Mes deux rescapés de DBP...

ce qu'on fait les communards a nos soldats c'est degueul....

A l'ETOILE, les présents comptez-vous!

A ma connaissance: Domique Méaude et moi-même

je comprend que la proximité et le fait d'être en bonne santé ,joue en votre faveur ,dix ans de moins je faisait le tour de France ,maintenant je fait le tour du village

Gus ! Tu vis dans un endroit magnifique mais à qq 500 km de la Capitale, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que tu ne sois pas aux Champs Elysées samedi prochain !

Ce n'est pas qu'une question d'âge....

Bonjour ,

Junker ,

Ton cousin représente bien l'image du PARA ! Blessé, la marche vers les camps ... comment ne pas être "admiratif " pour le moins ...

En ces temps là ... , l'homme allait au bout de lui même quelque soit la mission ...
maintenant nous sommes plus technique dans l'affrontement, mais pour le reste ...

Sur la photo, tu peux nous dire les régiments de ces Anciens ?

Claude ,
L'essentiel et de participer ? n'est-ce pas ?

Guy Turgné, mon cousin ,appartient au 8ème Bataillon de Parachutiste du Colonel Langlais ,placé sous les ordres du Général Gilles.!
Il dit :" nous avons sauté l'après midi du 20 novembre 1953 , déblayé par les copains du 6è qui , eux, avait sauté le matin et étaient tombés sur une compagnie de viêts à l'entrainement, ce qui les obligea à combattre pour occuper le terrain ." aussitôt ,nous nous sommes transformés en terrassiers pour aménager nos positions , et les gars du 17ème génie para se sont occupés de remettre la piste en état . comme voltigeur ,je me suis retrouvé presque aussitôt en patrouille extérieur pour tâter les ennemis et évaluer leurs forces dans le secteur. "Au début il a fallu les chercher . Mais au fur et à mesure que le temps passait , nous nous faisions accrocher de plus en plus près des limites du camp retranché ."
"Tout cela démontrait qu'ils étaient décidés à nous encercler d'une manière étanche. Bof !!On arrivait quand même à passer et à rayonner assez loin.
La preuve ,c'est que le jour où l'attaque générale s'est déclenchée , le 13 mars 1954, j'étais à 100 km de Diên Biên Phu . on a réussi à rentrer .mais on ne savait pas qu'on n'en ressortirait plus . Du moins libres ."
Après, il y a eu des périodes très difficiles . Surtout du fait du pilonnage d'artillerie que nous avons subi jour et nuit .
ce qui l'a plus marqué ce sont les 170 jours de combat ininterrompu ,et les cadavres viêts qui s'amoncelaient devant les tranchées.
".On se battait à un contre dix ,et parfois plus ,c'était dur . A l'approche de la fin , quand nos points d'appui ont été submergés par le nombre et qu'il a fallu monter à l'assaut pour les reprendre, çà a été terrible .! .Je me rappelle la fois où ma section a escaladé "Éliane ": On était une trentaine au bas de la colline ."
" Je me suis retrouvé tout seul en haut. Çà m'a fait une drôle d'impression d'être encore vivant ." "C'est là que j'ai été blessé pour la deuxième fois . Quelques jours avant ,j'avais reçu des éclats de mortier dans la poitrine , mais cette fois ,c'est dans l'aine que j'ai été touché par un éclat d'obus .
a blessure qui ne pardonne pas . Mais l'artère fémoral n'avait pas été touchée . Une ....veine ,oserais-je dire . Heureusement je pouvais marcher . car lorsqu'il a fallu cesser le combat , le 7 mai à 17 heures , ce fut pour entamer une marche de plus de 700 km en direction de la frontière de Chine ...

Une demande m'ayant éte faite ,sur le Bataillon auquel était au combat à Diên Biên Phu mon cousin et son ami : voici un peu l'histoire de ces deux Vétérants ..

