Bienvenue sur notre forum Chemin de Mémoire des Parachutistes...
Si vous êtes membre de notre fratrie, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de vous connecter.
Si vous avez oublié votre mot de passe, en bas de page accueil du forum, par l'icône "contact", adressez un message à l'administrateur qui trouvera pour vous une solution.
Ce message s'affiche également pour nos visiteurs qui tardent à s'inscrire...!
En attendant, bonne navigation à tous.....!
CHEMIN DE MEMOIRE DES PARACHUTISTES
Bienvenue sur notre forum Chemin de Mémoire des Parachutistes...
Si vous êtes membre de notre fratrie, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de vous connecter.
Si vous avez oublié votre mot de passe, en bas de page accueil du forum, par l'icône "contact", adressez un message à l'administrateur qui trouvera pour vous une solution.
Ce message s'affiche également pour nos visiteurs qui tardent à s'inscrire...!
En attendant, bonne navigation à tous.....!
CHEMIN DE MEMOIRE DES PARACHUTISTES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
La Légion étrangère, le patriotisme et la foi catholique ont façonné Jacques Hogard. Désormais à la tête d'une entreprise spécialisée dans la diplomatie d'entreprise, la bien-nommée, EPEE pour «experts partenaires pour l'entreprise à l'étranger», il conserve toute sa pugnacité concernant les deux faits marquants de sa vie militaire, le Rwanda et le Kosovo. Mais pas seulement. Il est omniprésent sur Twitter, d'ailleurs sa bio sur le réseau social en dit long: «Catholique et Français toujours! ». Jamais avare en punchlines, Jacques Hogard n'est pas un chef d'entreprise tout lisse, ce qui m'a décidé à le rencontrer une après-midi dans ses bureaux parisiens, dans un immeuble cossu à deux pas de la place de l'Étoile. «Tout est fondé sur l'idéologie du génocide» Nous commençons par ce qui le préoccupe depuis presque vingt-cinq ans, le Rwanda, toujours dirigé par Paul Kagamé, au pouvoir depuis les années 90. Pas vraiment sa tasse de thé. Car pour Jacques Hogard, ce qui a provoqué le génocide reste l'attentat du 6 avril 1994, abattant le Falcon 50 du président rwandais hutu, Juvénal Habyarimana. Une attaque perpétrée alors que la guerre civile avait déjà débuté depuis 1990 entre le FPR (Front Patriotique Rwandais) de Paul Kagamé et les forces gouvernementales de l'État rwandais. Ainsi, le colonel accuse-t-il le FPR d'avoir lancé les deux missiles ayant assassiné le chef d'État: «L'avion du président Habyarimana est abattu le 6 avril par un commando armé de missiles sol-air. Sans l'ombre d'un doute, on sait que ce commando est FPR, c'est sûr et certain, on en a toutes les preuves matérielles aujourd'hui, les numéros des missiles, le circuit d'acheminement des missiles et c'est conforté, corroboré par les généraux rwandais eux-mêmes, qui sont maintenant en dissidence.» Une opinion dérangeante, mais qui est confortée dès 1997 par Michael Hourigan, enquêteur australien du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda), en 2006 par l'enquête du juge français Jean-Louis Bruguière et en 2007 par celle du juge espagnol Fernando Merelles. Celle-ci est pourtant infirmée en 2014 par une deuxième enquête, du juge Marc Trévidic cette fois. Enfin, ce mercredi 10 octobre 2018, le non-lieu est requis par le parquet de Paris.
L’UE force-t-elle les Balkans à choisir entre l’Occident et la Russie?
