Vous connaissiez le terme : "Gonfleur d'hélice"...

Et voila pourquoi :

Les premières hélices à pas variable Ratier étaient mises en position "petit-pas" avant le décollage, au sol par le mécano qui branchait une pompe pneumatique (genre pompe à vélo améliorée) sur une valve en bout du cône d'hélice. La pression générée déplaçait un piston (repoussé par un ressort) jusqu'à la position petit-pas à laquelle il était alors bloqué par un cliquet. Après le décollage, le pilote tirait sur une manette qui déclenchait le cliquet ; le piston poussé par le ressort revenait vers la position grand pas progressivement grâce à une fuite calibrée dans le cylindre. Cette hélice n'avait de "pas variable" que le nom puisque seules deux positions existaient et qu'il était impossible au pilote de revenir vers petit pas. Le mécano "gonflait" réellement l'hélice .

BIA bonjour,
l'explication est plausible et sans doute à l'origine de notre sympathique surnom !


Perso, trop jeune pour avion connu ce genre d'avion, ce type de moteur et d'hélice, j'ai cependant gonflé des hélices !

Je m'explique !

Sur hélico et notamment sur le Sikorsky H34, à l'époque où j'étais mécano sol sur cet appareil, j'ai du procéder au gonflage des pales du rotor ! On peut considérer que le rotor d'un hélico peut correspondre à l'hélice de l'avion !

En effet, il y avait eu des pales qui se sont cassées, brisées et il en est ressorti des investigations, que pour éviter ce genre d'accident, le longeron de la pale serait précisément gonflé à l'azote avec un détecteur de fuite, jaune et rouge.

Ce détecteur permettait de constater qu'il y avait suspicion de cassure du longeron, du moins de légère crique. Après un vol, suite à l'après-vol (APV), si un détecteur était passé au rouge, la pale était remplacée.

Ainsi, lors de la grande révision en atelier, un mécano était chargé de vérifier la pression interne du longeron afin de mettre la pression nominale, car à chaque préparation pour le vol (PPV), il fallait vérifier le bon fonctionnement détecteur ce qui impliquait une infime perte de pression !

Je suis donc un vrai gonfleur d'hélice puisque j'ai effectué des vérifications de pression des pales de cet hélico !

J'espère que mes explications ont été satisfaisantes !

Bien cordialement

Arcimboldo

Très intéressant!Merci...

Bravo Arcimboldo !

Explications très précises, tu es prêt à recommencer !

Et ben! les amis ,si j'avais su qu'on gonflait les hélices des avions et des hélicos,je serais jamais monté à bord. Je rigole,car je trouve ces explications très intéressantes et que j'ignorais complètement et de plus,il faut bien reconnaitre que sans gonfleurs d'hélices il n'y aurait jamais eu de Parachutistes d'autant plus que les premiers Parachutistes Français venaient tous de l'Armée de l'Air ce qui donnera le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes,seul Régiment de l'Armée de Terre qui porte encore les épaulettes de l'Armée de l'Air .
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Para un jour,Para toujours

Pour moi et les camarades de mon époque, "gonfleur d'hélices", c'était le petit personnel des bases (les br.....rs). Le personnel navigant n'était jamais concerné par cet expression.

Dans un certain service on nous appelait les petits bleus !
Mais en toute sympathie, bien entendu !

Car, sans les petits bleus, les petits rouges n'y pouvaient rien,
ils les larguaient où il fallait !

Et à l'inverse, sans les petits rouges, les petits bleus n'y pouvaient rien,
ils les posaient où il fallait !

Les initiés auront saisi !

Voir France5 dimanche soir prochain à 21 h 30, il y aura peut-être une relation de cause à effet !

Mouarffff

Bravo et merci pour ces explications.
Il es certain que sans "les gonfleurs d'hélices"je ne sais ce que nous serions devenus!!