Guy Turgné, mon cousin ,appartient au 8ème Bataillon de Parachutiste du Colonel Langlais ,placé sous les ordres du Général Gilles.!
Il dit :" nous avons sauté l'après midi du 20 novembre 1953 , déblayé par les copains du 6è qui , eux, avait sauté le matin et étaient tombés sur une compagnie de viêt à l'entrainement, ce qui les obligea à combattre pour occuper le terrain ." aussitôt ,nous nous sommes transformés en terrassiers pour aménager nos positions , et les gars du 17ème génie para se sont occupés de remettre la piste en état . comme voltigeur ,je me suis retrouvé presque aussitôt en patrouille extérieur pour tâter les ennemis et évaluer leurs forces dans le secteur. "Au début il a fallu les chercher . Mais au fur et à mesure que le temps passait , nous nous faisions accrocher de plus en plus près des limites du camp retranché ."
"Tout cela démontrait qu'ils étaient décidés à nous encercler d'une manière étanche. Bof !!On arrivait quand même à passer et à rayonner assez loin .
La preuve ,c'est que le jour où l'attaque générale s'est déclenchée , le 13 mars 1954 ,j'étais à 100 km de Diên Biên Phu . on a réussi à rentrer .mais on ne savait pas qu'on n'en ressortirait plus . Du moins libres ."
Après, il y a eu des périodes très difficiles . Surtout du fait du pilonnage d'artillerie que nous avons subi jour et nuit .
ce qui l'a plus marqué ce sont les 170 jours de combat ." ininterrompu ,et les cadavres viêts qui s'amoncelaient devant les tranchées.
".On se battait à un contre dix ,et parfois plus ,c'était dur . A l'approche de la fin , quand nos points d'appui ont été submergés par le nombre et qu'il a fallu monter à l'assaut pour les reprendre, çà a été terrible .! .Je me rappelle la fois où ma section a escaladé "Éliane ": On était une trentaine au bas de la colline ."
" Je me suis retrouvé tout seul en haut. Çà m'a fait une drôle d'impression d'être encore vivant ." "C'est là que j'ai été blessé pour la deuxième fois . Quelques jours avant ,j'avais reçu des éclats de mortier dans la poitrine , mais cette fois ,c'est dans l'aine que j'ai été touché par un éclat d'obus .
La blessure qui ne pardonne pas . Mais l'artère fémoral n'avait pas été touchée . Une ....veine ,oserais-je dire . Heureusement je pouvais marcher . car lorsqu'il a fallu cesser le combat , le 7 mai à 17 heures , ce fut pour entamer une marche de plus de 700 km en direction de la frontière de Chine ...

Mes deux rescapés de DBP...

Merci Gus...

Un récit, un témoignage en parfaite hamonie avec l'actualité, puisque dans 3 jours nous commémorerons l'anniversaire de ce terrible combat.

Volontaire pour un SAUT !!!!
La bataille de Diên Biên Phu ,qui dure 170 jours ,dont 57 jours de combats ininterrompus ,vit nos meilleurs troupes ,Paras -Légionnaires -subir des pertes énormes . pour combler les vides ,on fit appel à des volontaires .
Le seul moyen de les acheminés étant la voie aérienne , ils furent parachutés .
Lorsque l'on demande à Constant Spanoudakis pourquoi il s'est porté volontaire pour sauter sur DBP ,alors que la situation était désespérée et que la chute du camp n'était plus qu'une question de jours , il répond : " je voulais revoir une région que je connaissais pour pour y avoir été en opérations et que j'aimais beaucoup . Je ne m'étais pas posé la question de la survie du camp !."
" J'ai été parachuté de nuit le 31 avril 1954 , en compagnie de camarades en provenances de diverses unités d'iNDOCHINE . Il y avait des Légionnaires ,des Tirailleurs ,(dont je faisait partie ) des Tringlots , des Artilleurs ,des paras en traitement pour blessures ,évadés de l'hôpital et qui voulaient rejoindre leurs camarades ."
"Étions nous fous..? Non! Inconscients..? Oui sans aucun doute."
" Partis de l'aérodrome de Bac Mai , près de Hanoï , nous avons pris le chemin de l'enfer sans nous en douter . Au commandement du largueur , "debout ,accrochez ! ", nous nous sommes levés et nous avons obéi aux ordres comme on nous l'avait appris lors du bref entraînement au sol que nous avions subi . Attendant le fatidique " GO " qui allait nous précipiter vers l'enfer que nous devinions en bas . Les lueurs des explosions et les traceuses de la DCA viêt qui montaient vers nous en grappe lumineuses étaient là pour nous éclairer. Sans jeu de mots ".
Et lorsqu'on lui demande s'il a eu peur au moment de sauter, notre volontaire de la dernière chance répond : "c'est vrai, je n'était pas très rassuré, car j'étais le seul à n'être pas armé. On m'avait confié un rôle à part. J'étais chargé d'acheminer deux musettes de courrier dont une de documents officiels destinés à l'état-major. C'est dans cette équipage que j'ai passé la porte du DC3, quand mon tour est arrivé. Comme on me l'avait appris à l'entrainement, j'ai lancé mon pied droit le plus loin possible devant moi, puis j'ai croisé les bras sur la poitrine. Un grand choc dans les épaules et on descend ..."
" J'ai atterri en pleine bagarre dans une tranchée vide, entre les Viêts et les Français. Là, j'ai trouvé une grenade qui traînait, ce qui m'a rassuré. Conduit au PC pour y remettre mon courrier, j'y suis arrivé serrant toujours ma grenade dans une main. Après, j'ai été affecté à un fusil-mitrailleur 24/29, arme que je connaissais bien ."
" Lorsque le jour est venu, j'ai été atterré par le désastre. Le paysage était lunaire, tellement les cratères étaient nombreux. L'artillerie viêt nous pilonnait en permanence et les " bô dôi" attaquaient sans relâche, malgré les lourdes pertes que nous leur infligions ".
Le 7 mai, c'était fini. Après 170 jours de combats incessants, la garnison de Diên Biên Phu prenait la piste qui menait aux camps de la mort. Une longue marche qui a vu beaucoup de prisonniers mourir d'épuisement .
" Au camp 113 ,où j'étais détenu ,nous étions 300 environ ."
" Ce fut une épreuve épouvantable à supporter , la dysenterie faisait des ravages et nous mourions de faim . Psychologiquement ,ce n'était guère mieux car nous étions soumis à un lavage de cerveau permanent . Des commissaires politiques nous rabâchaient constamment les mêmes slogans et ceux qui se rebellaient étaient exécutés publiquement .
Pour survivre, mieux valait faire profil bas. Nous étions les valets de l'impérialisme....qui bénéficieraient de la grande clémence de l'oncle Hô si nous reconnaissions nos fautes .
Ces séances de rééducation étaient quotidiennes et obligatoires, dispensées par des commissaires qui n'étaient pas tous vietnamiens ..! "
Constant Spanoudakis, se souvient en particulier d'un Français à l'accent bordelais parmi les tortionnaires dont il eut à subir les harangues .
Ce Français, Georges Boudarel, était professeur d'histoire au lycée Marie Curie à Saïgon et passa au Viêt-minh en 1949 par conviction politique.
Condamné à mort par contumace, il revint en France après l'amnistie de 1966. Bénéficiant de protections corporatistes, il fut admis au CNRS et ne fut jamais inquiété pour sa trahison.
Ce que les anciens d'Indochine ont toujours déploré, il est décédé en 2003.