Des mémoires déjà consignées dans un ouvrage paru en 2014, L'Europe est morte à Pristina (Éd. Hugo & Cie). Au-delà de cet ouvrage, cette opération a laissé des traces dans son bureau, bardé d'icônes et de décorations militaires, et notamment un grand portrait du commandant Hélie Denoix de Saint Marc, l'un des plus grands héros militaires français du siècle dernier, décoré en 2011 Grand-Croix de la Légion d'honneur, malgré sa participation au putsch des Généraux en 1961, en Algérie. «C'était une balle dans la tête si ça n'allait pas assez vite» Sa première mission consistait à prendre contact avec les différentes parties, les Serbes d'un côté et l'UCK albanaise, qu'il qualifie d'organisation «criminelle maffieuse», de l'autre. Dans l'armée de père en fils et venant d'un milieu catholique, il a clairement choisi son camp, insistant fortement sur l'alliance historique entre la France et la Serbie depuis les deux Guerres mondiales. Immédiatement confronté à de multiples incidents provoqués par l'UCK, Jacques Hogard en retire une forte expérience. Étonnamment protégé par sa hiérarchie, il dénonce la collusion constante des Britanniques avec l'UCK puis exprime «un véritable dégoût de la désinformation ambiante». Après un mois passé au Kosovo, le colonel et ses hommes se sont distingués notamment dans la protection des populations et des monastères serbes. Suite à la protection qu'il assura du monastère de Saint Joanikijé de Devic et de ses religieuses, assailli par l'UCK en juin 1999, il sera même décoré de l'Ordre de Saint Sava par l'Église orthodoxe serbe. «J'ai des équipes qui ont intercepté des gens de l'UCK, qui étaient en train de vider des barres d'immeubles à Stari Trg, au nord de Mitrovica, de leurs occupants serbes qui avaient ¼ d'heure pour faire leurs bagages et disparaître, parce que les nouveaux maîtres voulaient s'approprier les appartements. C'était une balle dans la tête si ça n'allait pas assez vite. Et mes équipes ont ramassé quelques vieillards serbes qui n'allaient pas assez vite». L'UCK qui, rappelons-le, est toujours au pouvoir au Kosovo, en la personne de Hashim Thaci, homme d'État extrêmement controversé pour son rôle dans la guerre, également suspecté de trafics d'organes par le Conseil de l'Europe. Il est avec Paul Kagamé la bête noire de Jacques Hogard. Mais une fois revenu en France, il se rend compte qu'il est devenu gênant pour l'état-major et démissionne peu après. Il va chercher à se reconvertir dans le conseil en entreprises, what else pour un jeune retraité de l'armée. Après quelques années d'errance, il fonde finalement EPEE en 2005, qui joue un rôle d'interface et de conseillère des entreprises françaises lorsqu'elles s'implantent à l'étranger, dans des zones plutôt sensibles. Et son domaine de prédilection reste l'Afrique. Mais attention, il ne s'agit pas d'une société militaire privée et ses employés ne sont pas armés. «Essayer de promouvoir et de défendre les intérêts français» Le nom d'EPEE a d'ailleurs été médiatisé en 2010 lorsque des djihadistes ont visé un site d'extraction d'uranium d'Areva, enlevant cinq Français. Car EPEE conseille les filiales d'Areva sur place et gère les relations entre l'entreprise, les autorités locales et les sociétés de sécurité. Seconde affaire, c'est l'assassinat d'Hugues de Samie, également ancien colonel de la Légion, qui a travaillé quelque temps pour EPEE en Libye et a été exécuté à Tripoli en 2012 dans des conditions très troubles: «Absolument impossible de faire la lumière sur les circonstances de son assassinat et on pense quand même, a priori, que ces raisons sont liées à son passé précédent en Libye. Il venait d'effectuer trois ans en Libye pour le compte d'une société de construction navale française qui était liée au régime du colonel Kadhafi.» Le fondateur et président d'EPEE admet sans fard avoir sans doute perdu quelques contrats à cause de ses opinions engagées, exprimées dans ses ouvrages et sur les réseaux sociaux. Son bureau en est aussi une parfaite illustration, arborant un drapeau iranien, un souvenir de Damas et le ruban de Saint-Georges, symbole de la Victoire de l'Armée rouge contre l'Allemagne nazie. Des amitiés suspectes aujourd'hui en France, mais qui lui permettent d'anticiper sur le long terme: «Nous sommes là pour essayer de promouvoir et de défendre les intérêts français là où nous pouvons le faire. Et c'est aussi un moyen de maintenir des liens avec des pays avec lesquels, pour des raisons politiques ou diplomatiques du moment, les liens se distendent […] On ne peut pas dire que je travaille aujourd'hui avec Damas ou Téhéran, je maintiens des liens pour être prêt à le faire.»
Dernière édition par Claude Millet le Jeu 18 Oct 2018 - 16:15, édité 1 fois
FOUQUET66 Expert
Sujet: Re: Au Rwanda, le colonel Hogard est «très fier du rôle de la France» Jeu 18 Oct 2018 - 16:08
Merci pour cet article, Claude. J'ai bien connu Jacques Hogard,lorsqu'il étai capitaine à la légion, et moi, sous lieutenant...
Charly71 Expert
Sujet: Re: Au Rwanda, le colonel Hogard est «très fier du rôle de la France» Ven 19 Oct 2018 - 8:00
Merci Claude pour cet article
Camp de GER enregistré
Sujet: Re: Au Rwanda, le colonel Hogard est «très fier du rôle de la France» Jeu 25 Oct 2018 - 15:50
Merci pour cet article.
Pérignon Expert
Sujet: Re: Au Rwanda, le colonel Hogard est «très fier du rôle de la France» Jeu 20 Juin 2019 - 9:58
Le discret hommage du ministère des Armées aux soldats de l'opération Turquoise