Oui pas plus tard qu'hier sous l'équateur

Comme je l'ai déja écris hier,sans les "gonfleurs d'hélices" ,nous ne serions RIEN , car en dehors de nous fournir hélicos et avions sans lesquels nous ne pourrions rien faire,souvenez vous,qui prenait des risques à Dien-Bien-Phu pour larguer hommes et matériels sous les feux de la DCA Viet,qui encore prenait des risques toujours sous le feux pour les évacuations sanitaires ? qui nous déposait sur les pitons des djebels toujours sous le feu ? qui se souvient du nom du pilote abattu dans l'hélico ou se trouvait le colonel Jeampierre ,pilote tué lui aussi et sans parler là aussi des évacuations sanitaires sous le feu des fells ? Pour moi on ne peut dissocier Parachutistes et Armée de l'Air et je pense que "les gonfleurs d'hélices " ont toute leur place sur ce forum .
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Para un jour,Para toujours

Très juste rappel des choses Alexis !

Il est certain que sans Avions, sans Hélicos et surtant sans les courageux Pilotes qui ont bien souvent risqué leur vie, quand ils n'en n'ont pas fait le sacrifice, tous les Paras du monde ne sauraient rien faire !.....

gervez alexis a écrit:

Pour moi on ne peut dissocier Parachutistes et Armée de l'Air et je pense que "les gonfleurs d'hélices " ont toute leur place sur ce forum .
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Para un jour,Para toujours

Nous sommes d'accord Alex! Nous ne les avons pas oublié vu le lien ci-dessous...!

Honneur au TRANSPORT AERIEN MILITAIRE

Ils vont devoir mettre au point une doctrine en matière de transport opérationnel et c’est à l’occasion des opérations aéroportées d’envergure, que le Transport aérien a acquis ses lettres de noblesse

Oui mais je suis impardonnable,méa-culpa, j'ai tout bonnement oublié les bérets bleus de l' ALAT ,Aviation Légère de l'Armée de Terre,qui sont aussi des Aviateurs mais qui appartiennent à l'Armée de Terre et non à celle de l'Air et cela m'est revenu en parlant du Colonel Jeampierre car ce jour là l'Alouette était piloté par le sergent-chef Jean-Louis Descaves et le mécanicien observateur était Guy Kolsh tous deux de l'ALAT .Et comme le dit lecommandant Raymond MUELLE dans son livre :Lieutenant Colonel JEANPIERRE Soldat de légende : Le bilan des pertes (chez les rebels) ne fait état d'aucun prisonnier pour cette journée là. Les pilotes de l'ALAT ont donc beaucoup donner eux aussi .
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Excellente précision Alexis,

les aviateurs n'ont rien à envier à nos compagnons de l'ALAT.

En tant qu'ancien MEC NAV sur Puma, je pourrais même rajouter que j'ai été bien humble devant la technicité de mes homologues bérets bleus pour avoir appris bien des choses auprès d'eux, notamment en vol de nuit en BA (et nous sommes 3 dans l'équipage, les pilotes pourraient aussi le préciser).

Et les technicités acquises dans les deux armes ou plutôt trois armes, car nos amis matafs ne sont pas à la traine des connaissances aéronautiques, et fédérées, nous amènent à être à la pointe des armées du monde.

Donc, si dans un tagazou, en cabine de pilotage, on installe un calot, un bachis et un béret bleu, puis dans le cargo des bérets rouges, verts et noirs ... je ne vous dis pas !

Bonne soirée

Arcimboldo

PS : bien entendu après une bonne vérification du gonflage de ce que vous savez maintenant ...

Et les marins pilotes des hélicoptères des cdos de la marine...

Doublement impardonable,après avoir dans un premier temps oublier l'ALAT,voila que j'oublie la Marine et l'Aéro-Navale et le pire c'est que j'ai fais carrière dans la Royale. A force de ne parler que de l'Armée de l'Air ,on fini par oublier les autres Heureusement ,en s'y mettant à plusieurs voila qui est réparé et justice rendue à tous .
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Para un jour,Para toujours

J'en profiterais mon mettre à jour le sujet en y ajoutant l'ALAT, les marins...

OUI !!Alex ,il y a les trois armes et certainement à la pointe de la technique !!
J'ai pour ma part ,bien des fois saluer le courage et la valeur de tout ces pilotes d'avions ou hélicos et çà grâce la leurs gonfleurs d'hélices et mécanos qu'il soit volant ou terrestre..

Remise à l'honneur de nos camarades aviateurs AA, ALAT et Marine.
Merci pour ce sujet, je ne mourrais pas idiot!!!!!!