Beret tres bas à ton cousin ...

Le 8° choc ,allias 8 BPC y a laissé des plumes ... sur cette sacrée colline ...

Quelle chance tu as de pouvoir " remuer" ses souvenirs ... Pour moi , ce sont des HEROS ...

Quand on prend le temps de lire tous les livres de cette bataille dantesque , deux choses peuvent se passer ... :

- Ou IL a tout mis au plus profond de sa mémoire , et ne veut plus y penser ...

- Ou " ça fait souvent surface ...) et IL revit le " cauchemard " si horrible , qu'IL ne peut en parler ...

(Mème quelquefois , comme je connais un cas ... un Officier du 6 BPC qui avec son copain d'enfance qui lui était au 5 BCCP , ILS ont durement " féraillé sur leur collines et bien ILS évitent de se remémorer ... ...

Il semble que quand on à vécu l'horreur , on voudrait oublier ... Ca ne s'applique pas qu'à DBP , mon grand père , dans l'enfer de verdun en 14 , gazé , mais à part deux médailles qu'il me montrait , je n'ai jamais rien su ...

CE SAUT LA!!

Depuis plusieurs semaines , le CEFO en prenait plein la g...le ... Il ne faisait pas de doute que sur place , il allait falloir se battre jusqu'au bout ... Peut etre au corps à corps ...

Sacrée décision ! et beaucoup y sont allés ... partager avec les copains l'histoire de ces collines ... et plus directement , comme dans le film de Shoendorf., " allez mourir avec les copains " ...

L'esprit du CEFO avait en ces temps là , quelque chose en plus ... et je me demande si maintenant ... on nous demandait ...

je ne sais pas si nous serions prèt à sauter comme à Dien ,mais je pense que l'esprit de corps est resté intact, à voir avec nos nouveaux ; pour ma part, de la 83/04, je pense que j'aurai suivi le mouvement sans refflechir pour aider nos camarades pris en tenaille.
question restant en suspend...

Permettez que je donne un avis de femme !

Je suis rassurée par la réaction de Jean-Yves ! Je crois que parmi les jeunes Soldats que compte notre Armée d'aujourd'hui, il existe des Hommes et des Femmes désormais, qui seraient capables d'un tel geste...

Il suffirait que l'enjeu soit aussi important et que leurs chefs soient à la hauteur de ceux de l'époque !

Je me plais à croire qu'il y en a en Afghanistan, en Afrique et ici bien évidemment !....

Un énorme merci pour ces magnifiques et émouvants témoignages. Honneur à tous nos combattants.